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3,94

sur 273 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Les romans historiques peuvent faire découvrir des personnages méconnus, en l'occurrence des femmes dans l'ombre de grands hommes. Ainsi, j'ai lu récemment l'excellent Hamnet de Maggie O'Farrell et j'ai découvert l'épouse de William Shakespeare, et puis je termine, à l'instant, la lecture Les mots entre mes mains de Guinevere Glasfurd et j'ai découvert Helena Jans, une jeune hollandaise ayant eu une relation avec René Descartes et même une fille Francine, décédée en bas âge !
Les personnages ont réellement existé, la romancière fait revivre leur (probable) romance.
Le roman suit les pas du philosophe lors de ses séjours au Pays-Bas et ,notamment, pendant la publication du Discours de la méthode. Mais, c'est, avant tout, un roman centré sur les confessions d'Helena Jans. Au coeur du XVIIe siècle et dans le contexte d'une condition féminine difficile et précaire, Helena Jans, d'origine modeste et sans ressources, semble vouée à la servitude. Cependant, elle sait lire et écrire, dessine admirablement et est avide d'apprendre. C'est une jeune femme solaire, intelligente et forte, face à un intellectuel de grande renommée... mais dont l'écrivaine va dresser un portait loin de la vision que l'on peut en avoir !
Au final, ce premier roman, narré d'une plume sensible et poétique, est, à la fois un très intéressant récit historique et celui d'une surprenante et belle rencontre, invitant, en complément, à parcourir les sources et la bibliographie (très sérieuse !) de l'écrivaine, citées en fin d'ouvrage.


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Les mots entre mes mains raconte un pan de la vie de René Descartes, philosophe français exilé aux Pays-Bas pour ses pensées qui remettaient en cause les certitudes de la toute puissante église catholique. il n'était pas question d'émettre un doute sur l'organisation de l'univers. On connait peu de choses sur sa relation avec une jeune servante hollandaise avec laquelle il eut une fille, Francine. Cette relation était évidemment très compliquée au XVIIe. Il a cependant protégé et subvenu aux besoins de la mère, Héléna et de sa fille. Cet aspect de la vie de Descartes est peu connu et peu documenté. L'auteure s'est basée sur les quelques documents d'archives attestant la lien entre Descartes et Héléna. le roman exploite ces maigres éléments pour en faire un roman tout à fait plaisant qui nous fait parcourir les Pays-bas au XVIIe siècle.
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A travers ce roman qui nous relate une histoire vraie mais méconnue, l'autrice nous dépeint la condition de la femme au XVIIe siècle et aborde également les travaux de Descartes ainsi, on apprend davantage sur ce philosophe.
La relation qui unit Helena et Descartes est passionnante mais au fil du temps et avec l'arrivée de leur fille, celle-ci devient complexe car ce dernier ne peut pas prendre de risque à ce que leur histoire se sache. Ainsi, on ressent la solitude que vit Helena tandis que Descartes ne semble pas s'en préoccuper : celui-ci semble ne vivre que pour son travail, même si bien sûr il tient à sa fille et à Helena.
« Les mots entre mes mains » c'est aussi un récit d'apprentissage à l'écriture et aux mots ce qui est passionnant notamment : il y a un passage très intéressant sur le choix d'une plume et la manière d'écrire avec.
De plus, l'ambiance des Pays-Bas, d'Amsterdam entre autres nous est bien décrite du coup c'est vraiment dépaysant puisque l'on se représente certains paysages et lieux.
Aussi, à la fin du livre, nous avons quelques pages nous expliquant cette relation entre Descartes et Helena avec les preuves qu'a trouvé l'autrice et ce qu'elle a pu ensuite en déduire pour écrire son roman.
Pour conclure, c'est une histoire vraiment passionnante qui se lit très vite et dont je ne peux que vous recommander de lire.
Lien : https://meschroniquesdelectu..
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Spéciale dédicace à Laetitia de @des_livres_a_partager_ c'est grâce à ta chronique enregistrée il y a pile 1 an (c'est dire où j'en suis dans ma pal !) que j'ai plongé en 1 journée dans ce roman. Merci donc et bisou 😚
C'est un regard d'amour secret que l'autrice nous offre ici sur cette relation entre Hélèna, une servante et le philosophe René Descartes. Nous sommes à Amsterdam en 1635 et ces deux là ne devaient pas s'aimer. Totalement basé sur des faits réels et romancé savamment pour comprendre comment cette toute jeune fille a eu les mots entre ses mains, comment elle a appris à lire et à écrire alors que l'époque la condamne tout bonnement les femmes à ne point réfléchir, se tourner vers Dieu et récurer les sols. le roman se place du point de vue d'Hélèna sur Descartes, qu'elle ne cessera jamais d'appeler le Monsieur même entre ses bras. On regarde Descartes avant qu'il ne soit le philosophe que l'on connaît. Et comme toujours les femmes sont effacées de l'histoire, des archives. Hélèna a pourtant existé, a donné naissance à Francine un peu plus tard (mais sans preuve formelle cette fois, à Justinus).
Guinevere Glasfurd lui rend (enfin !) hommage à travers ce roman d'une femme amoureuse, savante malgré sa situation sociale mais bloquée dans une époque où on se gausse en se tapant sur la cuisse qu'une femme puisse apprendre à écrire ou à lire. Elle lui donne chair, corps et surtout esprit !
Laetitia : contrairement à toi je n'ai pas été gênée par le rythme du récit, j'ai trouvé qu'il s'adaptait bien à l'époque !
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Dès que j'ai vu la couverture de ce livre, j'ai été attirée par ses tons bleus, ce visage de trois quart dont on ne voit qu'une partie, comme pour évoquer un mystère… et ce titre très évocateur ne pouvait qu'attirer l'amoureuse des mots que je suis.

C'est un roman sur des êtres qui n'entrent pas dans le moule social dans lequel ils vivent.

Ce roman historique met en scène René Descartes et Helena Jan, le penseur et la servante. Je ne connaissais pas cette histoire. Il faut dire que René Descartes est trop cartésien pour moi (vous avez-vu je les ai casé tous les deux dans la même phrase !). Il représente les extraits de textes obligatoires à étudier au lycée et j'avoue que ce n'était pas tasse de thé.

Par contre la petite histoire intime du grand homme romancée, elle m'intriguait. J'ai tout de suite accroché aux choix réalisés par l'auteure.

René Descartes, nommé le Monsieur dans ce roman, est un penseur égocentrique qui aura changé le destin de cette jeune servante intelligente.

Ce roman se compose de tableaux. Ils sont identifiés par le lieu et l'année où les événements vont avoir lieu. Les deux premières parties ne sont pas dans l'ordre chronologique. Elle a choisi de débuter le roman non au début de l'histoire de Helena amis avec un moment clé pour bien accrocher le lecteur.

Le fait que l'on rentre dans les événements sans préambule évite les longueurs. J'ai trouvé ces scènes très visuelles. Je n'ai pas pu m'empêcher de penser aux tableaux des peintres flamands.

Il y a des scènes qui m'ont plu parce qu'on y voit le plaisir d'apprendre de Helena ou Betje, ainsi que la place du livre et de l'écrit. Cependant ce roman met en lumière la place de la femme qui est peu enviable. Et bien sûr Guinevere Glasfurd joue avec les émotions des lectrices (lecteurs). On est quelque peu révolté de voir que les hommes sont du côté de la religion et ses théories sur l'infériorité des capacités des femmes. Sans pathos, elle nous parle de la pauvreté qui oblige à abandonner les enfants ou à les placer comme servantes dès qu'elles en on l'âge. On voit par exemple le paradoxe entre ces gamines qui n'ont pas le droit de se révolter contre leur maître qui abusent d'elles et elles sont rejetées dès qu'elles tombent enceinte. Guinevere Glasfurd met la société et son hypocrisie en lumière. Elle met aussi la religion sur le devant de la scène que ce soit face au x moeurs des riches qu'elle couvre. Mais aussi face aux écrivains –philosophe – penseurs. Les filles n'ont pas le droit d'apprendre à lire et à écrire et donc à publier.

On y voit Descartes s'auto censurant pour ne pas finir en prison. Il y a des scènes cocasses où il dit des vérités qui ne sont pas bonnes à dire comme par exemple que la terre bouge. On le croit soul ou qu'il plaisante et se moque du petit peuple.

Le sort des hommes pauvres n'est guère plus enviable. On a Limousin qui après avoir été soldat, est devenu le valet de Descartes, n'a pas de vie. Thomas qui n'a d'autre choix que de s'enrôler et devenu marin comme sont père avant lui.

L'alcool et la violence envers les femmes comme seul exutoire.

Avec Descartes on découvre que les penseurs et les autres hommes érudits sont aussi coincés dans des carcans. Par exemple, il ne peu publier quelque chose qui remettrait en cause la religion et les « savoirs qu'elle diffuse ». il lui faut aussi une autorisation du roi pour publier en français…

Guinevere Glasfurd a choisi de nous raconter les événements du point de vue d'Helena. C'est un récit à la première personne. On peut ainsi découvrir ses moindres pensées et ses émotions. Elle ne peut qu'interpréter et s'interroger que l'attitude de Descartes et des autres personnages....
Lien : https://latelierderamettes.w..
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* roman historique
Ce livre raconte la relation amoureuse secrète de Helena Jans van der Strom, servante, et du philosophe René DesCartes. C'est romancé mais ces personnages ont bien existé. Descartes, philosophe français, a vécu aux Pays-Bas au XVIIe siècle ou il y écrivait “Le Discours de la méthode”. Il a eu une fille, Francine, avec Helena. La mère et la fille l'ont suivi à plusieurs endroits où le philosophe a habité. Bien que les lettres aient été perdues, Helena correspondait avec DesCartes. Elle savait lire et écrire, fait très inhabituel pour une servante. Je ne veux pas trop en dire afin de ne pas vous révéler certaines parties de l'histoire …

J'adore lire des livres historiques qui se base sur des faits réels. Ensuite je fais plus de recherches et j'en apprend plus sur les personnages, l'époque, etc. Dans celui-ci on découvre la condition de la femme (invisibles), les idées des penseurs de l'époque, la religion … c'est très enrichissant.

Ce livre est bien écrit, et on apprend à connaître DesCartes l'homme avant qu'il devienne « le père de la philosophie moderne ».
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L'histoire d'une relation ancillaire interdite avec un homme de renommée.
Pourquoi une relation interdite ?
Parce qu'il s'agit d'une servante et qu'elle n'est pas du même rang que Monsieur.

Quel malheur si l'affaire se révélait !
Monsieur serait déshonoré.
Les rumeurs iraient bon train.

Mais qui est ce Monsieur ?
C'est le mathématicien, physicien et philosophe René Descartes.
Il séjourne alors aux Pays-Bas et vient d'achever son Traité du monde et de la lumière. Ses idées, basées sur l'héliocentrisme, sont alors très controversées (Galilée vient d'être condamné pour sa théorie sur le mouvement de la Terre), ce qui le freinera et il n'osera pas le publier, de peur des représailles.

A ces idées dérangeantes, il ne faudrait pas ajouter le scandale d'une relation avec sa domestique et dont un enfant serait né. Ô jamais, grand jamais.
Pour vivre heureux, vivons cachés.
Surtout que de leur relation est née une petite fille.

L'amour étant plus fort que tout, Monsieur partagera finalement le même toit qu'Helena. Mais elle gardera son statut de servante.
Decartes a choisi la maison où ils se rendront, Helena, leur fille et lui. Une petite demeure isolée, dans la campagne hollandaise.

Mais pourquoi Monsieur s'est-il autant épris d'Helena ?

Helena, c'est une femme hors du commun, autodidacte et surtout, qui s'intéresse à l'écriture et à la lecture.
Une femme, de basse condition, qui s'instruit et contourne, dans la mesure du possible, les obstacles qui empêchent sa progression.
Elle a même créé un abécédaire. Lorsqu'elle le présente au libraire, il en reconnaît le talent.
Mais dès qu'il apprend qui est son auteur, il refuse catégoriquement sa mise en vente.
Qui achèterait un abécédaire écrit par une femme domestique ?

Helena a trouvé auprès de Descartes, la possibilité d'avoir du papier et de l'encre. Il lui fournit pour qu'elle puisse d'exercer.
Cela la satisfait mais cette liberté d'écrire l'a parallèlement enfermée dans une relation de soumission.
Descartes part parfois du jour au lendemain, sans plus laisser de nouvelles à Helena, puis réapparaît ensuite.
Elle reste là, dans l'attente et l'incertitude et n'a que peu d'issue. Quel sort réserve-t-on aux femmes domestiques avec un enfant illégitime ?
Pour s'être éprise d'un homme de talent, elle qui rêvait d'évasion, se retrouve enfermée dans une vie de femme dépendante.
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Ce roman n'est pas qu'une oeuvre de fiction. Il dépeint en effet une histoire vraie, mais sur laquelle l'auteure à dû nécessairement apporter son talent narrateur pour construire un récit complet.
Entre 1632 et 1645, l'histoire dont il est question ici est la relation que René Descartes a eu avec une jeune servante hollandaise, Helena Jans, lorsqu'il a passé quelques années dans ce que l'on appelait les Provinces Unies, aujourd'hui la Hollande. Descartes a alors la trentaine, et il a quitté la France pour étudier et écrire. Helena n'a pas encore dix-huit ans quand sa route croise celle du grand homme. Celle qui a appris à écrire seule avec sa Bible voue une grande admiration à l'homme de lettres français. La jeune femme est servante chez un libraire et le lettré français vient à séjourner dans cette maison. Une relation s'installe, secrète bien sûr, jusqu'à ce que Helena tombe enceinte. Il faut alors cacher à tous cette grossesse et surtout, la paternité.
C'est le récit des contrastes : Descartes est un homme de lettres renommé qui est venu se former et développer ses réflexions alors que Helena sait simplement lire et écrire mais c'est déjà épatant pour une femme de son époque.
On est frappé par l'injustice de la société dans laquelle vit Helena. En tant que femme pauvre, on n'attend rien de particulier d'elle. Qu'elle ait du talent ne compte pas et pourtant, elle voudrait être reconnue pour ses écrits et ses dessins. Mais seuls les hommes comptent. C'est un récit plutôt cruel en fait car il nous montre à voir le sort des femmes au premier tiers du XVIIème siècle.
Globalement ce récit est instructif car il dépeint avec une grande réalité le sort des femmes et la rudesse de la société. Mais le récit manque peut-être parfois d'un peu de rythme même s'il est composé de nombreux chapitres qui heureusement dynamisent l'ensemble.

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Une belle biographie romancée se déroulant aux Pays Bas et nous présentant la vie d'une jeune domestique au service d'un libraire. Helena ou une vie de jeune fille qui tombera amoureuse du philosophe Descartes et pour laquelle la ligne de vie de l'époque n'est pas tout à fait heureuse, la classe sociale de chacun de nos personnages s'avérant incompatible aux yeux de la société du XVIIe.
On n'oubliera pas que la personnalité affirmée de notre Helena fait d'elle un personnage haut en couleurs et sa capacité à savoir lire et écrire relève notamment la situation sociale de la jeune fille.
J'ai vraiment apprécié l'atmosphère feutrée qui se dégageait de ce roman, le portrait de chacun des personnages a été très bien travaillé aussi et je ne regretterai pas d'avoir passé un temps fou à savourer ce beau roman.
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La famille d'Helena est pauvre depuis que son père a disparu en mer. Pour qu'elle survive, sa mère l'envoie à Amsterdam auprès d'un libraire qu'elle aidera en tant que servante. Helena s'adapte à cette immense ville de Hollande et se fait de nouvelles amies.
Elle y fait également la rencontre de René Descartes, hébergé par le libraire. Elle apprend à le connaître quand ce dernier s'absente quelques semaines. Ils se comprennent et se rapprochent alors. Entre son boulot de servante et son début de romance, Helena s'entraîne à écrire et dessine, secrètement car la nature de son sexe lui interdit toute preuve de faculté autre que le service et la cuisine.
Descartes, lui, profite de son séjour pour faire des expériences. Entrer dans la vie de ce philosophe par le biais d'Helena fut une expérience riche et je suis encore aujourd'hui touchée et capturée par les mots de l'auteur. Son écriture est vivante, elle narre un récit très romancé de la vie de l'époque. Pour moi qui es tcomplètement étrangère à la culture hollandaise, j'y ai vu un moyen d'en savoir plus sur son passé, sur l'histoire qui lie Descartes à ce pays. L'incarnation de ce grand personnage de la culture littéraire et scientifique m'a paru plutôt réaliste, et la jeune femme qui lui sert de servante éprouve bien des sentiments sur sa condition féminine. Elle lui confit qu'elle voudrait apprendre comme les hommes et ne pas avoir le même destin que certaines filles de la ville. Descartes quant à lui est soutenu par quelques hommes pour ses écrits, mais la publication de son livre lui attirerait les foudres de l'Eglise, ce qui provoque dans leur relation quelques troubles, et quelques séparations, car son aventure avec lui met Helena dans une situation délicate : elle tombe enceinte et une servante ne peut pas être reconnue par un homme du rang de Descartes. Cet amour est important pour Helena, mais peut-il seulement compter dans la vie du grand philosophe ?
Pour conclure

En échangeant autour de la science, de la politique, de la religion, de la société et de l'humanité avec le grand esprit de Descartes, le discours d'Helena tournera tantôt à plein, pour son plu grand bonheur et malgré tout pour sa plus grande peine. Ce roman incarne les idéologies de la société passée ainsi qu'une romance fictive entre les 2 personnages. Si la trame du roman n'est pas aussi idéale, pour moi cette lecture fut agréable.
L'auteure réalise pour moi un bon coup de maître d'allier un récit historique à un récit presque bibliographique car pour ceux qui ont déjà eu un avant goût de la philosophie, je doute que ce roman déplaise à qui veut bien entendre la vie d'Helena.
Lien : http://aufillesdessaisons.ek..
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