Antoine du
Guevel prépare son entrée à l'école militaire de Fontainebleau en 1804, son père en rêve mais Antoine aime plutôt à se souvenir de son enfance si heureuse en Bretagne à Kermeur avec sa mère Caroline et ses soeurs Adélaïde, Marie et Joséphine avant que son père, Armand ne se fâche avec son grand-père.
En effet, Armand a épousé les idées de la Révolution quand toute sa famille était dépossédée de ses biens. Son père s'est fâché et Armand est parti avec sa femme et ses quatre enfants à Paris. Il s'est installé dans un hôtel particulier de la rue du Bac puis a servi dans l'armée notamment à la bataille de Marengo dont il est revenu blessé et amer. Il travaille depuis lors dans l'administration du Consulat et reçoit les proches du Premier Consul.
Antoine supporte mal cette vie citadine et dans sa solitude et son isolement, il se lie d'une immense tendresse avec
Vacarme, un cheval a priori indomptable. Aussi, quand son père décide d'envoyer
Vacarme à la boucherie, Antoine décide de fuguer avec
Vacarme et de traverser l'ouest de la France pour rejoindre le domaine de Kermeur.
Il s'agit à la fois d'un roman d'animaux grâce à cette amitié entre le jeune héros Antoine et le cheval indomptable
Vacarme mais aussi un roman historique à la fin du Consulat. La famille est d'une petite aristocratie bretonne mais le père a épousé les idées de la Révolution ; cependant,
Bonaparte ne le remercie pour sa bravoure, il l'écarte peu à peu en raison de son manque d'enthousiasme en faveur de l'Empire. La fugue du jeune Antoine permet à l'auteure de décrire la vie à la campagne, la vie des paysans, des pêcheurs bretons, des contrebandiers et les luttes politiques que traversent la France.
Toutes ces aventures sont décrites simplement au présent et avec un choix limité de vocabulaire. Il s'agit donc d'un roman classique à la fois dans la forme - les aventures racontées de manière linéaire et chronologique - et dans la forme - un enfant qui affronte des épreuves et approche de l'âge d'homme.