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EAN : 9791030702422
352 pages
Au Diable Vauvert (17/01/2019)
3.82/5   31 notes
Résumé :
"C'est votre mère."
Dès que la porte s'est refermée.
J'ai su à ce moment-là qu'Elayn était morte.
Comment elle s'y était prise et pourquoi.
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Critiques, Analyses et Avis (17) Voir plus Ajouter une critique
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J'ai été très touchée par ce livre. Même si cette histoire est très personnelle, je n'ai jamais eu l'impression d'y être extérieure. Nikki Gemmel parvient à rendre universelle son histoire personnelle.
Elle aborde un certain nombre de sujets liés à la mort de sa mère, le droit à la mort dans la dignité, comment vivre après le suicide d'un proche, mais aussi de façon plus générale les relations mère-fille, le droit pour chacun de vivre sa vie telle qu'on le désire, et non pour se conformer à ce que d'autres attendent de nous, …. Elle se pose des questions, nous les pose et nous fait réfléchir, par petites touches.
J'ai aussi beaucoup aimé l'écriture, qui traduit si bien l'état d'esprit de l'auteure, en particulier les premières pages à la morgue, décrites en phrases très courtes, sans verbe souvent, qui ne nous laissent pas reprendre notre souffle.
En conclusion, une découverte heureuse d'une auteure que je ne connaissais pas du tout et que je lirai à nouveau surement.
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C'est avant tout un témoignage, un avis, une introspection que nous livre ici l'auteure. de l'annonce de la mort de sa mère, supposée être un suicide ; on préférera le terme euthanasie, à la vie qui se poursuit, Nikki Gemmel nous livre ses doutes, ses regrets, ses questions. Dans un premier temps, l'enquête pour « mort suspecte ». Puis on plonge dans la complexité de leur relation mère-fille. Enfin la dernière partie du livre du livre nous révèle comment Elayn, la mère s'y est pris Nikki tente de comprendre le pourquoi et on plonge dans les questions du droit de mourir dans la dignité que cela pose à l'auteure. C'est un roman sincère mais pudique. C'est un roman de femmes. Il parlera à toutes celles qui sont confrontés à la douloureuse fin de vie d'elle-même ou de leur proche , particulièrement leur mère. L'empathie ce faisant il faudra peut-être entrecouper cette lecture d'un peu de légèreté... Nikki nous livre son chemin, ses réflexions. Elles ont alimenté les miennes. J'y ai trouvé quelques longueurs, mais que l'on pardonne à l'auteure tant ce qu'elle livre intime et en devenir. Ce n'est certainement pas un livre érudit ou théorique mais un témoignage. Et finalement l'avis de Nikki. J'espère aussi que la loi avancera rapidement. On maintient en vie à quel prix ? Tant de douleurs chroniques sont l'enfer pour ceux qui les vivent.
Merci pour cet envoi à l'opération masse critique. J'apprécie la mise en page des édition Au diable vauvert!
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Le livre s'ouvre, glacial, sur une scène à la morgue. Sur la table d'acier, devant Nikki Gemmell, est allongée Elayn, sa mère. Là, les mots ne viennent pas, ils sont bloqués à l'intérieur de son être. Dans sa tête, tout est confus. Tant de sentiments la submergent : tristesse et colère, incompréhension et impuissance, chagrin et amertume, culpabilité et honte…. le désarroi et la sidération de se retrouver dans cet endroit, avec Paul son frère, pour identifier le corps de leur mère… Puis les questions de la police, qui heurtent et bousculent. Des réponses évasives… Elayn, septuagénaire, a été retrouvée morte, chez elle. Une autopsie est nécessaire… la vieille dame aurait eu recours à l'euthanasie (l'auteure se préserve, évitant le mot suicide).

S'ensuit une quête de vérité. Nikki a besoin de mettre des mots sur ses émotions, pour comprendre ce geste, qu'elle aurait peut-être pu empêcher. Écrire pour éclairer la vie de sa mère, leurs relations tumultueuses, leur manque de complicité, la distance qu'elles avaient mises entre elles avec le temps. Décrire la beauté de cette femme, son aura, son mystère, sa fougue, son goût de la perfection, sa liberté. Se renseigner sur l'euthanasie, la maladie, les douleurs chroniques, la vieillesse, la solitude, la dépendance, la dépression, l'addiction aux médicaments.

En dressant le portrait d'Elayn, ses désirs, ses souffrances, en observant leurs rapports mère-fille souvent conflictuelles mais aimants, en sondant l'intime, Nikki Gemmell – la cinquantaine – se retourne sur sa propre vie, de femme d'épouse de mère d'auteure, considère d'une façon plus universelle la société actuelle. Et lance un regard critique envers cette société qui a tant de mal à « gérer » les questions liées aux personnes âgées.

D'un récit au thème dur et intime, Nikki Gemmell parvient à ouvrir le propos et notre réflexion. On admire sa sincérité et on suit son cheminement avec attention.

Un témoignage précieux.
Lien : https://lesmotsdelafin.wordp..
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Après s'être installée plusieurs années, loin de l'Australie et de sa mère, Nikki Gemmell, est rentrée au pays avec  mari et enfants. Les relations entre les deux femmes ont toujours  été compliquées et l'autrice écrit même qu'elle avait "rompu avec Elayn d'un point de vue émotionnel à l'age de treize ans , quand elle m'a forcée à acheter mes chaussures d'école avec mon propre argent de poche. Elle voulait donner une bonne leçon à mon père parce qu'il était en retard dans le versement de ma pension alimentaire."
Femme autonome, parfois rugueuse, Elayn n'était pas une mère conventionnelle et elle ne mâchait pas ses mots.
Son décès subit va tout remettre en question, surtout quand l'enquête de police va montrer qu'Elayn laminée par des douleurs qu'on ne pouvait traiter efficacement, a choisi de mourir.
Commence alors un parcours qui mène l'autrice à brosser le portrait d'une femme à multiples facette, mais aussi une enquête sur le suicide assisté, la manière, souvent inefficace dont on traite les douleurs physiques, les opérations souvent inutiles qui ne font que générer de nouvelles douleurs. Un long parcours qui permettra d'atteindre une forme de compréhension de ce geste et d'apaisement. Un texte fort.
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J'aime Nikki Gemmel depuis ses premiers romans australiens… Avec La mariée mise à nu et Avec mon corps, son style a changé, ainsi que ses préoccupations, mais mon plaisir de lecture a toujours été le même. Il y a une vitalité et une sincérité chez Nikki Gemmel, une sensibilité active, qui me plaît. Elle est une de mes auteures fétiches, puis-je donc dire aussi d'elle. Quel plaisir d'apprendre alors qu'un nouveau titre sortait en cette rentrée de janvier (non pas le 10 comme indiqué sur la photo mais le 17) !! J'ai eu la chance de lire ce nouvel opus en avant première, mais sans sa couverture, donc sans vraiment deviner au premier abord ce qui m'attendait. Dans ce dernier livre, qui est un récit, Nikki Gemmel parle en effet de sa mère, et surtout de la manière dont elle a brutalement décidé de mourir, laissant l'auteure et son frère Paul, ainsi que ses petits enfants, complètement désemparés par son geste. Et je suis rentrée avec beaucoup d'émotion dans cette histoire, qui essaye de décortiquer le pourquoi et le comment, les raisons qui ont amenées cette femme encore pleine de vie à décider de finir ses jours dans la dignité, la colère ressentie par ses proches, l'incompréhension, la volonté de savoir et de comprendre, enfin. Même si il est extrêmement émouvant, ce texte n'est pour autant pas là pour nous tirer les larmes. Nikki Gemmel ausculte en effet plutôt ses émotions, refait le film de sa relation tumultueuse avec une mère à la fois belle, indépendante, volontaire, parfois toxique et profondément aimante. Elle passe par de nombreuses étapes, et petit à petit la colère laisse place à autre chose… une réflexion profonde et humaine sur l'euthanasie. Et j'ai été très touchée par la manière sans fards et toute simple qu'avait Nikki Gemmel d'appréhender ce sujet difficile. Un texte qui vous fera très certainement réfléchir et un magnifique hommage d'une fille à sa mère !
Lien : https://leslecturesdantigone..
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Citations et extraits (45) Voir plus Ajouter une citation
« L’existence d’Elayn avait toujours été ancrée avec précision dans le présent. Je n’avais jamais été curieuse de connaître son passé. Quel enfant l’est? Connaît-on vraiment nos parents, en tant qu’individus? Ne les connaît-on pas davantage en tant que mères et pères? La richesse de leur autre vie sans nous. Peut-être préfère-t-on ne pas trop bien les connaître, car la vérité serait trop douloureuse à supporter. Découvrir qu’ils avaient des existences, des désirs, des impulsions qui nous étaient inconnus. Que nous n’étions pas, peut-être, le centre de leur monde. En fait. »
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Margareth Thatcher a déclaré dans une interview que, passé l'âge de quinze ans, elle n'avait plus rien trouvé à dire à sa mère. Cruel, mais tellement vrai, pour de si nombreuses femmes. Ces filles dont l'obsession transpire par tous les pores, impatientes de vivre leur vie, de prendre leur propre voie, et leur désir, leur besoin de se détacher, de mépriser le choix de leur mère. Ces enfants, trop vite dans le dédain et le jugement, et la vélocité mystérieuse dont ils font preuve avec égocentrisme. Ces filles qui voient leur mère comme des êtres qui épient leur bonheur et leur serrent la bride à coup de chut et d'affronts. Ces filles, si aveuglées par la fraîcheur de leur monde. Ces mères qui n'ont plus d'autres choix que de s'accrocher aux branches qu'elles leur laissent, ce que leurs filles peuvent même leur reprocher. p.35
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Parfois, la famille n'est pas un cadeau, mais une épreuve d'endurance. Et parfois, pour tenir le coup, il vous faut prendre vos distances. Voilà pourquoi j'ai passé tant d'années de ma vie d'adulte loin de ma famille. La plupart du temps, je n'arrivais pas à supporter ma mère. Pourtant, je suis rentrée à la maison cinq ans avant sa mort. Pour suture les plaies. Faire en sorte que ça fonctionne. Prouver que c' était possible. Je deviendrais folle aujourd'hui, si je ne l'avais pas fait.
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Et ma mère a déposé la plus fine des poussières sur tous les meubles de ma vie. Partout. Je n'arrive pas à m'en débarrasser. J'avais toujours été celle qui n'avait ni besoins ni désirs à exprimer, mais maintenant, je suis vaincue.
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C'est l'amour qui nous survivra. Et c'est la seule chose à laquelle il nous faut nous raccrocher. Pour permettre à ceux qui restent de tourner la page, de panser leurs plaies. Nous devons nous concentrer sur l'amour et non sur ces moments perdus à discutailler et à grogner, non sur ces attaques, ces renfermements sur soi et cette cruauté de l'indifférence.
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Video de Nikki Gemmell (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Nikki Gemmell
Nikki Gemmell - Avec mon corps .Nikki Gemmell vous présente son ouvrage "Avec mon corps" aux éditions Au diable Vauvert. Rentrée littéraire. Traduit de l'anglais (Australie) par Gaëlle Rey. http://www.mollat.com/livres/gemmell-nikki-avec-mon-corps-9782846269339.html Notes de Musique : ?Rain Begins To Fall (instrumental)? (by Silence Is Sexy). Free Music Archive.
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