La crainte et l'espérance sont toujours unies, car l'espérance sans crainte serait la certitude du bonheur, et la crainte sans espérance serait le désespoir. Platon fait remarquer, que dans la souffrance actuelle on se souvient des plaisirs passés, qu'on espère un terme à son mal, et qu’on est ainsi en même temps dans la douleur et dans la joie ; il ajoute, que le regret, la tristesse, l'amour, l'émulation, sont des peines mêlées de plaisir ; que l'envie est un chagrin de l'âme, qui fait cependant qu’on se réjouit des maux du prochain.