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Breal (01/01/1900)
4.2/5   136 notes
Résumé :
Public concerné : élèves en lycée, étudiants en premier cycle universitaire

Tous les outils et compléments nécessaires pour aborder l'étude de l'œuvre.
Sommaire :
1- Repères: 1- Le contexte historique. 2- Vie de Stefan Zweig. 3- Le cadre de l'oeuvre. 2- Etude du texte: 1- Résumé de la nouvelle. 2- Les personnages. 3- La structure narrative. 4- Le pouvoir des mots. 3- Thèmes: 1- La monomanie. 2- L'expérience de la dualité. 3- Le jeu. 4- L... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (19) Voir plus Ajouter une critique
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Courte nouvelle et magnifique oeuvre de Zweig que je redécouvre avec un réel bonheur.
Le joueur d'échecs a été écrit peu avant le suicide de Zweig, ce 22 Février 1942, dans sa villa de Pétropolis au Brésil. Cette oeuvre y décrit admirablement la torture douce, quotidienne, celle qui fait sombrer lentement les hommes dans la folie.
On y perçoit le désespoir de Zweig, qui se sent traqué par les agents de la Gestapo qui sillonnent le monde pour assassiner les opposants au nazisme. Comment échapper à la folie des hommes, et à sa propre folie lorsqu'elle s'est immiscée en nous ? Où que l'on aille, on l'emmène partout, en nous ! le joueur d'échec est une oeuvre d'une grande force littéraire !
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le joueur d'échec est un court roman de Stefan Zweig. Il commence de manière anodine au cours d'une croisière. le narrateur se fait raconter l'histoire d'un champion d'échec présent sur le bateau. Il est écrivain et cherche à l'interviewer. Puis il croise M. B., qui réussit un coup magnifique face au champion.
La suite de l'histoire est plus émouvante et nous raconte l'horreur de la seconde guerre mondiale, pas celle des camps, celle de la torture "douce", plongeant à l'isolement total ses victimes, jusqu'à les faire sombrer dans la folie. A lire pour comprendre que l'horreur des nazis n'était pas que dans les camps
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Il est des lectures courtes qui vous font réagir, qui vous dérangent et dont, sitôt la lecture finie, il faut en parler, en discuter.
"Le joueur d'échec" en fait partie pour moi.
C'est une lecture rapide qui n'est pas difficile et pourtant...

Pourtant on ne sort pas indemne de ce récit. C'est psychologiquement violent. Et l'on ne voudrait pas être à la place du joueur d'échec.
Ce livre est fondamental. Son aspect pédagogique est essentiel. C'est une lecture qui crée la réaction, qui suscite lé débat. Il devrait être présent dans les classes, aux programmes de littérature, de français ou d'histoire car il permet de prendre conscience qu'une lecture permet la réflexion. Un de ces livres aux pouvoirs des mots.
Et plus encore aujourd'hui, on comprend comment l'isolement est cause de dégât psychologique, et que l'aide, la solidarité et la compassion sont nécessaires en société.
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Cette nouvelle de Stephan Zweig met en scène deux personnages aux caractères antagonistes.
D'un côté nous avons Czentovic, jeune paysan peu éduqué qui est un génie des échecs. de l'autre, le mystérieux M.B, ancien avocat au caractère poli, mesuré et plutôt en retrait qui arrive à défier le champion Czentovic aux échecs.
Si la relation de Czentovic aux échecs s'est développée de manière innée, dans un climat privilégié, celle de M.B. est bien plus particulière.
Stephan Zweig nous emmène ici dans un monde obscur, celui de la Gestapo et de ses méthodes de barbarie psychologique. Il montre comment l'isolement le plus total peu conduire un homme à la folie, à la schizophrénie.
Il est impossible de rester indifférent au sort de M.B. Je ne suis pas amatrice d'échecs mais j'ai été quelque peu terrifiée par la façon donc un cerveau privé de toute autre information va tourner en boucle, mener l'individu jusqu'à son point de rupture et laisser des séquelles à tout jamais irréversible.
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La dernière nouvelle rédigée par Stefan Zweig avant son suicide.
Lors d'une croisière, le narrateur veut approcher le champion d'échecs du moment. Pour cela, il s'arrange pour organiser un défi et à cette occasion il découvre le passé de M. B, qui en intervenant fait basculer le cours de la partie. S'ensuit un retour en arrière lors duquel M. B explique comment, mis à l'isolement pendant des mois par les nazis, il s'est emparé d'un livre sur les parties d'échecs les plus célèbres, s'est mis à pratiquer seul jusqu'à en devenir fou.
Ce récit met en évidence la déshumanisation pratiquée par les totalitarismes, le besoin de l'autre pour vivre...
En filigrane, on devine le désespoir de l'auteur, autrichien comme M. B, exilé comme lui...
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Je n'avais encore jamais eu l'occasion de faire connaissance avec un maître des échecs, et plus je m’efforçais à présent d'en examiner un spécimen en chair et en os, moins j'arrivais à m’imaginer l'activité d'un cerveau qui, une vie durant, se déploie exclusivement sur un espace de soixante-quatre cases noires et blanches. Certes, je connaissais par expérience la mystérieuse attraction exercée par ce « jeu royal », le seul de tous les jeux inventés par l'homme à se soustraire souverainement à la tyrannie du hasard et à n’attribuer les palmes de la victoire qu'à l'esprit, ou plutôt à une certaine forme de talent intellectuel. Mais qualifier les échecs de jeu, n'est-ce pas déjà les réduire et commettre une justice ? Ne sont-ils pas aussi une science, un art, quelque chose qui plane entre ces deux pôles comme le cercueil de Mahomet entre le ciel et la terre, une incomparable association de tous les contraires ? Très anciens et pourtant toujours neufs, mécaniques par leur dispositif, mais n'agissant qu'avec le ressort de l’imagination ; à la fois limités à un espace géométrique et figé, et illimités par leurs combinaisons, se développant sans cesse et pourtant stériles ; une réflexion qui ne mène à rien, une mathématique qui ne calcule rien, un art qui ne crée pas d'œuvres, une architecture sans matière, mais dont l’être et l'existence sont incontestablement plus durables que tous les livres et toutes les œuvres ; le seul jeu qui appartienne à tous les peuples et à toutes les époques, et dont nul ne sait quel dieu l'a apporté sur terre pour tuer l'ennui, pour aiguiser l'esprit, pour stimuler l’âme. Où commence-t-il, où finit-il ? Tout enfant peut en apprendre les premières règles, tout butor peut s’y essayer ; et pourtant, dans les limites de cet étroit et invariable carré, ce jeu est capable d'engendrer une espèce singulière de maîtres, absolument incomparable, des gens dont le talent est exclusivement focalisé sur les échecs, des génies spécifiques chez qui la vision, la patience et la technique agissent en se répartissant précisément la tâche entre elles comme chez un mathématicien, un poète, un musicien, mais en se combinant et en s'associant un peu autrement.
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Et puis n'est-ce pas bigrement facile, au fond, de se prendre pour un grand homme lorsque l'on n'a jamais entendu parler de l'existence d'un Rembrandt, d’un Beethoven, d’un Dante ou d’un Napoléon ? Dans son cerveau obtus, ce type ne sait qu'une chose : depuis des mois, il n'a pas perdu une seule partie d'échecs, et comme il ne soupçonne pas qu'il y a sur cette terre d'autres valeurs que les échecs et l'argent, il a toutes les raisons de se trouver formidable.
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Ce Mister McConnor était l’un de ces parvenus grisés par leur réussite et qui, jusque dans un jeu sans aucune conséquence, ressentent une défaite comme une atteinte à la haute idée qu’ils se font d’eux-mêmes. Habitué à s’imposer toujours et partout dans la vie, gâté par le succès matériel, ce self-made-man épais était si radicalement pénétré de sa supériorité que la moindre résistance le contrariait comme une indécente rébellion et presque comme une offense.
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En six mois, Mirko apprit tous les secrets de la technique du jeu d’échecs : ses connaissances étaient étroitement limitées, il est vrai, et l’on devait en rire souvent dans les cercles qu’il fréquenta par la suite. Car Czentovic ne parvint jamais à jouer une seule partie dans l’abstrait, ou, comme on dit, à l’aveugle. Il était absolument incapable de se représenter l’échiquier en imagination dans l’espace.
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Vouloir jouer aux échecs contre soi-même, cela équivaut à vouloir marcher sur son ombre.
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Vidéo de Corinna Gepner
Extrait du livre audio « La Promesse des arbres » de Peter Wohlleben, traduit par Corinna Gepner, lu par Philippe Spiteri. Parution numérique le 28 septembre 2022.
https://www.audiolib.fr/livre/la-promesse-des-arbres-9791035411909/
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