"Parce que Nathalie, elle voit les microbes. Elle les voit de ses yeux vus. Elle voit leurs petites pattes velues et leurs horribles bouches. C'est la raison pour laquelle elle ne prend jamais le métro d'ailleurs. Elle n'aime pas les trains non plus. [...] Elle a du mal avec les charcutiers qui ne portent pas de gants et les petites vendeuses qui n'ont pas de pince pour lui servir son croissant. Elle a du mal avec les goûters communs de l'école et les sorties à la piscine où tous les gamins se donnent la main et s'échangent leurs mycoses.
Vivre, pour elle, est une occupation harassante."
Il fallait que les Dalton aussi partent chacun de leur côté dans le soleil couchant...
- Garance, ji ti priviens, si ton chien il pisse encor´ine fois sur mes zôbirgines, ji ti l'ipile aussi!
- Je sais. Je suis timide, c'est bête...
- Elle s'appelle comment?
- Eva.
- Elle est de quelle nationalité?
- J'sais pas. Elle me l'a dit pourtant, mais je n'ai pas compris...
- Je vois... Et euh ... Tu sens que t'as une ouverture quand même?
- C'est difficile a dire... Mais elle m'a montré des photos de sa mère...
Trop c'était trop.
Nous nous roulions dans l'herbe pendant que Don Juan ratait ses ricochets.
Anna Gavalda vous fera passer quelques heures de bonheur, de simplicité, de sourire grâce à ce roman frais, léger. Elle retranscrit avec beaucoup de justesse une petite histoire, entre frères et soeurs, le temps d'un weekend.
Aujourd'hui elle est ma meilleure amie. Ce truc à la Montaigne et La Boétie, vous savez... Parce que c'était elle, parce que c'était moi.[...] Disons un petit plus dans la mesure où nous n'avons pas perdu de temps à nous trouver.
Après la macédoine à la mayonnaise dans sa coquille Saint-Jacques, le méchoui dans ses frites à la mayonnaise, le fromage de chèvre (prononcer " chieub' ") et les trois parts de vacherin, tout le monde s'est poussé pour laisser la place à Guy Macroux et son orchestre de charme.
nous avons parlé des mêmes choses qu'à 10 ans 15 ans et 20 ans, c'est à dire nous nous moquions de nous même
La pudeur nous empêcherait d'en parler, mais à ce moment précis de nos vies nous le savions pertinemment.
Que nous vivions au pied de ce château en ruine la fin d'une époque et que l'heure de la mue approchait.
Que cette complicité, cette tendresse, cet amour un peu rugueux, il fallait s'en défaire. Il fallait s'en détacher. Il fallait ouvrir la paume et grandir enfin.
Et quand on lui parle de la montée de l'extrême droite, il secoue la tête : "Bah... C'est la vase au fond du lac. C'est obligé, c'est humain. N'y touchons pas, ça la fait remonter à la surface.