Parfois, on ouvre un livre sans avoir de hautes exigences, juste pour se détendre, autant dire que les aventures de
Mark Stone conviennent parfaitement, c'est comme un épisode de Star Trek, de Cosmos 1999, ou Notre homme Flint (vous vous souvenez ? avec James Coburn), pif paf boum, et il y a toujours l'idée à la con pour que notre héros s'en sorte indemne, comme une plante carnivore, une lesbienne qui écrabouille les roustons des méchants, un animal féroce tenu en laisse par un autre méchant, des rayons laser dans le doigts, des plantes télépathes qui sont du côté des gentils, sans oublier les grosses paires de miches et autres gadgets amusants, comme des missiles par exemple. le pompon, c'est ce que l'auteur appelle pudiquement un “pittoresque intermède cavernicole” : une scène de sexe dans une grotte avec une plante verte, torride et frisant joyeusement avec le grotesque, j'ai adoré et je n'ai même pas honte ! bon des fois je lis des trucs plus intellos, mais là, non.
Il a compris la leçon de
Maurice Limat, il écrit tout ce qui lui passe par la tête, même si ça ne tient pas la route, du moment qu'il se passe toujours quelque chose d'original et d'inattendu. Pourtant dans la première partie de ce récit, je me demandais où était passé la planète primitive, c'était plus du roman d'espionnage teinté de science fiction.
Mark Stone et Elsa Swenson se font enlever par une organisation mafieuse pour une histoire de rachat de société… il manquait quelque chose à ce récit, mais passé la moitié du livre ça s'emballe, des boyaux, du sexe, des gadgets, des rebondissements inattendus, même des passages de guerre des étoiles, le tout est parsemé d'un humour, parfois graveleux et souvent d'autodérision. J'ai aimé les petites flèches ironiques sur l'aspect quelque peu machiste des ses personnages, et dans cet épisode, Ray l'androïde apporte une petite pointe d'humour qui n'existait pas dans les premiers numéros de la série, d'ailleurs c'est presque plutôt lui le personnage principal, le héros d'acier aux supers pouvoirs, violent et impassible. le ton est chargé d'ironie, d'expressions sympathiques : “L'un deux est un certain Li-Ko que je suis bien aise de rencontrer. La liste de ses méfaits est plus longue que la queue d'une comète.”
Bref, j'ai eu ce que j'en attendais : de la distraction, de l'amusement et j'en ressors avec le sourire.