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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Je me souvenais de son précédent ouvrage lu à la même époque l'année dernière où je ne pouvais m'arrêter de tourner les pages. Ce fut la même expérience cette fois-ci encore: j'ai dévoré son livre en quelques heures. On y retrouve le style, la qualité d'écriture, les phrases percutantes. le contenu est toujours aussi riche en anecdotes politiques ou personnelles qu'un non-initié trouve croustillantes. A titre personnel, je trouve ses analyses justes et pertinentes. Il fait quelques mea-culpa qu'on peut lui pardonner car il est toujours difficile d'être clairvoyant au milieu de la meute. Une belle idée cadeau pour Noël !
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Tragédie Française, Franz-Olivier Giesbert
(tome 3 de la trilogie “Histoire Intime de la Ve République”)
La seule raison pour laquelle j'ai commencé par le tome 3 de cette trilogie, c'est que j'ignorais qu'il s'agissait d'une trilogie. Je lirai les deux premiers plus tard, je rangerai tout ça dans ma cervelle ensuite.
Je lirai plus tard quel est la finalité des deux premiers tomes, mais le but de celui-ci est clairement de trouver une explication à la situation compliquée de l'état français.
Le récit commence à l'aube de l'élection du 10 mai 1981, avec la victoire du socialiste François Mitterrand et de l'Union de la gauche. Il s'attarde évidement sur le lâchage des communistes, de l'engouement des premiers mois de l'arrivée de la gauche au pouvoir, avec son train nationalisations des grosses entreprises. Ensuite, les nombreux revirements, le lent abandon des classes ouvrières au profit des nouveaux Français, ce qui consacré la gauche caviar (ou bobo, c'est selon).
Vient ensuite l'avènement de Chirac, éternel batailleur et avide du pouvoir présidentiel, mais qui s'est éteint petit à petit tout au long de ses douze ans qu'a duré sa présidence. Chirac, contrairement à son prédécesseur, ne s'aimait pas et cela a plombé sa vision du pouvoir et safaçon de l'exercer. Avec bien sûr cette cohabitation “accidentelle” avec la gauche et l'arrivée de Jospin à Matignon.
Giesbert est ensuite plutôt clément avec Sarkozy et Hollande, dont il nous présente des mandats bien moins dramatiques que l'opinion et les médias français nous présentaient à l'époque. Cela restera à analyser, par la lorgnette de la postérité.
Il n'y a finalement que Macron qui en prend pour son grade. J'espère que Macron lira ce livre, il lui reste trois ans à l'Elysée pour redresser un bilan très mitigé. Ce n'est pas moi qui le dit, ce sont les chiffres que FOG publie dans ce bouquin.
Justement, Tragédie Française n'est pas constellé de chiffres ou de déballages de situations politico-politiciennes et c'est ce qui le rend très agréable à lire, pour peu qu'on s'intéresse à la politique. L'auteur mêle sa propre trajectoire au récit en détaillant sa carrière de journaliste politique avec des passages aux prestigieux Nouvel Observateur, Le Figaro et le Point et en évoquant ses différentes rencontres dans ce milieu. Il parle aussi des amitiés qu'il a pu se faire parmi les hommes politiques qui ont marqué cette époque.
Cela se lit vraiment comme un roman, ce qui est très naturel car Giesbert est aussi un romancier émérite (même si personnellement je n'ai pas lu ses fictions). Mais il a un vrai talent, parfois empreint de lyrisme, même dans cet essai politique et c'est très bienvenu.
Tout journaliste politique possède une orientation politique. Ici, FOG prétend être de centre droit ne crachant pas sur la gauche. Cela se vérifie dans la lecture, car l'intérêt du pays est à tout moment l'élément conducteur et majeur de sa pensée et de son intention. Quand la gauche gouverne de façon responsable, il le reconnaît. Aucun règlement de comptes ici, du moins pas d'ordre personnel.
Quelques hommes se font toutefois lourdement dézinguer, mais pour leur action (ou inaction). Bérégovoy, Balladur, Fabius, Jospin, Aubry, Lang essuient les plâtres. Ils sont dépeint comme responsables du marasme et de la décrépitude française. Vous me direz que Giesbert est finalement bien ancré à droite... Est-ce sa faute qu'à chaque arrivée au pouvoir, la gauche a tapé les caisses de l'Etat? le but était de réduire la fracture sociale, mais elle s'est accentuée. L'auteur ne fait que constater les dégâts, toujours en s'appuyant sur les chiffres du PIB, du chômage ou de la dette publique. Finalement, c'est Hollande qui s'en sort le mieux, à gauche.
Pour ma part, j'ai beaucoup apprécié ses analyses qui me semblent pertinentes.
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Je termine, avec la lecture de ce tome 3, la lecture de la trilogie rédigée par "FOG" à propos de l'histoire politique de la 5ème République.
Sa plume est extrêmement plaisante (le vocabulaire qu'il utilise est un pur bonheur, varié, parfois désuet, mais toujours instructif!) et mêle intimement son histoire personnelle et la grande Histoire, ce qui permet de "donner vie" à cette dernière et de rappeler que l'histoire n'est pas qu'un vieux propos fossilisé figurant dans de poussiéreux manuels scolaires.

Ce fut un REGAL et, à titre personnel, j'ai eu un faible pour le second et le troisième tome, probablement parce que je suis fort peu au fait des événements liés à la guerre d'Algérie et que je ne suis pas certaine d'avoir tout saisi...

Je conseille à tous la lecture de ces livres qui offrent un grand moment de douce nostalgie sur fond de craintes relatives par rapport à l'avenir de cette belle nation française...!
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Je lis depuis toujours « FOG » . Comme romancier, journaliste, chroniqueur. Ce dernier ouvrage sonne comme un des derniers bilans de sa vie de journaliste hors norme. Parfois autobiographique FOG, croque parfois avec férocité, parfois avec tendresse, les politiques des dernières 40 annees. À lire impérativement !
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J'ai commencé ce tome 3 sans avoir lu les deux premiers. Il faut dire que l'époque du Général, de Pompidou et de Giscard, ça m'intéresse moyen. Par contre, l'époque Mitterand jusque aujourd'hui me parle plus car la société en parle plus. Et aussi parce que, bien que vingtenaire, j'ai entendu parler de ses présidents-là.

Bien que je ne sois pas toujours d'accord avec ce qu'écrit ici l'auteur, je dois lui reconnaître l'aspect biographique qu'il apporte à l'Histoire des présidents et personnages politiques majeurs. On vit avec lui sa vie de journaliste, souvent dans les petits papiers des grands, mais aussi sa vie personnelle. J'ai beaucoup aimé le passage sur sa maman, chose qu'on ne s'attend pas à trouver dans un livre sur les présidents de Mitterand à Macron.

L'étoile manquante tient du chipotage, mais me paraît importante: Franz-Olivier Giesbert évoque beaucoup de chiffres (PIB, dette, etc) sans jamais expliquer de quoi il en retourne et surtout en citant peu de sources. Un rappel au début du livre n'aurait pas été de refus…
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Excellente rétrospective qui éclaire parfaitement la situation actuelle. Un parler vrai et, qui plus est, en excellent français. Un livre qui se lit facilement et qui devrait presque être étudié dans les lycées. On comprend notamment comment on a pu perdre notre place internationale dans plusieurs domaines et comment l'immigration a pu devenir aussi problématique et cause d'accroissement des actes de violence et d'insécurité.
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Nous voici maintenant sous les presidences de Mitterand et Chirac, assez longuement, de façon extrêmement brève sous celle de Sarkozy ( pour qui le courant n'est jamais passé avec FOG ), un peu plus que développement pour Hollande ( que FOG réhabilite quelque peu ) pour finir par Macron ( a qui FOG ne passe absolument rien )
On a donc le sentiment que nos derniers hommes d Etat ont été Mitterand et Chirac, sans occulter leurs nombreux défauts.
Le titre de ce troisième tome est justifié par la déchéance de notre Nation telle que la voit l'auteur depuis 45 ans; il tache de nous convaincre en fin de volume de garder espoir… mais celà ressemble à la méthode Coué…
Il en reste cependant un vrai plaisir de lecture, FOG a une vrai plume vivante, ses portraits sont mordants ou attachants suivant les cas, et sa double culture américaine-française lui permet de porter un regard juste et distancié sur les malheurs de notre Veme république.
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