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Cette nuit, mon Agatha Raisin étant terminé, je cherchais une autre lecture, et puis les copains (Casimir, Gwen et Hélène) avaient attiré mon attention sur ce livre de Laurent Gaudé.

C'est un auteur que j'ai croisé lors d'une séance de dédicaces de son livre Chien 51, mais je ne l'avais encore jamais lu.

Quand j'ai vu le thème de Terrasses, je me suis jetée dessus, j'en ai lu l'incipit et puis tant que j'y étais, j'ai tout lu dans la foulée.

On est le vendredi 13 novembre 2015, il fait beau et doux à Paris, et les "personnages" s'apprêtent à passer une dernière journée de travail avec à l'esprit la soirée qu'ils ont prévu de passer avec amis, amants, famille.

L'auteur nous invite à suivre plusieurs personnes, faisant des allers-retours des uns aux autres, du moment de leur réveil jusqu'au soir.

Un vendredi soir à Paris, les terrasses sont bondées.
Au Bataclan, Eagles of Death Metal, un groupe californien, donnait un concert.

Je ne vais pas vous raconter ce qui s'ensuit, l'auteur le fait bien mieux que moi, et de façon très détaillée.

C'est simple, à la lecture des lignes, c'est comme si on y était.
Personnellement, j'ai failli y être. J'ai hésité et puis y ai renoncé parce que même si je suis tombée dans le metal quand j'étais ado, ce n'est pas le "death" que je préfère.
Tous mes potes ne s'en sont pas sortis, et ceux qui l'ont fait en portent encore les stigmates.
Les concerts ont repris au Bataclan, mais nous sommes nombreux à ne plus pouvoir en franchir les portes.

En lisant ce livre, nous sommes dans la tête de toutes ces personnes qui prenaient un verre en terrasse en ce début de soirée.
Rien qu'à tourner les pages, ils sont presque devenus des amis tellement on s'en sent proche.

Les tueurs ont choisi leurs cibles, sur ces terrasses. "Toi tu meurs, toi, pas !".
Pas comme au Bataclan où ils ont "tiré dans le tas".

Je n'ai rien d'autre à dire. Voilà comment j'ai découvert Laurent Gaudé.
Depuis le temps que je voyais passer ses livres sans arriver à me décider, le hasard l'a fait pour moi.

Pas le même Hasard avec un H majuscule qu'évoque l'auteur.

"Le Hasard continue à jouer avec nous. Il invente des retardements cruels, de faux espoirs, des trajectoires de tirs improbables, des chances inespérées, des armes qui s'enrayent.
Nous retenons notre souffle. Attendons, prions, supplions, essayons d'espérer".
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A travers un roman court, l'auteur nous relate , les événements survenus, le Vendredi 13 Novembre 2015 , une date qui restera à jamais gravée dans notre mémoire . C'est avec une écriture, subtile, sensible, poétique et avec une grande pudeur , qu'il nous transmet les émotions intenses qui nous ont envahi . Cette date , où des actes terroristes , tuant plusieurs personnes venues assister à un concert au Bataclan, ou profiter de prendre un verre entre amis .Une soirée qui devaient être formidable , mais qui est vite devenue un vrai cauchemar. Une véritable boucherie perpétrée dans les 4 coins de Paris.Ce récit m'a totalement bouleversé, l'auteur ne tombe pas dans le pathos, c'est avec les larmes aux yeux que j'ai terminé cette lecture. Un récit qui est une sorte d'hommage fait , aux victimes tuées, et aux victimes détruites psychologiquement .Un revirement de situation, du bonheur à l'impensable . Un roman poignant, émouvant bouleversant.
A la fin de cette lecture, je viens d'apprendre le décès de Fred Dewilde, dessinateur, et victime du Bataclan . Il n'a jamais pu se remettre de ce cauchemar, jamais pu panser ses maux, il a préféré ce suicider .
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Vendredi 13 Novembre 2015. Attentats à Paris et au Bataclan...
Laurent Gaudé n'y était pas , mais son livre s'attache aux destins brisés par des s.....
" Je me suis rendu au Bataclan sans avoir l'intention d'y entrer. J'ai vu les visages hagards de gens qui sortaient de la salle. " Discours de François Hollande sur l'attentat du Bataclan ...

" le Hasard s'empare de nous, de tout, déchire des jeunes gens dans des flaques de sang et leur tord les traits. Il dévie nos chemins avec une joie féroce et donne à l'horreur le nom de destin."

Laurent Gaudé s'exprime à la 1ère personne du singulier ou du pluriel: Je ou Nous... Et nous sommes tous victimes, jeunes ou vieux, parent, badaud confronté à l'horreur, à ... une scène de guerre... soignants, jeunes pompiers, ou policiers.
Les mots et les paroles se mélangent, entre vivants et morts!

Ce téléphone qui sonne!
Ces amis, ces parents qui s'inquiètent pour leurs enfants qui allaient voir "Eagles of death metal". Et au téléphone cette petite voix qui chuchote dans la salle, la peur au ventre...
Et nous, lecteurs, nous pleurons aussi!
"Chacun d'entre nous se sentira abîmé, même s'il n'a pas été blessé."

"Nous avons envie de brandir ce que nous sommes. Pour défier ceux qui voulaient nous abattre. Nous ne sommes pas soumis. Blessés. Sonnés. Mais pas soumis. [

"Les terrasses des cafés deviennent le symbole de notre mode de vie. Nous y retournons. Nous trinquons haut et fort. "

"Au nom de ceux qui sont tombés. Nous serons tristes, longtemps, mais pas terrifiés. Pas terrassés."
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Paris. 13 novembre 2015. Les terrasses grouillent de monde, il fait doux, pour un mois de novembre. La violence et la terreur s'apprêtent à envahir les rues, la Mort a enfilé ses plus beaux atours. le Hasard déambule à ses côtés, vicieuse compagne, choisissant sans scrupules les prochaines victimes de son choix funeste.

D'une écriture poétique et douloureuse, Laurent Gaudé ravive le souvenir intense de cette sombre soirée. Les aiguilles du temps se sont arrêtées, l'horloge s'est brisée. le retour en arrière est vif, d'une âpreté doucereuse. Ce sont des existences englouties, éteintes, des destinées qui ne se croiseront plus.

Tour à tour, l'auteur redessine les contours, redonne vie aux victimes, faisant parler les proches, le corps médical, les brigades. Avec l'écriture comme palliatif, cette excellente guérisseuse qui apaise les cicatrices les plus insidieuses et les plus profondes.
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Une fois de plus, je ne serai pas passée à côté d'un roman de Laurent Gaudé, qui n'hésite pas à se renouveler à chaque livre et qui nous offre des sujets complètement différents.
Là, il nous plonge dans la nuit du 13 novembre 2015 et dans la journée qui a suivi, nous relatant des faits et nous provocant des émotions tout au long de ce récit.
Des instants de vie vont ponctuer cette histoire tel un rendez-vous amoureux, une salle de spectacle et son concert, un apéritif entre amis qui se déroulent dans le bonheur. Cette bonne humeur et cette douceur de vivre va malheureusement être perturbée. La soirée prendra une autre tournure et se terminera sur une note plus triste.
Le personnel soignant va être rappelé. Les policiers et le raid vont intervenir. Des images qui ne s'effaceront jamais de leur mémoire, ni de la nôtre.
J'ai adoré ce livre car j'ai été très touchée par les mots de Laurent Gaudé. Un récit très poignant, qui m'a beaucoup émue.
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Mon libraire préféré m'avait susurré que je ne pouvais passer à côté du dernier Laurent Gaudé. Mais, attention, m'avait-il dit, pour le lire, il faut choisir un jour de grand soleil avec à son côté, un verre de Mojito ! Ce à quoi, voulant faire ma maligne, j'avais répondu que la bouteille serait peut-être la bienvenue !

Rentrée chez moi, il faisait beau avec du temps devant moi. Mais trop tôt, quand même, pour le Mojito. J'ai ouvert le livre Terrasses ou notre long baiser si longtemps retardé. Je l'ai refermé lorsqu'il fut fini, le coeur ému mais fier que Laurent Gaudé ait mis en mots, de si belle manière, cet événement qui restera gravé à jamais dans nos mémoires.

Ce n'est pas une énième analyse, observation ou explication des attentats du 13 novembre 2015. Laurent Gaudé choisit de mettre en scène des instants de vie le jour même et la nuit qui a suivi les meurtres. Son théâtre de personnages, si justement croqués, s'anime au fil des heures, de l'inconscience bienheureuse à la reconnaissance de la peur.

« Bientôt, nous oublierons parce que tout ce qui précède va être avalé par ce qui vient.«

À partir de moments simples, ordinaires, noyés dans le quotidien, ses personnages deviennent héros et martyrs au fil des heures. Certains ne se relèvent plus, laissant leurs proches à jamais orphelins. D'autres, atteints à vie, doivent surmonter le souvenir des heures de cauchemars pour essayer de continuer à vivre. Et, puis, il a tous ceux, professionnels ou simples passants, investis, malgré l'horreur dans le sauvetage,

La puissance narrative est si juste que chacun peut se retrouver dans ces saynètes à un moment ou à un autre. La vie y pulse par de grandes bouffées d'émotions. Au-delà des faits, Laurent Gaudé choisit d'exposer des ressentis, racontant des bribes, comme des photographies prises sur le vif.

La puissance du texte met en valeur sa qualité littéraire ! Même s'il décrit le chaos, les larmes, l'inquiétude et la souffrance, Laurent Gaudé y oppose la vie, le désir, l'amour, la joie, le courage, l'empathie et tant d'autres choses encore ! Tout ce que les meurtriers n'avaient plus.

« le monde hurle face à eux. Tout le monde s'écarte, court se mettre à l'abri. Comme c'est jouissif. Sous leurs pieds, même le trottoir gémit.«

L'écrivain forme ainsi une chaîne à opposer à toutes leurs barbaries, comme des mailles nouées autour des valeurs de solidarité et d'empathie. Des petits gestes à la colonne du Raid, du premier urgentiste obligé de trier les blessés, du pompier d'à peine vingt ans, c'est l'humanité de notre monde que Laurent Gaudé célèbre comme un hommage à la vie.

Rien n'est occulté. Ni les grandeurs, ni les bassesses. Ni surtout les souffrances. Mais ce récit, Terrasses ou Notre baiser si longtemps retardé, transmet ce dont chacun des tueurs voulait nous priver : la joie, le désir, l'envie d'être ensemble, le partage, l'insouciance, et tout simplement, notre faculté à être heureux. Leur projet était de nous inculquer la peur, de nous prendre notre liberté, de faire cesser notre insouciance. Certes, nous cherchons les issues de secours, mais nous continuons à fréquenter les terrasses !

Alors, le mojito est bien à déguster pour célébrer la vie, accompagnant, pourquoi pas, la lecture de Terrasses ou Notre baiser si longtemps retardé ! Laurent Gaudé choisit de faire revivre notre traumatisme des attentats du 13 novembre 2015 pour opposer à la barbarie, la puissance de la vie ! Magistral !
Lien : https://vagabondageautourdes..
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Parfois, il est juste impossible de parler d'une lecture. Parfois, les mots de l'auteur sont si beaux, si forts, si poignants, que l'on se sent illégitime à en dire quoi que ce soit, de peur de ne pas être à la hauteur du texte qu'il nous a offert. Et en refermant « Terasses », je me sens muette, le coeur serré dans un étau, les yeux bordés de larmes, emplie de reconnaissance et de gratitude pour Laurent Gaudé qui avec ce texte m'a à la fois éblouie et émue.
Ce roman, c'est mon libraire qui me l'a mis en main et c'est son émotion qui m'a convaincue, même si je savais que cette lecture serait éprouvante. Alors, à votre tour, faites-moi confiance et succombez à ces pages. Selon moi le plus bel hommage jamais écrit à tous ces anonymes, qui ont vu leur vie à jamais dévastée en ce triste vendredi 13 novembre 2015.

Ceux qui nous parlent, ce sont eux. Amoureux, passants, soeurs ou mères, riverains, patrons de bistrots ou père de famille, tous ceux qui auraient pu être nous. Eux, commissaire ou simples policiers, médecin ou infirmière, jeunes pompiers ou agent de nettoyage. Ceux dont « l'uniforme les débarrasse de ce qu'ils sont, qui efface leur jeunesse, leurs hésitations et leurs peurs mêmes » mais qui ce soir là vivront panique ou effroi . Vivants ou morts, blessés ou indemnes, ce sont eux qui prennent la parole dans ce chant polyphonique, déchirant et sublime. Eux dont on a vu les photos, dont on a gardé en mémoire les sourires, eux, qui en cette douce soirée d'automne voulaient célébrer la vie et avec qui le dieu du Hasard a joué à la roulette.
Eux dont la voix que l'auteur leur donne longtemps résonnera dans mon coeur, dans un écho funeste et une douce lumière.
C'est triste, c'est bouleversant, mais c'est éblouissant de beauté. C'est au delà des mots et je ne citerai que cette phrase du livre:
« Nous serons tristes longtemps, mais pas terrifiés. Pas terrassés »

Alors encore une fois, n'hésitez pas une seconde, n'ayez crainte. Lisez ce livre, en leur mémoire à eux.
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Laurent Gaudé a cette faculté de vous faire vivre des émotions au-delà des mots. Il sait nous faire ressentir la détresse, la tristesse et tous ces sentiments qui étaient palpables lors de cette nuit du 13 novembre 2015. L'auteur n'a pas la prétention de savoir ce qu'ont ressenti les victimes, les secours, les représentants de l'ordre, mais il peut se targuer de nous faire vivre des émotions au-delà des mots.

J'ai retrouvé cette écriture qui m'avait tant bouleversé dans "Danser les ombres

Pour la plupart des personnages, ils n'ont pas de noms, ou alors ils ont tout les noms. Ils n'ont pas de nom mais ils représentent des personnes : des jumelles qui se retrouvent après une longue séparation, un mère qui s'octroie une soirée après une dispute avec son compagnon, un couple qui se découvre... C'est aussi des représentants de l'ordre qui arrivent dans l'horreur indescriptible, des ambulanciers, des pompiers qui n'imagine même pas ce qui les attend. C'est aussi le GIGN qui doit avancer en ignorant des appels déchirants, un médecin perdu au milieu de corps... Et puis les amis, la famille qui attend de savoir qui a survécu ou non...

Et dans toute cette horreur ! le plus important protagoniste ! Celui qui décide, celui qui désigne... le Hasard. 

130 morts, plus de 400 victimes, 6 attaques...  Bientôt 10 ans, un traumatisme toujours présent...


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Novembre 2015… Nous nous souvenons tous de cette date et de l'enfer qui s'est ouvert sous nos pieds. Ce jour là devait être un jour banal, avec peut-être ce petit plus occasionné par un rendez-vous amoureux, un apéritif entre amis, un concert et une soirée pour soi… Mais certains en avaient décidé autrement et il a fallu vivre avec…

J'avoue tout de suite ou j'attends un peu ? Bon, je ne suis jamais objective avec un livre de Laurent Gaudé entre les mains. Je voue à cet auteur admiration et émerveillement. Chaque roman est un plaisir de lecture, tout un univers d'émotions savamment pesées, aux tons justes.

Dans Terrasses ou Notre baiser si longtemps retardé, il faut avoir le coeur bien accroché. Laurent Gaudé revient sur les attentats de Paris. de courts chapitres, des paragraphes centrés sur des victimes, des secouristes, des spectateurs, des familles endeuillées, tout est ajusté au millimètre près. Page après page, tout s'agite, s'affole, s'ébranle.

Mais là où le génie de Laurent Gaudé frappe, c'est que de tous ces morts, ce sang, cette terreur, se dressent la vie, l'amour, l'avenir.

Jamais nous n'oublierons, nous ferons vivre, en terrasses ou dans une salle de concert, ces fantômes qui sont tombés d'avoir été libres, heureux, amoureux. La haine ne pourra jamais les anéantir, ni les effacer… Les mots de Laurent Gaudé sont leurs cris, leurs larmes, leurs dernières prières… Ils sont la lumière…
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Ce court récit de 144 pages de Laurent Gaudé est paru en avril dernier aux éditions Actes Sud et a été une lecture des plus bouleversantes que j'ai lu depuis longtemps. La sensation d'avoir pris un uppercut de mots, d'images, de violence et d'impuissance. Sidération.

En effet, ce vendredi 13 novembre 2015, la vie de nombreux innocents va basculer. Basculer dans l'horreur. Un enchaînement d'actes lâches, abjectes, innommables vont être perpétrés dans les rues de Paris, là où l'insouciance sera balayée à jamais, fauchée sur des terrasses de café, à l'abord d'un stade ou encore dans une salle de concert. L'auteur nous fait suivre le fil noir, telle une ligne de vie vers la mort, les destins de celles et ceux qui ont perdu la vie, perdu l'amour, perdu la joie, perdu la légèreté ou bien encore perdu l'espoir. Elles sont amoureuses, ils sont amis, elles sont mères de famille, elles sont infirmières, ils sont pompiers ou forces de l'ordre, ou simples badauds. Mais jamais plus la vie ne reprendra son cours normal, heurtée, bousillée, anéantie par le » Hasard ». « Toi, oui…. Toi, pas… »

 » Y a-t-il un bruit que le malheur aurait fait en se levant et que nous aurions dû reconnaître ? Avons-nous raté un signe qui nous aurait alertés et peut-être sauvés ? Bientôt la violence va surgir en sidérant nos prévisions de bonheurs mais, pour l'heure, c'est encore inimaginable. Aucun d'entre nous ne fait rien de bien particulier, ne prend de risque inconsidéré. Nous sommes juste ce que nous sommes. « 

On ne ressort pas indemne d'une telle lecture. L'auteur raconte avec tant d'humanité et de sensibilité ces morceaux de vie, ces vies innocentes, pleines de fougue, de jeunesse, de projets, d'insouciances arrachées. le lecteur est plongé au coeur du drame. On y est. Même si on aimerait détourner le regard, fermer le livre, c'est impossible. Parce que ces histoires sont notre histoire commune à tous.
Lien : https://missbook85.wordpress..
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