L'Affreux du Panthéon

Les morts ne sont vraiment morts que lorsque les vivants les ont oubliés.
proverbe malgache.
Cette citation s'accorde à merveille avec les occupants du Panthéon sur le fronton duquel on trouve inscrit:
Aux grands hommes la patrie reconnaissante.
La nuit tous ces sociétaires nous régalent de leurs mémoires, de leur diatribe face à un public, qui son tour venu en fait de même mais aussi chacun restant campé sur les positions qu'il tenait des années, voir des siècles auparavant , du temps où il était encore vivant.
Une page d'histoire , une critique de la société de ceux qui, coincés entre les quatre murs de ce monuments aimeraient parfois en sortir, enfin selon le bon vouloir de l'auteur.

La nuit, le Panthéon s'anime t ses occupants se disputent, règlent leurs comptes....on croise ainsi des figures comme Jaures, Marie Curie, Malraux, et chacun a son mot à dire , souvent sur l'actualité des nouveaux panthéonisés qui viennent en famille, Madame entraînant Monsieur, ou l'inverse d'ailleurs . Ce qui m'a frappé c'est qu'il y a une personne dont le nom est juste évoqué, Jean Moulin, dont on n'est pas certain d'ailleurs que ce sont bien ses cendres, qui sont entrées avec leur cortége d'ombres ....
C'est un livre agréable à lire, on apprend quelques facéties de l'Histoire. Mais je l'ai trouvé un peu court, car je serai bien restée un peu plus longtemps avec les pensionnaires de ce lieu dont il faut bien avouer qu'il est sinistre, hormis la nef qui est superbe.