Une lecture rafraîchissante par temps de canicule, mais rien de plus.
Le narrateur est un bonhomme de neige qui observe les humains autour de lui. Il a aussi de grandes conversations métaphysiques avec un "Flocon de neige Éternel" qui lui parle de la vie, de la mort et surtout du temps qui passe, même sans qu'on s'en aperçoive. Car c'est bien le drame de ce bonhomme de neige, il ne comprend pas que "ça ne va pas durer", "ce sera bientôt fini", et il se demande quelle étrange maladie fait craquer et gonfler les branches des arbres à tel point qu'il se demande si c'est ça la mort. le récit final de la fonte qu'il ne comprend pas, sous forme de monologue intérieur, sauve un peu le reste, mais sinon, c'est une lecture qui laisse froid. Peut-être est-ce voulu ?
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C'est l'histoire d'un bonhomme de neige « créé » par une jeune fille Rosemary.
Ce bonhomme de neige a des pensées très humaines : sur la propriété (A qui appartient un bonhomme de neige ? à celui qui l'a fait ou au propriétaire du jardin qui l'accueille ? ), sur la vie (il se croit éternel) et sur la mort (elle n'arrive qu'aux autres). Ce petit roman ou longue nouvelle est au départ plutôt léger et au fur à mesure je l'ai trouvé de plus en plus triste....
L'hiver glace les sentiments, la neige se fait lourde et triste....
En conclusion, le début m'a enchantée pour son ton innovant (et frais) pour finir par devenir cassant et glissant comme une neige qui gèle la nuit et fond le jour....
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Ce livre est tout à fait à part pour moi, et véritablement pas facile à critiquer.
Il s'agit avant tout d'un livre de réflexion, un dialogue imaginaire entre un bonhomme de neige et un Flocon de neige éternel. Bien sûr, derrière le choix du bonhomme de neige, créature éphémère s'il en est, se cache avant tout une réflexion profonde sur la vie et, peut être plus encore, sur la mort.
Que ressort-il d'une telle lecture, et est-ce que ce livre a une chance de vous plaire ?
Pour moi, il ressort surtout l'impression d'une vraie mélancolie. le livre n'a pas véritablement de rythme, ni d'ailleurs d'histoire. Il s'agit de voir le temps passer à côté de ce bonhomme de neige, dont les discussions avec le Flocon Eternel ne peuvent qu'alimenter mélancolie et réflexion chez vous. C'est beau, c'est bien écrit (merci aux traductrices !), c'est profond. En échange - c'est un peu le deal -, ça manque de légèreté.
Résultat : lisez le parce que ça parle de la vie, pour réfléchir, pour ressentir quelque chose. Pas pour vous distraire :)
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Un roman pourtant pas si long, mais qui m'a pris un temps fou à lire ... J'ai eu beaucoup de mal à accrocher au texte, autant par le style d'écriture que par le contenu. J'ai voulu tenter l'expérience, j'étais curieuse d'une histoire vue du point de vue d'un bonhomme de neige, mais c'était sans compter sur l'ancienneté de la nouvelle (1963) qui m'a prise au dépourvu.
Cet espèce de long monologue -qui prend parfois des allures de dialogue, mais peut-on vraiment dire qu'un flocon de neige, aussi éternel soit-il, est en dialogue avec un bonhomme de neige ? Ne sont-ils pas, telles des fourmis, une seule et même entité finalement ?
Bref je digresse ^^ En somme, j'ai trouvé une longue réflexion sur la nature humaine et surtout sur la place laissée par la mort dans la société et le coeur des hommes (à cette époque du moins), alors que je m'attendais à un conte, donc j'ai été plutôt déçue. Et même cette réflexion fait largement sentir son époque et le fait qu'elle commence à se faire dépasser petit à petit ...
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Il y a une horloge dans la ville. Elle indique l'heure. C'est incroyable, n'est-ce pas ? Quand la neige a fait son apparition l'horloge s'est soudainement arrêtée parce que les mains (qui s'aggrippent) avaient gelé, et des ouvriers sont montés sur des échelles pour atteindre la tête de l'horloge, et ils ont allumé des petits feux, nuit et jour, derrière son visage pour la réchauffer, si bien que peu de temps après elle a de nouveau indiqué l'heure. Le temps peut être rejeté, nié ou conservé. Le problème majeur est de savoir où le conserver puisqu'il n'y a pas beaucoup d'espace sur terre pour les biens invisibles. Les gens trouvent plus facile de mettre leurs courses dans des sacs à provisions en forme de gondole que de mettre le temps dans un récipient adéquat. (page 21)
Je ne peux pas te dire exactement quand tu es né, Bonhomme de neige. Ni quand ta main droite a été faite, et que tu es alors devenu un bonhomme de neige. Ou plutôt quand les flocons ont recouvert ta tête de pierre, et que tu as alors été un bonhomme de neige. A moins que tu n'aies vécu dès l'instant où Rosemary a eu l'idée de te faire. Les gens ont coutume de chercher le commencement de la vie afin de fixer le moment de la naissance, mais comme je suis un flocon de neige Eternel je n'ai pas d'idées préconçues sur le sujet, je sais seulement que la graine est semée aussi au moment de la mort, et que beaucoup de gens ne sont pas encore nés même s'ils possèdent des corps avec des membres bien en place et des têtes avec des pensées bien en place.
Phyllis est très menue. Elle met de l'ombre à paupière mauve et du rouge à lèvres mauve et on voit à l'expression de son visage qu'elle ne comprend pas ou qu'elle n'a pas bien entendu ou correctement interprété le bruit du monde autour d'elle. (page 32)
En vérité l'homme est simple. Du charbon, du cuivre, du chiffon, du bois - je n'y aurais jamais pensé.
Une petite fille, presque adolescente, façonne un bonhomme de neige dans son jardin. Celui-ci observe à travers ses yeux de charbon de bois l'agitation humaine. Ces êtres de chair et de sang ne sont-ils pas destinés à la décrépitude et l'anéantissement ? se demande-t-il avec circonspection et un rien de pitié. En tant que créature minérale et glacée, il se sent invincible, apte à survivre à sa créatrice. Le Flocon de Neige Éternel apparaît alors pour lui expliquer la vie, la mort, celle des êtres humains, mais aussi la sienne.
Après avoir présenté sur France Inter ce conte métaphysique et poétique de Janet Frame au micro d'Augustin Trapenard dans l'émission « Boomerang » du 25 mars 2022 , Isabelle Carré lit aujourd'hui « Bonhomme de neige Bonhomme de neige » dans son intégralité en livre audio pour « La Bibliothèque des voix ».
En précommande dès le 1er août 2022, le livre audio numérique sera disponible à la vente à partir du 18 août. Retrouvez-le le 1er septembre 2022 en librairie au format CD MP3.
Le texte français, traduit depuis l'anglais (Nouvelle-Zélande) par Élisabeth Letertre et Keren Chiaroni, a paru aux éditions des femmes-Antoinette Fouque en 2020. Le conte original a été publié pour la première fois en recueil en 1963.
Directrice artistique : Francesca Isidori.
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