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sur 1679 notes
que peut faire l'homme lorsqu'il n'est pas animé par la volonté de conquérir et de tuer ? Guidé par la sagesse et par la compassion, il peut simplement sauver le monde.
En exagérant à peine, tel est le message de Jean Giono dans ce minuscule texte écrit en 1953, au lendemain de la guerre.

Petit résumé si ça vous tente :
Le narrateur aime à se promener dans les collines de haute provence ; un jour il cherche refuge chez un berger peu causant.
Le lendemain, prétextant un besoin de repos, il suivra Elzéard Bouffier, qui en toute simplicité, animé par aucun intérêt flagrant, plante les graines d'une centaine d'arbres chaque jour.
La première guerre mondiale passe, immense tourmente et, à son lendemain, Giono retourne dans cette région autrefois âpre et hostile. Là il découvre des paysages accueillant, une population redevenue calme et prospère, par le simple petit acte d'Elzéard, répété inlassablement, qui a su, tout bonnement, mais avec une ruse, rendre la nature heureuse et, par là, l'Homme.
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L'homme qui plantait des arbres est Elzéard Bouffier, un personnage singulier que Jean Giono rencontra lors d'une randonnée dans la partie des Alpes qui pénètre en Provence. La région était désertique, il n'y poussait que des lavandes sauvages, les cours d'eau étaient à sec et les villages à l'abandon.

Elzéard Bouffier était berger. Il vivait là, simplement, solitaire, loin de l'agitation et de la modernité. Il s'était donné une mission : ramasser des glands, les trier et les replanter dans toute la région au cours de ses sorties avec son troupeau. Au fil des années, ces milliers de glands devinrent des milliers d'arbres. Puis, peu à peu, les ruisseaux se remplirent à nouveaux, la végétation réapparut et les hommes revinrent habiter les villages abandonnés. Au cours de ses visites Giono pu ainsi admirer la lente résurrection de toute une région.

Elzérad Bouffier est mort paisiblement en 1947.

En réalité, Elzéard Bouffier n'a jamais existé. C'est une création de Jean Giono à qui le Reader's Digest avait demandé de décrire en quelques pages l'homme le plus extraordinaire qu'il ait jamais rencontré. L'équipe du journal mit quelques semaines à découvrir que c'était un personnage fictif. Ils furent fort mécontents mais tant pis, cela aura permis à Jean Giono de signer un texte magnifique, profond et plein d'espoir qui montre qu'avec le temps les actions les plus simples peuvent avoir un impact immense sur le monde.

Un texte court, simple et à méditer à l'heure où le climat se dégrade, où notre planète est en danger et où la contribution de chacun, si petite soit elle, est essentielle à notre survie. Si en plus vous aimez les arbres et la nature, vous allez apprécier ce livre. Moi, je l'ai adoré.
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"L'homme qui plantait des arbres" est un texte court de Jean Giono publié en 1953. Il y relate sa prétendue rencontre avec un berger extraordinaire planteur d'arbres.

C'est un texte engagé sur la nécessité du reboisement. Avec ce texte, Jean Giono montre les bienfaits environnementaux et sociétaux des arbres sur des endroits désertés et désertiques. C'est un joli conte optimiste qui amène simplement mais efficacement à la réflexion.
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• Livre lu pour le "Challenge Solidaire 2021" de Babelio.

• Comme précisé plus haut, j'ai commencer cette lecture dans le but d'apporter ma contribution au challenge solidaire, dont les gains seront au profit de l'association "LIRE POUR EN SORTIR". Pourquoi cette lecture en particulier ? C'est le premier livre de l'auteur Jean GIONO que j'ai pu trouver, tout simplement.

• Pour parler du livre en lui-même, une lecture assez courte et rapide, qui gagne à l'être. Ici, on va à l'essentiel, le récit ne s'étire pas sur la longueur est en fait l'une de ses grande qualité.

• Je dis l'une de ses qualité car celui-ci en à énormément. C'est une histoire simple, sans fioritures, qui parle simplement de la vie d'un homme raconté par un autre, et de ce qu'il a apporter aux autres, sans rien en demander en retour, dans sa solitude la plus totale.

• Un récit humain qui réchauffe le coeur, fait sourire, et qui rappel que faire un geste pour les autres est à la porté de tout un chacun. Vous l'aurez compris, j'ai adoré ma lecture, une véritable leçon de vie qui je l'espère touchera d'autres lecteurs comme moi.
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J'ai lu ce livre en même temps que mon fils qui devait le lire pour l'école, en CE2, et qui peinait à accrocher... "Il ne se passe rien", rabâchait-il...
J'ai donc consacré une soirée à ce court ouvrage qui ne paye pas de mine.
Et je ne l'ai pas regretté.

Ce livre, c'est une immersion dans l'authenticité, un retour aux sources, aux vraies valeurs humaines.
Une piqure de rappel salvatrice.

La Provence, l'arrière-pays.
La montagne, un troupeau.
La nature, la force irrépressible de celle-ci.
Le coup de pouce d'un homme extraordinaire qui, amoureusement et patiemment, cherche à redonner vie à son pays.
La simplicité et l'émotion.

Vous voyez les mots me manquent. En revanche j'aurais pu vous convier à la discussion suscitée par cette lecture avec mon fils, elle a été forte d'enseignements et de réflexions pour nous deux.
Je me réjouis désormais de le voir guetter la vivacité de la nature autour de nous.
Je remercie sa maitresse, et surtout Jean Giono.
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Magnifique hymne à la nature, L'homme qui plantait des arbres est une nouvelle qui véhicule un message optimiste fort. Ce texte écologique ne porte aucun jugement et ne donne aucun conseil; il est juste le récit de la vie d'un homme solitaire qui, en plantant des arbres, va redonner vie à une terre désertée par la végétation, à un pays abandonné par les hommes, par la seule force de sa patience.

Sublimé par les aquarelles de Olivier Desvaux, le texte de Giono, écrit en 1953, est toujours aussi actuel et montre l'importance de l'arbre sur son environnement tout en valorisant l'action bienveillante de l'homme qui récolte son bonheur dans le labeur et l'humilité. Merveilleux!
Lien : https://sirthisandladythat.w..
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Ce court texte est très beau, tout en douceur, et prône la simplicité et les petits gestes qui ne nous coûtent pas beaucoup mais qui peuvent aider la planète et nos descendants.

J'ai beaucoup aimé l'histoire et la morale qui en ressort. Ce berger semble être un précurseur des écologistes. Il plante inlassablement ses glands pour en faire des arbres et ne perd jamais espoir. Il sait que sur toutes ces pousses, beaucoup ne pourront arriver à maturité, mais cela ne l'arrête pas et ne le décourage pas. Au contraire, il garde en tête qu'il y en aura toujours quelques unes qui deviendront un jour de beaux arbres forts, et cela le fait avancer.

Il est intéressant de voir également que cette protection de l'environnement semble ici apporter un épanouissement et une nouvelle vie à ce village qui était mort. Il revit, que ce soit tant économiquement que socialement, et tout cela grâce aux gestes d'un simple homme. Et si nous nous y mettions tous ? Comme quoi de simples gestes, chacun à notre niveau, peuvent avoir un impact sur du long terme.
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« Pour que le caractère d'un être humain dévoile des qualités vraiment exceptionnelles, il faut avoir la bonne fortune de pouvoir observer son action pendant de longues années. Si cette action est dépouillée de tout égoïsme, si l'idée qui la dirige est d'une générosité sans exemple, s'il est absolument certain qu'elle n'a cherché de récompense nulle part et qu'au surplus elle ait laissé sur le monde des marques visibles, on est alors, sans risque d'erreurs, devant un caractère inoubliable. « 
Je trouve remarquable que cette citation de L'homme qui plantait des arbres s'applique dans le monde réel non pas à Elzéard Bouffier mais à Jean Giono lui-même : il n'a jamais touché de droits d'auteur sur ce court récit qui a pourtant eu un succès mondial et une carrière étonnante. Ecrit en 1953 pour un magazine américain, publié en anglais, puis en allemand et en italien avant d'être publié pour la première fois en français en 1973, trois ans après la mort de Giono, il est aujourd'hui reconnu comme une oeuvre majeure de la littérature jeunesse et a même donné lieu à un film d'animation canadien en 1987 (texte dit par Philippe Noiret ) et à une adaptation pour le théâtre de marionnettes en 2006 c'est à dire bien après la mort de Giono en 1970.
C'est une fable, ou plutôt une sorte de parabole (au sens de récit allégorique où se cache un enseignement) avec un message universel humaniste, écologiste, pacifiste : "Quand on se souvenait que tout était sorti des mains et de l'âme de cet homme- sans moyens techniques- on comprenait que les hommes pourraient être aussi efficaces que Dieu dans d'autres domaines que la destruction. » 
C'est une ode à l'opiniâtreté, à la patience, à l'humilité devant la nature. Elle a inspiré de vraies opération de reforestation et de mouvements environnementalistes et écologiques s'en inspire, même si elle n'a pas été écrite par Jean Giono dans cet esprit là.
En tout cas, c'est simple, poétique et inspirant.
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L'histoire d'une rencontre avec un grand homme de l'ombre, Elzéard Bouffier, berger de son état. Cet homme simple vivant chichement et isolé des hommes et du monde, planta bien plus d'arbres qu'il ne compta d'années dans sa vie. Il ressuscita au fil d'années de persévérance une région abrupte, jusqu'à alors abandonnée. A coups de chênes, d'hêtres, de bouleaux, il fit revivre une montagne et y apporta la vie.
Tous les grands hommes ne sont pas célèbres, grand bien nous fit que Giono dans son infinité humanité, nous ait contée l'histoire de celui-ci.
Magnifiquement illustré et teintée de cet amour de la Provence propre à Giono, ce petit récit biographique est plein d'une humanité sans fards et proche d'une Terre chérie entre toute, de richesses que seule la Nature est capable d'apporter à l'Homme.
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La Feuille Volante n° 1124
L'homme qui plantait des arbresJean Giono – Gallimard.

Dans cette fable, le narrateur, parcourant à pied la région désertique située entre les Alpes et la Provence, où rien ne pousse et où les villages sont abandonnés, rencontre un berger solitaire de cinquante cinq ans, Alzéard Bouffier, dont il s'aperçoit très vite qu'il s'occupe de semer des glands pour une forêt future sur ces terres désolées qui ne lui appartiennent même pas. Il complète ses plantations avec des hêtres, bouleaux et frênes. La grande Guerre éclate qui conduit ce narrateur sur les champs de batailles et quand il revient c'est pour retrouver ce berger, devenu apiculteur mais toujours soucieux de la plantation d'arbres. Ceux qui ont été plantés avant la guerre ont grandi et le résultat est tellement convainquant que l'Administration des Forêts considère ce massif comme « naturel » et le préserve. A l'issue de la Deuxième Guerre Mondiale, ce même narrateur constate que non seulement la région est maintenant reboisée mais qu'elle abrite, des villages reconstruits et repeuplés dont les habitants doivent, sans le savoir, leur bonheur à Elzéard Bouffier qui meurt paisiblement à l'âge de 87 ans.
Il s'agit d'une fiction écrite à l'origine en une seule nuit de février 1953 puis remaniée par la suite, une commande du magazine américain « Reader's Digest » sur le thème « Le personnage le plus extraordinaire que j'ai rencontré ». le succès est immédiat aux États-Unis et dans le monde entier. Il a même donné lieu à un film d'animation canadien en 1987 (dit par la la voix chaude de Philippe Noiret – une merveille) et une adaptation pour le théâtre de marionnettes en 2006 c'est à dire bien après la mort de Giono survenue en 1970. L'éducation Nationale s'en est même inspirée pour une prise de conscience de la citoyenneté et du développement durable.
Cette oeuvre s'inscrit dans l'univers créatif de Giono tourné vers sa Provence natale et ce thème particulier de la plantation d'arbres qui correspond à une préoccupation de l'auteur, apparaît souvent dans ses romans et est sans doute inspiré par son père qui s'y livrait volontiers. Cette nouvelle a évidemment une dimension écologiste, bucolique, une vision idéale de l'homme dans sa simplicité, sa pureté, son obstination dans le travail, son désintéressement au regard de ce qu'il fait au profit de la collectivité, dans son lien avec la nature et peut-être même sa profondeur spirituelle dans la mesure où il évoque l'oeuvre divine dans les gestes d'Elzeard Bouffier, une réaction par rapport à la destruction guerrière des hommes , une certaine idée de la recherche du bonheur sur terre...
Ce texte qui a été motivé par une commande est évidemment une fiction et le personnage de Bouffier n'a jamais existé. Ce n'est ni plus ni moins qu'une parabole incitatrice au reboisement, au respect et à la sauvegarde de la nature, une fable morale et humaniste qui a mené à une véritable prise de conscience collective, une mise en lumière du travail solitaire et patient de l'homme incarnée par ce berger.
Reste une polémique postérieure à ces éloges qui ont immédiatement suivi la publication de cette nouvelle. Apparemment le magazine américain qui voulait entendre parler d'un personnage réel, traita Giono d'imposteur au seul motif que Bouffier était imaginaire. C'est bizarre puisque aussi bien un homme de lettres est susceptible d'oeuvrer dans l'imaginaire et c'est même ce qui fait son originalité et son talent. Dès lors, pourquoi le lui reprocher et dans le contexte de la recherche d'un témoignage réel, pourquoi même le solliciter ? C'est tout le problème de la création littéraire, cette faculté extraordinaire qu'a un écrivain de donner ainsi vie à un personnage fictif au point que le simple lecteur croit l'avoir effectivement rencontré. Il ne manque pas d'auteurs qui, ayant ainsi prêter la vie à un fantôme s'en retrouvent presque prisonniers. Peu importe après tout, il nous reste cet te courte nouvelle, cet univers de Giono si caractéristique et émouvant.

© Hervé GAUTIER – Avril 2017. [http://hervegautier.e-monsite.com]
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