Un homme sans rêves est un homme mort. Il pourra marcher, parler, mais il sera vide et stérile.
(Kebra)
- Tu mourrais pour moi ? demanda subitement Conalin.
- J'espère ne mourir pour personne, répondit Kebra, gêné.
Il se releva vivement et retourna au campement.
- Oui. Il mourrait pour toi, dit Ulmenetha. C'est un homme bon.
- Je ne veux pas qu'on meure pour moi, lui dit le garçon. Je ne veux pas !
[...] Un de mes ancêtres a combattu aux côtés des Trente à Dros Delnoch. Il s'appelait Hogun. C'était un général de la Légion.
- Je n'ai entendu parlé que de Druss et du compte de Bronze, reconnut Nogusta.
- C'est tout ce dont tout le monde se souvient. Je me demande parfois s'il a même jamais existé... Druss, je veux dire. Ou s'il n'était qu'une combinaison de plusieurs héros.
- Au bout du compte, personne ne s'en sort, siffla Nogusta. On naît, on vit, on meurt. Tout ce qui compte, c'est la façon dont nous menons notre barque. Et même ça ne dure pas longtemps. L'Histoire nous oublie. Elle oublie tous les hommes, à la fin.
-L’ennemi a mis en ouvre des forces contre vous ,auxquelles vous n’avez encore jamais eu à faire face. On les appelle les Krayakins. Ce sont des guerriers suprêmes, mais ils ne sont pas immortels. Les lames peuvent les blesser ,mais pas les tuer. Ils ne craignent que deux choses :le bois et l’eau.(L’enfant se tourna vers Kebra) Si tu les touches au cœur ou à la tête ,tes flèches peuvent les tuer. Tes compagnons devrons se fabriquer des armes en bois , des pieux , des lances , ce qu’ils trouveront.
- Pourquoi est-ce si important pour un cheval qu'on lui brosse la robe? murmura-t-il à l'archer.
- Le brossage ne sert pas que pour la robe, répondit Kebra. Ce cheval a froid et il est fatigué. Le brossage favorise la circulation du sang et tonifie les muscles.
-Aucun homme ne "veut" mourir. Mais si l'idée de la survie te vient en tête au cours du combat, la mort est certaine. Pendant une bataille, il est vital pour un guerrier de se séparer de son imagination. "Et si je me fais poignarder, et si je me faisais estropier, et si je mourrais?" Ces pensées affaiblissent les talents d'un guerriers. L'ennemi va venir. Et nous allons les tuer. C'est la seule chose sur laquelle tu dois te concentrer.
- Tu as de la chance, Antikas. Si le coup avait été porté cinq centimètres plus bas, tu aurais perdu un oeil.
- Bizarrement, plus je m'entraîne, plus j'ai de la chance, dit-il.
Il n'y a qu'une chose de certaine dans la vie, mon garçon, c'est que tu n'en sortiras pas vivant.
- Je lui brise le cou? demanda Bison.
-Comme c'est fascinant, marmonna Antikas. Un singe qui parle.