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4,15

sur 6895 notes
J'imagine qu'il y a des inconditionnels pour ce roman...
Livre trouvé dans une boîte à livres relate l'histoire de la famille Buendia sur plusieurs générations.
Je me suis accroché, je l'ai lu jusqu'au bout... j'étais dans le plâtre et il pleuvait tous les jours...
Est-ce le contexte ?
Je suis passée à côté ...
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Voilà bien 100 ans que je devais lire ce livre connu et reconnu. En espagnol, j'en ai plusieurs exemplaires dans ma bibliothèque et, finalement, je l'ai lu en français...en Espagne. Sans doute, la traduction n'est guère aisée mais j'ai noté beaucoup de lourdeurs dans la transposition de tournures de phrases dans la traduction des Durand. Par exemple "jusqu'à ce qu'il se tournât en boue" qui doit être "hasta tornarse en lodo" aurait gagné à être "jusqu'à ce qu'il se transforme en boue". Sur le fond, j'avoue m'être ennuyé malgré quelques belles envolées dans le style du réalisme magique. Ces phrases planantes ne sont malheureusement pas dues à une écriture sous paradis artificiels car on en revient toujours et assez vite aux fondamentaux de la littérature colombienne: la haine de l'Etat et de la religion, l'humour gras et lourd inspiré par le sexe rance (les vielles filles qui sentent la fleur fanée, les sexes surdimensionnés...) En bref, la vie est courte et, à moins d'apprécier vraiment, inutile de perdre son temps avec ce récit (trop) long. (simple opinion)
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De ce livre je n'aime que la couverture très belle et qui invite au voyage. C'est la raison pour laquelle je l'ai gardé.
Hélas la prose de Garcia Marquez n'a eu pour effet sur moi que l'ennui.
Lu quand j'avais 23 ans, perdue au milieu de tous ces personnages affublés du même nom...
Il m'est tombé des mains. Retenterai-je une lecture ? Vaste interrogation !

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Désolée les aficionados de Garcia Marquez, je n'ai tout simplement pas pu. Étouffée, suffocante, mentalement asphyxiée avant la moitié, j'ai renoncé et fermé le bouquin. Que dire de plus, si ce n'est que ce n'était pas pour moi. Peut-être mon imaginaire est-il atrophié, peut-être n'étais-je pas prête (comme on aime bien dire pour se dédouaner d'une incompétence), peut-être autre chose, quoi qu'il en soit ce fut une petite pièce de plus à la connaissance de moi-même. Merci Gaby.
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Cent ans de la vie d'une famille dans le petit village imaginaire de Macondo : tout y est en vrac, les révolutions sanglantes, les inventions, les recherches moyenâgeuses de l'or, la volonté de s'en sortir, le savoir, les voyages hors du pays, l'amour, la religion, les initiations sexuelles, l'adultère, les incestes, la maladie, la réclusion, l'âge et le vieillissement et, bien sûr, la mémoire et la famille comme tenant fixe malgré les vicissitudes des uns et des autres avec on ne sait quoi de fantastique et de baroque. Les personnages constatent aussi la perte, non de la superstition mais celle du merveilleux.

"Stupéfait, il demanda à Ursula si tout cela était vrai, et elle lui répondit qu'en effet, bien des années auparavant, les gitans étaient venus à Macondo avec ces lampes merveilleuses et ces tapis volants.
- Ce qu'il y a, soupira-t-elle, c'est que le monde va finissant peu à peu, et ces choses-là n'arrivent plus."

Ce roman est une forêt vierge aux mises en abymes diverses dans le temps et l'espace où les intempéries ont leur importance. C'est une violente critique du capitalisme et surtout du colonialisme par le biais des planteurs de bananiers qui contribuent peu à peu à la destruction de Macondo. On pense beaucoup à Proust : une sensation implique une histoire, on plonge dans la grande histoire à partir d'un petit fait et le premier étant le souvenir du Colonel Aureliano Buendia au moment de son exécution, souvenir qui le fit découvrir la glace avec son père. On pense aussi parfois à Zola et son déterminisme naturel Rougon et Macquart, ici les Emiliano et les José Arcadia, les premiers calmes et réfléchis, les autres impétueux et pressés d'agir. Et puis il y ces gitans qui viennent distiller leur diabolique savoir, cette étrange épidémie de peste de l'insomnie et le personnage de Melquiades, mélange de bohémien, de sage, de savant et d'alchimiste. L'univers du conte avec son merveilleux et son imaginaire des Mille et Une Nuits est prégnant dans tout l'ouvrage.
Il ne faut pas chercher à résumer tout ça car on s'y perd vite. Au fil des âges et des naissances, filles et garçons ont le même prénom, - on ne compte plus les José Arcadio, les Aureliano, les Amaranta et Remedios - comme une fatalité ou une finalité, comme un éternel recommencement, un temps cyclique illustrant par la fiction la métaphore nietzschéenne de "l'éternel retour".

"Je connais déjà tout ça par coeur, s'écriait Ursula. C'est comme si le temps tournait en rond et que nous étions revenus au tout début."

J'avoue avoir eu du mal à entrer dans ce monde pour le moins étrange il y a une trentaine d'années, peu habitué à cette littérature sud-américaine aux phénomènes peu communs de vieillards centenaires et faméliques, de fantômes surgissant pour aider les vivants. Longtemps j'ai préféré l'amour au temps du choléra du même auteur mais ces cent ans de solitude se méritent car ils nous happent et nous tiennent bien jusqu'à la fin, bref, ils nous attachent au propre comme au figuré, comme le vieux près de son chataîgnier.


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La série Narcos m'a donné envie de me pencher sur ce livre. Un classique du réalisme magique, c'était tentant. Toutefois, l'épaisseur de l'ouvrage et son statut de grande oeuvre étaient quelque peu intimidants. Justifié ?

Cent ans de solitude, c'est la chronique d'une famille supposée colombienne, dans le village imaginaire de Macondo, sur sept générations. À travers la vie abracadabrante de tous ces Buendía, nous découvrons la vie du village, l'histoire du pays et l'immersion d'éléments fantastiques. Ces éléments sont considérés comme naturels par tout le monde, ce qui donne au récit une couleur de conte.

La plume de García Márquez est extrêmement percutante, l'immersion est totale. La répétition des prénoms des protagonistes de génération en génération peut paraître complexe, mais j'ai trouvé au contraire que cela participait à la fantasmagorie de l'ouvrage et à son côté hypnotique. On nage véritablement dans cette jungle d'époques, dans ce village écrasé de soleil.

Burlesque, drôle, extrêmement dense au point d'être parfois un rien étouffant, Cent ans de solitude n'a pas volé son statut d'oeuvre majeure. Pendant près de 500 pages, nous vivons avec les Buendía, leurs joies, leurs peines, leurs craintes et leur infinie solitude.
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IN-CROY-ABLE.

J'ai terminé ma lecture depuis plusieurs jours, mais il a fallu "laisser décanter" avant de poster mon avis à son propos, parce que Cent Ans de Solitude ne peut se résumer à quelques phrases, critiques et jugements plus obscurs qu'éclairants.

Que dire, si ce n'est que je n'avais jamais lu quelque chose de semblable, ni même d'approchant, à ce chef-d'oeuvre ? On sent que l'imagination de l'auteur ne connait pratiquement aucune limite, qu'il a un talent inné et puissant de conteur, et que la morale de son histoire est très habilement dissimulée sous des couches d'aventures, d'absurdités, de profondeurs... que traversent ses nombreux (mais forts similaires entre eux) personnages.

Spoiler : la plus longue phrase de toute l'histoire de la littérature se trouve dans ce livre ! Vous l'avez remarqué ?
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Pour le challenge « En attendant l'hiver » du site de la Garde de Nuit, on est sensés lire un livre sud-américain, alors je me suis dit que ça serait l'occasion de lire un classique : Cent ans de solitude de Gabriel Garcia Marquez.

Je ne sais pas si je placerais le roman au rang du chef d'oeuvre qu'il semble être pour beaucoup, ayant été un peu hermétique au voyage, plus spectatrice de la lecture que vraiment investie dans les personnages et cette saga familiale au long court, mais en tous cas, j'ai été assez fascinée, et je ne peux pas dire que je n'ai pas aimé.

On suit donc, dans une ambiance de rêve poisseux, un peu absurde où les temporalités se mélangent, la famille Buendia et le village qu'ils ont fondé, au fil des générations. L'ambiance est assez hallucinée et hallucinante de maîtrise. Ce fameux réalisme magique, bah c'est assez impressionnant en termes d'écriture. Malheureusement au delà de ça, les personnages m'ont lassée (et le fait qu'ils aient tous le même nom et aient une forte propension à l'inceste n'a pas aidé… sincèrement, à côté, la Danse des Dragons et les Targaryen dans Feu et Sang de George R.R. Martin, c'est du pipi de chat ! Au bout d'un moment, j'ai arrêté de chercher à savoir qui était qui, j'ai lâché l'affaire). Mais je pense que quand on accroche, le voyage doit être grandiose.

En tous cas, je suis assez contente de pouvoir cocher ce classique dans ma liste des trucs à lire une fois dans ma vie 🙂
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Lorsque mon père, dont j'estime la culture littéraire me conseilla la lecture de "Cent ans de solitude" en en faisant l'éloge, j'ai percé dans ses yeux le souvenir d'une lecture mémorable. J'ai eu la conviction qu'il s'agissait d'un roman dont on ne sort pas indemne et qui nous marque à vie.

L'incipit renforça cette certitude. "Bien des années plus tard, face au peloton d'exécution, le colonel Aureliano Buendia devait se rappeler ce lointain après-midi au cours duquel son père l'emmena faire connaissance avec la glace." C'est fort, c'est intrigant, et me voilà donc projeté dans cette aventure.

Cependant, une sorte de désillusion arriva très vite. le style que l'on qualifie de réalisme magique est pour le moins déconcertant. Gabriel Garcia Marquez se joue de son lecteur. Au milieu d'une narration terriblement réaliste à la Zola, se glisse subrepticement des éléments fantastiques, absurdes, loufoques, parfois abjects qui m'ont complètement perdu. Au bout d'une cinquantaine de pages, j'ai reposé ce livre. Se mêlait en moi la frustration et l'agacement et je me suis interrogé sur ce qui a bien plu à mon père dans ce charabia sans queue ni tête.

Pendant trois semaines, le peu que j'ai lu est revenu me hanter mystérieusement. Ma curiosité a fini par prendre le dessus. J'ai repris donc ma lecture en ayant compris que ce roman, d'une densité troublante, ne se dévore pas mais s'apprécie sur le temps long afin de digérer et assimiler doucement toute l'étendue philosophique que l'auteur y a mis.

Chaque chapitre est une sorte de conte où la culture sudaméricaine et l'imaginaire amérindien autochtone foisonnent. Nous suivons sur 7 générations le quotidien de la famille Buendia, fondatrice du petit village reculé de Macondo et qui a été condamné à cent ans de solitude par la prophétie d'un gitan. L'histoire de ce village n'est pas sans rappeler celle de la Colombie, terre natale de l'auteur qui connut guerres civiles, rebellions, malheurs sanguinaires et invasions culturelle et économique américaines ayant gâté les traditions ancestrales. Les villageois quant à eux concentrent tout le malheur et le tragique de la condition humaine sur un fond de solitude inévitable, comme si cette dernière était le fondement même de l'être humain et son seule issue malgré toutes les parades et fictions que l'on se fatigue à inventer pour en échapper.

D'aucuns fuient dans la débauche, d'autres dans la guerre ou dans l'autoflagellation. le colonel Aureliano Buendia lui comprit que "Ses seuls instants de bonheur, depuis ce lointain après-midi où son père l'avait emmené faire connaissance avec la glace, il les avait connus dans l'atelier d'orfèvrerie où il passait son temps à dorer des petits poissons. Il lui avait fallu déclencher 32 guerres, il lui avait fallu violer tous ses pactes avec la mort, et se vautrer comme un porc dans le fumier de la gloire, pour découvrir avec près de 40 ans de retard tous les privilèges de la simplicité". Les petits poissons de Buendia sont une sorte de rocher de Sysiphe.

"Le colonel Auréliano Buendia, comprit que le secret d'une bonne vieillesse n'était rien d'autre que la conclusion d'un pacte honorable avec la solitude."

Prix Nobel de littérature en 1982, cent ans de solitude est pour le moins original voir incomparable.
Je ne saurai le placer au rang de chef d'oeuvre mais il ne m'aurait pas moins marqué.



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L'originalité de la forme en fait indiscutablement un classique, toutefois le fond m'a laissé perplexe.
C'est un de ces livres qui demande de rester concentré sur la lecture tant il se passe de choses par page. J'ai trouvé de nombreux sujets abordés dérangeants mais les personnages sont attachants. C'est un beau voyage à travers le temps qui souligne certains disfonctionnements de notre société. Je l'ai néanmoins trouvé long. Mon conseil avant de le lire: procurez vous l'arbre généalogique de la famille Buendia.
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