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4,12

sur 129 notes
J'ai lu deux fois ce livre. La première, c'était il y a quelques années, en vacances, au bord d'une piscine. Mes parents et moi avions rencontré René Frégni à l'entrée de la fantastique librairie de Banon, à l'ombre d'un arbre. Nous avions eu l'occasion d'échanger avec lui, et d'acheter ce livre, qu'il m'a dédicacé. Un homme adorable. Déjà à l'époque j'avais apprécié cette lecture, même si au bord de la piscine ma concentration n'était pas idéale...
J'ai donc décidé de relire ce livre plus sérieusement maintenant. Un livre qui me plonge dans mes souvenirs de vacances, avec la toponymie qui lui correspond. Ce livre autobiographique chante l'amour familial, l'amour d'un père pour sa fille, d'un fils pour sa mère. L'auteur exprime avec justesse sa tristesse et son amour, sans trop en faire.
Ce livre chante aussi le pouvoir des mots, dans un style subtilement imagé. Une forte tendance à la synesthésie qui me plaît beaucoup aussi. Les passages sur les Baumettes sont terriblement émouvants sans pour autant être plaintifs ou larmoyants. Ils reflètent pour moi l'ensemble de ce livre: des sentiments vifs y sont exprimés, l'ensemble est très touchant mais ne tombe pas dans le larmoyant. Un juste milieu, un équilibre précieux.
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Très beau roman à l'écriture profonde et très agréable.L'auteur nous raconte avec beaucoup d'émotion,tendresse et simplicité un passage de sa vie où il se retrouve seul suite au départ de sa femme.Cet épisode concorde avec l'annonce du cancer de sa mère qu'il va soutenir jusquà la mort.
C'est le roman d'un écorché vif.Il nous parle aussi de sa difficulté d'écrire dans ces conditions,des ateliers d'écriture qu'il anime en prison,des femmes qu'il a envie d'étreindre.
Ce roman a obtenu le Prix Léautaud et m'a fait passer un très bon moment de lecture.

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Je ne connaissais pas l'auteur, le texte m'a beaucoup plus, des tournures de phrases comme je les aime !
La mère de René Fregni se meurt, il reste à ses côtés, mettant son amour à nu pour elle, tout contre elle avec pudeur et une tendresse immense. Et de la colère aussi (qu'il défini comme un rat qui lui laboure le ventre de l'intérieur), colère donc contre la clinique qu'il accuse de l'acharnement thérapeutique qui aura raison de ses derniers sourires... (page 98 : "quelques heures plus tard, je quittai l'hôpital. La lune frappa mon visage, je lui crachai dessus.")
Et puis sa femme l'a quitté avec une phrase "Je n'ai plus de désir pour toi." prononcé un soir, le lendemain elle partait. C'est simple et ça fait des ravages dans son coeur d'homme. Mais Fregni tient debout car il y a Marilou, sa petite fille de 6 ans aux mains chaudes dans les siennes, les prisonniers des Baumettes qui participent à l'atelier d'écriture qu'il anime. Et puis aussi cet espoir infini qu'une femme-rêve existe bel et bien (page 69 : "Il faudrait que je rencontre une femme qui ressemble à mes rêves, à ma fatigue. Quelques instants contre sa voix, contre cette musique qui est en moi depuis que j'attends.")
R. Fregni pose un regard sur le monde qui l'entoure dans une langue émouvante, à fleur de coeur (page 139 : "ce matin, j'ai senti le printemps sur les façades, les arbres nus, le sourire presque étrange des femmes. J'ai pensé qu'en s'allongeant les jours lanceraient sur leurs corps des couleurs de violoncelle. Je me suis senti aussi léger que le ciel.")
C'est un récit tendre, doux qui mêle la brutalité de la vie qui passe vers, indéniablement, le noir de la mort au bout mais quelle langue merveilleuse pour nous en parler !!!
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...ça saigne dans la sincérité ,la poésie mais pas le maniérisme que frôlait parfois le trop esthète Giono ,ça déballe tout avec une force brutale et douce à la fois ! J'aime que l'on n'attende pas les instants ultimes pour crier sa "condition humaine", et avoir le courage d'effacer sa pudeur en hurlant de toute son âme :" oui j'en ai crevé de souffrance de voir s'en aller ceux que j'aime, comme une bête tapie dans son terrier, j'en ai vomi, j'en ai crevé..."...Ces mots on les dits à ses derniers instants car on sent bien qu'ils résument tout et faute de temps on veut conclure avec enfin une once de sincérité...Dans cette espèce de sublimation d'une existence on a envie de dire enfin sans détours : "quel enfer celui des sentiments" !!...La est la grandeur de l'homme, dans l'inégalité du combat qui devrait susciter un minimum de solidarité entre "frères d'armes" que nous ne sommes lamentablement pas....
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Magnifique !
Merci au Babeliote qui m'avait conseillé ce titre : c'est un coup de coeur !
L'écriture de René Fregni est toujours aussi belle, chacune de ses oeuvres me donnent envie de découvrir les autres.
Il s'y passe des choses simples de la vie, et on y ressent toute la beauté de la Vie.
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Toujours autant de poésie dans ce livre où il est le personnage principal, si sincère dans sa relation avec sa mère et celle avec sa fille. Un équilibre entre le mort et la vie, la souffrance et la joie.
Comment pleurer en 4 pages (51 à 54 !) tellement la beauté et l'émotion sont présents. Un chef d'oeuvre malgré les emmerdes de la vie, qui frappent René. Un magnifique hommage à sa mère et à l'amour, à sa fille et à la Vie.
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René Frégni, l'auteur, est quitté par la femme avec laquelle il vivait depuis vingt ans, ils ont une petite Marilou de six ans.

Ce livre nous parle d'amour et de douleur. D'amour filial, d'amour paternel.
Les chapitres alternent les moments qu'il passe avec sa fille après la séparation et les souvenirs sur la fin de vie de sa mère cinq ans auparavant.

Quelle belle déclaration d'amour filial ! Certains passages de ce livre sont vraiment très émouvants. Les parties où il parle de sa maman sont celles que j'ai préférées.

Ce livre est vraiment un très beau texte, René Frégni sait très bien faire passer une palette de sentiments différents.

C'est amusant de lire un livre d'un auteur après l'avoir rencontré, j'avais l'impression de l'entendre parler.
Lien : http://pages.de.lecture.de.s..
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Nous naviguons entre les amours pour des femmes et l'amour pour sa mère... Très émouvant. Si sincère.
La nature nous entoure comme pour rassurer, envelopper.
J'ai aimé cette lecture.
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C'est une écriture ordinaire. le sujet est probablement autobio. C'est typiquement masculin. Un homme fragile, qui se rassure en prenant sa fille dans ses bras, qui souffre de voir partir sa vieille maman hospitalisée, et que quitte la maman de son enfant pour des raisons que l'on ignore.
Comme tous les hommes, il agrémente sa narration d'une histoire de cul sans intérêt.
Il fait savoir qu'il aimerait rencontrer une femme: "je rêve d'une femme.....elle aurait pour souligner le hâle de son corps un bracelet d'ivoire et de corail et un sourire triste".
Mon Dieu! le pôvre!
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Malgré un sujet douloureux (la mort de sa mère), René Frégni nous offre un livre lumineux d'amour pour sa mère surtout, mais aussi pour sa femme...voire une ode à toutes les femmes.
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