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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
oh, quelle merveille ! je suis sans voix, littéralement sans voix , béate d'admiration, tout ce que vous voudrez ! j'avais adoré "nord et sud" et "Mary Barton", mais celui là est beaucoup plus drôle, c'est vraiment le "clou du spectacle" pour cette pauvre Elizabeth Gaskell qui est morte peu après ! le livre pèse une tonne, j'ai mal aux bras, mal aux doigts, mais je sais que je vais le finir très vite quand même ! gloire à toi, Elizabeth !
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J'ai un amour tout particulier pour Elizabeth Gaskell et son roman "Nord et Sud". Suite à la lecture de ce chef d'oeuvre, j'ai acheté tous les livres de l'auteure et parmi ceux-ci, il y en a eu un qui a réussi à me plaire presque autant que le premier. Il s'agit de "femmes et filles".
Dans ce délicieux roman, l'auteure nous invite à la rencontre de Molly, jeune demoiselle de 12 ans, orpheline de mère et vivant avec son père, un médecin de campagne. Sa vie se déroule paisiblement jusqu'à ce que ce bon docteur décide de se remarier. La nouvelle "mère" de Molly, Clare, a déjà une fille dont elle ne s'occupe guère tant elle est occupée à paraître et à plaire. Notre héroïne hérite donc d'une soeur, Cynthia et avec elle, c'est tout son petit univers qui va se retrouver bousculé. En effet, la jeune femme si simple, honnête, fraîche et naturelle va voir arriver dans sa vie les manigances, bassesses, mesquineries, rivalités féminines mais également une certaine complicité avec cette soeur.
Mais cette famille n'est pas la seule à vivre au sein du village de Hollingford, et c'est toute une galerie de personnages que nous allons suivre au fil de ces 650 pages, avec notamment les Hamley, famille chez qui Molly va beaucoup séjourner et qui est terriblement attachante, surtout le fils cadet Roger, qui va charmer notre héroïne.
Ce sublime roman est vraiment la peinture d'une société, d'une époque. Tout au long de la lecture, on déambule nous aussi au sein de ce bourg que nous décrit l'auteure, on vit avec Molly et tous les autres personnages. Chaque chapitre est plein de rebondissements et de surprises permettant de suivre avec beaucoup de plaisir l'intrigue. Et le rythme est tel que lire ce livre est comme suivre une série à la télévision, on attend impatiemment le prochain épisode(chapitre ici).
Et les personnages sont tellement bien croqués que l'on s'attache, on s'identifie à eux, on vit intensément tout ce qui leur arrive, que ce soit en bien ou en mal. Et puis tout est tellement charmant dans un roman d'Elizabeth Gaskell! Comme Jane Austen avant elle, elle sait créer des romans d'ambiance, des livres desquels il est difficile de sortir, qui vous marquent, vous emportent et qui sont plein d'ironie, d'impertinence et d'un regard très incisif sur son époque. Vraiment une plume brillante.
Ma seule déception pour ce roman est qu'il soit inachevé. En effet, Elizabeth Gaskell est décédée brutalement avant d'achever l'écriture du dernier chapitre. Aussi nous faut il imaginer les dernières phrases, le plus heureux du roman, le dénouement final.
Un pur délice que ce roman sur cette société anglaise du XIXème siècle, sur une vie simple, un quotidien tranquille à la campagne. le charme de l'auteure agit toujours parfaitement sur moi et me fait à chaque lecture passer un moment d'exception. Vraiment une romancière qui mériterait d'être tellement plus connue tant ses romans sont beaux et intelligents. Je ne saurais jamais me lasser de les lire et les relire. Une lecture que je vous recommande si comme moi vous aimez l'Angleterre de cette époque, l'ironie, le féminisme, les jolis paysages et les belles histoires. Et si vous souhaitez poursuivre le voyage dans l'Angleterre des années 1800,je vous conseille l'adaptation qui a été faite de ce livre par la BBC avec Justine Waddell dans le rôle de Molly. Cette mini série, très fidèle au roman se déguste sans modération, sous un plaid avec un bon thé et quelques scones. Juste délicieux ❤
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Ce roman publié en feuilleton d'août 1864 à janvier 1866 n'a pourtant pas la chance d'avoir été totalement achevé puisque son autrice est brutalement décédée en novembre 1865. C'est donc un roman inachevé auquel je me suis attaquée, mais soyez tout de suite rassuré : il ne manque à l'ouvrage que sa toute fin et une postface vient apporter des réponses concernant les projets d'Elizabeth Gaskell pour ce dernier chapitre.

Ce brutal arrêt de la rédaction permet aussi de se rendre compte des petites coquilles liées à l'absence de relecture globale du roman par la romancière. de ce fait, à quelques reprises, on constate des redites voire même parfois des incohérences dans les informations ou la chronologie. Mais cela ne remet bien entendu pas en cause l'intrigue générale du livre.

Comme dans mes précédentes lectures, j'ai été marquée par le regard acéré que la romancière pose sur la société anglaise du début du 19e siècle. Elle n'est guère tendre à l'encontre de ses homologues féminines qui paraissent souvent superficielles et très intéressée. le personnage de Mrs Kirkpatrick qui devient Mrs Gibson en est un parfait exemple : elle paraît délicate et sympathique au tout début, et devient parfaitement hautaine et antipathique une fois mariée au médecin, jalousant sa belle-fille pour certaines relations et ne voulant côtoyer que le meilleur de la société locale, à commencer par les châtelains dont elle se pense proche. Heureusement, dans le lot, il y a Molly et Cynthia, deux jeunes femmes qui ne sont pas parfaites mais auxquelles je me suis attachée, que j'ai eu envie d'aider dans leurs déboires amoureux et sentimentaux.
Lien : http://croqlivres.canalblog...
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Cet auteur me semble moins connue que certaines de ses contemporaines (ou presque contemporaines), les soeurs Bronte ou jane austen par exemple mais c'est bien dommage car elle gagne à être connue. Ce roman de près de 1000 pages se dévore. le personnage principal du roman est la jeune Molly qui vit avec son père, médecin, seule depuis le décès de sa mère. Sa quiétude est troublée par le remariage de son père et l'arrivée dans sa vie d'une belle-mère et d'une presque soeur. J'ai aimé ce livre car la plume est légère et drôle, , le thème des relations belle-mère/belle fille est exploré d'une manière originale, l'héroïne n'a pas de caractéristique particulièrement héroique justement mais elle est simple et droite comme du bon pain ce qui la rend attachante, la vie de l'angleterre du XIXeme est décrite de manière savoureuse. Tres belle découverte
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Elisabeth Gaskell (1810 – 1865) fait partie de la grande cohorte des romancières anglaises du XIXème siècle, auprès de Jane Austen, les trois soeurs Brontë et George Eliot. Femmes et filles (Wives and daughters –par Femmes il faut donc entendre Epouses) se distingue par son charme, sa vivacité et son humour. Dans ce roman, Elisabeth Gaskell met en scène son art de la subversion au travers de différents personnages dont le principal, Molly, la fille d'un médecin de campagne, mais aussi au travers des aristocrates locaux, des notables, des domestiques, des paysans, et bien entendu de sa belle-mère. (« Une fille ne verra jamais sa belle-mère du même oeil qu'un homme voit une seconde épouse »). A noter qu'au moment de sa parution, ce roman fut jugé trop progressiste pour une partie de la bourgeoisie d'Outre-Manche.
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Quelle belle idée vient d'avoir le Livre de Poche en ré-éditant ce superbe roman, probablement LE chef-d'oeuvre littéraire d'Elisabeth Gaskell !
Voici une saga victorienne qui n'est pas très éloignée de ce que l'on peut connaitre de la société actuelle : frictions entre générations, difficultés relationnelles dans les familles recomposées, odieuse attitude “perverse narcissique” d'une femme vénale … Et surtout, la classique “erreur sur la personne” commise dans bon nombre des sentiments amoureux ( le fameux ”fuis-moi, je te suis - suis-moi je te fuis” …)
Une grande fresque, avec une foison de protagonistes, plus ou moins sympathiques : le brave docteur Gibson, veuf et adorant sa gentille fille Molly, épousera pour le meilleur (ou plutôt pour le pire !…) la très intéressée veuve Clare “Hyacinth Kirkpatrick - qui elle supporte à peine la présence de sa propre fille Cynthia… Les Hamley et leurs deux fils, Osborne et Roger qui provoqueront sans le vouloir jalousie et rivalité … Les curieuses et amusantes soeurs Browning … Pour ne citer que les principaux …
Bref, 1100 pages d'intrigues et de secrets, rédigées d'une écriture absolument délicieuse, non moins critique et pertinente. Un magnifique et dernier cadeau que nous laisse cette grande écrivaine … On déplore - hélas - qu'elle soit partie si brutalement pour un autre monde à l'âge de 55 ans, sans avoir pu terminer l'ultime chapitre … Son rédacteur en chef nous délivre - en conclusion - sur quelques pages, l'épilogue prévue par Elisabeth Gaskell, juste avant sa mort …
Et l'on ferme ce pavé avec un grand regret … Difficile de quitter tous ces personnages avec lesquels on a passé tant d'heures !
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J'ai adoré cette histoire ! La douce Molly Gibson et la vivace Cynthia m'ont fait partagé avec délice leurs déboires sentimentaux et leur vie campagnarde sous fond de guerre et de naturalisme. J'aurais aimé avoir une vraie fin (le livre est resté inachevé) mais en même temps le destin de Molly reste ouvert. Et ce n'est pas plus mal
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D'habitude, je lis vite mais il m'a fallu plusieurs soirées pour arriver au bout de " Femmes et filles" , un délicieux pavé de 648 pages .
Un énorme roman donc, qui aurait pu être encore plus long d'un chapitre, si l'auteur, Elizabeth Gaskell n'était pas décédée soudainement . Mais arrivée à ce stade , on est si imprégnée de cette histoire , on a eu tellement de détails que l'on peut imaginer la fin sans problème , d'autant plus que le directeur du journal dans lequel était publié ce récit sous forme d'extraits , nous indique gentiment la direction que souhaitait l'auteur.
Elizabeth Gaskell nous plonge dans la vie de Molly , 12 ans, orpheline de mère qui vit une relation parfaite avec son père , médecin de campagne, jusqu'au jour où celui-ci décide de reprendre une épouse pour "tenir sa maison" . Clare , cette nouvelle" maman" est elle même , mère d'une jeune fille dont elle ne s'occupe pas beaucoup, toute occupée qu'elle est à gagner sa vie et paraître . Héritant donc d'une "sœur" , c'est tout le paisible équilibre de Molly qui va être bouleversé par ces nouvelles venues . Féminité, manigances, secrets, manipulations et complicité vont envahir son quotidien , elle qui n'est que simplicité et bonté ...

Le fait que ce roman soit très long , que j' ai passé plusieurs soirées d'affilée à le lire , installe l'histoire profondément (un peu comme une série télé dont vous regarderiez toutes les saisons à la suite... ).
J'ai vécu au rythme de ce petit bourg , pris le thé avec les soeurs Browning, vieilles filles affectueuses, me suis inquiétée pour la santé de Mrs Hamley chez qui Molly va séjourner afin de distraire par sa jeunesse , la malade. J'ai soupiré devant le nombre de soupirants de Cynthia , la nouvelle soeur de Molly en me demandant si cette dernière serait récompensée de son bon caractère . J'ai été amusée et agacée par la nouvelle "maman" de Molly , si égoïste et manipulatrice qui m'a un peu rappelé les mères dans les roman de Jane Austen.
Et bien que 2 siècles nous séparent , j'ai trouvé que le monde avait bien changé certes , au niveau politesse mais que certains personnages pourraient être nos contemporains ...
Femmes, épouses, mères, belle-mères , amies, sœurs et filles parfaitement croquées par une auteur à la plume gentiment ironique . Il faut lire entre ces lignes ...
648 pages de pur délice , un formidable portrait d'un quotidien tranquille dans la campagne anglaise au 19° siècle ...
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Une histoire de plus de 600 pages que j'ai adorée de bout en bout et que je suis triste de quitter, d'autant plus qu'elle n'a jamais été finie par son auteur, Elizabeth Gaskell, qui est décédée avant d'avoir écrit le dernier chapitre.
Cette information je l'ai découverte peu de temps après le début de ma lecture, cela aurait pu me stopper net, mais j'ai été tout simplement happée par la vie quotidienne de la famille Gibson et de son voisinage. Heureusement, une lettre du rédacteur du magazine, où était publiée cette histoire, nous explique ou plutôt nous confirme, les dernières actions des héros de ce livre donnant ainsi une fin à cette belle histoire.
J'ai beaucoup ri, j'ai été triste parfois, j'ai voulu tordre le cou à certains personnages très souvent, mais je n'ai jamais été indifférente et je ne me suis jamais ennuyée…
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Un bijou de la littérature anglaise.
Oui, c'est un gros pavé, mais il est loin d'être indigeste et ennuyeux, chaque page respire l'humanité. Oui, il manque le dénouement, Elizabeth Gakell étant morte trop tôt (!) pour avoir le temps de le terminer. Quelle terrible frustration quand on arrive aux dernières pages...
Mais quelle profondeur, quelle délicatesse dans la plume d'Elizabeth Gaskell ! Elle sait nous faire entrer dans la psychologie des personnages, par petites touches. Elle excelle à dépeindre l'ambiance de cette petite ville rurale d'Angleterre et à nous faire aimer chaque personnage...oui, nous les faire aimer, car elle ne tombe jamais dans le manichéisme et a cette extraordinaire qualité qui est une profonde bienveillance envers chaque personnage du roman. (sauf peut-être l'odieux M.Preston !)
Molly pourrait sembler presque mièvre, mais elle se révèle au fur et à mesure droite et forte, généreuse dans ses affections, intelligente aussi. "L'affreuse" belle-mère provoquerait presque de la pitié dans certains passages. Cynthia cache derrière sa frivolité une fragilité touchante.
C'est un roman essentiellement féminin - comme son titre l'indique - car finalement les hommes n'ont pas le beau rôle : le choix du remariage du bon docteur n'est pas très heureux, Osborne ne parvient pas à assumer son choix face à sa famille, Roger se précipite bêtement dans un engagement qui ne lui ressemble pas, ...
Les portraits de femmes, qu'elles soient fausses, mesquines, aguicheuses, ou au contraire affectueuses, fidèles, intelligentes, sonnent tous profondément justes. C'est un roman que j'ai trouvé très réaliste et équilibré dans sa vision psychologique des personnages.
Merci Elizabeth Gaskell pour ce fidèle témoignage de votre époque. A découvrir in english - c'est encore mieux pour en goûter toute la saveur !
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