Bruno Fuligni
L'empire colonial français est mort, mais le drapeau tricolore flotte encore sur nombre de terres exotiques et bizarres. Un examen attentif des cartes révèle en effet des extensions inattendues du territoire national. Sans léser personne, sans opprimer aucun peuple autochtone, notre beau pays conserve, à l'insu de tous, un petit empire, discret, clandestin, surprenant.
- L'archipel des Chesterfield,
- les îlots contestés de Hu... >Voir plus
EAN : 9781091534100
Editions du Trésor (17/04/2014)
/5
32 notes
Editions du Trésor (17/04/2014)
Résumé :
L'empire colonial français est mort, mais le drapeau tricolore flotte encore sur nombre de terres exotiques et bizarres. Un examen attentif des cartes révèle en effet des extensions inattendues du territoire national. Sans léser personne, sans opprimer aucun peuple autochtone, notre beau pays conserve, à l'insu de tous, un petit empire, discret, clandestin, surprenant.
- L'archipel des Chesterfield,
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Critiques, Analyses et Avis (7)
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Ce livre est une présentation des possessions exotiques de la France, reste de son empire coloniale. L'auteur ne présente pas seulement les DOM ou les grandes collectivités d'Outre-Mer. Il s'arrête sur les petits territoires, les îles minuscules, ou même fantômes, les anormalités administratives.
Rempli d'anecdotes, souvent drôles, ce petit livre nous propose un voyage extrêmement dépaysant. Il aborde à la fois l'histoire, la géographie et la situation administrative de ces confettis d'empire. Il y a deux gros morceaux : l'ile de Clipperton et les îles Chesterfield, entre l'Australie et les la Nouvelle-Calédonie. Mais j'ai surtout appréciés les passages sur le rocher du Diamant et sur le récif Ernest-Legouvé.
La bibliographie est fournie. A noter que la jaquette est aussi un planisphère illustré, où l'on peut situer de façon ludique ces territoires.
Je regrette une erreur certainement due à une mauvaise relecture; à la page 92, consacrée aux naufragés de l'île Tromelin, événement datant de 1776, il est indiqué qu'une expédition archéologique a eu lieu cent trente ans plus tard, alors qu'elle a été organisée en 2006.
Rempli d'anecdotes, souvent drôles, ce petit livre nous propose un voyage extrêmement dépaysant. Il aborde à la fois l'histoire, la géographie et la situation administrative de ces confettis d'empire. Il y a deux gros morceaux : l'ile de Clipperton et les îles Chesterfield, entre l'Australie et les la Nouvelle-Calédonie. Mais j'ai surtout appréciés les passages sur le rocher du Diamant et sur le récif Ernest-Legouvé.
La bibliographie est fournie. A noter que la jaquette est aussi un planisphère illustré, où l'on peut situer de façon ludique ces territoires.
Je regrette une erreur certainement due à une mauvaise relecture; à la page 92, consacrée aux naufragés de l'île Tromelin, événement datant de 1776, il est indiqué qu'une expédition archéologique a eu lieu cent trente ans plus tard, alors qu'elle a été organisée en 2006.
Avec le « Tour du monde des terres françaises oubliées » de Bruno Fulgini, faites un voyage original à travers le monde. Ce livre nous fait découvrir l'existence de terres inexplorées et territoires insolites français répartis sur l'ensemble des continents malgré la disparition de l'empire colonial.
Il retrace notamment l'histoire passionnante de territoires transfrontaliers dépendant partiellement de l'administration française, des îles Chesterfield - dont l'enjeu économique repose sur le guano (fiente d'oiseaux de mer) - de l'île Julia d'origine volcanique actuellement sous les eaux, des TAAF (Terres australes et antarctiques françaises), des « îles de beurre » comme le rocher Ernest Legouvé ou encore de la fameuse île Clipperton où ont eu lieu quelques expéditions scientifiques...
Ces territoires, significatifs en termes de nombre de km², sont le plus souvent peu ou pas peuplés mais regorgent souvent de richesses naturelles.
La jaquette de la couverture se déplie pour pouvoir localiser ces différents territoires sur la carte du monde.
Il retrace notamment l'histoire passionnante de territoires transfrontaliers dépendant partiellement de l'administration française, des îles Chesterfield - dont l'enjeu économique repose sur le guano (fiente d'oiseaux de mer) - de l'île Julia d'origine volcanique actuellement sous les eaux, des TAAF (Terres australes et antarctiques françaises), des « îles de beurre » comme le rocher Ernest Legouvé ou encore de la fameuse île Clipperton où ont eu lieu quelques expéditions scientifiques...
Ces territoires, significatifs en termes de nombre de km², sont le plus souvent peu ou pas peuplés mais regorgent souvent de richesses naturelles.
La jaquette de la couverture se déplie pour pouvoir localiser ces différents territoires sur la carte du monde.
"Contrairement à ce qu'un vain peuple pourrait penser, la France ne se limite donc pas à sa métropole et à ses DOM bien connus [...]" (p. 12)
Elles ont pour nom l'Archipel des Chesterfield, les Domaines français de Sainte-Hélène, l'île basque de Floreana parmi les Galapagos, l'île intermittente de Julia, le Tombeau des rois en Jérusalem, Hauteville House à Guernesey, la forêt de Mundat, le très jules-vernien récif Ernest-Legouvé, l'atoll Clipperton de toutes les malédictions, les TAAF créateurs d'un nouveau créole antarctique : ce sont des terres françaises établies, contestées ou à l'existence douteuse que leur isolement et exiguïté rendent aussi invisibles sur les cartes que féériques pour l'imaginaire.
Ce récit frivole et dérisoire relate, dans le style d'une causerie de salon, les circonstances de leur découverte ou annexion à la France, ou toute autre anecdote les concernant.
Pour ceux que l'esprit estival nourri de rêveries de cocotiers, de fables de baleiniers, de négriers et de spéculateurs en guano ne rassasieraient pas, les chiffres bruts, le quantitatif brut des étendues d'eaux territoriales et de zones économiques exclusives de la France, secondes seulement à celles des États-Unis, et les éventuelles retombées économiques de l'exploitation future des nodules polymétalliques sous-marins sont là pour faire dresser les antennes.
La jaquette de l'ouvrage contient une grande carte répertoriant ces terres oubliées : son dessin garni de monstres et ses couleurs pastel font penser à un planisphère Renaissance. Il mérite presque d'être encadré.
Elles ont pour nom l'Archipel des Chesterfield, les Domaines français de Sainte-Hélène, l'île basque de Floreana parmi les Galapagos, l'île intermittente de Julia, le Tombeau des rois en Jérusalem, Hauteville House à Guernesey, la forêt de Mundat, le très jules-vernien récif Ernest-Legouvé, l'atoll Clipperton de toutes les malédictions, les TAAF créateurs d'un nouveau créole antarctique : ce sont des terres françaises établies, contestées ou à l'existence douteuse que leur isolement et exiguïté rendent aussi invisibles sur les cartes que féériques pour l'imaginaire.
Ce récit frivole et dérisoire relate, dans le style d'une causerie de salon, les circonstances de leur découverte ou annexion à la France, ou toute autre anecdote les concernant.
Pour ceux que l'esprit estival nourri de rêveries de cocotiers, de fables de baleiniers, de négriers et de spéculateurs en guano ne rassasieraient pas, les chiffres bruts, le quantitatif brut des étendues d'eaux territoriales et de zones économiques exclusives de la France, secondes seulement à celles des États-Unis, et les éventuelles retombées économiques de l'exploitation future des nodules polymétalliques sous-marins sont là pour faire dresser les antennes.
La jaquette de l'ouvrage contient une grande carte répertoriant ces terres oubliées : son dessin garni de monstres et ses couleurs pastel font penser à un planisphère Renaissance. Il mérite presque d'être encadré.
Connaissez-vous vraiment la France ?
Savez-vous que la plus longue frontière terrestre de celle-ci est avec l'Australie ? Qu'elle échange chaque semestre depuis 1901 la nationalité d'une île avec l'Espagne ? Qu'elle possède les îles des Démons et de Chesterfield ainsi que le rocher du Diamant ?
Avez-vous connaissance de l'existence des TAAF ( Terres australes et antarctiques françaises ) ?
L'histoire des ces terres françaises oubliées nous est présentée dans un ouvrage dynamique et complet, qui n'omet pas d'être ludique grâce à sa jaquette qui, une fois dépliée, nous offre une carte géographique stylisée, support pratique à la découverte de ces nouveaux mondes...anciens !
Angèle
Savez-vous que la plus longue frontière terrestre de celle-ci est avec l'Australie ? Qu'elle échange chaque semestre depuis 1901 la nationalité d'une île avec l'Espagne ? Qu'elle possède les îles des Démons et de Chesterfield ainsi que le rocher du Diamant ?
Avez-vous connaissance de l'existence des TAAF ( Terres australes et antarctiques françaises ) ?
L'histoire des ces terres françaises oubliées nous est présentée dans un ouvrage dynamique et complet, qui n'omet pas d'être ludique grâce à sa jaquette qui, une fois dépliée, nous offre une carte géographique stylisée, support pratique à la découverte de ces nouveaux mondes...anciens !
Angèle
Bruno Fuligni nous entraîne avec l'art d'un merveilleux guide conférencier dans un cabotage érudit autour du patrimoine terrestre et maritime français. Les anecdotes savoureuses se succèdent, dans un style narquois et tellement vivant que j'ai eu l'impression de voir Guizot recevoir sa lettre postée de l'Equateur lui demandant d'acheter les îles Galápagos. Monsieur Fuligni, j'ai lu que vous étiez maître de conférences à Science Po : peut-on y assister en auditeur libre ?
Citations et extraits (1)
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« Voilà bien les Français ! ... Trop occupés à récolter les œufs de noddi, à en monter les blancs en neige, y incorporer une once de rhum, à faire mûrir le soufflé à feu doux dans un ramequin soigneusement beurré, le bon Dr Thiercelin et ses compagnons en oublient tout simplement de hisser les trois couleurs, sur une terre sur tous les baleiniers du Pacifique considèrent il est vrai comme leur repaire indivis et neutre, leur réserve de chasse internationale. »
« Hélas, ni Kerguelen, ni aucun autre navigateur ne reverra jamais cette « île de beurre », ainsi que les marins surnomment ces mirages de la mer, certifiés un jour et bientôt fondus au soleil. Erreurs de relevés, glaces dérivantes, amas de bois flottés, dos de cétacé, brumes du matin, bancs de sable précaires, marée de pierre ponce vomie d’un volcan sous-marin, les raisons ne manquent pas pour expliquer les caprices de ces îles fantômes, colonies d’un jour subitement évaporées…. »
«Cipperton a même un code postal, 98799, mais aucune boîte aux lettres pour aucune facteur... »
« Elle paraît bien petite, la France métropolitaine, avec les 551 695 km² qu’on lui prête à l’école. Grossie de ses départements et pays d’outre-mer habités, la République française atteint les 667 141 km², mais double presque da superficie si on compte aussi Clipperton et toutes les TAAF, Terre Adélie comprise : ses 1 106 703 km² de terre ferme débouchent alors sur le deuxième plus grand domaine maritime mondial, juste après celui des Etats-Unis : 11 035 000 km² d’eaux territoriales et de zones économiques exclusives. »
« Hélas, ni Kerguelen, ni aucun autre navigateur ne reverra jamais cette « île de beurre », ainsi que les marins surnomment ces mirages de la mer, certifiés un jour et bientôt fondus au soleil. Erreurs de relevés, glaces dérivantes, amas de bois flottés, dos de cétacé, brumes du matin, bancs de sable précaires, marée de pierre ponce vomie d’un volcan sous-marin, les raisons ne manquent pas pour expliquer les caprices de ces îles fantômes, colonies d’un jour subitement évaporées…. »
«Cipperton a même un code postal, 98799, mais aucune boîte aux lettres pour aucune facteur... »
« Elle paraît bien petite, la France métropolitaine, avec les 551 695 km² qu’on lui prête à l’école. Grossie de ses départements et pays d’outre-mer habités, la République française atteint les 667 141 km², mais double presque da superficie si on compte aussi Clipperton et toutes les TAAF, Terre Adélie comprise : ses 1 106 703 km² de terre ferme débouchent alors sur le deuxième plus grand domaine maritime mondial, juste après celui des Etats-Unis : 11 035 000 km² d’eaux territoriales et de zones économiques exclusives. »
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