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Par moments, c'est vraiment très très bien. le style de l'auteur, très classique, est parfait pour évoquer le début du XX° siècle; la partie contemporaine est moins captivante, notamment parce qu'elle est parsemée de prolepses d'autant plus ridicules qu'elles sont récurrentes. Et puis le côté twist à gogo, et que les apparences sont trompeuses et que j'embobine mon lecteur, c'est fatigant. D'ailleurs, un tel montage n'est possible qu'au prix de la decredibilisation  des personnages. le pire étant Elizabeth qui tremble devant un méchant triomphant alors qu'elle possède la photocopie d'un écrit qui l'incrimine. Ah ben oui, mais si elle ricanait froidement au lieu de se recroqueviller, le roman ferait 50 pages de moins (alors, ça la calme). On peut aussi s'interroger sur le "Mal" incarné par un type qui veut venger sa mère internée pour de sinistres raisons. À partir de la même trame, un autre aurait écrit "Monte-Christo"...
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Le secret d'Edwin Strafford
C'est mon 2e roman de Robert Goddard et je n'ai pas été deçue
J 'ai bien aimé les différents protagonistes , la façon dont ils sont dépeints, les imbrications politiques ( on pourrait vraiment y croire ) dans cette Angleterre des années 1908.
On oscille entre le passé que l'on découvre au travers de la quête menée par Martin.
Edwin Strafford politicien old school démissionne pensant pouvoir se marier à une suffragette Elisabteh et se retrouve chassé , perd son poste , sa position et son véritable amour.
Jusqu'au bout , la clef de cette disgrâce nous tient en haleine.
Martin, prof d'histoire au chômage se rend à Madére sur l'invitation de son ami Alec connu lorsqu'il était étudiant , Sur place, il rencontre par son entremise le mystérieux Sellick qui lui offre un job , une "enquête historique" et les moyens de reprendre pied alors qu'il est à la dérive.
L'intrigue et les intrigues s'entremêlent avec beaucoup de rebondissements rythment le roman ; lui même ponctué de lettres et mémoires.
L'aspect politique avec des grands noms comme Lloyd Georges et Churchill, les suffragettes, leur combat pour le droit de vote des femmes donnent un relief supplémentaire à cette histoire de coeur brisé ressurgit du passé.
les différentes époques , les descriptions des lieux en Angleterre et Madère sont très bien retranscris.
Un très bon roman "romanesque à souhait " bien ficelé, je le conseille pour les futures après midi pluvieuses avec un thé so british !
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A nouveau, j'ai plongé avec délice dans ce roman signé Goddard. le ressort de ses histoires est à chaque fois le même : un événement du passé surgit dans le présent et va troubler celui-ci - ceux qui s'y trouvent mêlés directement ou indirectement. Avec un anti-héros, type ordinaire, intelligent mais un peu lâche ou insouciant, parfois stupide, comme fil conducteur amené à démêler l'écheveau. le talent de l'auteur est de nous hameçonner dès les premières pages de son roman et de nous "emporter" tout au long d'épais volumes, comme autant de longs voyages qu'on achève à regret.
En 1977, un ex-prof au chômage, Martin Radford, est engagé par un riche propriétaire, Leo Sellick, installé à Madère, avec charge d'éclaircir le passé d'un homme politique, Edwin Strafford. Sellick a retrouvé les mémoires de l'ancien propriétaire, Strafford, dans la demeure qu'il a achetée, et voudrait absolument découvrir pourquoi le destin politique et le mariage de celui-ci se sont trouvés subitement brisés.
Robert Goddard nous entraîne, de main de maître, à travers les méandres de cette histoire nébuleuse à la recherche du secret de l'infortuné Strafford. Au service de ce roman, les qualités propres de l'auteur : d'abord son intelligence ; une solide formation universitaire propre à planter un background historique ou juridique à chaque fois bien documenté ; un style dosé qui évite la lassitude (entre dialogue, description et réflexion), des alternances, classiques cette fois (l'imprévu s'insinue sans qu'on s'y attende), des références littéraires (ici le mélancolique Thomas Hardy) et bien sûr une construction habile et ciselée. Quant aux personnages, ils sont subtilement décrits et présentent toute une palette des comportements humains : il y a une garce superbe, des hommes de pouvoir détestables, que rien ne semble arrêter, d'autres petits, vains, mesquins ou lâches, et aussi des personnages attachants, mais aucun n'est un stéréotype. Lire un roman de Goddard, c'est retrouver le plaisir de la "detective novel à l'ancienne" associée au roman victorien (façon Elizabeth Braddon - sans son côté "feuilletonesque" rocambolesque). le tout revisité années 1970/80 (ce qui nous épargne des contacts intempestifs entre protagonistes par mail ou smartphone au profit de visites !). Avec toujours un point d'ancrage en Angleterre, ajouté à une destination exotique, pour le dépaysement (ici Madère). Si certains passages "politiques" des mémoires d'Edwin Strafford peuvent apparaître un peu longs, ce roman est selon moi l'un des meilleurs de l'auteur. Nous sommes happés du début à la fin. L'histoire d'Edwin est bouleversante et profondément émouvante, et le souvenir de Martin, d'Edwin, d'Elisabeth et de ce malin d'Ambrose ne s'est pas dissipé une fois le roman refermé. Tels des personnes de chair que nous avons rencontrées et bien connues.
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Edwin Strafford est mort en 1951, dans l'indifférence générale. Il n'avait ni femme, ni enfants pour le pleurer. Une vie qui s'est achevée dans la solitude après avoir pourtant démarré de manière remarquable.

Car Strafford a tout de même été ministre de l'Intérieur par le passé. Mais alors que la vie lui souriait et qu'il s'apprêtait à épouser une jolie suffragette dont il était éperdument amoureux, tout bascule : le mariage est annulé et Strafford devient, du jour au lendemain, persona non grata sur l'échiquier politique. de ce destin aussi incompréhensible qu'hors normes, il reste des mémoires, restées longtemps secrètes jusqu'à ce que le  nouveau propriétaire de la demeure de Strafford ne tombe dessus et décide de chercher à comprendre ce qui a fait basculer la vie de ce grand homme. Pour cela, il s'associe le savoir-faire d'un historien au chômage, Martin Radford.

C'est ainsi que démarre ce roman aux multiples rebondissements comme seul Robert Goddard sait les imaginer. Comme dans L'héritage Davenall que j'ai découvert récemment, cette histoire n'en finit pas de nous surprendre. Dès que l'on a le sentiment d'avoir enfin percé le mystère, de nouveaux faits viennent relancer l'intrigue et complexifier encore la situation. Car rien n'est vraiment comme il semble l'être dans le passé de Strafford. En lisant ce roman, vous penserez certainement être plus fort que les autres et avoir tout compris avant tout le monde. Erreur ! L'imagination de Robert Goddard est sans limite. Il sera toujours plus vicieux que vous, je vous le promets.

Après deux coups de coeur consécutifs, je pense pouvoir dire que j'ai enfin trouvé mon nouvel auteur fétiche car Robert Goddard réunit toutes les qualités que je recherche chez un écrivain : de l'imagination, un sens inné de l'intrigue, des personnages bien campés et un style superbe. de quoi en attendre encore à des heures et des heures de plaisir à l'état pur.
Lien : https://www.lettres-et-carac..
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Je remercie les personnes qui m'ont recommandé cet auteur britannique que je ne connaissais pas: Robert Goddard ! Je viens de refermer ce pavé de plus de 600 pages que j'ai dévoré. On navigue entre l'Angleterre du début du 20e siècle et ses intrigues politiques, une histoire d'amour et de trahisons, et des rebondissements pleins de suspense. Lorsque le jeune Martin Radford dans les années 70 se lance sur la trace du mystérieux homme politique Edwin Strafford, à la demande d'un mécène tout aussi insaisissable, il ne se doute pas de toutes les péripéties qui l'attendent et vont changer sa vie à jamais. On y croise Churchill et des suffragettes, des aristocrates peu scrupuleux, une universitaire ambitieuse et manipulatrice. Si certains passages politiques peuvent être un peu obscurs pour des Français peu familiarisés avec L Histoire des îles britanniques, l'auteur ménage sans cesse des retournements de situation pour nous tenir en haleine, et l'on ne s'ennuie pas. Je vais certainement me procurer d'autres romans de cet auteur.
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Ce roman se passe à deux époques différentes.
En 1908 un jeune politicien, Edwin Strafford, ministre de l'intérieur du cabinet Asquith, amoureux d'une suffragette et désireux de l'épouser, refuse de participer à une manoeuvre de Lloyd George contre Asquith, deux erreurs qui vont être sa perte. Plus tard relégué à Madère où vit une importante colonie britannique sur laquelle il doit veiller, il rédige un journal relatant ces faits.
En 1978 un jeune historien, Martin Radford, est contraint à quitter son emploi. Un ami l'invite à Madère et il est chargé par un homme riche, Sellick, qui a acheté la maison de Stafford de retrouver le journal de celui-ci.

Comme je ne suis pas très au fait de la politique de Lloyd Georges, Asquith et Churchill, je n'ai pas suivi toutes les nuances de leurs manigances.

L'intrigue est complexe, les révélations nombreuses. Les romans avec de nombreuses péripéties semblent être la marque de fabrique de l'auteur. J'ai aimé le fond politique mais j'ai eu du mal à toujours m'accrocher.


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Dans les années 70, un historien au ban de la société se voit chargé d'une enquête qui nous mène dans les tréfonds de la politique anglaise sous le règne de Edouard VII. Il doit retrouver les raisons qui ont conduit un politicien prometteur à la disgrâce. Cette enquête est ponctuée de multiples rebondissements, tant au début du siècle qu'au moment de l'enquête.
Je suis assez partagée par ce roman qui m'a beaucoup plu par de nombreux aspects.
Tout d'abord, il m'a fait découvrir les arcanes de la politique anglaise des années 1900-1910, Madère et j'ai beaucoup apprécié les quelques passages sur le mouvement des suffragettes.
L'intrigue est bonne, soutenue (même un peu trop) et j'ai toujours beaucoup aimé les histoires de secrets, de journaux intimes. J'ai également bien aimé le côté rétro du journal de Strafford écrit au début du XXe siècle avec toute la poésie et la pudeur de l'époque.
Le style est bon, fluide (même un peu trop)
Mais après le démarrage vraiment intéressant et captivant que constitue le journal d'Edwin Strafford et un petit retour dynamique vers la moitié du roman, je me suis ennuyée ferme. Certains passages m'ont semblé interminables, les répétitions incessantes m'ont vraiment fatiguées et aucun personnage ne m'a été sympathique…
Bref, une belle brique dont j'ai finalement décompté les pages à partir du dernier tiers…

Challenge pavés 2016-2017
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Apres deux essais réussis, je peux dire haut et fort que j'aime Robert Goddard !!!!

Ce roman a été édité dans un premier temps en 1992 sous le titre Les Voies du bonheur aux éditions Belfond. Puis réédité sous ce titre en 2013 par Sonatine, bien leur en à pris de ressortir cette pépite !

Ce livre m'a tenu en haleine, m'a empêché de dormir, m'a tourneboulé ...les intrigues ne font que rebondir pour vous transbahuter d'un hypothétique coupable à un autre ...

On s'attache énormément à Edwin strafford, si bien qu'on a vraiment le sentiment qu'il a existé ..Mais en même temps on ne souhaite se parcours de vie à personne !

C'est très plaisant de côtoyer un Churchill ou un David Lloyd George, c'est la force de Goddard de pouvoir nous faire partager l'univers de personnages illustres dans une histoire totalement romancée.

On y trouve des coups bas politique, de vieux copains malhonnêtes, des amours déchus ...bref, il y a tous les ingrédients pour faire un bon bouquin.

Eh bien Monsieur Goddard nous fait un Excellent bouquin !!!! j'avais déjà été charmé par "Heather Mallender a disparu " cela confirme que la plume de cet auteur est pour moi une valeur sûre :)
Lien : http://lesciblesdunelectrice..
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Quand Martin Radford, historien divorcé, au chômage et habitant chez un ami, entreprend de faire des recherches sur Edwin Strafford, homme politique du début du 20ème siècle, il ne se doute pas des aventures qu'il va vivre…

Il commence par lire les mémoires de Strafford, mises à sa disposition par son employeur, un homme riche ayant racheté la propriété de Strafford. Dès le départ, Martin ressent une forte empathie pour l'ancien homme politique ; et sa quête devient une tentative de rédemption pour ses propres erreurs passées.

Le roman se déroule sur deux époques différentes, le passé avec les mémoires, livre dans le livre, et le présent avec le récit de Martin. le parallèle entre les deux époques est permanent et accentué par les ressemblances entre Martin et Edwin ; la sonorité de leurs noms, la similarité de leurs destins professionnels et amoureux, même si dans le cas de Martin, il a été cause de sa disgrâce.

J'ai suivi avec plaisir les rebondissements de la recherche du secret d'Edwin Strafford, c'est un roman difficile à lâcher car on a envie de connaître le fin mot de l'histoire.

D'autre part, la partie se déroulant au début du 20ème siècle était très intéressante d'un point de vue historique et politique ; on voit d'ailleurs Winston Churchill faire quelques apparitions.
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Du suspens, des injustices, un petit mystère historique, une enquête, des coups de théâtre, de l'amour, du regret, de jolis personnages (au sens joli = bien dessinés) : il ne m'en faut pas plus pour être heureuse.
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