Nathalie, elle voit les microbes. Elle les voit de ses yeux nus. Elle voit leurs petites pattes velues et leurs horribles bouches.
Un livre simple à lire, frais,....mais une vraie leçon de vie. Une volonté de montrer où sont les priorités dans la vie, l'importance d'être en accord avec nous même....
Je n’étais pas encore assise, une fesse sur le fauteuil et la main sur la portière que ma belle-sœur m’agressait déjà :
- Mais enfin, tu n’as pas entendu les coups de klaxon ? Ca fait dix minutes qu’on est là !
- Bonjour, je lui réponds.
(incipit)
Parce que Nathalie, elle les voit les microbes. Elle les voit de ses yeux vus. Elle voit leurs petites pattes velues et leurs horribles bouches.
C’est la raison pour laquelle elle ne prend jamais le métro d’ailleurs. Elle n’aime pas les trains non plus. Elle ne peut pas s’empêcher de penser aux gens qui mettent leurs pieds sur les fauteuils et collent leurs crottes de nez sous l’accoudoir.
Simon chantait, Vincent riait et Lola souriait. Nous marchions tous les quatre au milieu d'une chaussée toute chaude à l'entrée d'un village de l'Indre. Il flottait dans l'air une odeur de goudron, de menthe et de foin coupé. Les vaches nous admiraient et les oiseaux s'appelaient à table. Quelques grammes de douceur.
Ensuite on s'est raconté des trucs de sœurs. Je passe cette scène-là. Il y a trop de codes, de raccourcis et de hennissements. Et puis sans son ça ne rend rien.
Les sœurs comprendront.
Elle, elle croyait que l'important était de prendre soin des autres et de les rendre heureux. Elle pensait sincèrement que son entourage était ce qui la justifiait sur cette terre et que le reste, tout le reste, ce qui couvait dans sa tête, sa vie secrète et tous les petits replis de son âme n'avaient pas tellement d'importance. Ce qu'il fallait, c'était être gaie et tirer sur le joug sans en avoir l'air. Quand on s'étonnait de sa solitude, de la façon dont elle se retirait dans le quotidien, de ses silences, elle souriait et répondait que la vraie vie était dans les livres.
Faux, lui a rétorqué cet homme opiniâtre et sous le charme, faux, votre vie est entre vos mains.
Eh oui. Super commode, la petite poule rousse du Père Castor comme bout du monde ...
- Poulerousse est une bonne ménagère :
Pas un grain de poussière sur les meubles,
Des fleurs dans les vases,
Et aux fenêtres de jolis rideaux bien repassés,
C'est un plaisir d'aller chez elle.
Seulement voilà, la petite poule rousse, couic.
Elle l'avait égorgée .
On va mettre cela sur le compte de la fatigue mais je me suis surprise à patauger dans la guimauve. Grosse bouffée de tendresse pour ces trois-là et intuition que nous étions en train de vivre nos dernières tartines d'enfance...
Lola était horrifiée:
- Il est plus de minuit et les gamins ne sont pas couchés... Pauvres gosses.
Vincent riait.
- Tu trouves qu'ils ont l'air malheureux, toi?