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Citations sur Anansi Boys (42)

Bien entendu, tous les parents font honte à leurs enfants. C'est inhérent à la fonction. La nature des parents est de faire honte à leurs enfants par le simple fait d'exister, tout comme la nature des enfants d'un certain âge est de frémir de honte, de gêne et de mortification si leurs parents leur adressent seulement la parole dans la rue.
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Elle ne marchait pas. Elle ne volait pas. Elle se déplaçait tel le vent, tel un froid vent d'automne qui faisait frissonner les passants et voler les feuilles mortes sur les trottoirs.
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Tout commence, ainsi que la plupart des choses, par une chanson.
Au commencement, après tout, étaient les paroles, et elles s'accompagnaient d'un air. Voilà comment fut créé l'univers et divisé le néant, comment les terres et les étoiles, les rêves et les petits dieux aussi bien que les animaux firent leur entrée dans le monde.
Ils furent chantés.
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Gros Charlie avait soif. Gros Charlie avait soif et mal à la tête. Gros Charlie avait soif et mal à la tête et un goût affreux dans la bouche et ses yeux étaient trop serrés dans leurs orbites et toutes ses dents l'élançaient et son estomac le brûlait et son dos lui faisait mal, grosso modo entre les genoux et le front, et son cerveau lui avait été arraché, remplacé par des boules de coton, des aiguilles et des épingles, raison pour laquelle il lui était douloureux de réfléchir, et ses yeux n'étaient pas seulement trop serrés dans leurs orbites mais ils s'étaient sans doute détachés au cours de la nuit, avant d'être remis en place à l'aide de clous de tapissier, et il remarqua soudain que tout ce qui dépassait le niveau sonore du délicat mouvement brownien des molécules d'air frottant les unes sur les autres dépassait également son seuil de douleur. Par ailleurs, il aurait voulu être mort. Chapitre : cinq : Dans lequel nous examinons les nombreuses conséquences d'une gueule de bois
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Elle entreprit d'ouvrir les rideaux.
- Ne fais pas ça ! Laisse-les fermés !
- De quoi as-tu peur ? demanda Rosie.
Mygal regarda par la fenêtre.
- Des oiseaux, avoua-t-il enfin.
- Mais les oiseaux sont nos amis, dit la jeune femme, comme si elle s'était adressée à un tout jeune enfant.
-Les oiseaux sont les derniers dinosaures, corrigea-t-il. De minuscules vélociraptors ailés. Qui dévorent de petites bêtes gigotantes sans défense et... et des noix, et des poissons et... et d'autres oiseaux. Il bouffent les vers de terre. Tu as déjà vu manger un poulet ? Ils ont beau avoir l'air innocent, les oiseaux sont... eh bien, ils sont cruels.
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Peut-être n'est-il pas inutile de rappeler que dans l'univers de Gros Charlie, les femmes ne se manifestaient pas spontanément. Il leur fallait être présenté ; il fallait réunir le courage de leur parler ; ensuite, il fallait trouver un sujet de conversation et, une fois ces sommets gravis, d'autres restaient à escalader. Il fallait oser leur demander si elles étaient libres samedi soir, et, lorsqu'on s'y résolvait, la plupart d'entre elles, ce soir-là, devaient justement se laver les cheveux, ou bien rédiger leur journal intime, ou encore s'occuper de leur cacatoès, voire tout simplement rester près du téléphone à attendre l'appel d'un autre homme.
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Cercueil magnifique, au demeurant, fait d'un matériau gris foncé évoquant l'acier trempé. En cas de glorieuse résurrection de la chair, songea Gros Charlie, quand Gabriel soufflerait dans sa trompette pour appeler les morts à sortir de leur tombe, son père, coincé dans la sienne, martèlerait futilement le couvercle de la bière en regrettant de n'avoir point été inhumé avec un pied-de-biche, voire un chalumeau oxyacétylénique.
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La créature éclata d'un rire moqueur.
- Moi, dit-elle, j'ai peur de rien.
- De rien ?
- De rien.
- Est-ce que tu as extrêmement peur de rien ? s'enquit Charlie.
- J'en suis totalement terrifié, admit le Dragon.
- Tu sais quoi ? J'ai rien dans ma poche. Ça te dirait de le voir ?
- Non, répondit-il, mal à l'aise. Certainement pas."
Il y eut un battement l'ailes évoquant des voiles de navire claquant au vent, et Charlie se retrouva seul sur la plage.
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Rien ne ferait plus plaisir à l'auteur de ce livre que de pouvoir vous assurez qu'après son retour de la vallée de la mort, Mme Noah était devenue une femme différente, enjouée, cherchant toujours à faire plaisir, et que son appétit de nourriture retrouvé n'était égalé que par son appétit de toutes les joies de la vie. Le respect de la vérité contraint hélas ! à une totale honnêteté, et la vérité est qu'à sa sortie de l'hôpital, la mère de Rosie était toujours elle-même, aussi soupçonneuse et peu charitable que jamais.
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Gros Charlie tenta de se rappeler ce que faisaient les gens en prison pour passer le temps, mais tout ce qui lui vint à l'esprit fut: tenir un journal secret et se cacher des objets dans l'anus. Il n'avait rien pour écrire et estimait qu'on mesurait en grande partie son bonheur par le fait de n'avoir pas besoin de se cacher quoi que ce soit dans l'anus.
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