Derniers adieux

Je crois que je ne suis plus trop faite pour lire des thrillers. A une exception près ces dernières années, j'ai été déçue à chaque fois que j'ai essayé, et Derniers adieux de Lisa Gardner n'a pas fait exception à la règle. Je ne sais pas si c'est d'en avoir avalé autant à une époque, si c'est juste que j'ai trop changé en temps que lectrice, ou si l'état du monde, de pire en pire, me rend plus difficile d'en plus me ronger les ongles sur ce genre de littérature. Ou c'est peut être aussi que les auteurs et autrices de thrillers donnent trop dans le torture porn à mon goût, l'un d'entre eux, j'aimerais bien savoir qui est le coupable, s'y est mis et tous les autres ont suivi?
Bref, Lisa Gardner je vais m'arrêter là. Cela ne veut pas dire qu'un public plus réceptif que moi ne pourrait pas aimer, chaque lecteur a ses propres attentes, et je suppose que ça coche les cases du thriller moderne, pour qui aime le genre.

J'étais assez pressée de démarrer cette lecture, car j'ai souvent entendu parler de Lisa Gardner ces derniers temps, et toujours en bien. Et j'avais envie de me faire ma petite idée sur l'auteure. Ça tombe bien, deux de ses romans étaient dans ma fameuse Pile à lire…

Derniers adieux raconte l'enquête menée par un agent du FBI enceinte sur la disparition d'une jeune prostituée. Enfin, c'est la trame de départ, car l'intrigue est beaucoup plus compliquée…

On retrouve dans ce roman tous les éléments d'un bon thriller : une intrigue tordue, un psychopathe cintré, un flic (ici une flic) obsédé par son enquête, des éléments bien flippants et des pièces de puzzle qui ne s'emboîtent qu'à la fin.

Je n'ai pas deviné la fin du roman à la vingtième page – ni à la trois-cent-vingtième d'ailleurs – et ça, c'est plutôt plaisant.

En revanche, je n'ai pas été complètement transportée, et je ne saurais pas trop vous dire pourquoi (ça arrive). Mais il ne faut pas que ça vous rebute, je ne dis pas que c'est nul. En revanche, si vous êtes arachnophobe, passez votre chemin, vous pourriez faire d'affreux cauchemars !
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Enquêtes autour de disparitions d'enfants, de prostituées, une folie autour d'araignées géantes.

L'auteure nous entraîne dans une Amérique profonde un peu crasseuse, dure et impitoyable. Je ne suis pas très fan de ce genre de roman noir, certes l'ambiance est importante mais là... Ça ne l'a pas fait. Je n'ai pas accroché au rythme lent, aux personnages trop "passifs" dans leur enquête.

Derniers adieux est un thriller efficace de ceux qu'on ne peut lâcher avant la fin et qui sont bien utiles quand on souhaite plonger tête baissée dans un roman pour s'abstraire du monde extérieur. Mais ses qualités s'arrêtent là, il n'a rien d'original, et est comparable aux romans de Patricia Cornwell ou Mary Higgins Clark (je suis désolée cela fait un bon bout de temps que je ne lis plus de thriller grand public, aussi mes références sont-elles sans doute démodées.) L'auteur nous offre un véritable page-turner mais la psychologie reste assez sommaire et trop clairement évoquée pour être subtile : comment concilier le rôle de parents tout en travaillant, comment préserver ses enfants du mal omniprésent à chaque coin de rue, comment se remettre d'un drame qui a touché notre enfance… Questions non dénuées d'intérêt mais qui auraient gagné en profondeur si elles n'avaient pas été aussi caricaturalement posées.



« Elle songea à un autre article de psychologie qu'elle avait étudié à l'université : la plupart des gens n'ont aucun besoin de la cruauté d'inconnus pour foutre leur vie en l'air : ils sont parfaitement capables de le faire tout seuls. » (p. 306)



« Vous vous croyez en sécurité. Classe moyenne, banlieusard, la bonne voiture, la jolie maison. Vous croyez que les malheurs n'arrivent qu'aux autres – par exemple aux abrutis qui vient dans des villages de mobile homes où la population de délinquants sexuels fichés par rapport au nombre d'enfants est parfois de un sur quatre.

Mais pas à vous, jamais à vous. Vous êtres trop bien pour ça.

Est-ce que vous avez un ordinateur ? Parce que dans ce cas, je suis dans la chambre de votre enfant.

Est-ce que vous avez un profil personnel en ligne ? Parce que dans ce cas, je connais le nom de votre enfant, son animal de compagnie et ses loisirs préférés.

Est-ce que vous avez une Webcam ? Parce que dans ce cas, j'essaie en ce moment même de persuader votre fils ou votre fille d'enlever son tee-shirt en échange de cinquante dollars. Juste un tee-shirt. Où est le mal ? Allez, c'est cinquante dollars.

Ecoutez-moi. Je suis le Burgerman.

Et je viens vous prendre. » (p. 371)



Les amateurs de roman au suspense intenable apprécieront, quant à ceux qui recherchent des romans plus profonds, vous risquez d'être déçus…




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Pas mal.. rien d'extraordinaire