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EAN : 9782081472129
86 pages
Flammarion (21/08/2019)
3.48/5   312 notes
Résumé :
Lors d’un exposé en cours d’histoire sur les premiers autodafés nazis, Livio, 17 ans, retrace l’incroyable parcours de Magnus Hirschfeld, ce médecin juif-allemand qui lutta pour l’égalité hommes-femmes et les droits des homosexuels dès le début du XXe siècle. Homosexuel, c’est précisément le mot que n’arrive pas à prononcer Livio : ni devant son amie Camille, dont il voit bien qu’elle est amoureuse de lui, ni devant ses parents. Magnus Hirschfeld pourrait-il parler ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (110) Voir plus Ajouter une critique
3,48

sur 312 notes
Il fallait que je lise ce roman de Brigitte Giraud dont j'avais aimé Un loup pour l'homme. Elle en avait si bien parlé lors des Correspondances de Manosque en 2019, mais le temps passe…
Enfin, c'est fait et je ressens en moi une intense souffrance devant ce que raconte Un jour de courage. Ce courage admirable, Livio l'a eu pour affirmer son homosexualité devant toute sa classe, au lycée.
C'est un exposé qu'il doit faire à propos de l'autodafé de 1933, par les nazis, à Berlin. D'emblée, Brigitte Giraud ne cache rien. Je sais que Livio va disparaître, ne pas être retrouvé lorsque je refermerai le livre. Donc, question suspense, l'intérêt du livre n'est pas là.
Avec un talent remarquable, une maîtrise littéraire qui m'impressionne, l'autrice conduit son roman en passant du plus intime au scolaire, de l'histoire aux relations entre adolescents, des problèmes familiaux à la révélation de sa véritable identité sexuelle.
Ce fut l'occasion de découvrir qui était Magnus Hirschfeld, ce médecin allemand, né en 1868 et mort à Nice en 1935. Il fut le premier homme à avoir étudié la sexualité sur des bases scientifiques en fondant, à Berlin, en 1919, le premier Institut de sexologie au monde.
Livio, face à la classe, parle de tout cela, met en avant le combat de Hirschfeld pour dépénaliser l'homosexualité. Livio s'était découvert une attirance pour les garçons alors que Camille, sa meilleure amie, sa confidente, sa camarade de jeu, n'attendait que son amour.
Livio parle de la théorie du Troisième sexe développée par Hirschfeld, de Lili Elbe, ce peintre danois devenu femme après la première opération de changement de sexe en Allemagne, en 1930.
Dans la classe, le malaise grandit. Mme Martel, la prof, recentre l'exposé sur l'histoire et Livio détaille les terribles persécutions des nazis qui déportent déjà cinquante mille personnes puis s'attaquent aux livres, saccagent l'Institut de Hirschfeld qui a réussi à fuir juste avant.
Jour de courage regorge d'informations historiques mais c'est ce garçon, Livio, qui émeut le plus, qui ne trouve aucun réconfort. Lui, fils unique de parents absorbés par leur travail, ne sait plus où il en est et… disparaît.
Jour de courage est un livre profondément humain qu'il faut lire car il éclaire avec subtilité tout ce que vit une personne qui se sent différente et les drames que cela peut causer.

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Après avoir assisté à la présentation de Jour de courage par l'auteure elle-même aux Correspondances de Manosque en septembre 2019, je n'avais qu'un souhait : découvrir cet ouvrage dont la teneur évoquée m'avait séduite.
Réservé depuis longtemps à ma médiathèque, j'ai, enfin, pu me plonger dans sa lecture.
Livio, lycéen de 17 ans, présente devant sa classe composée d'une trentaine d'adolescents et en présence de Mme Martel, leur professeure d'histoire un exposé sur les autodafés nazis. Il va, pour étayer son propos retracer l'existence et le combat de Magnus Hirschfeld, ce médecin juif-allemand, avant-gardiste qui, avec ses amis avaient rassemblé environ 20 000 volumes sur des sujets liés à la sexualité, au sens le plus large du terme. Cette bibliothèque périt dans un bûcher que les nazis érigèrent sur un trottoir de Berlin le 6 mai 1933. Il avait également créé en 1908 "La revue mensuelle de sexologie" en vue de faire avancer la science et les mentalités. Il lutta ainsi pour l'égalité hommes-femmes, sur le plan économique, politique et sexuel, le libre contrôle de la procréation et les droits des homosexuels. C'est sur ce dernier point que Livio essaie de faire parler Magnus Hirschfeld à sa place, pour exprimer ce qu'il n'a pas réussi à dire ni à ses parents, ni à son amie Camille dont il se sent très proche, et dont il voit bien qu'elle est amoureuse de lui.
C'est un magnifique exposé sur ce brillant médecin aux idées révolutionnaires pour l'époque, il suffit de voir comment, aujourd'hui, il faut encore lutter contre l'homophobie que Livio va avoir le courage de présenter devant tous les élèves. En s'aidant des paroles de cet homme, Livio livre ainsi bien plus qu'un exposé, il accomplit un coming-out, dont il ressort effondré.
Jour de courage est un roman qui porte bien son titre. En effet que de courage, il a fallu à ce jeune adolescent pour affronter ses camarades de classe, son enseignante et sa meilleure amie amoureuse de lui et leur dévoiler son homosexualité !
Brigitte Giraud réussit un tour de force avec ce roman. Avec une psychologie remarquable, une extrême sensibilité, une grande pudeur et une parfaite connaissance du milieu enseignant, le récit est vraiment très prenant et aussi très instructif. J'avoue qu'avant cette lecture, je ne connaissais pas ce grand homme : Magnus Hirschfeld.
L'écrivaine nous amène à cette réflexion très douloureuse : un siècle plus tard, ce jeune adolescent va-t-il subir la même condamnation ?

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Différent des autres.
Oui, Livio se sait différent depuis qu'adolescent il a été troublé par un jeune plombier venu colmater une fuite chez ses parents. Mais comment le vivre ? Comment le dire ? Livio a trouvé qui fait un exposé sur les autodafés pendant la période nazie. La bibliothèque brûlée d'un médecin juif-allemand militant de la cause homosexuelle, Magnus Hirschfeld, sera l'occasion de se révéler à ses camarades de classe.

Brigitte Giraud a choisi un sujet louable. On ne luttera jamais assez pour la tolérance à la différence, quelle qu'elle soit. Et les difficultés des jeunes gens à dévoiler leur orientation sexuelle à leur entourage, de même que les agressions dont sont régulièrement victimes les homosexuels justifient largement un militantisme de bon aloi. Seulement je me suis ennuyée ferme pendant cet exposé quelque peu laborieux. Truffé de phrases lourdes et de digressions inutiles un travail scolaire qui à mon avis mérite tout juste la moyenne. Dommage...

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Nous sommes dans une banlieue lyonnaise de 'classe moyenne', en Terminale ES (Eco-Socio). L'année scolaire touche à sa fin. Ce vendredi matin, Livio a une heure pour présenter son exposé en cours d'Histoire. Il a choisi le thème de la censure nazie et des autodafés. A ce titre, il évoque l'oeuvre de Magnus Hirschfeld (médecin juif et homosexuel), et la destruction en 1933 de ses textes sur la sexualité - textes à 'l'esprit non allemand' (sic).

Jeune Livio, je salue ton travail de recherche, tes idées, et ton courage.
Le sujet que tu as choisi était casse-gueule, il t'impliquait, et comme tes camarades ne semblent pas très ouverts ni curieux pour des lycéens de filière littéraire, tu as pris des risques en te dévoilant ainsi.
Ton exposé n'était pas toujours passionnant, tu as trop digressé, d'ailleurs la prof était aussi intéressée qu'inquiète ; certains élèves ont trouvé le temps long, perdu le fil par moments - moi aussi, parfois.
J'ai eu d'autant plus de mal à t'écouter que cette intervention publique ne te ressemble pas : « C'était étonnant de voir Livio dans ce rôle, lui qui était du genre silencieux. » Alors je n'y croyais pas vraiment.
Mais, jeune homme, tes questionnements et ta souffrance m'ont quand même émue, et j'ai mal compris que tes parents ne les aient pas perçus. Même si je sais que plus les difficultés sont proches, moins on est clairvoyant.

Lecture fastidieuse, voire ch!ante comme un exposé scolaire maladroit. Est-ce la force de ce texte, de nous rendre palpables le malaise de Livio, de Camille, de la prof, et l'ennui de certains élèves avachis ?
L'intention de l'auteur est louable, Br. Giraud soulève des questions importantes, surtout pour cet âge charnière - minorité indésirable à guérir/emprisonner/éliminer, homosexualité, liberté d'expression, intégration familiale & sociale, exil contraint : « Il se rendit compte en le disant que l'homosexualité était la seule minorité qui ne trouve pas forcément de réconfort auprès des siens. C'est la seule communauté qui se construit la plupart du temps hors de la famille. Et parfois contre. Tout le monde [dans la classe], ou presque, hochait la tête face à cette idée d'exil, tout le monde mesurait la violence d'être mis dehors, d'être chassé ou de devoir se chasser soi-même. »
Bref, le sujet est intéressant, rien à redire, mais le ton est pesant - volontairement ? comme la lourdeur qui précède un orage ?

De cette auteur, j'avais beaucoup aimé 'Marée noire', 'Nico', 'Une année étrangère', 'Un loup pour l'homme'.
___

PS : encore des coquilles chez cet éditeur !
Flammarion serait mauvais élève en syntaxe ?
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«  Ils avaient bien cherché la punition qu'ils méritaient » .

«  Livio se rendit compte en le disant que l'homosexualité était la seule minorité qui ne trouve pas forcément de réconfort auprès des siens » .

«  Il sombrait dans un grand vide , une sorte de vertige sans fin , un genre de tristesse compliquée dont il était seul responsable » .
Trois extraits de ce roman instructif , à la fois pesant , douloureux mais efficace , concentré , au propos intéressant , au point de vue historique parfaitement étayé comme sait le faire Brigitte G dont j'ai lu déjà plusieurs ouvrages avec grand plaisir .
Où comment parler de l'homosexualité avec pudeur , sans excès d'émotion ?
Comment éviter le mensonge et la dissimulation , comment faire face à la famille et aux amis ?
Comment trouver le bon sens et le courage , l'audace même de parler sans se heurter à une condamnation ?
Livio commence un exposé en cours d'histoire, il a choisi le thème pas facile de la censure nazie et des autodafés , il évoque l'incroyable parcours de Magnus Hirschfeld , ce médecin juif célèbre, homosexuel connu pour ses études sur la sexualité , fondateur des mouvements de libération sexuelle , qui lutta pour l'égalité hommes - femmes dès le début du XX° siècle .
Mais sous le regard interdit des élèves de sa classe Livio accomplit alors ce qui ressemble à un coming- out.....
Pendant quarante minutes , sous les yeux de son amie Camille il dévoile sa fragilité et son impossibilité à trouver sa place , sa douleur même masquée , devant une classe aux réactions contrastées, entre désintérêt et rejet , découvre le pouvoir des mots et l'emprise qu'il peut avoir sur son auditoire
.
On apprend beaucoup , du point de vue historique : des milliers d'ouvrages dits «  décadents » ( ceux de Zweig , Brecht , Freud, Marx , Einstein Heine . etc... ) seront livrés aux flammes , balancés lors du grand autodafé du 10 mai 1933, sur la place de l'opéra à Berlin , les nazis y érigèrent un bûcher , cinquante mille personnes poursuivies , envoyées parfois en camp de concertation pour cause d'homosexualité.
La plume est très élégante , l'ouvrage engagé, percutant , sensible, émouvant et digne, l'auteure dissèque et observe les réactions des camarades, le passé permet de mettre le présent en lumière .

Un sujet délicat bien traité .

Une lecture édifiante, importante, qui touche et fait réfléchir, à l'image de bien des ouvrages de Brigitte G , dont le talent n'a pas fait défaut encore une fois , même si au début je la trouvais fastidieuse .
Un ouvrage que tous les parents et les ados devraient lire !
Mais ce n'est que mon avis , bien sûr !
J'ai peut être été un peu longue ou comment dire les choses à propos d' un sujet aussi délicat ?
Merci à l'auteure pour son combat contre l'intolérance !
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critiques presse (4)
LePoint
05 novembre 2019
La romancière raconte le coming out d'un lycéen dans « Jour de courage », un court et dense roman sur la difficulté à dire son homosexualité. [...] Ce roman, engagé, bruissant des échos de la société française à travers cette fenêtre ouverte sur une banlieue lyonnaise, décrit avec grande finesse ce qui ne peut se dire et comment faire avec.
Lire la critique sur le site : LePoint
Liberation
01 octobre 2019
A travers son exposé, Livio ne peut s’empêcher de montrer à ses camarades à quel point le sort fait à Hirschfeld le touche personnellement. L’intolérance, voilà ce que combat Brigitte Giraud à travers ce beau roman qui permet au passé de mettre le présent en lumière.
Lire la critique sur le site : Liberation
LeMonde
16 septembre 2019
Son nouveau roman, « Jour de courage », qui voit un jeune garçon et un homme mûr prendre tous les risques pour être libres, condense les vecteurs qui traversent son œuvre : l’adolescence, le corps, la politique et la musique.
Lire la critique sur le site : LeMonde
LeJournaldeQuebec
27 août 2019
Un livre truffé de digressions dont le principal avantage – pour ne pas dire le seul – a été de nous faire découvrir l’existence de Magnus Hirschfeld.
Lire la critique sur le site : LeJournaldeQuebec
Citations et extraits (50) Voir plus Ajouter une citation
Ce grand feu rassemblait, grondait et hypnotisait, poursuivait Livio, le feu gagnait, cette fois sans pitié, réduisait toutes les pages, mangeait tous les mots, le feu avalait la pensée, exactement comme l'avaient espéré les nazis, le feu dévorait la science, la connaissance, la littérature, le théâtre, l'idée même de la vie et de sa complexité, et en premières lignes, les œuvres de Freud, de Marx, d'Einstein, de Heine, de Remarque, de Brecht, de Döblin, de Zweig, de Tucholsky, balancées dans les flammes, parce que jugées trop juives, trop communistes, trop pacifistes, trop libérales, trop pulsionnelles, trop décadentes, trop traîtres, trop libres, trop vraies, trop affectées.
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Après avoir mis le souk dans la classe avec cette histoire de Lili Elbe, Livio s'est ressaisi et a volontairement recentré son exposé sur des faits historiques incontestables, puisqu'il est allé directement à la case "montée du nazisme", et a ouvert le chapitre le plus prévisible, à savoir ce que les nazis nommaient "l'esprit non allemand", qu'ils combattaient ardemment, et qui n'était pas sans rappeler certaines phrases que prononçaient parfois ses parents, pourtant d'origine étrangère, des formules contestables, tantôt à propose de certaines minorités qui profitaient du système, tantôt sur certains groupes politiques, tantôt sur l'immigration.
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On sentait que [l'enseignante] rongeait son frein, elle aurait voulu profiter de l'aubaine pour les tester à propos des migrants, ce n'était pas les pétitions qui avaient manqué à leur sujet. Elle proposerait bientôt, comme elle l'avait annoncé au retour des vacances de février, de réfléchir sur le groupe de Jeunes identitaires qui avait clôturé la vallée de la Roya pour leur faire barrage. Elle envisageait, à cette occasion, d'aborder la conférence d'Evian du 6 juillet 1938, organisée à l'initiative de Franklin D. Roosevelt, qui avait eu le plus grand mal à répondre à la question : « Faut-il accueillir les juifs qui fuient les persécutions nazies ? », faisant de cette réunion de démocrates « la conférence de la honte », espérant que ses élèves feraient le lien entre ceci et cela. En tant qu'enseignante, elle n'avait pas le droit de faire de politique. Elle ne pouvait que montrer, à défaut de démontrer. Elle essayait de mettre sous leurs yeux ce qui s'y trouvait mais qu'ils ne voyaient pas. En raison de leur jeune âge mais aussi parce que leur vie s'éveillait à des bouleversements bien plus vitaux et exaltants.
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En tant qu’enseignante, elle n’avait pas le droit de faire de la politique. Elle ne pouvait que montrer, à défaut de démontrer. Elle essayait de mettre sous leurs yeux ce qui s’y trouvait mais qu’ils ne voyaient pas. En raison de leur jeune âge mais aussi parce que leur vie s’éveillait à des bouleversements bien plus vitaux et exaltants. (page 36)
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Imaginez qu’il vous est impossible de rentrer chez vous, que vous êtes devenu indésirable dans votre propre pays. Ou dans votre propre famille. Livio ajouta cela in extremis, ça lui avait échappé. Et il se rendit compte en le disant que l’homosexualité était la seule minorité qui ne trouve pas forcément de réconfort auprès des siens. C’est la seule communauté qui se construit la plupart du temps hors de la famille. Et parfois contre. 
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Vidéo de Brigitte Giraud
Brigitte Giraud et ses invités, Didier Castino et Nine Antico.
Oh les beaux jours ! est heureux d'accueillir à Marseille la lauréate du prix Goncourt 2022, Brigitte Giraud. Si cette récompense suprême l'a particulièrement mise en lumière ces derniers mois, elle est l'autrice depuis 1997 d'une oeuvre conséquente – romans, récits, recueil de nouvelles – que ce rendez-vous privilégié avec elle nous propose de découvrir.
Au cours de ce grand entretien, il sera aussi question de sa passion pour la musique, particulièrement pour Rachid Taha, qui lui rappelle son adolescence dans la banlieue de Lyon, où ils ont grandi tous les deux ; du chanteur et écrivain Dominique A, complice de longue date, dont elle a édité un texte et que nous sommes allés interviewer pour l'occasion ; de son lien à l'Algérie, son pays natal (elle est née à Sidi Bel Abbès en 1960), et de la manière dont les relations complexes entre l'Algérie et la France continuent de jouer un rôle dans nos sociétés. L'écrivaine évoquera également l'adolescence et la difficulté à trouver sa place dans un monde fragilisé et, bien sûr, le deuil, thème qui parcourt son dernier roman, Vivre vite. Plus de vingt ans après ce drame intime, elle y fait le récit, à partir d'une succession d'hypothèses qui interrogent intelligemment la notion de destin et de choix, des événements qui ont précédé la mort en 1999 de son mari, Claude, dans un accident de moto alors qu'il allait chercher leur fils à l'école.
Sur le plateau de la Criée, Brigitte Giraud a souhaité s'entretenir avec deux auteurs dont elle apprécie le travail et les engagements, tous deux marseillais : l'écrivain Didier Castino, par ailleurs professeur à Marseille, et l'autrice, dessinatrice et réalisatrice Nine Antico. Une rencontre passionnante avec une écrivaine dont la langue au tempo musical sonde avec émotion les fractures du temps et celles des âmes, car, dit-elle, «l'intime, la décence, c'est ce qui relie au collectif».
À lire (bibliographie sélective) — « Vivre vite », Flammarion, 2022 (prix Goncourt). — « Nous serons des héros », Stock, 2015. — « Avoir un corps », Stock, 2013. — « Une année étrangère », Stock, 2009 (prix du jury Jean Giono). — « L'amour est très surestimé », Stock, 2007 (prix Goncourt de la nouvelle).
Un grand entretien animé par Olivia Gesbert et enregistré en public le 27 mai 2023 au théâtre de la Criée, à Marseille, lors de la 7e édition du festival Oh les beaux jours !
Podcasts & replay sur http://ohlesbeauxjours.fr #OhLesBeauxJours #OLBJ2023
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