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Yslaire Bernard (Autre)
EAN : 9782505115809
104 pages
Dargaud (26/01/2024)
3.72/5   71 notes
Résumé :
Frank est le fils de Lotte, tenancière de la maison close que fréquentent les forces d'occupation de cette ville moyenne d'Europe de l'Est jamais nommée, figée dans les pénuries, le froid et la sourde horreur des années de guerre. Il a 17 ans et les filles n'ont plus de secrets pour lui, puisqu'il a les pensionnaires de sa mère à disposition. Sans savoir ce qu'il cherche, Frank se laisse glisser sur la pente du banditisme, assassine, sans raison matérielle ni patrio... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (15) Voir plus Ajouter une critique
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Etonnement, les adaptations BD de l'oeuvre de Georges Simenon sont plutôt rares si l'on fait exception de Loustal, étroitement associé au célèbre auteur belge, qui a illustré plusieurs de ses romans et notamment l'ensemble des dix couvertures composant l'intégrale des enquêtes du commissaire Maigret publié aux éditions Omnibus pour nous proposer, en collaboration avec les scénaristes Jean-Luc Fromental et José-Louis Bocquet, Simenon, L'Ostrogoth (Dargaud 2023), un roman graphique se penchant sur la période où ce romancier déjà prolifique s'apprête à se lancer dans l'écriture des premiers ouvrages mettant en scène le célébrissime policier. Mais à l'occasion des 120 ans de la naissance de Georges Simenon, les éditions Dargaud publient deux adaptations de ses fameux romans "durs" désignant les 117 récits dans lesquels le commissaire Maigret n'apparaît pas. Ainsi, on retrouve une nouvelle fois le scénariste José-Louis Bocquet s'associant au dessinateur Christian Cailleaux pour mettre en image le Passager du Polarlys qui n'est pas le plus connu des romans de l'auteur belge et dont l'intrigue prend l'allure d'un thriller maritime tout en tension nous entrainant le long des côtes norvégiennes jusqu'au cercle arctique. de son côté, Jean-Luc Fromental s'est tourné vers Bernard Yslaire pour adapter La Neige Était Sale, le fameux roman existentialiste de Simenon qui fait partie des ouvrages emblématiques de son oeuvre pour ce qui donne lieu à une rencontre au sommet entre deux grandes figures de la BD et l'un des maîtres de la littérature noire. Pour ceux qui ne sont guère familier avec l'univers du 9ème art, on présentera Jean-Luc Fromental, outre son travail de scénariste collaborant avec des dessinateurs renommés à l'instar de Floc'h, comme un éditeur dirigeant notamment la collection Denoël Graphic recelant quelques oeuvres singulières telles que celles de Posy Simmonds et de Joann Sfar. A une époque où les lecteurs du journal Spirou sont plus coutumier de séries dynamiques comme Jess Long, Yoko Tsuno, Tif et Tondu ou les Tuniques Bleues, il faut bien admettre que Bidouille et Violette a de quoi surprendre avec cette histoire d'amour entre deux adolescents inaugurant pourtant l'incontestable talent de Bernard Yslaire qui va se lancer dans la fameuse série Sambre dont la dimension intergénérationnelle s'étalant entre 1768 et 1847 va également se décliner autour de la série La Guerre Des Sambres. Avec un style extrêmement affirmé au caractère à la fois sombre et intense, le choix de Bernard Yslaire apparaît comme une évidence pour cette somptueuse adaptation graphique de la Neige Était Sale qui fait figure d'événement autour de cette conjonction de talents à l'état pur.

Au temps d'une guerre indéterminée, à une époque sans date, dans une ville occupée sans nom, Frank Friedmaier, à peine âgé de 18 ans, profite de l'oisiveté que lui procure son statut d'enfant gâté par sa mère Lotte, tenancière d'une maison close locale et fort rentable lui permettant également d'assouvir ses désirs en côtoyant les pensionnaires du bordel. de plus, il se rend bien compte que Sissy Holst, sa charmante petite voisine, est follement amoureuse de lui. Franck a également ses habitudes au bar-restaurant de Timo où il fraie avec quelques personnages louches comme Fred Kromer, crapule de bas étage se vantant régulièrement de ses crimes odieux. Par défi comme par jeu, au détour d'une ruelle sombre, Frank va égorger un officier de l'armée d'occupation et lui voler son revolver. Un acte gratuit qui sera suivi d'autres forfaits tout aussi abjects qu'immoraux. Frank se lance donc volontairement dans une longue descente aux enfers qu'il assume avec un redoutable cynisme. Dans une telle optique peut-on trouver la rédemption ?

C'est cette simplicité narrative qui caractérise les récits de Georges Simenon où rejaillit ainsi la quintessence des thèmes qu'il aborde avec une acuité redoutable se déclinant autour de la personnalité complexe de ses personnages. Rédigé en 1948 alors que l'auteur séjourne à Tucson en Arizona, La Neige Était Sale prend une forme singulière avec ces lieux et cette époque complètement désincarnés comme pour mieux saisir l'universalité de cette atmosphère à la fois poisseuse et lourde nous rappelant paradoxalement la période trouble de l'Occupation durant la seconde guerre mondiale. Tout cela, Jean-Luc Fromental le restitue parfaitement dans une mise en scène soignée où les dialogues résonnent avec justesse tandis que les scènes cruciales du récit se déclinent au gré des réflexions de Frank Friedmaier en adoptant une narration à la deuxième personne avec cette sensation de malaise tandis que l'on observe ce personnage sombrer dans l'abjection la plus totale avec ce côté impavide saisissant, ceci tout en prenant soin de respecter la structure du roman se déclinant en trois parties comme autant de phases ponctuant sa destinée en passant de l'acte primaire odieux qu'il commet pour l'entraîner dans une escalade de crimes ignominieux s'achevant sur une ultime résurgence prenant la forme d'une rédemption le laissant en paix avec lui-même. Et puis il y a la richesse de la mise en image de Bernard Yslaire, ses cadrages élaborés ainsi que la nuance des couleurs restituant cette ambiance à la fois pesante et malsaine qui émane de l'intrigue tout en rendant hommage à Georges Simenon que l'on croise d'ailleurs au début du récit parmi la clientèle du bar-restaurant de Timo. On apprécie notamment ce soin que le dessinateur apporte à chaque détail que ce soit par exemple le papier peint des intérieurs, les éclairages des rues enneigées de cette ville sans nom ainsi que les costumes de cette galerie de personnages tourmentés aux traits si savamment travaillés. On en prend la pleine mesure en observant plus particulièrement les contours angéliques du visage de Frank Friedmaier nous permettant de saisir le contraste encore plus marqué de son avilissement lors de son parcours meurtrier avant qu'il n'aborde les stigmates des coups des passages à tabac successifs, incarnations de ce long chemin douloureux vers la rédemption au gré d'une espèce d'amour ultime que la neige recouvrira de son linceul immaculé. Une belle convergence de talents pour un album aux allures de roman noir aussi remarquable que saisissant.



Bernard Yslaire/Jean-Luc Fromental/Georges Simenon : La Neige Était Sale. Editions Dargaud 2024.

A lire en écoutant : La Neige de Claude Nougaro. Album : Soeur Âme. 1971 Mercury Music Group.
Lien : http://www.monromannoiretbie..
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Nouvelle rencontre avec Simenon dans le cadre de ses romans dits "durs". Ce sont ces romans que Simenon a écrit parfois avant Maigret et qui étaient dur à écrire pour lui.

J'ai était une fois fois attiré par la couverture où tout s'enchaîne. Deux personnages sous la neige qui tombe, dont un est en bras de chemise, une affiche avec un soldat dont le casque est orné d'un signe méconnu, un chat, un réverbère. le nom de l'auteur, Simenon, le titre en caractères gras et penchés, le nom du scénariste et du dessinateur. On dirait une affiche ou un générique de film des années cinquante.

Nous sommes en hiver, dans un pays occupé sans savoir lequel ni par qui ? C'est la guerre mais laquelle ? Frank porte un signe mais que veut-il dire ?

Frank a dix-huit ans, sa mère est tenancière d'un bordel prisé des autorités d'occupation. Ce qui permet à Franck de faire son éducation et de satisfaire certains désirs, désirs qu'il peut aussi avoir pour sa voisine Sissi.

Franck fréquente le milieu de la nuit et des personnages pas toujours fréquentables quant au sens de la morale, personnages qui s'accommode de l'occupation et qui semblent intéressés par le commerce à faire avec les occupants. Franck aime les fréquenter comme pour être dans la cour des grands.

Franck cherche à obtenir des faveurs : faveurs des filles de sa mère, mais ça c'est facile. Il semble attirer par Sissi mais est-ce vraiment sincère ? Franck cherche à obtenir la carte verte qui lui donne une forme d'impunité.

Franck va basculer du côté obscur de la force. Il va commettre un assassinat gratuitement pour se prouver qu'il peut le faire. Il trahira aussi celle qui l'aime et ce sera l'erreur de trop.

Est-ce que Franck est un salaud, une ordure comme ceux qu'il fréquente ? Est-ce un profiteur, un être abject qui profite de la situation pour son bien-être personnel ? Va t'on assister à une descente aux enfers ou bien à une rédemption ? Mais que peut-être le destin de Franck ?

Simenon pousse sa réflexion et nous amène à accompagner Franck. Nous sommes dans un univers particulier, étrange. Les relations entre les personnages sont perverties. Certains semblent ne plus être en prise avec la réalité. Franck nous fait penser au héros d'Albert Camus dans l'Étranger, Meursault. Un être qui accepte son destin sans réellement lutter.

J'ai beaucoup aimé le graphisme de Islaire. Les expressions sur le visage de Franck sont extraordinaires de vérité, on voit toute la détresse de cet anti-héros, avec ces grands yeux dans le vide comme cherchant une vérité improbable. J'ai aimé ce vieillissement progressif comme l'arrivée à une certaine maturité comme la sortie du monde de l'enfance pour atteindre celui des adultes. Tous les personnages ont de vraies "gueules". J'ai aussi aimé le procédé de ne mettre que quelques touches de couleurs et le graphisme très classique mais très réalistes.

Encore un roman graphique qui me donne envie de lire le roman original de Simenon, dans un autre registre que celui de Maigret.

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Un roman très noir, une époque que l'on devine. Un lieu non attribué, qu'importe, toute l'histoire est basée sur le jeune Frank . Fils d'une tenancière de bordel. Il est riche, ne connaît pas les restrictions… il va tuer, assassiner.
Il tombera amoureux. Il sera arrêté, l'imprévisible arrive, la neige est sale. Il reste seul longtemps, interrogé, battu.
Il arrive à sortir de ses pensées noires, par le blanc, le peu de chose qu'il ne connaît point dans sa jeune vie, l'amour.

Fromental et Yslaire, un duo inattendu. Un dessin façon titi parisien. Un graphisme unique, un gris parsemé de rose.
Un magnifique roman graphique qui met en valeur le Georges Simeon d'après-guerre, très noir de l'époque.
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Alien.
Au bar-restaurant Timo, les gouapes s'épatent, entre bastringue et alcools forts, femmes dénudées et affaires louches. C'est là que fermente Frank Friedmaier, voyou de 18 ans désoeuvré, prompt à s'adonner au crime pour secouer son ennui de vivre. Fred Kromer, molle gouape de bas étage, fanfaronne à propos de meurtres qu'il commet avec désinvolture. Frank lui emprunte son couteau et décide de planter un sergent de l'armée d'occupation, visqueux vicelard qui fréquente le rade de Timo et tripote sans vergogne la gueuse alanguie. Par son acte criminel, Frank s'est "dépucelé" selon son expression mais la spirale mortifère est enclenchée. Un vol de montres de collection et l'élimination d'un témoin gênant, la défloration de sa fiancée Sissy Holst par Fred Kromer aspirerait inexorablement le jeune homme dans la bassesse et le sordide si la police ne venait le cueillir pour l'interroger brutalement. Son chemin de croix peut alors commencer.
L'oeuvre littéraire de Georges Simenon (1903-1989) a été prolongée et vivifiée par de multiples adaptations télévisuelles et cinématographiques. Elle perdure dans l'imaginaire collectif avec notamment son indéboulonnable commissaire Maigret interprété par vingt-six acteurs différents depuis Pierre Renoir avec "La nuit du carrefour" (1932) jusqu'à Gérard Depardieu dans "Maigret" (2022). Les romans noirs de l'auteur belge possèdent eux aussi une indéniable force visuelle et une ambiance atemporelle. Intitulé initialement "Monsieur Holst", (1948), le roman est adapté au théâtre par Simenon et Frédéric Dard sous le titre "La neige était sale" (1950) et se décline aujourd'hui en une bande dessinée réussie. Jean-Luc Fromental a repris tous les moments-clés de l'oeuvre littéraire pour les transposer avec brio en bédé. Sur ce scénario solide, Yslaire a composé une oeuvre graphique puissante, aux partis pris pertinents comme la mise en couleur lumineuse à dominante grise, en phase avec le propos et la symbolique du récit. Auteur lui aussi fasciné par "Les fleurs du mal" qu'il a magnifiquement illustrées et surtout à travers son chef-d'oeuvre "Mademoiselle Baudelaire" (2021), il ne pouvait que rehausser splendidement les turpitudes de Frank Friedmaier et avec la boue en faire de l'or.
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Histoire d'un jeune homme qui a tout (argent, femme, nourriture) dans un pays occupé durement grâce au bordel que sa mère Lotte, entretient chez eux. Ami de truands, à son jeune Age, il se charge de trouver l'introuvable comme des montres pour un collectionneur (quitte à tuer une vieille dame qui s'occupait de lui enfant) ou une nuit de son ami Kromer avec sa jeune voisine chaste (alors qu'elle est amoureuse de lui). Indifférent à tous, il se surprend à apprécier sans le reconnaitre ses sorties avec Sissy. Violent sans réelle nécessité (ni par haine de l'occupant, ni par ressentiment quelconque envers les gens), il se sert des femmes comme des objets, qui le soulage, taiseux sans réel ami, sans amour ni amitié. Il dérive jusqu''ay crime et à se retrouver un jour emprisonné, torturé., interrogé par un inspecteur persuadé d'avoir le meurtrier impavide la vieille dame. Il ne dit rien, se tait. Mais il s'interroge sur le sens de sa vie, sur Sissy (qu'il croit morte ou blessée) et son père, ex prof devenu conducteur de tramway, sur la voisine dont il voit la vie par sa fenêtre. Est il totalement perdu? Y a t'il une possibilité de le changer? Une visite des personnes les plus étrangères à la violence et à la cruauté, va changer sa vision de la vie et lui permettra de s'accepter enfin.
Histoire sombre d'un assassin indifférent - à la façon de l'étranger de Camus - et profiteur, qui dans le cadre solitaire de sa cellule, change...pour le meilleur?
Noir est la vision de Simenon où seuls Sissy et son père, personnages purs apportent une lueur d'espoir, un dessin noir, sublime l'atmosphère sombre de ce roman dur du romancier belge. Une jolie réussite mais pas une belle histoire, loin de là.
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critiques presse (4)
Bibliobs
22 mars 2024
C’est le dessin reconnaissable entre mille de Bernard Yslaire (« Sambre », Glénat) qui nous a conduit à briser ce plafond de verre générationnel pour plonger dans cet album sombre et glauque.
Lire la critique sur le site : Bibliobs
ActuaBD
08 mars 2024
Adaptation en BD d'un des "romans durs" (à écrire, mais pas que !) de Simenon, La neige était sale est un coup de maître(s), celui de deux auteurs respectés, Jean-Luc Fromental au scénario et Bernard Yslaire au dessin, qui ajoutent un bien bel ouvrage à leur riche carrière.
Lire la critique sur le site : ActuaBD
LeMonde
22 février 2024
Ecrit en 1948, ce roman de rédemption n’est pas sans faire écho à la vie de l’écrivain, parti aux Etats-Unis pour échapper à la justice française, qui le soupçonnait de collaboration. Fidèle au texte d’origine, l’adaptation est magnifiée par le dessin tout en aplats grisés d’Yslaire, qui s’accorde idéalement à la poisseur du récit.
Lire la critique sur le site : LeMonde
BDZoom
31 janvier 2024
On a vraiment l’impression d’y être. D’autant plus que cette étude psychologique particulièrement poussée d’une crapule, complexe et insaisissable, est tout à fait remarquable, non seulement par le caractère de ses protagonistes, mais également par son atmosphère inquiétante et quasi kafkaïenne que retranscrit admirablement la mise en images et la colorisation en bichromie — à dominante rougeâtre et grise — d’Yslaire.
Lire la critique sur le site : BDZoom
Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Attention mon garçon, ces couteaux ne sont pas nés pour ne pas servir.
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Et du ciel si blanc, une neige immaculée s'est mise à tomber.
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L'idée d'avoir un enfant de cette fille bête et sale m'a révulsé. Alors je l'ai étranglée.
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