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EAN : 9782234075443
312 pages
Stock (20/08/2014)
3.18/5   22 notes
Résumé :
Dans les années 1990, un homme qui se croit possédé quitte métier, maîtresse, femme et enfants pour s’exiler au bout du monde. En 1812, juste avant le passage de la Bérézina, un soldat napoléonien est fait prisonnier par les Russes et confie à des feuilles volantes le détail de ses deux terribles années de captivité.
En 2013, deux amis, l’un franco-chinois, l’autre franco-argentin, partent en Patagonie à la recherche de l’oncle de l’un d’eux, disparu depuis v... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Deux amis, Paul et Rosario, se lancent dans un voyage à la recherche de l'oncle de Rosario, Vincent.

Ce Vincent menait au départ une vie calme, avec femme et enfant, et une maîtresse en parallèle, sa femme ayant aussi un amant, tout allait bien.
Mais il a été pris d'un mal étrange. Il ressentait comme une sorte de trou noir à l'intérieur, une forme de dépression subite, suivi de comportements étranges, notamment un appétit sexuel et physique décuplés. Et il rêvait sans cesse de renards. Et d'un serpent.

Sa maîtresse l'ayant incité à rencontrer un Chaman, celui-ci lui annonça qu'il était possédé par le serpent, dont il devait se débarrasser, et qu'en cela le renard allait l'aider. Une prophétie étrange pour celui qui était jusque là professeur d'histoire dans un collège, où il s'ennuyait fermement. Mais suffisamment étrange pour qu'il la considère, alors que son mal ne faisait qu'empirer. Jusqu'au jour où, avec sa seconde maîtresse Mina, sa voisine, il soit à la limite de l'étrangler.

L'a-t-il fait d'ailleurs ? Et pourquoi est-il parti aussi vite ensuite à l'autre bout de la terre ? Pour se fuir lui-même ? Pour comprendre ce mal étrange ?
C'est à cette énigme que Paul, mi-français mi-chinois, et Rosario, fils d'Argentins, vont s'atteler.

Nous sommes à l'autre bout du monde, en terre de feu, du côté de la Patagonie chilienne qui nous fait tous rêver.

Mais pour y arriver, Christian Garcin prend bien des détours qui sont censés agrémenter le jeu de piste. On va ainsi trouver des ingrédients récurrents : une médaille Napoléonienne, des extraits de journaux de soldats de la grande guerre en pleine Bérézina, un dictionnaire pour comprendre la langue des Indiens Yahgans locaux, que l'avancée de la colonisation a dépossédé de leurs terres, ou encore un poisson rouge appelé Mao Zedong.
Tout cela est censé faire les ingrédients d'un puzzle dont on comprendra à la fin la résolution de l'énigme. Est-ce le « syndrome du Rocher Blanc » d'Anna Hope qui me guette ? Il y a en effet des similitudes sur la forme : un même lieu, des histoires datant de différentes époques et une construction sous forme de puzzle que le lecteur doit agencer. Je comprends qu'un livre ne nous donne pas toutes les clefs depuis le départ, et qu'on chemine comme pour résoudre une énigme policière, mais je suis désolée, je me suis ennuyée fermement à la lecture de « Selon Vincent ». Je n'y ai pas retrouvé le charme un peu nostalgique de « Les oiseaux morts de l'Amérique » lu cet été.


Il y a de beaux espaces certes. Ce Vincent est parti s'enterrer sur une île loin de tout dans des paysages extrêmes. Il y a aussi des extraits de journaux anciens. Un véritable « Carnet de Louis Folcher » auquel Christian Garcin a eu accès, et qui relate les principales étapes de la captivité d'un soldat de Napoléon en Russie entre 1812 et 1814. Et aussi le « Journal d'Augustine Hyades » lié au livre autobiographique de E.L Brudges « Aux confins de la Terre – une vie en Terre de feu », dont on va croiser le père, Révérend Thomas Bridges dans ce récit.

Il y aussi des illuminés comme cet Américain qui vend des hectares sur la Lune, Mars, ou Vénus (Elon Musk n'est pas loin). Et un Paul qui regrette sa Yuhan avec qui tout allait pourtant très bien.

Mais tout cela ne fait un roman.

J'avais bien aimé « Des femmes disparaissent » paru aux éditions Verdier, mais ce « Selon Vincent » ne m'a convaincu. Je le referme donc avec une pointe de regret, des images de Terre de feu néanmoins en tête, un lieu qui fera toujours rêver et qui peut abriter d'autres récits.
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Dans ce roman, vous trouverez un poisson rouge nommé Mao Zedong, le carnet d'un soldat napoléonien prisonnier des Russes, un chaman, un homme qui se croit possédé par un renard, un franco-chinois, un franco-argentin, une médaille qui montre Vénus et Napoléon, une expédition astrologique en Terre de Feu, et le propriétaire de la Lune. Tout cela se conjugue pour mener à la révélation d'un drame qui n'est pas plus terrible qu'un autre, mais qui est insurmontable pour ses protagonistes. « Les horreurs que recèle le monde réel seront toujours supérieures à l'imagination, si sordide et galopante soit-elle, des romanciers. » (p. 49)

Dans ce roman, il y a un peu de tout, mais certainement pas du n'importe quoi. Il faut laisser le temps aux différentes histoires de s'agencer : comme dans un puzzle, l'absence d'une pièce ne donne qu'une vision partielle de l'ensemble. La narration est multiple, comme si la responsabilité du récit était trop lourde pour une seule voix. Différentes époques et différents lieux concourent à la tragédie qui ne se dévoile qu'à l'ultime récit. Les histoires gigognes ne valent que parce que la plus terrible d'entre elles est aussi la plus petite. Selon Vincent est un roman déconcertant dans la forme et parfaitement bouleversant dans le fond. À découvrir sans attendre !
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J'ai découvert Christian Garcin l'an passé avec les Nuits de Vladivostok, épatant roman qui m'avait fait voyager de la Russie vers les souterrains de New York, en croisant d'étonnants personnages, de ceux qui nous font ressentir le bonheur d'être lecteur ! Je ne l'avais pas chroniqué à l'époque – j'en ai toujours conservé une forme de regret- je ne me souviens plus pourquoi, certainement parce que j'avais des chroniques de bandes dessinées en attente, BD dont je suis désormais la spécialiste attitrée, incontestable et incontestée sur ce blog réputé (moi qui confond le 7ème et 9ème art !!!).

En abordant Selon Vincent, le dernier roman de Christian Garcin, je m'attendais à retrouver sa folle dextérité à manier la fiction, comme de la pâte à modeler très souple. Je ne l'ai pas retrouvé avec autant de force – sans doute ne le retrouverais-je jamais- mais son dernier roman vaut quand même le détour, ne serait-ce que pour lire des pages très belles, au gré des multiples chemins que se plaît à prendre Christian Garcin.

Deux amis de lycée, Rosario et Paul, désormais adultes, partent en Patagonie rechercher l'oncle de l'un d'eux, prénommé Vincent, qui a disparu mystérieusement voilà vingt ans. Sur ce canevas, de multiples greffes de récits vont prendre, imbriquées les unes dans les autres, à la faveur de déplacements géographiques ou historiques. Les deux compères vont ainsi croiser Wilfried La Brea, « un massif Etats-Unien » qui se dit être propriétaire de la Lune, de Mars et de Vénus, ou encore découvrir les écrits d'un soldat de Napoléon, survivant miraculeux de la terrible bataille de Russie… Rosario communique aussi à Paul, traducteur, le journal de Vincent où il relate son ennui, doublé par la croyance d'être possédé par une force maléfique, animale serait plus juste.

Difficile de résumer ce roman, il faut le lire pour voir combien l'auteur parvient à jongler avec tous ces éléments et à les relier entre eux de façon presque naturelle. Ceci dit, j'ai eu parfois du mal à saisir toutes les subtilités de ces liens, me perdant un peu entre tous ces personnages. Ce qui n'est pas grave, car le plaisir de certains passages compense largement cette perte de repères. Et notamment ce journal de Vincent qui est vraiment le noyau central du livre. J'ai regretté de ne pas le suivre plus longtemps et de devoir l'abandonner au profit d'autres personnages qui ne me semblaient pas avoir autant de charisme, comme ce médecin astronome qui relate son expédition vers l'Amérique du sud en 1882.
Christian Garcin nous mène en bateau, aux côtés de ses vrais faux explorateurs de tous poils. Son écriture a la particularité de recéler une part non négligeable de documentaire, sans pour autant le céder à la fiction pure. Ajoutez l'impression de voyager dans plusieurs époques, sans se perdre le moins du monde et vous aurez sa marque de fabrique. Et dans ce roman précis, sa patte a tout du rusé renard, à moins qu'il n'imite le zigzag du serpent…

Lien : http://blogs.lexpress.fr/les..
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Tout le monde connaît plus ou moins le principe du récit enchâssé, un procédé mis en oeuvre par exemple dans les Mille et une nuit. 
Dans son roman Selon Vincent, Christian Garcin se sert astucieusement de ce procédé pour délivrer au lecteur un récit sombrement ludique et incroyablement captivant.
Christian Garcin est né en 1959 à Marseille. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages dont Les nuits de Vladivostok (Stock, 2013), et Les vies multiples de Jeremiah Reynolds ( Stock, 2013). Selon VIncent est d'abord publié en 2014 aux éditions Stock, puis en août 2017 aux éditions Babel.
L'histoire est celle du personnage éponyme Vincent, professeur d'histoire dans un collège, père de deux enfants et époux à ses heures perdues. Tout ce qu'il y a de plus banal. Enfin...presque. Cela fait maintenant un certain temps qu'il ressent des troubles. Faim insatiable, Désir sexuel décuplé, Nuits cauchemardesques - durant lesquelles un renard s'empare de son esprit - sont désormais devenus son quotidien. Sur les conseils de l'une de ses maîtresses, il s'en va voir un chamane qui le pousse à "retrouver son visage d'avant" et à rejoindre "l'envers du monde". Se pourrait-il qu'il soit possédé par l'esprit d'un renard, et que la seule façon de lui échapper est de fuir cette vie qui l'étouffe? Alors que Vincent n'a pas donné de vie depuis 20 ans, Rosario, son neveu - avec qui il a toujours eu une très grande complicité - reçoit une lettre de sa part. Il part alors dans les contrées de la Patagonie à sa recherche.
A l'intérieur même de cette trame, se dessine l'histoire de Louis Folcher, soldat mort à Waterloo, de Wilfried La Brea, un Etats-Unien aussi cupide que désolant, propriétaire de la Lune, Vénus et Mars. et par la même occasion très cosmique.
La focalisation est interne, durant tout le roman mais le narrateur change constamment : Vincent, puis Rosario, puis Paul - ami de Rosario, puis encore Rosario, puis un homme mort depuis plus d'une centaine d'années... Tous ces récits ne prennent pas toujours la même forme. le roman se compose ainsi de journaux de bord, de parties narratives, de sortes de "scénarios", de carnets, etc. le tout est spectaculaire. Les informations que l'auteur a réuni, les points idéologiques présentés sur différents termes, laissent imaginer un travail de recherche impressionnant qui n'est pas pour déplaire au lecteur averti. D'ailleurs, Rosario est celui qui introduit le plus ces points idéologiques.
"Entre les années 1880 et 1990, il n'avait donc fallut qu'un peu plus d'un siècle pour passer de l'exploitation forcenée des terres, associée au progressif anéantissement des populations indiennes, à la victoire inéluctable et définitive de l'idéologie néolibérale occidentale - ce dernier point outrepassant par ailleurs largement les frontières de la Patagonie." (Rosario)
"Histoire peut-être de rester fidèle au gamin passionné d'espace que j'étais, je n'ai pas été loin de faire comme des milliers d'autres gogos, et lui acheter quelques dizaines d'hectares de Vénus et de mars - la Lune m'intéresse moins, souvenir sans doute à ma relative déception en voyant Armstrong effectuer ses tous petits pas de géants pour l'humanité." (Rosario)
"Dans le domaine de la science comme dans celui de l'horreur, la réalité est toujours plus inventive de la fiction, c'est bien connu." (Rosario).
 
Enfin, faisons remarquer que les tons diffèrent d'un personnage à l'autre et l'auteur a su rendre la personnalité de chacun avec brio. Tandis que la personnalité de Vincent est plutôt sombre, Rosario apparaît être un personnage doté d'un sens de l'humour (noir) très développé.
"Les mots étaient des insectes muets qui s'enfuyaient à mon approche. Des coquilles vides et friables que je ramassais et rejetais aussitôt." (Vincent).
"Les rues, la ville entière semblaient vides. Non pas vides de gens, puisqu'il y en avait partout, ni vide d'énergie puisque tout faisait du bruit et allait très vite, mais comment dire? Vide d'évidence, de nécessité." ( Vincent).
"Il m'avait rétorqué que, question tortures, sa moitié chinoise plurimillénaire n'avait pas grand chose à envier à ma moitié argentine plus récente, et que par surcroît, vu ma capacité étonnante à pouvoir, en toutes circonstances, boire n'importe quoi dans n'importe quoi, mon opinion sur ce sujet n'était pas recevable - et ainsi le débat avait été clos. Il n'avait pas tort." (Rosario, à propos de sa conversation avec son ami Paul).
 
 
Lecteurs en recherche de casse-tête, ne cherchez plus, vous avez trouvé le bon roman. Focalisez donc votre attention sur cet épatant récit et vous ne le lâcherez plus jusqu'à ce qu'il ait vous dit tout ce qu'il avait à vous dire.
Lien : http://chrisylitterature.jou..
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Selon Vincent, ou un roman complexe et exigeant.
J'ai eu du mal à rentrer dans ce récit, parce que je n'ai ressenti d'entrée de jeu aucune empathie pour Vincent, qui donne son prénom au roman. Il est marié, il a une/deux/plusieurs maîtresses, sa femme a un amant, chacun d'eux s'accommode de cette vie, sans songer à une séparation possible. Il considère que ses enfants sont davantage ceux de sa femme que les siens, se désintéresse de son métier d'enseignant, bien que son travail transdisciplinaire avec son collègue de français ferait les délices du rectorat. Il a tout quitté, du jour au lendemain, pour des motifs qui seront expliqués lors du dénouement, sans que personne ne se préoccupe vraiment de lui, si ce n'est Rosario, son neveu, qui part à sa recherche quand son oncle lui adresse un signe de vie, comme les cailloux semés par le petit Poucet.
Cependant, j'ai aimé ces récits entrecroisés, aux liens subtils entre eux, ses changements de narrateur maîtrisés, ses sauts dans le temps. Selon Vincent est un livre très riche, qui se laisse doucement apprivoiser.
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critiques presse (1)
Telerama
17 septembre 2014
Autant d'histoires, d'aventures, de personnages, de registres littéraires, portés par la tendresse d'un regard teinté de mélancolie, piqué d'humour et de fantaisie, qui brossent, page après page, un monde à la magie secrète, irrésistible et fascinant.
Lire la critique sur le site : Telerama
Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Ceci n’est pas une fiction. Ou plus exactement, ceci est peut-être une fiction, puisque la réalité ne se vit qu’une fois, et que dès lors qu’on entreprend de la retranscrire par le jeu des souvenirs, on la tord, la déforme, la gauchit, l’enrichit parfois, l’appauvrit souvent : on l’invente.
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La lune est pleine. Je sais bien qu'ailleurs, des bêtes invisibles s'entretuent dans la nuit des forêts. Je sais bien que partout de fragiles créatures meurent dans l'indifférence de tous. Mais je me dis que je verrai peut-être ce soir les eaux soudain agitées de mouvements secrets, puis une forme oblongue crèvera la surface luisante avant de disparaître en silence, et ce sera le dos d'une baleine, suivie de son baleineau. J'en aurai les larmes aux yeux. Ensuite il sera temps.
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« Les horreurs que recèle le monde réel seront toujours supérieures à l’imagination, si sordide et galopante soit-elle, des romanciers. » (p. 49)
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Il y avait des tonnes de savoirs, des myriades de documents sur absolument tout, du mouvement aléatoire des photons à la structure des trous noirs rien n'échappait au recensement, au catalogage généralisé du monde, le moindre objet de connaissance devenait instantanément répertorié, disséqué, éparpillé, disponible, et moi, je ne savais rien, minuscule et vulnérable au milieu de ce rien, baigné d'immensité froide et lumineuse, en route vers un lieu dont je ne savais guère plus, juste qu'il était isolé de tout, point minuscule dans un entrelacs de fjords et de péninsules glacées, et qu'il avait sans doute été le dernier refuge de l’oncle de Rosario.
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« Tempête effroyable et magnifique ces deux derniers jours. Les bêtes sont stressées. Je vais les voir, les rassure, leur glisse des mots d’espagnols, de français, et aussi quelques-uns de kawesqar dont Frasia parfois émaillait nos brèves et rares conversations, « kawahltigattah », « barokhtchulah », « ksharukekruth », « kwokstallakurei » : des mots qu’elle prononçait indistinctement, n’articulant rien, semblant plutôt les psalmodier de sa voix monotones, en remuant à peine les lèvres, comme à regret. Des mots, ou peu-être des groupes de mots, que j’avais notés approximativement et sans connaître leur sens, si bien qu’ils ne sont sans doute pas adaptés. Je berce peut-être les bêtes en leur disant « angoisse », « tempête »,
« mort » et « peur ». Ou « péninsule éclairée par le soleil », « combat d’otaries », « la forêt brûle en silence » et « souvent je pense à elle ». Comment savoir ? Quoi qu’il en soit, j’éprouve une certaine satisfaction à faire résonner ici, dans leur environnement originel, des mots que plus personne jamais n’utilisera. »
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