Les brouillards noirs

Je découvre cet auteur avec ce roman. Un roman qui nous jette en pâture dans les îles féroé, qui nous met le nez en plein dans le sang et les viscères de ces pauvres globicephales qui sont massacrés par les habitants de l'île pour le folklore, les traditions, les coutumes.

C'est un roman d'ambiance à vous glacer le sang, un roman engagé pour la préservation de la faune marine, un roman qui signe le combat d'un père pour sa fille.

Les scènes de massacres sont choquantes mais il n'y a rien de plus que ce que nous pouvons facilement voir à la télé ou sur Internet.

C'est très sombre, très noir. Et en même temps je l'ai trouvé lumineux. Lumineux parce que certains personnages font preuve d'une telle empathie, d'une telle humanité, de tant de bienveillance que c'est vraiment touchant.

J'ai apprécié la fin. Je ne l'aurais pas vu se terminer autrement.

Si on m'avait dit un jour que j'aurais un coup de coeur pour un thriller je ne l'aurais pas cru !

Sachant que j'en lis très peu,c'était un pari risqué pour moi. J'ai clairement été influencée par la couverture de cette édition @livredepoche.

Je ne vous rappelle pas ma fascination pour le monde marin et plus particulièrement pour les baleines alors forcément j'ai été attirée et j'ai lu le résumé.
La, je découvre que ce livre évoque les #grindadrap, ces immondes chasses traditionnelles qui sévissent dans les #ilesferoe dont je vous ai déjà parlé également.

Il ne m'en fallait pas plus pour foncer tête baissée dans cette lecture.

Je n'ai pas eu l'impression de lire un policier. Alors oui il y a une enquête mais c'est avant tout un récit très engagé.
L'auteur nous livre une affreuse histoire qui pourtant, grâce à une écriture douce et poétique nous enivre totalement. J'ai lu ce roman en une journée, totalement happée par ce récit intrigant qui dénonce une omerta à peine dissimulée autour de cette pratique d'un autre temps.

Le narrateur, cet artiste tourmenté est attachant et bouleversant. Ce roman est extrêmement bien construit mêlant habilement laideur et beauté, barbarie et douceur, déception et espoir. Il s'en dégage vraiment une atmosphère particulière qu'il est difficile de décrire.

Je ne connaissais pas @gainpatrice mais je vais clairement m'intéresser à ses autres oeuvres et vous conseille d'en faire de même. Ce roman est époustouflant, il va me remuer encore quelques jours et je ne suis pas prête de l'oublier .

Plongée dans une grindadráp, une chasse d'un autre temps, une tuerie tout simplement. Les mots peuvent faire mal, les descriptions prennent corps…
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On suit Raphaël, père de famille, qui remue ciel et mer pour retrouver sa fille. Pas simple quand on est seul contre tous. Seul contre les traditions, contre les insulaires.
On s'attache et s'identifie à ce père si rapidement, tant son humanité est grande, tant sa fragilité est palpable.
L'émotion est présente tout au long du récit, point fort de ce roman pour moi, même si l'intrigue est captivante en plus d'être instructive.
Une lecture émouvante et marquante

Ce roman déroute. C'est un vrai thriller, mais pas que. Il bouleverse, dérange mais l'histoire est très bien faite et le style emporte. Au début de ma lecture, je ne pensais pas l'apprécier, et puis j'ai suivi cette quête avec beaucoup d'intérêt. Un voyage tumultueux mais juste.

Un personnage principal violoncelliste et les îles Féroé pour cadre, il n'en fallait pas davantage pour me donner envie. Bien m'en a pris. J'ai été touchée à de multiples reprises par le lien profond que dessine l'auteur entre Raphaël et son violoncelle. Quant aux îles Féroé, davantage qu'un simple cadre pour le récit, elles sont un personnage à part entière. Ce roman n'aurait pas été le même sans cette météo particulière, ces éléments qui se déchaînent et malmènent Raphaël – pluie, neige, vent, froid… et ces brouillards noirs dont est tiré le titre – ; sans le caractère sauvage de ces paysages, qui contribuent à instaurer une ambiance inquiétante, qui flirte presque avec l'irréel ; et surtout, sans la tradition féroïenne des grindadráps, qui se trouvent au centre de l'intrigue, et vers lesquels tout converge.

Les grindadráps…

J'ai découvert ce dont il s'agit en lisant le roman.

Le passage où Raphaël assiste à l'un d'eux m'a profondément marquée. Bouleversée. Horrifiée. Révulsée. J'ai été si secouée que quelque chose au fond de moi refusait de croire à ce que je lisais. J'ai même effectué quelques recherches sur internet, pour tenter de me rassurer… Et j'ai vu des photos. Je n'ai pu que constater qu'il n'y a malheureusement aucune exagération dans les descriptions de Patrice Gain.

Ce roman raconte l'horreur, la barbarie, la cupidité de l'être humain, dans toute leur noirceur.

Et pourtant.

Ses pages sont aussi teintées de lumière, d'amour et de mélancolie, portés par divers personnages, et par les paysages eux-mêmes.

Au bilan, c'est un coup de coeur pour ce roman qui m'a à la fois bousculée et émue.

Chronique complète sur mon blog :
Lien : https://catherinephanvan.fr/..

Habituellement lorsque je fais part de mes sentiments à la fin de la lecture d'un roman ça commence toujours par "Ouaw" s'il m'a vraiment plus ou par "Ouai, bon" quand c'était moyen.
Ici, je vais commencer par "Merci"
Merci pour toutes ces heures passées en compagnie de Raphael, de Maud, et de tous ces Féroïens. Merci pour cette belle et tragique histoire.
C'est le genre de livre qu'on devrait tous un jour lire pour nous remuer les tripes, pour nous décrasser le cerveau, pour nous faire pleurer le coeur.
Merci merci et encore merci

Raphaël est violoncelliste. Il a divorcé depuis 11 ans et son ex femme l'a coupé de sa fille jusqu'à ce soir là. Maude a disparu lors d'un voyage dans les îles Féroés. Il part immédiatement à sa recherche.
Un roman boueux, froid et violent. J'en suis sortie glacée et assez horrifiée. A lire plutôt l'été !

J'ai découvert l'auteur il y a deux ans. Je suis admirative de sa plume, de sa capacité à immerger le lecteur dans une atmosphère inquiétante. Je suis sensible à sa conscience écologique, ainsi qu'à ses thèmes récurrents autour de la noirceur humaine, des blessures d'enfances/ manquements parentaux.

Cette fois, Patrice Gain nous invite à un voyage aux Îles Féroé. Raphaël, violoncelliste à Lyon, reçoit un appel de son ex femme : sa fille Maud, dont il n'a plus de nouvelles depuis 11 ans, a disparu. Il s'envole pour cette terre nordique des plus sauvages, au climat hostile. Il découvre alors tout un pan de la vie de sa fille, activiste écologique, mais aussi les traditions locales. Notamment le "grindarap", un rite ancestral qui consiste à chasser et tuer les baleines pilotes.

Peu aidé par les autorités locales, il va mener ses propres investigations, trouver du reconfort auprès de Martha et Niels, compagnons d'infortune de Maud.

J'ai découvert à travers ce récit une tradition d'une violence incroyable. Si elle avait du sens par le passé, ce n'est plus le cas aujourd'hui, l'atlantique étant pollué et les poissons plein de mercure. Ce père, discret et courageux, va plus en apprendre sur sa fille, et probablement l'aliénation parentale dont elle a été victime, que lorsqu'il la côtoyait enfant. Les vents froids des feroe, ses falaises escarpées, ses brouillards noirs vous entoureront d'un voile de mystère. Raphaël vous touchera à travers sa quête, sa détermination et sa souffrance de père.

Avez-vous déjà lu cet auteur? Si ce n'est pas le cas, ne tardez pas à le faire. Son écriture est incroyable!

Découvert dans "de silence et de loup", je retrouve Patrice Gain avec bonheur, cette fois-ci dans les îles Féroé, amarrées entre Norvège et Islande. Découverte de leur nature préservée, authentique même si parfois fort hostile, de leur beauté sauvage et toujours époustouflante.
Raphaël Chauvet, violoncelliste de renom s'y rend précipitamment; son ex-femme lui ayant signalé la disparition de leur fille Maude sur l'île. Sa fille qu'il n'a pas vue depuis 11 ans, mais qu'il va rechercher frénétiquement, furieusement, désespérément.
Sa fille, militante activiste au sein de l'organisation internationale Ocean Kepper lutte contre le Grindadrap, cette chasse traditionnelle aux baleines et dauphins dans les eaux de l'île, abattage qui a encore éliminé plus de 2000 globicéphales et dauphins à flancs blancs en 2021, alors que la viande pourtant consommée est reconnue contaminée aux métaux lourds. Et la lutte est d'une violence inouïe, entre les pro-chasse insulaires et les actils : la fureur des combats est à l'image de la barbarie des combattants. Et la nature s'en mêle, âpre et austère, les tempêtes, la neige et le fameux kjaftsvart i mjorka, ce brouillard noir qui en rajoute à l'inquiétude et à l'insondabilité de l'île.
Ce roman est certes un polar, il y a chasse à l'homme et mort, il dégage une atmosphère étouffante et stressante Mais il est aussi l'observateur privilégié de ce phénomène propre aux îles Féroé, cette chasse traditionnelle aux cétacés avec cette question qui se pose alors : faut-il maintenir ce patrimoine culturel ancré dans les traditions féroïennes ou ne s'agit-il pas plutôt du vestige cruel d'un passé qui devrait disparaître ?
C'est aussi un roman intimiste et émouvant : l'histoire d'un père oublieux de sa fille pendant si longtemps , qui cherche à rattraper le temps perdu; cette quête qui le transcende, dans une sombre adversité qui le rapproche d'elle.
Et enfin, comme dans "de silence et de loup", c'est un roman totalement immersif et terriblement sensoriel, d'où sa puissance évocatrice.
Vous y sentirez l'odeur de la viande boucanée, les effluves du vent, l'odeur de Maude au fond d'un sac de couchage; vous y verrez la lune-nuage, les brouillards noirs, les geysers de sang, la mer qui moutonne et la marée écarlate du sang des globicéphales abattus.
Vous y entendrez le souffle torturé du vent, le gémissement des baleines agonisantes, le piaillement des goélands au-dessus des cadavres...
Violent. Intense. Emouvant.
Et le coeur de l'homme-violoncelle finalement plus proche que jamais de sa fille.

Bienvenue aux îles Féroé, terre nue, sauvage, battue par les vents, en proie à un froid glacial et aux brouillards noirs... Immersion garantie au coeur de ces paysages hostiles et intimidants, dans une ambiance sombre et mortifère.

L'auteur nous propose avant tout un roman d'atmosphère où la nature tient le premier rôle. Elle porte l'histoire et fait la force de ce petit roman à la plume fluide, vive, brute et sans fioritures.

Ce thriller noir est articulé autour de la disparition de Maud, militante dans une ONG et de l'enquête que mène son père sur place pour la retrouver saine et sauve.

J'ai découvert un roman engagé, intelligemment construit autour de l'écologie, les traditions, la biodiversité et la culture féroïenne. L'auteur dénonce une tradition archaïque ancestrale d'une violence inouïe contre les baleines et autres globicéphales. Attention âmes sensibles, quelques pages nécessitent d'avoir le coeur bien accroché pour affronter le carnage décrit.... révoltant...

L'intrigue m'a plu mais j'ai trouvé le côté polar un peu léger. Ça ne m'a pas captivé...trop sage, trop prévisible à mon gout... Ça n'est pas le point fort du roman.
Je ne me suis pas non plus attaché aux personnages, mais j'ai trouvé que l'auteur avait bien développé toute la partie autour de la culpabilité et de l'amour de ce père... J'ai été touchée par cet homme rongé et par sa quête désespérée et ses blessures profondes.

Entre musique classique, brouillards noirs, chasse à la baleine et nature hostile, vous serez plongé dans une histoire profonde, émouvante et un brin mélancolique.

Une belle découverte !!