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sur 525 notes
Quatorze mois après les faits, le rapport de police n'est toujours pas arrivé! Comment est-ce possible??
Irène Frain, autrice connue, est personnellement atteinte par le silence qui entoure la mort de sa soeur aînée: elle est morte des suites d'un cambriolage: fait fréquent dans le coin où les vieilles dames isolées sont des pistes de choix. Cette soeur était très brillante jusqu'à ce qu'elle se révèle maniaco-dépressive (bipolaire actuellement) maladie honteuse, mais à la mode, comme toutes les formes de "folie".
Sous lithium, la fée marraine ne va pas trop mal mais elle n'a plus de contact.
L'autrice apprend tardivement le destin de sa soeur et veut que justice soit rendue..
(version audio 4h)
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J'ai fermé ce livre avec la nausée... Malade de l'impuissance de l'auteure face à une police ou une justice que le meurtre sauvage d'une vieille dame laissent froides et indifférentes, de l'inhumanité de ces institutions, de la violence glacée des relations familiales évoquées, des questions que cela soulève. Pourquoi ce désamour de soeurs s'adorant, quelles rancoeurs ont tué la complicité ? La surdouée qui a ouvert la voie des études aux autres a t elle vécue comme une trahison que ce soit sa protégée qui hérite du talent d'écriture et pas elle ? Pourquoi cette absence de retour l'une vers l'autre, pourquoi ces trajectoires se sont-elles tant éloignées ? Il reste tant de trous beants dans ce récit de vie entre Denise et Irène... Ces gouffres m'ont donné le vertige et mérite une suite que je lirai d'un trait, comme ce livre que je viens à peine de refermer.
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Tout d'abord, je dois vous dire que ceci est une oeuvre autobiographique et l'autrice nous relate l'assassinat de sa soeur aînée Denise. Cette dernière a été massacrée par un inconnu chez elle dans une banlieue pavillonnaire parisienne. La pauvre femme va décéder quelques semaines après des suites de cette agression. le pire dans tout ça, c'est le silence autour de cette affaire vu que plusieurs mois après le tueur est toujours en liberté.
Un récit poignant et assez émouvant qui mêle l'intime et le social dans des pages tour à tour éblouissantes, drôles ou bouleversantes.
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Nul règlement de compte dans ce livre, ni étalage de turpitudes. Une souffrance liée à un sentiment d'injustice construisent la démarche d'Irène Frain, connaître la vérité sur la mort de sa soeur, mort violente, et non mort naturelle comme dit dans le rapport de police. La monstruosité de la chose juridique oppose une multitude de silences, attentes non justifiées, le temps qui passe accentue l'urgence, rouvre les blessures d'une relation entre soeurs soumise à des non-dits, recherche mémorielle qui se révèle fructueuse dans la construction d'un deuil jusque là impossible à réaliser. Lever la chape de plomb entourant la vie de cette soeur idéalisée, tel sera le chemin guidant l'autrice vers une lucidité, par delà un passé absent, d'une importance aussi grande que la découverte et la traque de l'assassin, dont on pressent l'impunité. La lassitude de la police, les méandres de la Justice, dont on découvre avec effroi les stériles arcanes semblent indifférentes à la souffrance. Dossier après dossier, le bras séculaire distribue les fins de non-recevoir, lamine tout espoir, fatuité et suffisance d'un système engoncé dans ses propres errances. Kafka n'est pas loin, se souvenir du "Procès", livre exemplaire et film éponyme avec un Orson Welles perdu dans l'inextricable entrelacs de couloirs, culs de sac multiples, la folie comme seul alternative.
Irène Frain frôle mais jamais ne cède à la douce et terrible pente , se cabre dans son orgueil d'écrivain, la notoriété servant de passe-droit, et les autres, se dit-elle, comment font-ils ?
En effet, comment ferions-nous, pauvres quidams, face à une telle indifférence ?
Témoignage poignant
A lire
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Aucun crime n'est sans importance, et ce titre est là pour nous montrer encore une fois qu'il existe dans ce monde des invisibles, des gens moins importants, qui touchent moins la sensibilité du public et donc l interet de la presse, dont on s'émeut moins de la disparition tragique.
Qu'aujourd'hui encore celui qui a commis ce crime sans importance, ces crimes sans importance, est un sérial killer qui court toujours et sévit...
Ce livre est bouleversant, pour bien des raisons.
Je ne connaissais pas cette auteure et je ne sais pas comment cela est possible, au vue de sa bibliographie, mais c est ainsi et me voilà désormais dotée d'une auteure de plus à découvrir. Quelle joie!
Elle s'est emparée de ma journée du 2 janvier 2021 et grâce à elle ce fut une agréable journée.
Ce livre, c est aussi les retrouvailles de 2 sœurs que la vie avait éloignées, c'est le tabou de la dépression ou plus exactement ici du trouble bipolaire, c'est ce couple si puissant et ingérable que forme la police et la justice, c'est la tragédie d'une famille qui se désunie...
Et cette écriture remarquable à laquelle je n ai pu que succomber.
Merci pour ce livre.
Merci à celle qui m'a donné envie de le lire.
Je vous le recommande...
En dehors du personnage imaginaire, tout m'a accrochée.
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Frain Irène – "Un crime sans importance : récit" – Seuil, 2020 (ISBN 978-2-02-145588-5) – format 21x14cm, 250 pages. – prix Interallié 2020

Il ne s'agit pas ici d'un roman : Irène Frain relate sans fard, sans digression, à la pointe sèche et en toute honnêteté les suites de l'assassinat ignoble de sa soeur aînée, à coups de marteau, le samedi 8 septembre 2018 (cf p. 204), agressée, torturée et mise à mort dans son pavillon de la banlieue parisienne, à Brétigny-sur-Orge, comme sept autres femmes âgées dans le même périmètre (cf p. 121) avant elle, et encore de nombreuses autres après !

Et depuis ?
Rien, absolument rien : la bonne et grande "justice" de la doulce France n'a pas de temps à perdre avec ce "crime sans importance" ne concernant finalement qu'une vieille femme, donc très peu porteur dans les médias si chers à nos magistrat(e)s et avocat(e)s...

Irène Frain le dit elle-même : elle enrage face à l'inertie qui lui oppose "le mastodonte", terme par lequel elle désigne si justement la "justice" française, peu intéressée par ce meurtre ordinaire, dans une banlieue ordinaire, en lisière d'un de ces "territoires perdus de la République" (cf Georges Bensoussan pseud. Emmanuel Brenner).

La justice française, et plus particulièrement la magistrature, ne consacre plus la moindre énergie ni la moindre attention à de tels "faits divers". En collusion, en osmose, avec les médias, elle ne s'intéresse plus qu'à des affaires politiques à grand tapage, gaspillant allègrement l'argent du contribuable en procès interminables contre des hommes et femmes politiques toutes et tous catalogué(e)s "à droite" – par le plus grand des "hasards" judicieusement piloté par le "syndicat de la magistrature" (celui du "mur des cons").
Chirac étant décédé, Dominique Baudis ayant été suffisamment traîné dans la boue, Balladur et Marine le Pen (pour laquelle la justice s'autosaisit !!!) constituent déjà des proies non négligeables. En revanche, Strauss-Kahn et Dodo la Saumure n'encourent aucune pénalité, tout comme Darmanin, puisqu'ils n'ont fait "que" se servir de prostituées...

Le summum fut atteint avec l'affaire Fillon, dans laquelle notre justice – mondialement réputée pour sa lenteur – s'imposa de battre des records de vitesse : une procédure en à peine quarante-huit heures (du jamais vu), des dossiers fuitant dans la presse sitôt déposés sur le bureau des juges... Il va de soi que le financement pour le moins miraculeux de la campagne de Macron n'a point retenu l'attention de nos juges, ni d'ailleurs la demande d'enquête introduite par le député Olivier Marleix : le PNF choisit "soigneusement" ses priorités.

La magistrature, puissamment relayée par les médias, a ainsi démontré qu'elle pouvait modifier le cours d'une consultation électorale.
Mais la chasse à courre la plus spectaculaire et la plus tenace est réservée à Sarkozy, qui osa – crime impardonnable – évoquer la responsabilité des juges lorsque l'un d'entre eux s'avéra avoir par négligence remis en liberté Tony Meilhon, un marginal "bien connu des services de police et de justice", qui, dès sa remise en liberté, s'empressa d'assassiner Laëtitia Perrais (janvier 2011).
Sacrilège ! Sarkozy osait dire sans fard qu'un magistrat était un salarié comme un autre, devant rendre des comptes (comme tout un chacun) lorsqu'il commet une grave erreur professionnelle : absolument in-ad-mi-ssi-ble pour nos magistrats, qui descendirent immédiatement dans la rue pour protester.

Juste pour mémoire, rappelons – parmi tant d'autres – quelques unes des pétaudières judiciaires provoquées par nos braves magistrat(e)s, un véritable florilège depuis Bruay-en-Artois (1972) comprenant par exemple les affaires Roland Agret (1973), Christian Ranucci (1974), Emile Louis (1981-2001), Guy Georges (1981-1997), Gregory Villemin (1984, toujours en cours), Francis Heaulme (1984-1992), Omar Raddad (1991), Patrick Dills (1987), Outreau (1997), sans oublier bien évidemment l'affaire Fourniret (merci à la police belge).
Ce n'est là qu'un aperçu très très partiel, très très lacunaire. Avec de tels ratés, on comprend que nos braves magistrat(e)s veuillent à tout prix exercer leur noble sacerdoce sans aucun contrôle sous couvert d'indépendance...

Une jeune femme, Cintia Lunimbu, a récemment (juillet 2017) payé de sa vie la toute belle indulgence envers Jean-Baptiste Rambla, un brave prévenue qui avait assassiné son ex compagne et venait d'être libéré... tiens, ça vous rappelle l'affaire Meilhon ? vous avez vraiment mauvais esprit...

Le meurtre de la soeur d'Irène Frain est, pour l'instant, à l'abri de toute erreur, puisque ne donnant lieu à aucune investigation, ce qui n'est pas un cas rare, comme le montrent les nombreux autres assassinats commis dans le même périmètre à la même époque.
Et à supposer que l'on juge un jour le coupable, le laxisme proverbial de nos tribunaux lui assure une peine réduite à son minimum, il pourra même demander à être relâché immédiatement s'il juge ses conditions de détention indignes de sa noble personne...

Après avoir assassiné sa compagne en juillet 2003, Bertrand Cantat fut rapatrié le plus vite possible en France (on allait tout de même pas le laisser dans les inconfortables prisons lituaniennes), obtint sa liberté conditionnelle dès juillet 2007 et définitive en 2011 (la justice peut travailler vite !) ; son épouse se suicide (alors qu'il était sur les lieux) en janvier 2010. Avec ce très joli palmarès, il remonte se faire applaudir sur les planches. L'ignominie n'a plus aucune limite...

Ainsi va la justice dans notre pays, entre irresponsabilité revendiquée et collusion médiatique complaisante...
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Un grand merci à Babelio et aux éditions du Seuil de m'avoir permis de découvrir ce livre dans le cadre de la Masse Critique.

Cela faisait un moment que je lorgnais sur ce livre. Depuis sa sortie, je crois. La photo de cette petite fille en première de couverture m'a interpellée. Ce devait être dans son regard. Une fatalité semblait s'être ancrée dans ses iris. Je n'aurais pas su dire quoi, mais je ne savais surtout pas dire qui. Est-elle la victime de ce « crime sans importance » ? Un double homicide, devrait-on dire, le crime était le premier et le traitement de ce dernier portait le coup fatal. Celui qui provoque la mort non plus du corps mais de l'âme, de la personne en tant que telle, d'une vie qui s'est construite jour après jour pour être finalement réduite en poussière en l'espace de quelques secondes, ou minutes. Des heures, peut-être. Car que sait-on de ce crime ? Pas grand-chose, précisément.

Il ne s'agit pas seulement de dénoncer l'injustice face à ce crime que l'on semble s'évertuer à ne pas résoudre, mais surtout de mettre des mots sur ce chemin de croix auquel sont confrontées les victimes collatérales – celles qui perdent leurs proches brutalement, avec l'intervention d'un tiers, comme un pied de nez au destin. Celles qui se heurtent à l'insensibilité de l'administration et repoussent le temps du deuil, indéfiniment. Irène Frain couche toutes ces étapes sur papier, dans un style qui m'a beaucoup plu – colère, sarcasme, fatalisme, amertume et ces quelques lueurs d'espoir bienvenues.

Un émouvant témoignage sur les liens de la famille, sur le deuil, l'obsession, la maladie mentale, la société ou encore le consumérisme – un ensemble de causes à effet qui parfois explosent en un million de morceaux mais qui, parfois, peut aussi générer du bon. Mais ça, Irène Frain ne le dit pas.
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Le roman d'Irène Frain, couronné par le prix Interallié en 2020, pourrait faire écho au roman de Florence Aubenas, L'Inconnu de la Poste. Les deux livres commencent par un drame, la disparition d'un être marquant et pourtant inconnu. À partir d'un fait divers, l'autrice mène une enquête, remonte le fil des faits pour comprendre la psychologie des êtres impliqués dans le drame. Irène Frain ouvre son livre par une description à distance du meurtre de cette femme âgée dont l'identité n'est révélée que tardivement. C'est la situation que la romancière décrit d'abord, ce qui est connu par la police sachant que l'écriture de ce livre débute quatorze mois après les faits. C'est d'un point de vue assez éloigné que nous découvrons ce crime, la situation et constatons les béances de la situation. Mais nous comprenons l'importance, ce qui bouleverse l'autrice, et cela nous saute aux yeux progressivement. Là où la quatrième de couverture révèle le secret comme une évidence, le roman laisse le temps à l'information de se dire et surtout de s'écrire. Irène Frain parle du meurtre de sa soeur. Au bout de quarante pages, nous nous retrouvons en pleine intimité de la vie de l'autrice qui pourtant semblait être une narratrice loin d'être impliquée. Au-delà du meurtre lui-même, c'est ce déplacement de point de vue qui tient la narration de ce livre. Irène Frain veut se rapprocher de la vérité du crime mais également de celle de la vie de sa soeur, femme qu'elle n'a pas vue depuis quelques années. Elle se confronte aussi à la succession des faits, dires et gestes, qui l'ont éloigné de sa famille. La manière dont elle utilise la fiction, faisant de ses sentiments et émotions des êtres fantomatiques, apporte une puissance au récit. On observe alors une réalité fantasmée, rêvée et intellectualisée. La mise en mots des souvenirs permet de réunir la narratrice avec ses doutes, ses peurs, ses incompréhensions. Elle se rapproche alors de la réalité et des silences de celle-ci. Finalement, ce roman, avec précision, rigueur et psychologie, est un combat pour dire, pour parler, rappelant le pouvoir magique et libérateur des mots.
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Denise, une septuagénaire menant une vie discrète, est agressée à son domicile en banlieue. Elle décèdera des suites de ses blessures.
Cette agression et cette mort se déroule dans l'indifférence générale, la police néglige les formalités de l'enquête, la justice ne s'intéresse pas plus au dossier et ses enfants ne se précipitent pas pour que l'affaire aboutisse.

Mais cette indifférence et cette inertie des acteurs qui devraient prendre une part active à la résolution de ce crime révolte Irène, la soeur de Denise. Après le décès de sa soeur, Irène ne se sent pas légitime d'intervenir, elle ne côtoyait plus sa soeur depuis de nombreuses années. Seulement voilà, l'amour et l'admiration qu'elle portait à cette grande soeur lorsqu'elle était enfant vont lui donner le courage et cette juste place de prendre les choses en mains afin de le meurtre de sa soeur soit élucidé.

Un récit qui glace car chacun peut disparaître sous l'indifférence d'un système judiciaire défaillant. Il faut dépenser beaucoup d'énergie et avoir abondamment de courage pour aller secouer les instances afin qu'ils accomplissent chacun la mission qui est la leur et dont la société est en droit d'en attendre les résultats.

#Challenge MULTI-DEFIS 2021
#Challenge Riquiqui 2021
#Challenge ABC 2021/2022
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Irène Frain écrit ce livre pour tenir le coup face à la mort de sa soeur aînée, massacrée par un inconnu un samedi après-midi, dans la cuisine de son pavillon de banlieue, alors qu'elle remplissait des sachets de lavande. Elle n'accepte pas la façon odieuse dont Denise est décédée et l'indifférence de la police, de la justice. Il est effarant de constater comment certaines affaires sont laissées de côté: la mort d'une septuagénaire ne mobilise pas l'opinion publique comme l'aurait fait celle d'une belle jeune femme, constate-t-elle avec amertume. Seul le fait d'être une écrivaine avec une certaine notoriété lui a valu une réponse lapidaire du Mastodonte (l'appareil judiciaire) lorsqu'elle s'est inquiétée de la non-avancée de l'affaire; son frère n'a pas eu droit à la même courtoisie.
Irène Frain décrit les étapes qu'elle traverse: l'effroi, la honte quand elle évoque le crime, comme si c'était un sujet déplacé, le syndrome Columbo... celui-ci est somme toute assez compréhensible lorsqu'on se rend compte qu'un an après les faits la justice n'est pas saisie, et pour cause: sa soeur est décédée plusieurs semaines après à l'hôpital, la mort n'est donc pas imputable à l'agression, l'affaire est donc en sommeil, glissant tout doucement vers l'oubli...
C'est le livre d'une soeur en deuil qui réclame un minimum de justice pour les victimes de crimes délaissées par l'institution, qui manque de moyen - un poste de police fermé le week-end à proximité d'un quartier difficile, un policier qui est dépassé par le nombre d'affaires à traiter- mais aussi par la polis, qui nie la gravité et la fréquence de ce type d'affaires, pour garder une illusion de vie normale et sereine. J'aurais aimé une Irène Frain plus incisive sur ces sujets-là car ce crime ordinaire révèle les manques de notre société, de plus en plus criants.

Challenge ABC 2020/2021
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