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3,55

sur 2666 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Pas convaincue du tout !

Voici un récit basé sur la technique des " avec des si et des peut-être " ou l'art de remanier un évènement selon des éléments différents.
Cette histoire raconte un drame personnel vécu par l'autrice. Elle y aura certainement trouvé un apaisement dans ce détricotage de l'événement qui restera pour moi plus un journal ou un témoignage intime, qu'un roman.
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Quand je vois le mot « Goncourt », j'ai de moins en moins confiance en ce nom. Si je compare avec des ouvrages primés au Pulitzer par exemple, je trouve que les ouvrages récompensés (hormis celui de Mohamed Mbougar Sarr) sont conventionnels, mais sans plus.
Cette histoire est bien écrite. Je n'ai aucun reproche particulier sur la forme globale : le style, le ton, le rythme sont en adéquation même si j'ai noté plusieurs marques citées qui polluent ici et là. Mais c'est le fond qui me gêne beaucoup parce qu'il manque de consistance. Il n'y a pas ce coup de coeur qui pousse le lecteur dans ses derniers retranchements, dans une prise de conscience ou même dans une vraie réflexion.
Pourtant, le thème abordé est triste : l'auteur perd son mari dans un tragique accident de moto. Elle revient sur tous les faits qui auraient pu conduire à ce terrible moment : aurait-elle dû l'appeler la veille ? Et si elle n'avait pas insisté pour acheter une maison ? Et si elle n'avait pas eu les clés en avance ? Et si le constructeur japonais n'avait pas fabriqué cette moto ?
Avec des si, on referait le monde et c'est sur ce thème que l'auteur joue. Mais il manque quelque chose, une certaine profondeur, plus d'émotions. C'est froid, insipide, impersonnel et nombriliste. Tout tourne autour de l'achat d'une maison, d'une moto et du train-train quotidien familial. J'en ressors dépitée. C'est tout ? Où est la belle et grande littérature qui nous emporte dans son tourbillon d'émotions et qui parle à tout le monde quelle que soit l'époque ? Comment les gens peuvent aimer lire si on leur propose quelque chose d'aussi banal ?
Mon commentaire est dur, mais ma déception l'est tout autant : c'est bien écrit, mais ce livre ne mérite pas un prix !
Lien : https://leslecturesdehanta.c..
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Bon voilà, il est lu, le Goncourt 2023. J'ai fini par craquer, en février 2024 !
Que peut-on en sauver ? Déjà il a le bon goût de s'appeler "Vivre vite" mais aussi de se lire vite, merci pour l'économie de temps de vie. La structuration du récit, une accumulation d'hypothèses qui culmine avec la mort du compagnon de l'autrice, est un peu originale, et la tension s'installe avec plus ou moins de précision.
À part ça... le livre souffre du syndrome de l'autofiction française : "Je l'ai vécu, donc ceci a valeur littéraire." Non, pas forcément. Questionner le réel demande un talent inouï, et malheureusement le fond social de l'ouvrage reste très nombriliste. Brigitte Giraud est sans doute très sympathique, qui sait, mais la lire nous raconter benoîtement que si elle n'avait pas acheté coup sur coup deux biens mobiliers, son amour serait peut-être en vie, nous donne envie de lui répondre "Ah oui, oui, peut-être." Déjà parce que leur amour n'est jamais incarné dans le récit, donc globalement on se fout pas mal (désolée mais c'est vrai) de la fin de celui-ci ; ensuite parce que cette "confession" ressemble furieusement à un désir de consolation bourgeois auprès du petit peuple. Cet opus aurait s'intituler "si j'avais refait l'électricité du jacuzzi plus tôt" ou "oops, j'aurais du favoriser Deauville à Courchevel."
Bref on regarde ces gens vivre, mourir, poliment invités sur le pas de la porte. Mais l'apéro ne nous sera pas servi, car on ne saurait pas mettre les patins.
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Très surprise des avis sur ce livre, un Goncourt en plus, que je découvre aujourd'hui.
Je ne sais pas ce qui m'a agacé le plus dès la moitié du livre j'ai du prendre une pause pour m'interroger, je suis en deuil moi aussi depuis 99 et je ne vois pas de vraie réflexion sur le deuil, de profondeur dans cette accumulation de "et si" froidement raisonneurs et sans affects. Je ne vois pas là de récit autobiographique, j'ai du aller voir sur le net pour y croire, c'est une construction trop longue d'ailleurs, une dizaine de points aurait suffi.
Quant à avoir le Goncourt, là je ne comprends pas du tout ce jury, il y avait "le mage du Kremlin" dans le choix à faire. Et tous les commentateurs qui s'engouffrent en glorifiant l'auteure! J' observe que les 5 étoiles deviennent rares ici et que les lecteurs n'ont pas suivi à l'achat chez les libraires. le temps a fait le tri comme toujours; je ne dirai donc que ma déception aujourd'hui.
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1999. Après des mois de recherche, Brigitte Giraud trouve enfin la perle rare. Elle jette son dévolu sur une maison et finit par convaincre son époux Claude, responsable à la discothèque de Lyon Part-Dieu, d'acheter. Celui-ci décède dans un accident de moto avant d'avoir pu emménager.

"J'ai emménagé seule avec notre fils, au coeur d'un enchaînement chronologique assez brutal. Signature de l'acte de vente. Accident. Déménagement. Obsèques. L'accélération la plus folle de mon existence. L'impression d'un tour de grand huit, cheveux au vent, avec la nacelle qui se détache."

Vingt ans ont passé. Cette maison désormais rénovée est vendue pour un projet immobilier. Au moment de tourner la page, mais la tourne-t-elle réellement, Brigitte Giraud reprend un à un les événements qui se sont succédé jusqu'au décès de Claude. Tous ces Si qui auraient peut-être pu changer le cours des choses. Mais peut-on changer le destin ?

Ce roman est une autobiographie. C'est donc un écrit très personnel qui nous confronte à l'intimité, le plus souvent à la limite de ce que nous avons envie de découvrir sur ces vies gâchées. J'espère qu'il a allégé son auteur d'un mal intérieur qui la ronge, mais dont je n'ai aucune envie d'être le témoin. Peut-être est-ce également dans l'air du temps d'étaler son soi, comme toutes ces personnes qui publient régulièrement la photo de leurs amygdales sur Facebook.

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J'aurai vraiment aimé avoir apprécié ce livre. Vraiment. Mais j'aurais dû me fier à ma première pensée quand j'ai entendu son résumé pour la première fois: ce livre n'est pas pour moi. Je me suis laissée convaincre tout de même en ayant assisté à une rencontre avec Brigitte Giraud. Elle a si bellement présenté son livre que je me suis persuadée que cela pourrait me plaire. Malheureusement, je suis restée imperméable à ce récit et cela me coûte d'écrire une critique négative sur un livre qui traite d'un événement si grave et personnel. J'ai bien aimé le style d'écriture, mais ressasser le passé, ce n'est vraiment pas ma tasse de thé.
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Le Goncourt. Mouais.
Ça commence pas mal et puis ça s'enlise sévèrement, que dis-je ça s'embourbe dans toute une série de « si »
Que voici une grande découverte sur le thème de l'accident. Voyage au pays de l'absurde, définitif ici.
Il est des livres sur le deuil qui sont beaux à mourir. Je pense ici à Anne Pauly et son très beau « Avant que j'oublie ». Et à Philippe Forest et son « Enfant éternel ».
Ici, rien de tout ça. J'ai même - outrage suprême - opté pour une lecture rapide de certains chapitres, ceux sur Tadao Baba et la conception de la mortelle moto ayant eu raison de ma patience. Ah le paragraphe sur le prix du tee shirt à l'effigie de Tadao !
En fait, c'est terrible : j'ai eu très envie de précipiter la mort de ce pauvre Claude. de le voir enfin faire son wheeling définitif. Pour en terminer avec cette purge qu'est ce bouquin où l'émotion se perd dans des considérations sans intérêt, où finalement seul subsiste le « je » de son auteur.

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9 Juin 1986, Stéphane, 21 ans prend sa moto pour rentrer sur Lyon, à Saint Priest, au démarrage d'un feu, une voiture lui coupe la route, il tente de l'éviter et chute lourdement. Il décédera quelques minutes après.
10 jours avant Coluche.
Stéphane était mon cousin.
C'est dire si « Vivre Vite » a remué en moi tant de souvenirs heureux et douloureux.
Des centaines de personnes perdent la vie ainsi, tenter de comprendre revient à réécrire sans cesse le chef d'oeuvre de Thorton Wilder : « Le pont du roi Saint Louis ».
Seulement si ce livre a été pour moi source de tristesse, il a été aussi source d'ennui.
Tous ces détails sur cette recherche d'une maison, son achat, cette, ces motos, ces musiciens, ne nous ont pas pour autant rapprochés de Claude mort dans cet accident.
Les livres écrits avec wikipédia me fatiguent, on remplit pour remplir avec une notice sur la moto, son constructeur, une autre sur le musée de Lyon, ou tel ou tel groupe de musiciens. Tout cela nous éloigne de l'amour, de la douleur, de la sensualité, de la richesse de cette relation.
Alors on espère, au moins une belle écriture, ce n'est pas non plus le cas. C'est plat, descriptif, sans sentiments.
Une réelle déception au final.
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Voila, j'ai craqué, je me suis lancée dans ce livre. ce qui confirme que le prix Goncourt ne veut plus rien dire, j'en suis vraiment bouleversée. Comment ce livre a pu avoir une telle récompense. Attention ce livre, est touchant, l'auteure nous raconte un pan de sa vie , qui a bousculé son vécu, celui de la mort de son mari.
Ils étaient tellement proches ,vivaient un amour passionnelle, une vie de bonheur comblée , un fils, une vie rayonnante. le destin peut ruiner tout cela en très peu de temps, Brigitte reste dans un questionnement, pourquoi son mari est décédée, suite à cet accident de moto.
Une femme qui se reconstruit avec l'amour de son fils, pour lui elle doit avancer.
Claude et Brigitte venaient d'acheter une maison des idées plein la tête pour la retaper ,la décorer , pour en faire la demeure idéale. Claude n'aura pas eu la chance de vivre dedans, une seconde a suffit pour changer le court de sa vie.
Le début du calvaire pour Brigitte. Elle reprend l'écriture pour nous raconter son histoire, remontant à la fin du XXéme.
Elle connait la fin tragique, une sorte d'exécutoire qui la met dans le questionnement tout le long de son récit .L'absence de son mari, malgré les années passées, à lancer une grand trou dans son coeur.. Nous sommes dans une époque, où tous les moyens de communications , comme nous pouvons les trouver dans notre société, étaient inexistants.
Aurait elle pu le prévenir de ne pas récupérer son fils.
Aurait elle pu sauver son mari.
S'il n'avait pas emprunter la moto de son cousin. Son roman est basé sur des SI, le mot existentiel dans cette histoire.
Les chapitres courts donnent de l'intensité à l'émotion. Elle nous raconte son histoire avec pudeur, sans voyeurisme et avec justesse. Brigitte s'ouvre entièrement, sans rien caché, eelle n'est pas dans le déni, mais reste dans le questionnement.
la mise en vente de sa maison, ,où l'amour d'une famille n'a jamais eu le temps de s'installer, elle ferme une porte de son terrible destin.
Si, Si, Si Si.
Avec des SI on peut tout imaginer, on peut refaire le monde,.
Et Si l'accident de Claude n'avait pas eu lieu.
La plume de l'auteure este fluide, pudique, sensible, mais la lecture ne m'a pas transporté, malgré le douloureux sujet;
Une grande déception pour moi
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Je ne lis pas systématiquement le Goncourt...ce livre ne va pas m'encourager à persister ! Mais qu'est-ce qui vaut à ce livre (cette auteure) une telle distinction ?
On comprend la construction du déroulé de cette autobiographie dès les premières pages et les chapitres se succèdent à-coup de "Si" et défilent avec monotonie sans la surprise qu'on attend à un moment ou un autre. Bien au contraire la descente anachronique dans le détail, par exemple sur la quasi notice de la fameuse moto Honda Blade etc... nous fait sombrer dans dans l'ennui.
Le seul point d'étonnement me concernant...a été d'aller au bout des 200 pages (ouf !)
Et SI je n'avais pas lu ce livre...
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