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EAN : 9782844121226
250 pages
Joëlle Losfeld (10/04/2002)
3.17/5   3 notes
Résumé :
Issu d'une famille américaine modèle où les apparences, les illusions et la propreté règnent en maître, Talbot Edelman est obnubilé par l'agonie et la mort. Mais l'ordre de sa vie - une belle fiancée blonde et une chienne borgne - bascule lorsqu'il rencontre dans les rues de New York un vieux poète, Turnlung, venu d'un pays lointain. Confronté à une disparition qu'il devine imminente, Turnlung éprouve le besoin irrépressible de fonder une famille. C'est dans un encl... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
J'ai trouvé ce roman dans une boîte à livres, le hasard m'a guidée jusqu'à lui, mais il reste un mystère pour moi, je ne sais pas quoi en dire. C'est un peu du grand n'importe quoi, je ne sais même pas pourquoi je me suis accrochée pour le terminer, pendant aussi longtemps. Un mystère...

Quoi qu'en dise le résumé, il ne se passe strictement rien dans ce roman, sinon la rencontre de Talbot avec Turnlung, et j'ai peiné à croire que le jeune Talbot puisse avoir une "liaison charnelle" avec le vieux poète néo-zélandais, mais il faut croire que tout est possible en ce monde.

Talbot est un jeune homme américain de bonne famille, habitué à ce que tout soit propre autour de lui - il est néanmoins fasciné par la mort, jusqu'à devenir médecin, et quand il ne sait pas quoi faire, il transporte des foetus avortés conservés dans le formol, ou opère sa pauvre chienne Sally, en faisant sur elle des expériences médicales pour lui prélever des organes. Il vit avec Lenore qui prend ses cliques et ses claques vers les 2/3 du roman (il n'est ni très expansif ni très affectueux).

S'il se lie avec Turnlung et qu'ils projettent tous deux de fonder une famille à trois avec la "fille-bison", jeune bisonne que Turnlung prétend avoir adoptée à Central Park, c'est surtout parce que Talbot espère apprendre des secrets ultimes sur la mort grâce à Turnlung, qui s'en rapproche dangereusement (de la mort).

Il reste un personnage que je n'ai pas présenté : la mort. Les chapitres laissent alterner la voix et l'expérience de Talbot et de Turnlung, les gens qu'ils ont "perdus", leurs questionnements sur la mort qui se montrait parfois brutalement ou qu'on leur cachait. Turnlung s'exprime parfois en vers, et je dois dire que ce sont des passages plutôt beaux.

La question du langage est évoquée, et c'est bien le seul point sur lequel l'auteure et la traductrice (Dominique Mainard) sont infaillibles - la langue est absolument parfaite et délicieuse, en ce qu'elle échappe aux personnages et, sous couvert de disséquer la mort, laisse transparaître les jeunes pousses de la vie, les laisse s'élever jusqu'à développer des forêts... C'est peut-être le mystère que je ne suis pas parvenue à m'expliquer. Malgré l'absence d'histoire, de psychologie, j'ai dû me laisser envoûter par l'écriture. C'est déjà ça !
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Puis, alors que je grandissais et que mon expérience de la mort allait s'accroissant, des bouquets de morts, pareils à des plantes ou des fleurs sauvages, ont jailli dans des familles que je connaissais et chez des parents. Et j'ai découvert des choses tels la valeur des biens des morts, les fantaisies inattendues des vivants et leur fervent désir de s'approprier un bibelot, un vase, un livre, un meuble ; puis, une fois obtenu ce qu'ils voulaient, le sentiment de trouble et de colère qu'ils éprouvaient envers eux-mêmes, ne sachant que faire de l'objet convoité et prenant conscience, peut-être, qu'après tout ils n'en voulaient pas.
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Pour la première fois, je commence à m'interroger sur ma venue ici. J'essaie de comprendre pourquoi un pays, une mère opulente, qui a nourri tant d'affamés et de pauvres, continue dans le même temps à sécréter le lait de la mort. J'essaie de comprendre la mort elle-même, avec un langage inapproprié contraint de se livrer à une excursion dans le territoire de la métaphore et d'en revenir transformé, émacié, appauvri ou enrichi, souvent trop puissant pour son propre alphabet.
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Le frémissement d'une paupière, un mouvement des lèvres, de la main, semblent être des signes de vie parfaitement inadéquats lorsque nous les comparons à la profusion de vie - chanter, crier, courir, sauter, voler, penser, désirer, aimer - que nous exigeons de nous-mêmes et des autres. Nous oublions qu'il suffit que la paupière cligne, que la main se soulève, pour qu'il existe une preuve.
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Je compris, je crois, ce que Turnlung s'était efforcé de me dire dans le parc, que le monde est gouverné non par la vie et la mort, mais par le langage.
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Videos de Janet Frame (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Janet Frame
Une petite fille, presque adolescente, façonne un bonhomme de neige dans son jardin. Celui-ci observe à travers ses yeux de charbon de bois l'agitation humaine. Ces êtres de chair et de sang ne sont-ils pas destinés à la décrépitude et l'anéantissement ? se demande-t-il avec circonspection et un rien de pitié. En tant que créature minérale et glacée, il se sent invincible, apte à survivre à sa créatrice. Le Flocon de Neige Éternel apparaît alors pour lui expliquer la vie, la mort, celle des êtres humains, mais aussi la sienne.
Après avoir présenté sur France Inter ce conte métaphysique et poétique de Janet Frame au micro d'Augustin Trapenard dans l'émission « Boomerang » du 25 mars 2022 , Isabelle Carré lit aujourd'hui « Bonhomme de neige Bonhomme de neige » dans son intégralité en livre audio pour « La Bibliothèque des voix ».
En précommande dès le 1er août 2022, le livre audio numérique sera disponible à la vente à partir du 18 août. Retrouvez-le le 1er septembre 2022 en librairie au format CD MP3.
Le texte français, traduit depuis l'anglais (Nouvelle-Zélande) par Élisabeth Letertre et Keren Chiaroni, a paru aux éditions des femmes-Antoinette Fouque en 2020. Le conte original a été publié pour la première fois en recueil en 1963.
Directrice artistique : Francesca Isidori.
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