Ivan Gobry insiste tout au long de cet essai sur la proximité entre les Grecs et les anciennes civilisations mésopotamiennes, en ce qui concerne les mythes, mais aussi l'astronomie et les mathématiques. Thalès , le premier des philosophes ioniens, était d'origine phénicienne et selon certaines sources il aurait dans sa jeunesse entrepris un voyage en Egypte et suivi l'enseignement de prêtres. Pythagore, qui appartient à la seconde génération des philosophes ioniens, celle de la diaspora d'Italie, fit lui aussi d'importants voyages en Orient. Thalès considérait que l'eau était l'élément originel des choses, ramenant ainsi le monde à un état primitif , au chaos aqueux de la mythologie. Pour Anaximène, qui lui succéda à l'école de Milet, cet élément devint l'air, sans doute en raison de sa plus grande subtilité. Anaximandre vit cet origine dans "l'Apairon" qu'on a traduit par l'illimité. Quant à Anaxagore, s'il part lui aussi de la matière sensible et de particules semblables, fait intervenir une intelligence dans l'ordonnancement du monde. C'est avec Pythagore et sa conception de la monade que la philosophie devient métaphysique et que sont posés les fondements d'une science universelle. Cet essai d'
Ivan Gobry est non seulement d'une érudition très dense mais aussi d'un style remarquable.