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Décidément certains n'ont pas de chance du côté des femmes. Maman qui les quitte alors qu'il n'a que cinq ans, sa femme qui meurt dans un accident de voiture, alors qu'elle s'y trouve avec un autre mec.....mais le “certain qui n'a pas de chance” de Garnier va s'acharner sur sa malchance, voulant rattraper son destin avec la femme du mec de la voiture......eh oui, vu les conséquences, mieux vaut dans la vie, accepter les choses comme elles adviennent et passer à autre chose; c’est ce que semble nous conseiller Garnier dans ce petit roman loufoque, si j'en ai bien compris la morale 😀.....
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Parce que son père voulait se débarrasser, lors d'une brocante, de quelques vieilleries stockées dans son grenier, Fabien a passé le week-end chez lui, laissant sa femme, Sylvie, seule à Paris. À son retour, il retrouve l'appartement vide, supposant que cette dernière avait dû aller au cinéma avec Laure, son amie. Quand il enclenche son répondeur, il apprend soudainement que Sylvie est morte dans un accident de voiture, du côté de Dijon. Mais que faisait-elle là-bas ? À quarante ans bien tassés, le voilà veuf. À l'hôpital de Dijon, il apprend que sa femme n'était pas seule et que l'homme qui conduisait est également décédé. En plus d'être veuf, le voilà cocu. Épaulé par son ami, Gilles, qui lui propose de venir habiter chez lui, Fabien reprend peu à peu ses esprits, une bien étrange idée en tête...

L'on fait connaissance, dans ce roman noir, de Fabien, tout fraîchement cocu et veuf. Fabien, qui à 40 ans passés, mène une vie paisible, un peu terne et sans surprise avec Sylvie qui, elle, visiblement, lui en cachait une. Remis bien vite de toutes ses émotions, Fabien va élaborer un bien curieux scénario : prendre la place du mort, autrement dit aller conquérir la femme de l'amant de sa femme ! Évidemment, avec Pascal Garnier, l'on peut s'attendre à tout mais surtout pas à une happy end. L'auteur nous offre un roman bien sombre, un brin tragique et grinçant dans lequel Fabien, un homme velléitaire, inconsistant et hésitant, va tenter de ne pas sombrer, pris dans les mailles du filet. Teinté d'humour noir, ironique, enlevé et cocasse, ce petit roman, au style incisif et aux formules bien réparties, ne manque pas de rebondissements.
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T'aurais pas dû, Fabien Delorme...
Chez pascal Garnier, nouvel entrant dans mon imaginaire-polar, il y a cette molle fatalité qui entraîne le pâle héros dans une sorte de vénéneuse randonnée... Et croyez-vous qu'il en mourra, le falot?
T'aurais dû t'abstenir, Fabien Delorme...
Avec Pascal Garnier, les phrases sont souvent choc, dans lesquelles les derniers mots percutent.
Fabien Delorme a-t-il une place, fut-elle celle du mort?
Dans Pascal Garnier, il y a des fragrances d' Irish et de Boileau- Narcejac: Cette sale petite musique aigrelette du malheur qui s'étend comme la flaque d'huile échappée d'un moteur qui fuit. C'est bien noir, avec des reflets mordorés.
Fabien Delorme rêvait d'une sorte de vengeance... peut-on se venger d'un mort? En se glissant Vengeur, Delorme fait sa glissade, rate la marche,se prend les pieds dans un tapis-piège.
Le livre terminé, au-delà du point final, il me semble voir errer, encore, Fabien Delorme.
Absurde, peut-être, mais non loin du brillant.
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Voici un petit roman bien écrit, surprenant où un homme : Fabien, faible, fâlot , presque à la dérive, sans grande volonté , à l'existence bien tranquille apprend soudainement la mort de son épouse Sylvie, dans un accident de voiture .......aux côtés de son amant Martial . Lui aidait son père pendant ce temps ........
Las! Fabien s'emporte : "Il a piqué ma femme, je lui piquerai sa veuve . "
Une vengeance qu'il mitonne post- mortem, à coup sûr !
De là, tout au long d'un récit, grinçant, ironique, un peu loufoque, le lecteur ressent un malaise diffus .......
Surprise : l'auteur bluffe le lecteur et l'amène au bord du gouffre avec maestria, il s'ingénie à décrire par le menu la vie de personnes cabossées par la vie mais la fin s'avère brutale, inédite , entre roman noir et polar ......
Morale de l'histoire s'il y en a une : fréquenter certaines femmes coûte très cher ......
Merci à Marina, une de mes amies de Babelio !

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Il ne fait pas bon être un homme aux mains de certaines femmes...

Avec un humour -noir de noir- Fabien l'apprend à ses dépends.

Un soir, il perd sa femme dans un accident de voiture - un accident, vraiment ?- qui tue celle-ci avec son amant : veuf et cocu d'un même coup, ça vous ébranle un bonhomme!

Quant à sa petite idée d'aller hanter la femme de l'autre et de prendre La place du mort...elle risque de le mener en enfer...On sait ce qu'on perd, pas ce qu'on gagne à ce petit jeu de chaises musicales!

Il aurait mieux valu qu'il reste à traîner en pyjama avec son vieux pote Gilles, en fumant des pétards et en jouant aux Lego!

Des moments bien glauques, une ironie mordante...

Fabien, homme-objet, homme-enfant, victime désignée, propose une inversion -ou une subversion- assez réjouissante des codes du roman noir.. .

Le style, piquant, caustique, à lui tout seul, vaut le voyage...
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Une place de tout repos ?

Fabien, la quarantaine bien tassée, apprend subitement le décès de sa femme et de son amant Martial dans un accident de voiture.
Du coup, Il se découvre veuf et cocu. Un brin sonné et déboussolé, il se laisse un peu aller à la solitude domestique (chaussettes sales,, vaisselle en vrac..) .Gilles, le meilleur ami de Fabien, divorcé de fraîche date, se fait du souci pour lui. Il l'héberge dans son appartement qu'il partage avec son fiston. Sans emplois et sans envie, ils passent leur temps à jouer paisiblement aux Legos de Léo et à regarder par la fenêtre - tous les trois - les gros" nissons" de la pharmacienne . Subitement lui vient une idée de vengeance implacable : puisque l'autre m'a piqué ma femme, alors je vais piquer celle de l'autre et ainsi prendre la place du mort...
Martine, veuve de Martial, petite blonde trentenaire insignifiante va l'entraîner dans son périple à ses risques et périls...


Pascal Garnier écrivain français mort en 2010, proche de l'univers de David Goodis aime immerger ses personnages dans des situations abominables qu'ils ne maîtrisent pas.
Dans "La place du mort" le héros, Fabien est un type normal issu d'un milieu modeste et déprimant, parents divorcés, père taiseux, mère inexistante. Son quotidien baigne dans un univers d'ennui. Son couple avec Sylvie n'est pas folichon "pas de dialogues, pas d'enfants, ni d'animaux, un désert..." Sa vie triste mais stable s'écroule lors de la perte de sa moitié. Besoin de remplir le vide et de s'inventer d'autres repères. Avec Martine, la femme de Martial, Fabien va basculer dans un engrenage sanglant et infernal.
L'auteur a le sens de la formule qui fait mouche : "elle flottait dans la vie comme un foetus dans le formol" dit-il en parlant de l'amie pas très claire de Martine.
Et le sens du détail anodin qui en dit long "Il n'avait jamais remarqué que son père avait de si longs poils dans les oreilles. C'est tout ce qu'il retiendrait de ces trois jours passés avec lui".

Au final

Un bon polar noir bien serré de 150 pages au style concis et poétique, pétri d' humour pince-sans-rire, flanqué de personnages désemparés, englués dans des situations abominables et sanglantes.

Un grand cru du fleuve noir de 1997 à ouvrir maintenant !
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« Sa première réaction fut d'allumer une cigarette et d'aller fumer à poil à la fenêtre. Il n'avait aucune idée de ce que pouvait bien faire Sylvie dans une voiture à Dijon, mais ce dont il était sûr, aussi sûr que du vent qui ébouriffait les poils de son sexe, c'est que Sylvie était morte. D'une pichenette il envoya son mégot rebondir cinq étages plus bas sur le toit d'une Twingo noire.
-Merde alors… je suis veuf, je suis un autre. Comment je vais m'habiller ? »

Ainsi donc, Fabien vient d'apprendre que sa femme est morte dans un accident de voiture. Avec son amant. Les liens entre eux s'étaient certes distendus au fil des ans, mais c'est une situation que Fabien n'aurait jamais imaginé. Complètement sonné, il obéit cependant à une impulsion et met la main sur le nom et l'adresse de la veuve de l'amant de sa femme. Petit à petit, l'idée fait son chemin : Fabien va séduire la femme de celui qui a séduit la sienne. Et, comme on est chez Pascal Garnier, il y a toutes les chances pour que cela tourne mal.

Comme dans Lune captive dans un oeil mort ou La théorie du panda, les seuls romans de lui que l'on ai lu jusqu'à présent, Garnier ne s'embarrasse pas de détails inutiles et livre un récit court (150 pages) où rien n'est de trop pour nous montrer la banale noirceur de la vie, les petits coups en douce du destin et, surtout, comment l'homme à la capacité de les transformer en catastrophes, en faits-divers particulièrement glauques. Observateur à la fois tendre et ironique de la nature humaine, Pascal Garnier aime à saisir ces basculements de faits banals dans la noirceur par la seule – mais puissante – force de nôtre bêtise ordinaire ou de nos impulsions. Enfoncé dans une déprime qui ne dit pas son nom faite d'alcool et de journée à jouer aux Lego, Fabien pense sans doute trouver un moyen de partager son désarroi, à moins qu'il veuille l'observer sur quelqu'un d'autre ou voir comment s'en débarrasser, en filant puis en séduisant la veuve de l'amant de Sylvie, mettant le doigt dans un engrenage qui n'a pas fini de l'entraîner dans un univers plus proche du Misery de Stephen King que de Labiche ou Feydeau.
C'est noir, mais aussi drôle et enlevé, tristement amusant. du bon roman noir sans fioriture. À lire.

Lien : http://www.encoredunoir.com/..
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Emouvant portrait de ces héros ordinaires que j'affectionne tant, de ces vies minuscules amplifiées avec une tendresse passionnée et un humour inégalé.
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Fabien est un homme ordinaire décrit comme une victime faible, sans volonté, soumis. Son mariage avec Sylvie est à son image, terne, éteint, sans enfants, sans animaux. C'est donc sans grande émotion qu'il apprend la mort de sa femme sur le répondeur de son téléphone. Tuée dans un accident de voiture à Dijon. Mais que fichait-elle à Dijon en compagnie d'un homme lui aussi décédé dans le crash automobile ? Fabien devient le même jour veuf et cocu, la vie est parfois cruelle, surtout dans les romans de Pascal Garnier.


Fabien s'installe chez son ami Gilles englué dans une séparation qui n'en finit pas de finir. Ni l'un ni l'autre ne travaille. Ils profitent des bienfaits du chômage qui leur permet de jouer aux Lego un jour de semaine à 16h00 pendant que les autres bossent. Dans ce climat de désoeuvrement dépressif, Fabien a une idée lumineuse autant que désespérée : piquer la veuve de l'amant de sa femme. La suite est à découvrir au fil des pages, en sachant qu'avec Pascal Garnier, il n'y a jamais de happy end en forme de ils-vécurent-heureux-et-eurent-beaucoup-d'enfants. Avec Sylvie, la vie était incolore, inodore, insipide. Martine va lui donner la couleur, l'odeur et le goût du sang.


Fidèle à ses thèmes de prédilection, à son style à la fois simple, incisif, à son humour noir vitriolé, l'auteur décrit la vertigineuse descente aux enfers d'un homme banal, dont la vie bascule à la suite d'un événement fortuit.
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C'est un petit roman, comme aimait en écrire souvent Pascal Garnier. Et c'est une nouvelle une fois un écrin pour une histoire d'une extraordinaire banalité , qui par notre action badine en deviendrait effroyable. Car l'homme est de ces insectes qui ont une propension à se précipiter tête baissée dans la toile du destin qui va les emprisonner et transformer leur vie ordinaire en drame..

Il faut parfois un coup de marteau un peu trop fort du destin contre les murs de l'existence de ceux qui nous sont proches, pour qu'une brèche apparaisse et laisse entrevoir une pièce méconnue; Que la lumière qui l'éclaire alors mette à jour un pan de leur vie restée jusque là soustrait à nos regards, pour que nous prenions conscience d'une autre réalité.

Mais la vérité qu'elle met alors à jour est crue, et nous fait réaliser que la vie dans laquelle nous bercions notre quotidien n'était qu'un mirage, et que ce que nous croyions solidement bâti n'avait été construit que sur le sable du mensonge.

Fabien menait jusqu'ici une existence paisible jusqu'au jour où, au retour des obsèques de son père, il apprend en écoutant les messages de son répondeur que sa femme est morte. Un banal accident de la route qui met fin à une vie commune qui avait fini par perdre le sel d'un amour partagé et qui s'était figé dans la routine d'une vie d'un couple qui devenait progressivement étranger à lui même.

Mais le coup du destin reste rude, et va ébranler jusque dans ses fondations, les certitudes de Fabien.

Car Sylvie, apprendra t-il, n'était pas seule dans sa voiture quand elle a perdu la vie. A ses côtés, mort lui aussi dans l'accident, son amant. C'est en allant rejoindre le lieu caché de leur relation adultère que le drame s'est produit.

Fabien accuse le coup, abasourdi. Pourtant pas de larmes, pas de regrets, juste un constat. Il est maintenant, veuf, seul et libre. le temps avait déjà fait son oeuvre dans la distanciation des liens qui l'unissait à Sylvie.

Il se réfugie d'abord chez son ami Gilles, régresse un temps en sa compagnie en buvant et en jouant aux lego avec lui, avant d'avoir une idée. Toute simple. Comme une réponse à ce coup du sort, à ce destin pervers qui s'est joué de lui.

Prendre la place du mort. de l'autre. Séduire sa femme, la lui prendre comme il lui a pris la sienne.

Alors il se renseigne, la retrouve et la suit. Dans la rue, en vacances. Mais elle n'est jamais seule. Une amie est avec elle, la couve et la protège. Pourtant il finira par l'approcher, établir le contact et pour finir par la séduire malgré la copine qui voit cette liaison d'un très mauvais oeil.

Alors bien sûr, les choses vont prendre une drôle de tournure, et comme nous sommes dans l'univers de Pascal Garnier elles vont virer au noir le plus absolu et précipiter les protagonistes dans un maelstrom chaotique. Car la vie raffole de ces petits grains de sables qui viennent tout mettre en péril et parce qu'elle sait l'homme est toujours l'artisan de sa propre destruction.

Disparu trop tôt en 2010, ses romans sont aujourd'hui progressivement réédités.

L'occasion de découvrir ou de redécouvrir un écrivain à la plume économe mais à au trait saillant, un auteur qui savait parfaitement saisir les travers de ses contemporains dont il aimait à se jouer dans ses romans.

On se délecte de leur lecture, et du plaisir qu'avait l'auteur à saisir la faculté de ses congénères à se fourvoyer dans des situations dramatiques sans qu'il est besoin qu'on les y aide à cette fin. L'homme est capable du pire, mais surtout du pire. Pascal Garnier en sourit, s'en amuse.

Et le lecteur à sa suite ne peut que partager ce plaisir fait d'effroi et d'humour , mélange détonnant qui donne tout sa saveur aux romans de Pascal Garnier.
Lien : http://passion-polar.over-bl..
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