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3,33

sur 270 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Voilà un roman plein d'imperfections mais qui arrive tout de même à tirer son épingle du jeu grâce au talent de l'auteur pour distiller le suspens .

Driiiiing !
Vous ouvrez la porte , et sur le seuil, amaigrie et vieillie, apparaît votre fille de 21 ans disparue , 8 ans auparavant ... Quand je dis disparue, je devrais dire kidnappée en pleine nuit devant les yeux de sa petite soeur , par un mystérieux individu au couteau .
Après la stupeur , puis l'immense joie de la découvrir vivante , il va bien falloir se "taper" toutes les corvées ... Hôpital , examens divers et variés, et la police , et puis aussi la presse ...
Et c'est là que le bât blesse et qu'il va falloir vous asseoir sur toutes les connaissances que vos avez accumulées en lisant d'autres romans policiers , vous L'Expert(e) à Miami ...
Amy Gentry ne connait pas les tests l'ADN ou plutôt , elle repousse le moment où cette famille saura si leur enfant leur a été rendue , tout comme dans le livre pour ados , " Perdue et retrouvée "de Cat Clarke.
Le suspens repose entièrement sur cette question : cette jeune fille est-elle leur Julie ?
L'auteur , habilement fait des retours dans le passé et nous raconte l'adolescence de cette victime et ce n'est pas rose. Elle décrit excellemment le parcours que peuvent avoir les gosses paumés, fugueurs , enlevés etc...
Elle décrit aussi la vie qui continue pour les "restants" qui s'efforcent de maintenir un semblant de normalité pour élever l'autre enfant, celui qui reste, celui qui a été épargné ...
C'est ce qui fait la force de ce livre , son aspect psychologique .
C'est vraiment le début qui m'a gênée, avec la police qui accepte un seul entretien , qui ne poursuit pas l'enquête , avec les médias (absents) qui les épargnent miraculeusement en se contentant d'une conférence de presse . ( Quand on connait l'appétit des journalistes pour le croustillant, on ne peut qu'être étonnée ...). il manque aussi la réaction des amis, de la famille élargie , des voisins ...
J'ai été gênée aussi par les doutes exprimés par la mère sur l'identité de cette nouvelle Julie passée de 13 à 21 ans . A notre époque , il existe des radios dentaires, des photos, des films etc, qui peuvent confirmer un physique, une voix ...
J'aurai trouvé tout ceci plus cohérent et plus habile qu'Amy Gentry place ce kidnapping avant les années ADN, téléphone portable qui font aussi office d'appareil photos ou de caméras ...Elle s'en serait sortie haut la main , je ne comprend pas .
C'est donc un roman à suspens agréable mais qui souffre de quelques imperfections . Ceci n'est que l'avis d'une Experte à Miami, of course ... Laissez moi rêver !
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Surtout ne biffez pas le titre de ce roman sur votre liste, Amy Gentry mérite au contraire qu'on surligne son nom.

Les filles des autres est un roman à suspense, comme le souligne la couverture. C'est un fait, mais cette histoire est davantage qu'un énième thriller psychologique.

Pour un premier roman, l'auteure frappe fort… mais tout en finesse. La maîtrise de sa narration, l'originalité de son approche et la psychologie de ses personnages sont des modèles du genre.

Imaginez une fille de 13 ans qui disparaît de son cocon familial et qui réapparaît 8 ans plus tard à la porte de sa maison. Que s'est t-il passé ? Que cache cette fille sur le seuil ?

Amy Gentry m'a bluffé par sa manière de réinventer un type de narration pourtant usé jusqu'à la corde : l'alternance du passé et du présent. Elle a su trouver une approche originale qui rend le propos d'autant plus poignant.

Parce que si suspense il y a, c'est en lien avec la recherche d'une vérité. L'écrivaine joue avec le doute, les non-dits, sans jamais surjouer pour autant. Son approche de la relation mère / fille est étonnante, parfois déchirante.

Le lecteur que je suis a été littéralement happé par cette histoire, subjugué par cette intrigue et bouleversé par ces personnages cassés par un drame vieux de 8 ans. Il peut se passer tant de choses en 8 ans…

Amy Gentry prouve avec brio qu'il n'est pas utile d'en faire des tonnes dans ce genre de récit. Bien au contraire, la subtilité de son approche le rend parfaitement crédible.

Je vais suivre son exemple et simplement vous dire que, dans le genre très à la mode du thriller psychologique, Les filles des autres est une réussite rare, aussi surprenante que touchante. Amy Gentry se distingue déjà dès son premier roman. Chapeau bas.
Lien : https://gruznamur.wordpress...
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Ils ne sont pas bien dans leur tête les éditeurs de la bête noire. Vous savez ce qu'ils ont fait ? Ils ont tout dégueulassé ma couverture à grand renfort de marqueur noir. Il ne manque que quelques paillettes pour parfaire sa customisation.
 
Avec les filles des autres, l'Américaine Amy Gentry écrit son premier livre, et pour ceux qui ne l'auraient pas compris, c'est un roman à suspense.

Au centre de l'intrigue, la famille Whitaker. Qui se compose d'Anna et Tom, les parents, et de Jane et Julie, leurs deux filles.
Ou pas.
Le prologue évoque leur drame familial, dont le seul témoin était la cadette, Jane. Celle-ci, alors âgée de dix ans, a assisté à l'enlèvement nocturne de sa soeur par un homme armé d'un couteau.
Huit ans plus tard, alors que Jane est exceptionnellement revenue de la faculté pour retrouver ses parents, une jeune femme de vingt et un an, épuisée et déshydratée, sonne à leur porte. Alors que tout espoir était devenu vain, que la famille ne rêvait plus que d'un corps à enterrer pour pouvoir faire son deuil, que les recherches de la police avaient été abandonnées ... Julie est de retour.
S'il s'agit bien d'elle.
La famille serait elle désormais enfin réunie ?

Julie raconte au poste de police ses huit années d'enfer : on l'a vendue, on l'a violée, elle a été emmenée au Mexique pour être de nouveau la simple marchandise d'un baron de la drogue juqu'à parvenir à s'échapper.
Mystérieuse Julie, qui ressemble étrangement à la chanteuse du groupe "Gretchen at Midnight", dont une vidéo datant seulement de quelques mois est visible sur Youtube.
Etrange Julie, qui évoque avec sa mère des souvenirs d'enfance mais qui appréhende que la couleur de ses racines ne devienne visible.
Mais pourquoi mentirait elle ? Pourquoi jouerait elle un rôle ?
Où peut-elle bien se rendre quand elle n'assiste plus à ses séances de psychothérapie ?
 
La lecture du roman d'Amy Gentry, tout en gardant une identité propre, m'a tour à tour fait penser à trois autres thrillers.

Le premier, c'est Hortense de Jacques Expert. Quand Sophie croise Emmanuelle, elle est convaincue de reconnaître sa petite fille, enlevée presque vingt ans plus tôt. Mais Emmanuelle et Hortense ne font elles réellement qu'une ? le lecteur doute. Ici les circonstances ont beau être différentes puisque la fille des Whitaker se présente comme telle, nos hésitations sont similaires. Les indices savamment distillés paraîssent si contradictoires. Dans la peau d'une mère aimante, nous partagerons ses incertitudes pendant un très grand nombre de pages.

Le second, c'est Serre moi fort de Claire Favan. Dans ce roman, nous avions une première partie qui nous décrivait une famille effondrée suite à la disparition de leur fille, famille que portait à bout de bras leur fils adolescent. Ici, c'est la maman Anna qui va sombrer dans l'alcool et la léthargie tandis que son époux Tom va résister et tout mettre en oeuvre pour retrouver leur fille, placardant des affiches géantes de la disparue partout en ville, créant un fonds financier pour permettre de retrouver son aînée. Mais la comparaison ne s'arrête pas là. Dans les deux romans, on se place du point de vue de la famille qui a perdu cet être cher. Dans les deux, cette famille ( ici la mère plus spécifiquement ) marque sa préférence pour l'enfant disparu au détriment de celui qui est toujours là, ce qui donne dans les deux cas droit à des scènes familiales profondément injustes et pourtant criantes de vérité. Enfin, il est question des réunions de soutien dans lesquelles se rendent les familles pour partager leurs espoirs et leur douleur. Même si dans ce groupe, les enfants des autres ( première explication du titre ) n'ont que peu de chance d'être retrouvés comparativement à la médiatisation de l'enlèvement d'une magnifique adolescente.

Enfin, au niveau de la construction, ce livre rappelle Au fond des bois de Karin Slaughter. L'originalité des deux consiste en effet à relater une partie de ce qui s'est passé à rebours. L'histoire chronologique vue par la maman va en effet très vite alterner avec une autre narration, qui sera une autre explication au titre français du roman. Julie - ou la femme souhaitant se faire passer pour Julie - va en effet raconter sa propre histoire ... à rebours. Ce qui est un travail d'orfèvre de la part d'Amy Gentry. Elle livre certaines informations au moment le plus approprié pour faire le lien avec les rebondissements de la trame principale et conclue ces parties en permettant d'introduire un chapitre ... précédent, permettant au lecteur de voyager dans le temps, et d'incarner les filles des autres.
 
Le roman n'est pas exempt de défauts. Les réactions des personnages paraissent parfois discutables, même si le déni d'une mère persuadée d'avoir enfin retrouvé sa fille face aux personnes propageant un doute insidieux se conçoit. Et concernant cette seconde partie à la chronologie inversée, l'essentiel côtoie beaucoup le remplissage. Mais globalement, le suspense fonctionne et si on excepte ces quelques moments de ralentissement, il faut admettre que les pages se tournent avec une certaine frénésie et qu'il nous tarde de pouvoir identifier la pieuse Julie, ou son usurpatrice.

L'originalité de la construction est d'ailleurs à saluer et permet d'insuffler un vent de nouveauté dans les thrillers psychologiques puisque le lecteur aura cette fois à résoudre un puzzle très inhabituel.
Les romans à suspense ont encore de beaux jours devant eux.
 
 
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Julie a été kidnappėe huit ans plus tôt dans sa maison sous les yeux de sa jeune soeur, mais un soir, elle réapparaît à la porte de ses parents.
Après quelques jours, le doute s'installe et Anna, la mère de Julie se pose de nombreuses questions : la jeune femme qu'elle héberge est-elle sa fille ou bien une inconnue...
Le récit alterne le point de vue de Anna avec le rėcit en remontant dans le temps de la jeune femme.
Un roman original, au suspens efficace.

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Bluffée... Parce que ça commence comme un téléfilm de série B, avec un thème pas super original d'un enfant enlevé qui ré-apparaît quelques années après.
Alors tu mets ton neurone au repos, tu t'attends à passer quelques heures de lecture pépère à vibrer sur les aléas émotifs d'un tel retour.
Tu hurles dès les premières pages "test ADN bordel!"
Mais l'auteur a décidé d'être un peu sadique avec toi!
Il te murmure: "Tu vas les attendre un peu tes tests ADN, avant, j'ai des choses à te dire pour te balader un peu!"

Alors forcément, passé l'euphorie des retrouvailles, le doute s'installe! Ton gamin a (sur)vécu loin de toi pendant des années, son évolution t'a échappée et tu as l'impression d'avoir un étranger devant toi!
Tu tâtonnes, tu épies, tu cherches ce qui te semble familier, avec la soif au coeur d'effacer ces années d'agonie dans l'absence et la non-connaissance de ce qui s'est réellement passé.
Tu t'aperçois que tu as vivoté pendant tout ce temps, que tout a été plongé dans un sommeil comateux, tu as occulté ton autre fille, elle, bien vivante et présente jusqu'à ce qu'elle se décide à prendre sa propre existence en main et s'éloigne.
Ce retour est un cataclysme aussi dévastateur que sa disparition.

Paumée, usurpatrice, manipulatrice, calculatrice? Qui est donc cette jeune femme tremblant sur le palier de la maison, huit ans après?

Ce roman n'est pas aussi lisse que la 4ème de couv' nous laisse le présager.
Au contraire!
L'auteur nous malmène quelque peu en te jetant en pâture quelques souvenirs évoqués par celle qui se fait appeler Julie, de ces filles, Charlotte, Gretchen, Violet et d'autres. Des souvenirs pas jolis, jolis. Des petits bouts de vie qui vont prendre corps mais pas de suite, patience!
Et quand tu penses avoir cerné le schéma, bam, en un retournement de situation étonnant, un développement inattendu, tes certitudes volent en éclat!

Ce roman est d'une grande introspection pour qui a eu à traverser le chaos ou le brouillard dans le passé, il est une plongée en eaux psychologiques profondes pour le cheminement de création d'un jeune enfant, d'une jeune fille. Toutes ces filles ne sont en fait qu'une sorte de désincarnation de l'enfant qui était pour mener à l'éclosion de l'adulte qu'il est devenu.
Comme dit en substance Thomas Szasz, psychiatre renommé: on ne se trouve pas, on se créé.
Et Julie s'est créée, dans la douleur, les épreuves et la douleur...
Si nous en apprenons davantage sur Julie, ou qui qu'elle soit, nous accompagnons aussi ses parents et sa jeune soeur, dans leurs doutes, leurs renoncements ou leur rébellion. Quand un drame comme un enlèvement touche la cellule familiale, celle-ci implose, est mise à mal. Et j'ai beaucoup aimé la manière dont l'auteur a abordé cet aspect de l'intrigue.
Le père est un peu en retrait, toutefois. C'est la mère et la maternité, qui restent au centre de toutes les attentions.

Les parents ne devraient jamais se contenter d'être des exemples car comme tout être humain, ils sont imparfaits. Les enfants ont juste besoin de leur attention pleine et entière. Ce peut être la morale de l'histoire.

Davantage qu'un roman à suspens, c'est un thriller psychologique à mon sens. Et même si je me suis un peu perdue parfois entre Julie, Charlotte, Karen, Mercy, Starr, Violet ou Gretchen, je suis restée scotchée à mon bouquin, de la première à la dernière page! C'est un premier roman, il n'est exempt de quelques maladresses et imperfections, mais le talent est là et je note cet auteur comme étant à suivre!

Oui, à suivre! Parce que lorsque tu arrives à surprendre ton lecteur avec un thème déjà vu et revu, tu as du talent!
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Régulièrement, nous pensons que tout a été fait en matière de figure de construction, qu'inventer autre chose devient la quadrature du cercle et qu'au final, on tourne en rond autour d'un thème central décliné dans dans des versions qui sont à la fois dissemblables et identiques.

Pourtant, il reste encore quelques écrivains qui réussissent à trancher le noeud gordien et à réinventer un thème que l'on pense éculé. La réussite étant d'autant plus remarquable lorsqu'il s'agit d'un premier roman comme c'est le cas pour « Les filles des autres ».

Dès le prologue, Amy Gentry pose les bases d'une histoire terrifiante. Un modèle du genre qui ferait frissonner les plus coriaces. L'auteure utilise les bons mots et les pose à la bonne place, le résultat m'a angoissé bien plus que je n'aurais pu l'imaginer. Les images s'entrechoquaient dans mon esprit, les couleurs étaient nettes et précises, j'entendais presque les sons et j'ai achevé ce premier chapitre le souffle quasiment coupé avec la sensation d'avoir été cachée au fond d'un placard, témoin impuissant d'un drame.

En contraste, les pages suivantes m'ont parues comme dénuées d'émotions. La force du début était si prégnante que j'ai eu peur, un instant, qu'Amy Gentry ne tiendrait pas ses promesses et que cette intensité avait disparue aussi vite qu'elle était apparue.

Instant fugace de déception qui s'est envolé dans une fumée de manipulation et de subtilité scénaristique. L'auteure embarque le lecteur dans une série de contre-vérités qui détourne l'attention pour mieux la focaliser par la suite. le concept est bluffant, le final émouvant.

« La fille des autres » est un roman sans fioritures et sans prétention. Amy Gentry réussit le tour de force de ne pas trop en faire tout en gardant une construction atypique. Aucun des mots de ce roman n'est de trop et les personnages sont d'une criante réalité, impliquant le lecteur parfois même au delà de l'ordinaire.

Mais ce roman n'est pas qu'un simple roman à suspense. Il évoque la difficulté universelle d'être parent et ce rôle si difficile que celui d'être responsable de la vie d'un autre être quand il est déjà si complexe, parfois, d'être responsable de sa propre vie. Il parle de perte et d'amour, de trahison et de souffrance… il fait lire entre les lignes et c'est en cela que l'on reconnaît un bon roman.
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Petit 1 : cette couverture est rédhibitoire.
Petit 2 : la quatrième me fait penser à un énième sous-Coben (déjà qu'il me déçoit depuis un moment !).

Mais si la Bête Noire appose sa griffe, il doit bien y avoir une raison. Je vous le donne en mille, ce roman est vraiment bon !

L'intrigue peut paraitre éculée. Une gamine kidnappée, un couple borderline qui fait semblant d'y croire encore, recolle les morceaux comme il peut… Quand soudain: devinez qui vient diner ?

Très américain tout ça. Mais ça marche.

La psychologie des personnages est soignée, le rythme maitrisé. C'est réaliste, Amy Gentry emmêle les lieux, les époques, les points de vue, et sème le doute de bout en bout. Chaque fois qu'on tient l'ombre d'une certitude, vient le petit détail qui fait qu'on n'en sait guère plus qu'au début.

Si vous aimez les drames familiaux, les ambiances glauques, oppressantes juste ce qu'il faut, Les filles des autres trouvera sa place dans votre sac de plage.
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Voilà clairement un bouquin, qui, s'il n'avait pas été estampillé Bête Noire, n'aurait sans pas retenu mon attention. Auteure inconnue (normal c'est son premier roman), un pitch intéressant mais somme toute assez classique mais surtout une couv' très moyenne, pour ne pas dire franchement moche (mais qui prend tout son sens une fois que vous aurez refermé le bouquin).

J'en vois déjà (oui toi là-bas, au fond à droite) qui soupirent d'un air blasé en marmonnant : « pfft et vas-y pour une énième chronique de thriller psychologique ». Hé bin oui, encore un thriller psychologique, j'aime ça et j'assume, et pis merde c'est chez moi ici, j'fais c'que j'veux ! Plus sérieusement je vais tenter de vous convaincre qu'il est encore possible de surprendre les lecteurs dans un genre pourtant maintes fois exploité et remanié…

Comme je le disais l'intrigue ne brille pas vraiment par son originalité : « Julie disparaît, Julie réapparaît ; mais est-ce vraiment Julie ? » Et pourtant de part sa construction je peux vous assurer que vous allez être happé par ce bouquin, s'il parvient à vous ferrer vous ne lâcherez plus avant de connaître le fin mot de l'histoire. Et d'ici là vous n'en finirez pas de vous poser des questions, parfois vous aurez des certitudes, puis le doute reprendra ses droits. Et peu à peu les différentes pièces du puzzle se mettent en place.

Un récit construit à deux tons (qui vient d'imiter une sirène de police ? Dehors !). On suit l'intrigue présente, racontée à la première personne par Anna, la mère de famille en proie au doute quant à l'identité de sa « fille ».
Un récit entrecoupé par des flashbacks présentés par ordre antéchronologique (du plus récent au plus ancien), des flashbacks dont Anna ignore tout et dont je ne dirai rien afin de laisser intact le plaisir de la découverte (un mot de trop et c'est tout l'effet de surprise qui s'effondre).

Amy Gentry excelle à fouiner dans les profondeurs de l'esprit d'Anna, en creusant le présent elle exhumera un passé qu'elle aurait peut être souhaité ne jamais connaître. Une femme pleine de détermination, quitte à se retrouver seule contre tous, à découvrir la vérité, même si celle-ci risque de détruire sa famille déjà fragilisée.

La couv' annonce « un roman à suspense », rien à redire sur ce point, le suspense est bel et bien présent et entretenu quasiment jusqu'à la dernière page.
J'espère que ces quelques lignes vous donneront envie de découvrir ce bouquin, pour un premier roman l'auteure place la barre très haut. Certes pas totalement exempt de défaut (j'ai trouvé le manque d'implication de la police peu convaincant au vu de l'enchaînement des événements) mais il mérite amplement sa place au sein d'une collection telle que la Bête Noire.
Lien : https://amnezik666.wordpress..
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Comment faire une critique sans en dévoiler l'intrigue? Alors je vais laisser de côté l'histoire et parler de mes impressions.
J'étais partie sans illusions sur cette histoire suite aux nombreuses critiques négatives que j'ai pu lire sur Babelio. Et c'est peut être cela qui a sauvé ma lecture : c'est quand on ne s'attend pas à grand chose qu'on est happé et lorsqu'on en attend de trop, on est souvent déçu.
En tout cas, pour ce cas là, j'ai trouvé cette lecture plutôt agréable. Oui il y a des incohérences sur l'enquête policière, des tests ADN non effectués mais c'est ce qui permet de construire l'histoire. Donc je pardonne, pour une fois, et c'est rare, je suis indulgente.
J'ai également apprécié l'alternance des deux vécus : celui de la mère après les retrouvailles avec Julie et celui de la victime. Surtout le fait que le récit de la victime va à rebours. J'ai trouvé cela original.
Et surtout, l'auteure m'a emmenée là où elle voulait : est-ce que c'est bien Julie? Où est-ce une usurpatrice? Cela a bien fonctionnait sur moi. À vous de découvrir si elle arrive à vous mener en bateau également.
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"Les filles des autres" fait partie de ces thrillers qui font bien le "job" . Une intrigue relativement bien ficelée, une bonne dose de suspens et de rebondissements, des personnages cabossés par la vie et une envie de découvrir le fin mot de l'histoire...Bref, ça me va!
Toutefois, les quelques invraisemblances présentes dans le livre m'ont un peu fait tiquer. Julie, kidnappée chez elle à l'âge de 13 ans, réapparaît 8 ans plus tard. Très vite, sa mère se pose des questions sur cette dernière. Est-elle bien celle qu'elle prétend être?
Le lecteur se pose la même question et se demande pourquoi un test ADN n'est pas d'emblée réalisé. Il se demande aussi pourquoi, la police n'enquête pas plus autour de ce mystérieux retour et de ce qui s'est passé entre temps. Deux, trois interrogatoires et le tour est joué! Pas franchement concernée par le problème on dirait! Mais heureusement qu'un détective privé, surgi de nulle part, se pose les bonnes questions...
Quant à la famille de Julie , son père et sa soeur s'empressent de faire comme si le temps ne s'était pas écoulé. Seule la mère est plus perplexe. La question de l'entourage amical, familial n'est pas abordée. Julie est revenue, voilà tout! Et même les journalistes se montrent complaisants. Pas de chasse au scoop de prévu. Si seulement le monde était ainsi!
C'est l'accumulation de ces petits détails qui , au final, pèsent dans l'appréciation de cette lecture. Je ne peux pas dire que je n'ai pas passé un bon moment de lecture mais je ne peux pas dire non plus que ce livre fera mémoire pour moi.
Toutefois, je n'oublie pas que c'est un premier roman et que ses imperfections relèvent peut-être de cet état de fait. Je ne perds donc pas cette auteure de vue...
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