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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Berlin est bombardé par les Alliés en cet été 1944. Les frappes se font de plus en plus intenses avec leurs résultats insoutenables. Immeubles éventrés, corps carbonisés, êtres passés de vie à trépas.
Dans ce contexte cependant, les Berlinois continuent à vivre et croire en leur victoire. le Führer est adulé même si quelques voix commencent à se faire grinçantes. Malgré cette horreur, malgré la guerre, les discriminations anti-juives, la police doit encore résoudre des crimes odieux. Lorsque les corps de femmes sont retrouvés près de divers monuments consacrés à la Première Guerre mondiale avec des mutilations sexuelles, les services SS ne savent pas comment réagir. L'enquête semble stagner.
Le SS-Haupstfuhrer Vogler décide de contacter l'ancien commissaire de la Kripo (police criminelle), Richard Oppenheimer démit de ses fonctions en raison de son appartenance au peuple juif. Rapidement Oppenheimer comprend qu'il a à faire avec un serial-killer et que d'autres victimes risquent de s'ajouter à la liste.
Devant résoudre l'enquête au plus vite, Oppenheimer sait également qu'il se retrouve dans une situation pouvant aussi le conduire à la mort...


Ce thriller historico-psychologique m'a complètement captivé ! 👍
Le contexte historique y joue pour beaucoup. Harald Gilbers a travaillé minutieusement cet aspect du livre via des journaux intimes de l'époque et des périodiques afin de rendre vie au Berlin de cette période. Une ville sous les bombes où les habitants continuent de vivre "normalement" en se rendant au travail, aux courses ou dans les bunkers à la moindre alertes.
L'auteur nous fait découvrir un Berlin où des juifs résident toujours, mais n'ont plus aucun droit. Parqués dans des logements appelés "Maison Juive" où les autorités peuvent venir les chercher à tout moment pour les conduire dans d'autres lieux, les locataires n'ont plus la moindre existence civile. Affublés de l'étoile jaune, ils ont pour obligation de travailler pour les nazis sans rien attendre en retour. Leur seul "sésame" de survivant vient notamment du fait d'être marié avec un allemand (sachant que même cette protection n'est pas totale).
Les scènes décrites sont sans concessions par moment. Vous avez par exemple la description des effets d'un énorme bombardement décrits en des termes très durs et très imagés comme la description de cette femme tenant son bébé carbonisé.


Côté thriller, l'auteur nous propose une enquête méticuleusement bien pensée et vicieusement addictive. C'est simple : une fois le roman commencé, très difficile de le lâcher. Harald Gilbers via son histoire de crime nous offre à la fois un moment de tension, de suspens et de culture historique. le tout est dosé parfaitement afin qu'aucun de ces éléments ne prenne le pas sur les autres. Au final, le lecteur suit avec intérêt cette enquête le menant dans les parties inexplorées de la Seconde Guerre mondiale.


Ajouté à cela, un duo des plus inattendus avec un SS et un juif, collaborant ensemble et se découvrant. Harald Gilbers ne se contente pas de nous proposer un récit blanc-gris avec un méchant SS et un gentil juif ; au contraire, l'auteur n'hésite pas à jouer sur les nuances et les a priori. Vogler et Oppenheimer en plus d'être les personnages du livre, ils en deviennent également le sujet : comment deux hommes que tout oppose à l'époque pourront-ils collaborer.... et que deviendra leur relation une fois l'enquête résolue ?


Le seul regret dans ce livre concerne le final. le suspect une fois identifié, tout s'enchaîne trop rapidement et de manière abrupte. Pas le temps pour le lecteur de souffler que tout est déjà terminé.


Pour conclure : Germania mérite d'être lu. le cadre historique est un bijou à lui seul. Je compte d'ailleurs lire le second tome, le fils d'Odin prochainement afin de me replonger dans cette atmosphère captivante.
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Je suis fan de la série de Philip Kerr sur l'Allemagne nazie et les années suivantes mais je crois que je préfère encore cette trilogie écrite par un Allemand, Harald Gilbers dont ce sont les premiers romans.
Ce premier tome se passe en 1944. le héros en est Richard Oppenheimer, ancien de la Kripo, renvoyé en 1933, parce que juif. Depuis il travaille dans une usine où il nettoie des machines. Son épouse Lisa, est aryenne selon les critères nazis. Cela protège un peu Oppenheimer. Ils vivent dans une maison de juifs. Voilà pour la biographie sommaire du personnage principal.

Une femme a été retrouvée morte devant un monuments aux morts de la première guerre mondiale. L'homme chargé de l'enquête le SS-Haupstfuhrer Vogler décide de faire appel à l'ancien commissaire qui avait autrefois démasqué un tueur en série, mais sans toutefois lui révéler tous les éléments. D'autres cadavres féminins retrouvés dans les mêmes conditions vont suivre. Les indices semblent incriminer un haut responsable nazi. Quelle qu'elle soit, l'issue de l'enquête est inquiétante pour Oppenheimer.
Il voit régulièrement Hildegard baronne von Strachwitz, farouche opposante au régime qui le soutient et le met en garde. Hilde est également un personnage récurrent de la trilogie.

Au-delà de l'intrigue, ce qui est vraiment passionnant c'est la description du quotidien des Berlinois. Les alertes, le rationnement, les coupures d'eau et d'électricité, la peur des voisins, la désinformation… Les personnages en particulier Vogler sont nuancés.

Seul moment qui m'ait fait éclater de rire, la déclaration de Goebbels à Oppenheimer :
“ Jusqu'à la fin de cette enquête, je vous relève de votre appartenance au peuple juif.”

L'auteur s'est inspiré de journaux intimes pour reconstituer l'ambiance de la vie à Berlin. Très réussi, je vais d'ailleurs enchaîner avec le second volume de cette trilogie.


Challenge ABC 2019 - 2020
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Passionnant comme les romans de Philip Kerr, la vulgarité en moins.
C'est le premier Gilbers que je lis. Et c'est une belle découverte. Une intrigue solide qui nous mène dans les rouages complexes et aussi très confus de la machine nazie, sans avoir besoin d'entrer en contact avec les hauts spères du régime (une seule apparition de Goebbels).
La seule faiblesse : une présence soudaine opportune et peu justifiable de Vogler, policier nazi, qui sauve Oppenheimer.
Tout cela donne très envie de découvrir les autres romans de Gilbers.
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Il y a ceux qui, à l'image de certaines réactions négatives à la suite du film Inglourious Basterds, estiment que l'Histoire ne doit pas se mêler aux petites histoires de fiction, et ceux qui, au contraire, apprécient ces histoires, parfois vraies, parfois totalement inventées, qui ont comme arrière-plan l'Histoire dont tout le monde connaît déjà le scénario (au moins dans ses grandes lignes). Personnellement, j'appartiens à cette seconde catégorie, même si je comprends totalement les arguments des premiers. Si l'histoire se déroule à Berlin en 1944, je ne peux qu'apprécier. Et si par dessus-tout, l'auteur s'est extrêmement bien documenté pour éviter tout contre-sens historique, je ne peux que dévorer le livre.
Pourtant, je ne me suis pas précipitée d'emblée sur Germania. Des parents d'élèves me l'avaient offert en fin d'année dernière. J'avais été touchée par ce cadeau : un policier tout récent d'un auteur allemand, traitant de la fin de la seconde guerre mondiale à Berlin, pas de doute, c'était un cadeau personnalisé, et je savais que mon livre avait été choisi avec attention. Mais il n'empêche que je n'en ai pas commencé la lecture immédiatement. Je l'avais d'ailleurs laissé en Île-de-France lors de mon déménagement. Et puis avant de revenir en Allemagne en janvier, je l'avais glissé dans ma valise. Un peu comme un objet transitionnel qui me faisait prendre un bout de France pour quelques nouveaux mois en Allemagne.
J'ai finalement commencé à le lire… et ne me suis pas arrêtée ! L'intrigue est extrêmement bien ficelée, et le livre est découpé en petits chapitres. Parfait lorsque la lecture est régulièrement interrompue. Et presque parfait quand la durée de mon trajet en tramway pour me rendre à l'école est systématiquement inférieure de quelques secondes à celle de mon temps de lecture d'un chapitre – au moins, j'ai été tenue en haleine à chaque chapitre. J'y ai retrouvé tous les ingrédients que j'aime dans un roman policier (un scénario finalement simple mais une enquête bien menée et narrée), et tout ce que j'apprécie dans un roman aux couleurs historiques (le déroulement de l'intrigue à une autre époque, tout en ayant l'impression de s'immiscer dans le quotidien des protagonistes).
Enfin, et ce qui rend la lecture d'autant plus agréable, la traduction est très réussie. On ne sent pas les germanismes ou structures de phrases qui nous font sentir que le livre n'est pas lu dans la langue originale. le traducteur a néanmoins choisi de conserver bon nombre de mots allemands, ce qui ne m'a pas dérangée – au contraire – mais pourrait rendre la lecture moins lisse à un lecteur non germaniste. Cela vaut néanmoins la peine d'essayer de commencer le livre… et qui le commence, le termine !
Lien : https://apfelschorle.wordpre..
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Livre ô combien prenant et surprenant.Le cadre historique qui entoure les meurtres en serie est epoustouflant de veracite.Ce recit se laisse lire sans interruption;on est tout le temps tout en haleine.La description du modus operandi du meurtrier est parfois tres dur car la representation mentale ne peut pas etre plus horrible que la realite fictive.
Je ne suis pas a l'aise avec les thrillers,encore moins avec les meurtres en serie,mais je dois avouer que le contexte historique m'a beaucoup aide a entrer dans le deroulement de l'histoire,periode qui m'interesse au plus haut point.Ce livre se termine par une touche d'humanite et de compassion
A lire
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La chute de Berlin en 1945 est un des épisodes les plus tragiques de la 2de guerre mondiale (et Dieu sait qu'il n'en manque pas !). Plusieurs écrivains l'ont évoqué, mais deux en particulier semblent sortir du lot , Philip Kerr et Harald Gilbers. Philip Kerr (1956-2018) est écossais. Il a écrit la série des enquêtes de Bernie (Bernhard) Gunther, un détective privé, dans le Berlin de la fin du nazisme et du début de l'ère communiste. Ces aventures couvrent 14 volumes, mais on retiendra avec beaucoup d'intérêt les trois premiers réunis sous le titre Trilogie berlinoise (L'Eté de cristal - 1989, La Pâle figure - 1990, Un requiem allemand - 1995).
Harald Gilbers, lui, est allemand, né en 1969. Ses romans couvrent exactement la même époque, mais le protagoniste principal est radicalement différent : Bernie Gunther, chez Philip Kerr, traîne une certaine nonchalance, un certain cynisme et un certain désenchantement, qui l'apparentent plus aux personnages du "roman noir" américain. Richard Oppenheimer, au contraire, est un juif allemand, vivant dans une semi-clandestinité, attentif à ne pas attirer l'attention sur lui, sa femme ou ses amis.
Germania raconte l'histoire d'une enquête : plusieurs femmes sont assassinées et mutilées dans un Berlin au bord du chaos (on est fin 44). le commandant SS Vogel fait appel à Richard Oppenheimer, ex-enquêteur vedette de la police, mais démis de ses fonctions parce que juif. La coopération de ces deux personnages que tout oppose finira quand même par payer, car la vérité au bout du compte éclatera.
Germania raconte une histoire, mais surtout Germania raconte L Histoire : avec une précision quasi documentaire, l'auteur nous fait vivre au quotidien le calvaire des Allemands, les bombardements, la misère, l'aveuglement des dirigeants, le combat pour la survie... L'approche des Russes hante tous les esprits, la psychose règne, une forme de folie s'empare des esprits. le lecteur, happé par cette ambiance, cette atmosphère et le rythme imposé par l'auteur , ne peut échapper à l'emprise de ce livre particulièrement captivant.
Les aventures de Richard Oppenheimer continuent, avec la même force et la même intensité dans les volumes suivants : Les Fils d'Odin (2016), Derniers jours à Berlin (2017), La Vengeance des cendres (2018) et Les Exfiltrés de Berlin (2021) tous parus aux éditions 10-18.
Pour ceux qui voudraient connaître le fond historique des romans : deux ouvrages incontournables : Cornelius Ryan, La Dernière Bataille : La chute de Berlin (1966), et
Antony Beevor, La chute de Berlin (2004)
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Printemps 1944 à Berlin, des femmes sauvagement assassinées sont retrouvées devant des monuments de la Première Guerre Mondiale.

Oppenheimer, un ex-commissaire juif de la Kripo est tiré de sa retraite forcée par un officier SS chargé de résoudre l'enquête.

Dans le cadre historique de cette période, l'auteur aborde le sujet des Lebesborn, des différents entre SS, SD et SA, des bordels berlinois et leurs prostituées agents secrets et c'est sans parler des ambitions architecturales du parti nazi.

L'auteur nous informe aussi du quotidien des berlinois : la multiplication des raids aériens, les alertes, les petites feuilles punaisées sur les ruines pour les changements d'adresse et, surtout, le maintien d'un semblant de vie sociale malgré tout.

Un thriller-policier historique très intéressant dont l'intrigue est complexe. le cadre historique est soigné et les personnages sont creusés.

On pourrait croire que ce roman est dans la mouvance « Bernie Gunther » du regretté Philip Kerr. C'est faux! Ce roman a son identité propre. Germania est le premier de la série Richard Oppenheimer, je ne manquerai pas de lire la suite.
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Mes lectures de thrillers se portaient surtout sur notre époque très contemporaine. Cette plongée dans le Berlin pré et post débarquement est une agréable surprise. Un ancien commissaire, de religion juive, interdit d'exercer est réquisitionné par un officier SS pour élucider des meurtres de jeunes femmes mutilées et placées nues de façon obscène face à des monuments de la première guerre mondiale. C'est un affront pour les autorités en place. Richard Oppenheimer va mettre toute son intelligence mais aussi sa duplicité pour résoudre l'enquête. Il sait qu'il n'a pas droit à l'erreur. Il risque sa vie, celle de sa femme. Leur salut passe par la réussite même si bien sûr, celui-ci n'est même pas assuré. Plein de fausses pistes, de chausse-trappes dans une ville où tout le monde se méfie de son voisin, où l'étoile jaune cousue sur le coeur est nécessairement un gros handicap, où survivre à la famine est un souci permanent, où les raids aériens sont journellement et nuitamment présents, où le SS, l'Haupsturmfürher Vogler joue – comme lui – un double jeu, ce roman est remarquablement construit. Richard Oppenheimer nous ravit par son professionnalisme mais aussi son caractère madré. Avec d'autres allemands opposés au régime (et oui, ils existaient), il nous donne une bonne leçon de vie…







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J'ai découvert cette série il y un an et demi avec La vengeance des cendres que j'avais beaucoup aimé malgré certaines longueurs lié au besoin de nous fournir des informations historiques les plus précises possibles. Mais j'avais complètement adhéré à l'intrigue et au personnage principal. J'ai donc décidé de reprendre par le début et de découvrir le premier tome mettant en avant le commissaire Richard Oppenheimer.

Je vous parle aujourd'hui de Germania de Harald Gilbers paru aux éditions 10/18.
Et j'ai adoré cette lecture, encore plus que La vengeance des cendres. Sûrement parce qu'il y a un subtil équilibre entre l'intrigue et les informations historiques qui parsèment le roman. En effet, l'histoire se déroule un an avant la fin de la seconde guerre mondiale, au coeur d'une Allemagne nazie souffrant des bombardements alliés.

Mais cela n'empêche pas des crimes de se commettre bien au contraire. C'est même la période propice à toutes les atrocités je dirais même. Alors, lorsque le corps d'une femme est retrouvé face à un monument aux morts, c'est le début de grands ennuis.

En effet, très vite on se rend compte que la victime aurait plus ou moins un lien direct avec certains membres du parti nazi et que cette affaire prend donc un tournant politique. Rien de plus fâcheux que mêler crime et politique. Surtout qu'ici, il ne faut pas que l'affaire s'ébruite et qu'elle soit résolue dans la plus grande discrétion.

Autant dire que ça sent le sapin à plein nez cette histoire.

Et contre toute attente, le SS-Hauptsturmführer Vogler fait appel à un juif pour résoudre ce crime. Mais attention, pas n'importe quel juif puisqu'il s'agit de l'ancien commissaire Richard Oppenheimer, condamné à vivre une vie de misère et maintenu en vie grâce au statut aryen de sa femme.

Oppenheimer était une pointure dans son métier, et c'est entre autre pour cette raison que Vogler décide d'exploiter ses compétences pour tenter de résoudre l'enquête sans faire trop de vagues. Il se voit dans l'obligation d'accepter (en même temps peut-on vraiment refuser quoi que ce soit à cette époque ?) et le voilà avec un « cadeau » empoisonné entre les mains.

On se doute bien que si une affaire comme celle-ci est mise entre les mains d'un juif, d'un paria de l'Allemagne nazie c'est qu'il y a anguille sous roche et que le tout va se révéler plus compliqué qu'il n'y paraît de premier abord.

Ainsi, Oppenheimer va retrouver son quotidien bouleversé d'une part à cause de son enquête qui lui fait côtoyer la SS d'un peu trop près. Et d'autre part, les bombardements qui ne cessent de s'accentuer et plante un décor d'apocalypse en plein coeur de Berlin.

D'ailleurs, on ressent cette atmosphère lourde teintée d'angoisse. Une angoisse de se faire déporter à tout moment, une angoisse de se faire tuer en pleine rue par une bombe, une angoisse de ne pas savoir si vous allez retrouver vos proches vivants en rentrant le soir.

Les descriptions sont efficaces de ce côte-là et je ne peux que m'imaginer l'horreur que certains ont du vivre à cette époque, juifs comme allemands qui étaient contre la barbarie du régime nazie.

Concernant l'enquête, je trouve qu'elle passe quelque peu au second plan. Ou plutôt, elle est un prétexte pour nous dépeindre la vie des allemands et des juifs en mai 1944.

L'enquête prend le temps de se développer et de mettre ses rouages en place. En même temps, il est difficile pour Oppenheimer d'avancer avec son statut de juif mais aussi parce qu'il est confronté à des obstacles d'ordre politique. Heureusement, il est amené à enquêter avec le SS Vogler qui lui permettra d'enfoncer quelques portes tout en préservant le bien-être des hauts partis nazis.

Ensemble, il forme un duo improbable mais efficace. Même si on se doute bien que cela n'est que temporaire et que chacun redeviendront ennemi de par leurs idéaux.

L'affaire ne sera pas de tout repos et ils se verront confrontés à pas mal d'horreur, parce que le premier cadavre rencontré ne sera malheureusement pas le dernier. le tueur joue avec eux et on ressent le plaisir qu'il prend à les mener en balade.

Dans Germania, il y a toujours autant de descriptions et surtout d'explications historiques qui nous permettent de mieux appréhender l'intrigue et l'époque à laquelle évoluent nos protagonistes.

De plus, cela permet de faire connaissance avec ces derniers et d'avoir un aperçu de ce qu'ils vivent au quotidien. le meilleur comme le pire.

Il soulève également des faits de société et la façon qu'a le régime nazi d'imposer son idéologie et comment il prévoit la future descendance aryenne de l'Allemagne nazie… assez horrifiant je dois dire. C'est percutant et avec les autres thèmes qu'il peut aborder dans son intrigue j'avoue que j'ai été transporté tout au long de ma lecture.

En bref,

Alors oui, ça peut toujours paraître long pour certains parce qu'on est pas au coeur d'une enquête pure et dure. Il y a un contexte tout autour et qui est tout aussi important. L'histoire prend le temps de se mettre en place mais elle nous enrichit de faits historiques et nous dépeint des personnages charismatiques et inoubliables.

Lorsque l'enquête prend de la vitesse, je n'ai eu qu'une envie, savoir comment cela allait se terminer et quel serait le devenir de certains protagonistes. Je suis passée par pas mal d'émotions durant ma lecture et j'ai trouvé intéressant de situer l'intrigue au coeur de Berlin, au plus proche du régime nazie, proche de leur défaite aussi.

Je vous le conseille si vous aimez la période de la Seconde Guerre Mondiale et que vous aimez les enquêtes qui prennent le temps de se développer. Pour ma part, j'ai adoré ce tome et il me tarde de lire le deuxième tome de cette série.

Lien : https://maviclit.wordpress.c..
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A Berlin en mai 1944, le corps d'une jeune femme est retrouvé, mutilé, dans un lieu et une position qui laisse penser à un message.
Un membre des SS est chargé de l'enquête et pour mener sa tâche à bien, il fait appel à un ancien commissaire, interdit d'exercer puisqu'il est juif : Oppenheimer.
Une enquête palpitante, drôle parfois, angoissante aussi pour le devenir de ce personnage et de sa femme non juive.
Roman bien documenté historiquement puisque l'auteur s‘est appuyé en autres sur des journaux et des journaux intimes de Berlinois de cette époque.
J'ai hâte de lire le tome 2 Les Fils d'Odin.
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