L'auteur de ce roman m'a contacté sur le site Simplement Pro pour me proposer la lecture de son histoire.
Ce roman d'un peu plus de 200 pages à peine raconte l'histoire d'Annabel, une jeune adolescente orpheline de mère, obligée de quitter San Francisco pour Fairbanks en Alaska suite à la mutation de son père.
A croire que le lycée de cette petite ville du nord concentre tous les problèmes que peuvent rencontrer les adolescents.
En effet, Annabel va être confrontée, directement ou indirectement, à la drogue, la maladie, les grossesses non désirées, le harcèlement…
Mais surtout, elle va rencontrer Ethan, un garçon qui l'attire irrésistiblement mais qui ne cesse de la repousser sans pourtant sembler indifférent.
Leur relation m'a beaucoup fait penser aux débuts de la relation entre Bella et Edward dans Twilight, avec ce côté : « Je ne suis pas bien pour toi, tu ne devrais pas t'attacher à moi » qu'il lui serine sans arrêt.
Je ne sais pas à quel point c'est fait exprès, mais avec le clin d'oeil aux histoires du genre de Twilight quand Annabel se dit qu'elle n'a jamais cru à ces histoires où des créatures mythiques vivent parmi les humains, on ne me fera pas croire qu'il s'agit d'une coïncidence (surtout avec le battage médiatique qu'il y a eu autour de Twilight).
J'ai trouvé que l'histoire était bien écrite et prenait le temps de se mettre en place sans essayer d'aller plus vite que la musique.
Les questionnements d'Anna sur l'amour et sur l'existence sont parfaitement crédibles.
Si j'ai un petit reproche à faire, c'est que la fin est un peu rapide.
J'aurais vraiment apprécié qu'elle soit plus développée et une vingtaine de pages en plus n'auraient pas été de trop.
C'était tout de même une bonne lecture malgré cette trop grande similitude avec Twilight dans ses débuts et sa fin un peu bâclée.
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J'aime beaucoup la plume d'Agneta et je ne pouvais que découvrir ce roman. Une belle histoire pleine d'espoir. Annabelle emménage dans une nouvelle ville loin de chez elle avec son père. Elle appréhende le lycée, le fait de ne connaître personne et de se retrouver seule. Ce roman raconte les questionnements de la jeune fille sur la vie, l'amour, le harcèlement, la perte d'êtres chers à surmonter... Un personnage féminin avec ses forces et ses faiblesses et l'envie de croire que tout est possible. Je vous le recommande chaudement.
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Anna est une jeune femme qui déménage de San Francisco à Fairbanks en Alaska. le choc est rude quand elle découvre ses nouveaux amis au lycée, et la région, sauvage et bien loin de chez elle. Elle tombe nez à nez un soir avec Ethan, grand brun ténébreux qui la fait immédiatement craquer. Mais il n'est pas tout à fait le jeune premier idéal et n'est pas d'humeur loquace. Un très bon roman dans le genre romance, qui m'a tiré des larmes et des éclats de rire. Très bien fait.
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Je respirai et me détendis un peu. Ils avaient le sens de l'humour dans le coin. J'allai m'installer dans le canapé.
- Tes parents sont là ?
- Non, ils sont sortis, je les mets en quelque sorte dehors quand je fais une petite soirée. Ah, voilà Caroline, je pense.
Elle alla ouvrir et Caroline vint me faire une bise, ce qui me surprit.
- Resalut Anna, alors, prête pour la peur de ta vie ?
- Comment ça ?
- Le film, Sihème ne t'a pas dit ce qu'on regardait ce soir ?
- Non ?
- L'exorciste ! Un classique du genre, j'espère que tu as le cœur bien accroché...
- Et on n'est que toutes les trois ? demandai-je.
- Oui, répondit Caroline, tu aurais préféré un petit gars pour te tenir la main ? Ethan peut-être ?
- Arrête un peu, je ne le connais pas, pourquoi me dis-tu ça ?
- Parce qu'il est entré en contact avec toi, dit-elle en pointant son index vers le ciel.
- En contact ? C'est un grand mot, il a juste porté quelques cartons devant chez moi.
- Oui, mais venant d'un extraterrestre comme lui, c'est déjà énorme. Ce garçon est une énigme vivante. Six ans qu'il est ici et il m'accorde à peine un semblant d'attention. Pareil pour les autres filles d'ailleurs. Il ne parle qu'aux deux autres de sa bande.
- Tu ne l'as jamais vu avec une copine ? demandai-je curieuse.
- Oh que si ! Et pas qu'une seule... Mais ça ne dure jamais bien longtemps. Je te le répète, il n'est pas vraiment pour toi.
- Arrête tes salades, Caroline, la coupa Sihème. Ne l'écoute pas Anna, ça la rend juste folle qu'un mec puisse ne pas être attirée par elle.
- Tu l'as déjà vu sortir avec des filles ? demanda Caroline piquée.
- Non, mais avec des garçons non plus...
- Mouais. Moi je dis qu'il est bizarre. Il ne communique avec personne, traîne avec des loosers et s'absente souvent, dit Caroline. Une fois, je l'ai vu dans la rue, il parlait tout seul !
- Il est absent ? demandai-je.
- Oui, assez souvent, parfois pendant une ou deux semaines. Et quand il revient, il a des fois une plus sale tête qu'avant de partir ! Il y a un truc qui n'est pas clair chez lui.
Cela m'intriguait, mais je décidai de ne pas en demander davantage. Tout allait assez vite et j'avais toujours eu besoin de temps pour appréhender de nouvelles relations. Je changeai rapidement de sujet.
- L'exorciste ? C'est une sorte de bizutage ou quoi ? Vous voulez tester ma résistance ? Vous ne serez pas déçues, dis-je en m'amusant par avance.
Je n'avais jamais eu peur devant ce genre de films et j'étais la spécialiste des cris impromptus au bon moment pour faire sursauter tout le monde !
On peut aimer quelqu'un sans que l'autre ne le sache...
"Avait-il essayé de me dire quelque chose, ou bien était-ce juste une phrase parmi d'autres ?
Je m'étais fait une raison, nous ne serions jamais rien l'un pour l'autre, simplement car il ne le voulait pas, et j'avais accepté cet état de fait. Du moins je le croyais. Mais le fait d'apprendre qu'il quittait le lycée me plongeait dans un profond désarroi. Trop de questions se bousculaient dans ma tête. Il me fallait des réponses.
Je ne pouvais pas le laisser partir sans lui dire au moins au revoir. L'angoisse était maintenant là, pesante, impérieuse, me poussant à marcher de plus en plus vite, puis à bifurquer et enfin à courir vers la maison d’Ethan. Je ne pouvais pas m'en empêcher. Je savais que c'était sans doute trop tard, qu'il était sûrement parti, mais je ne me contrôlais plus. L'urgence, voilà ce que je ressentais sans avoir su la nommer quelques instants plus tôt. L'urgence de le voir une dernière fois, l'urgence de savoir, de comprendre peut-être.
L'urgence de lui dire ce que je ressentais pour lui. Il m'avait plusieurs fois montré qu'il tenait à moi, mais j'avais fait semblant de ne rien comprendre."