Le lecteur de cadavres

Ce gros roman historique nous emmène dans la Chine du XIIIe siècle, sous le règne de l'empereur Ningzong. Cet empereur appartient à la dynastie Song, établie au Sud de la Chine alors que les Jin se sont établis au Nord.

L'histoire est centrée sur le jeune Ci Song (on présente le nom à l'européenne, le prénom est Ci), qui a commencé ses études à Li'an (actuelle Hangzhou) tout en devenant assistant du juge Feng. A la mort du grand-père, le père a dû abandonner son poste de fonctionnaire pour respecter les règles du deuil et la famille se retrouve à la campagne, hébergé par Lu, le frère de Ci. Lu est un gros rustre mais c'est le frère aîné et Ci lui doit obéissance. La situation évolue quand Ci trouve un cadavre dans un champ. Alors que tout accuse Lu qui se trouve vite condamné ; la maison brûle, les parents sont tués et Ci se retrouve seul avec sa jeune soeur malade. Croyant faire une affaire, il se retrouve accusé de malversation et s'enfuit.

Après des péripéties, il arrive à Li'An. Embauché comme fossoyeur, il est pris en charge par un devin qui exploite son savoir et son habileté à découvrir les causes de décès. Repéré par le professeur Ming, il est accueilli à l'Académie Ming qui forme les jeunes de famille à la préparation des concours et se trouve en butte à la jalousie d'Astuce Grise qui sera nommé juge grâce au travail de Ci.

L'histoire prend un tournant avec la convocation de Ci au palais, où il assiste le redoutable Khan, pour aider à la résolution de meurtres. Ces premiers meurtres vont être suivis d'autres, Khan encourage Ci à suivre une piste qui mène vers les Jin. Au cours de l'enquête, il a la surprise de retrouver l'ami de son père le juge Feng mais se retrouve en bien fâcheuse posture quand Khan est retrouvé pendu et qu'il devient l'accusé.

Voilà un bon gros roman plein de rebondissements mais avec un fond historique passionnant, superbement documenté, qui nous plonge et nous explique la Chine médiévale.
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Roman historique très documenté qui mêle la situation politique (invasion par les "barbares" du nord), les règles de conduite au sein de la famille, importance des rites, le code pénal très exhaustif, l'accès au pouvoir par des examens, les avancées techniques et politiques.
Le personnage principal, Song Ci est connu de par ses écrits comme le premier médecin légiste. Ce roman nous le présente comme un jeune homme à qui la vie réserve malheurs sur malheurs. Grace à son talent pour expliquer les causes des décès, il est appelé à la cour de l'empereur pour élucider une série de crime. Tout au long, le suspens est entier, même si la partie centrale du livre qui décrit les débuts de l'enquête est trop délayée à mon goût et m'a souvent donné envie d'abandonner. MAis j'ai bien fait de tenir bon. :)

Ce livre semble long à lire mais il n'en est rien malgré les 755 pages ! Ce livre est un véritable plaisir, on tourne les pages à la vitesse de l'éclair! On suit avec attention les aventures malheureuses et palpitantes de Si et de sa petite soeur dans une Chine médiévale du 13ème siècle. Il nous plonge dans le monde de la médecine traditionnelle chinoise ainsi que des les institutions telles que la grande université ou le palais impérial !
Entre meurtres, corruptions, trahisons, pauvres et riches. le personnage de Ci Song est un peu agaçant à la longue même si on s'attache aux enjeux de ce dernier et les obstacles qu'il doit déjouer sont immenses! Grâce à sa ruse, son sens de l'observation et son courage, il deviendra le vrai premier médecin légiste de Chine. Enfin un VRAI POLAR HISTORIQUE! A lire!
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J'ai beaucoup hésité sur la note à donner au Lecteur de cadavres. La partie roman policier vaut 3 étoiles, pas plus, mais la partie historique se hisse bien au dessus de cela.... Ce sera 4, donc, pour le plaisir de l'originalité du sujet, pour la reconstitution de la Chine du XIIIème siècle, qui nous change agréablement du si classique duo polar urbain américain/polar campagnard anglais qui encombrent un peu le genre roman policier.
Le livre pêche un peu par son personnage principal: entre sa façon de toujours accorder mal sa confiance, la malchance qui semble le poursuivre , l'accumulation d'horreur qu'il a sur le dos, au bout d'un moment, trop, c'est trop et le lecteur se désintéresse un peu d'un personnage allant de Charybde en Scylla au gré de coïncidences vraiment trop poussées. le protagoniste a réellement existé mais seule son oeuvre a survécu, pas son histoire personnelle, et j'ai parfois trouvé que l'auteur en faisait un peu trop. le roman aurait gagné en intensité en simplifiant l'intrigue et en retirant une couche de soucis à notre lecteur de cadavres, perdant une centaine de pages au passage, pour une intrigue plus resserrée.
Le principal attrait c'est donc la Chine des Song, rendue avec beaucoup de finesse. Je ne m'y connais pas assez, loin de là, pour affirmer que c'est sans erreurs mais il y a à la fin de l'ouvrage une solide bibliographie qui donne envie d'avoir confiance. C'est très dépaysant et par là même très agréable et j'ai vraiment apprécié cette plongée dans cette civilisation tellement différente de la civilisation occidentale moderne qu'elle semble carrément un autre monde, terriblement codifié, parfois d'une grande cruauté mais toujours intrigante.

Chine, XIIIème siècle. Song Ci est un jeune homme capable de déduire l'heure et les causes de la mort d'un cadavre grâce aux enseignements de son maître Feng et surtout à ses don d'observation exceptionnels. Alors qu'il s'accomplit dans les études à Lin'an, la capitale de l'empire, il se voit obligé de rentrer dans son village pour observer le deuil de son grand-père. Des événements tragiques s'enchaînent alors. Ci découvre un cadavre décapité dans le champ où il travaille. Son frère est accusé du meurtre et ses parents meurent dans l'incendie de leur maison. Ci s'enfuit avec Troisième, sa petite soeur rescapée, vers la capitale dans l'espoir de remettre son destin sur de bons rails, ceux qui feront de lui le premier médecin légiste de l'Histoire…
Le Lecteur de cadavres est un foisonnant et captivant roman policier historique. Antonio Garrido, en s'appuyant sur une importante documentation historique, a écrit un formidable récit rempli de coups du sorts et de rebondissements, d'aventures et de retournements de situation. Un coup de maître !
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Sur la couverture du Lecteur de cadavres, il est indiqué « policier »mais ce n'est pas ce que j'aurais dit. Ce que j'y ai vu, moi, c'est l'ascension lente et difficile d'un jeune chinois d'origine modeste, aux prises avec les traditions, la civilisation de la Chine du XIIIème siècle (merci à l'auteur pour le glossaire fourni en fin d'ouvrage) et les prémisses de la médecine légale d'où le titre qui pouvait sembler énigmatique. A noter d'ailleurs que ce livre a reçu en 2019 le Prix international du roman historique.
Etonnamment, ce pavé de 719 pages a été écrit par un auteur espagnol qui s'est amplement documenté pour ce faire. C'est ce qui m'a le plus intéressée et m'a rappelé certains romans dont l'action se situe dans le Japon médiéval. Je leur ai trouvé de nombreux points communs. Je suis sensible à leur civilisation, qui peut allier finesse et cruauté.
Le lecteur de cadavres m'a longtemps fait de l'oeil depuis ma bibliothèque jusqu'au jour où j'ai décidé de partir à l'aventure et je ne l'ai pas regretté. Etes-vous prêt à m'emboîter le pas?

Poussé à acquérir ce roman suite aux bonnes critiques lues sur babelio, j'avais commencé à le lire il y a plus de 6 mois sans y avoir accroché. Probablement découragé par les prénoms et noms de villes chinois non communs ainsi que par les contextes historique et géographique peu connus par l'occident.

Du coup, j'avais abandonné sa lecture au bout de 10 pages et cela faisait plus de 6 mois qu'il trainait sur ma table de chevet. J'ai finalement pris mon courage à deux mains et l'ai emmené avec moi en vacances. Bien m'en a pris, puisque sa lecture m'a régalé et littéralement transporté dans un univers, une époque et une culture totalement méconnus, d'autant plus que le roman est inspiré d'un personnage réel, Song Ci, le père fondateur de la médecine légiste.

Outre la lecture facile et agréable du roman (malgré les quelques difficultés du début avec les appellations chinoises heureusement facilitées par la présence d'un glossaire en fin de livre), j'ai surtout appréciè les nombreuses étiquettes dont peut se targuer le roman car il est difficilement classifiable. le roman s'apparente tantôt au roman historique, tantôt au polar, ou encore à une biographie dans laquelle Antonio Garrido a pris de grandes libertés étant donné le peu d'éléments dont il disposait sur la vie du héros. Il existe à ce propos de nombreuses similitudes avec "Le nom de la rose".

Pour le côté polar, le suspens et la qualité des scénarios n'ont rien à envier aux Agatha Christie et consorts. Certaines scènes m'ont même énormément plu pour leur coté "holmésien".

Petit bémol toutefois, j'ai été un peu agacé en début de lecture par le caractère niais du personnage et la simplicité de certains dialogues qu'on retrouve parfois dans certains films asiatiques.

Bonjour les lecteurs....
Voici un roman historique inspiré d'un personnage réel.
L'histoire se passe dans la Chine moyenâgeuse du 13° siècle.
Ci song, après de nombreux déboires familiaux, est contraint de quitter son village avec sa petite soeur malade, pour rejoindre la capitale.
il n'a qu'un but, continuer ses études de médecine trop tôt interrompues.
Après beaucoup d'errances et de péripéties il intègre l'académie Ming ou il se distingue par son talent de " lecteur de cadavres".
Repéré par l'empereur, celui-ci l'engage pour résoudre une série d'assassinat.
Si il réussi, la gloire lui est assurée ainsi que l'estime de l'empereur.. si il échoue, c'est la mort !
Dans ce roman, nous découvrons les balbutiements du métier de médecin légiste.
A la fois roman d'amour, d'aventure, initiatique, l'auteur nous tient en haleine jusqu'au bout des 730 pages !
Respect pour le gros travail de documentation pour ce livre picaresque qui nous dévoile les rouages de la société de l'époque.
Merci à Monique pour avoir si bien parlé de ce livre !

Ce livre est une pépite; il nous relate d'une superbe manière les prémisses de la médecine légiste dans la Chine du XIIIème siècle en se basant sur la vie d'un personnage réel.

L'auteur parsème son récit d'éléments historiques tout en créant un réel suspens au sein de la cour de l'empereur.

Le livre compte plus de 750 pages et, pourtant, je ne me suis pas ennuyée une seule seconde.

Vraiment une belle découverte!

Ce livre est inspiré de la vie de Long Si dans la Chine du XIIIème siècle. Comme l'écrit Antonio Garrido, dans sa postface, « un roman historique est avant tout un roman ». Basé sur des faits historiques avérés, j'ai suivi Ci à travers les méandres de sa vie, de tous les malheurs qu'il a connus et, dieux sait qu'il en a connu. Une vraie poisse à lui seul !! C'est peut-être ce qui m'a gênée. Ce petit bémol posé, j'ai découvert la vie de la Chine, ses traditions. Ainsi, le père de Ci doit retourner au village et y vivre à la mort de son père. Les voici tous réunis dans la maison du grand frère qui se fait un malin plaisir de les rabaisser. Ci ne le supporte pas, mais son père l'oblige à s'excuser encore et toujours et à honorer ce grand frère tyrannique. Après la mort brutale de sa parentèle, Ci s'enfuit à Lin'an, capitale de l'Empire.
Après bien des péripéties, il devient fossoyeur. Son habileté à lire dans les cadavres, lui permet d'entrer dans la grande académie Ming. Sa grande aptitude à découvrir les causes de la mort, parvient aux oreilles de l'empereur qui le mandate pour découvrir l'auteur de plusieurs assassinats qui semblent similaires. Il trouve et c'est la gloire, il ne trouve pas, c'est la mort ! Lisez le livre pour en savoir plus…
Epopée où Antonio Garrido, fort bien documenté, me fait découvrir les moeurs de la Chine moyenâgeuse dans un décor à la fois somptueux, noir, sale, grouillant mais Ô combien vivant. Quelle minutie dans la description des cadavres, dans les explications des découvertes de Long Si et autres.
Un livre qui ne se lâche pas facilement, malgré la dureté de certaines scènes. Une belle découverte.


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