Le Sceptre de Toschk…
J'ai adoré le tome 1, englouti le tome 2, dévoré le tome 3….
… et mignoté le tome 4 à si petites bouchées que l'auteure a dû désespérer.
Mais impossible de me laisser aller à avaler les pages aussi vite que je le souhaitais parce que… eh bien, après le mot ‘fin' de ce tome, je devrai bel et bien dire adieu à cet univers et ses personnages. Et il est douloureux de quitter ceux que l'on a appris à aimer au fil des mots.
Ce tome n'est pas seulement une conclusion de quadrilogie, il est la jonction des trois lignes de failles que nous avons suivies dans les tomes précédents et de leur point d'impact nait un roman riche, plein et humain.
Nous ne sommes pas dans la bataille du bien contre le mal, mais dans la recherche de l'équilibre entre les deux, de l'équilibre qu'il y a aussi en chaque être, entre la magie et le naturel. de la balance entre homme et femme, entre amour et haine, entre paix et douleur. Entre l'acceptation et la lutte.
Les Ombres du Passé ne nous fait pas seulement voyager à travers le temps ou les lieux, mais entre les émotions et les sentiments. On n'y trouve pas de mage tout puissant ou de démon manichéen ; pas de sorcière retorse ou de héros superficiel. Ici, ce sont les faiblesses de chacun plus que leurs forces, qui donnent aux personnages leur résilience et leur potentiel. La lueur d'humanité naissant au plus profond d'un coeur démoniaque, l'amour inconditionnel pour un enfant, le courage de surpasser sa vulnérabilité, l'énergie de préserver ceux que l'on aime, la puissance de faire front ensemble, dans la confiance… voilà de quoi il est réellement question. Comme toute bonne oeuvre fantastique, ce dernier tome de Toschk met l'accent sur l'humanité, l'essence des êtres plutôt que sur leurs actes héroïques. Car l'héroïsme est rarement là où on croit le voir.
Il est dans les choix que font les six personnages, de s'unir pour lutter, de tout risquer.
Alors, merci
Elodie François, pour cette saga unique en son genre, d'une rare beauté dans le fond comme dans la forme.
Car la forme (oui, ne l'oublions pas) est magnifique. On la voit évoluer au fil des tomes. La plume s'est affinée et aguerrie ; on la voit gagner en puissance et en confiance, devenant de plus en plus addictive.
C'est avec autant de joie que de nostalgie que j'ai tourné la dernière page de Toschk… même si je sais déjà que je relirais la quadrilogie. Et sans doute encore une autre fois. Et peut-être encore une autre (juste pour le plaisir !)