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3,75

sur 1874 notes
Poétique, nostalgique, tristement beau.
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Écrit en 1774, ce livre est une pure merveille. Un coup de coeur. Un coup de génie de Goethe qui a influencé les thèmes et les sujets de tous les écrivains romantiques. Il y a dans ce roman des réflexions d'une grande profondeur qui correspondent à ce que tout humain peut vivre. Peu importe l'époque , les drames sont universels. Ce grand classique allemand est un des points de départ du romantisme français.
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Un roman romantique jusqu'au bout: des descriptions de la nature et des sentiments profonds, un amour impossible et passionné et extrêmement bien traduit. Un échantillon de la superbe littérature allemande. Un réel plaisir de le lire!
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Quel chef d'oeuvre... le texte-père du romantisme, de tout ce que j'aime. Histoire d'amour tragique, best-seller de son époque qui aurait, dit-on, entraîné ses lecteurs à suivre la destinée de Werther. Je n'attendais rien de plus qu'une romance terrible, mais c'est beaucoup plus que cela. Les Souffrances du jeune Werther ont eu un tel impact qu'on y lit les prémisses de ce qu'on retrouve encore deux siècles plus tard en littérature. C'est un roman quasi-entièrement épistolaire, mais c'est surtout un monologue de la folie, de l'incompréhension et du rejet, du romantique éperdu d'enthousiasme, de passions, de mouvements du coeur et d'amour sans cesse en décalage, incompatible avec une société qui cherche à le tempérer, à dévorer son identité. On pense alors au poète maudit, dans le genre de Chatterton, qui sera mis en scène par Vigny. Mais aussi, et surtout, ces lettres de la pensée errante de l'individu victime de ses tourments, ostracisé par ses contemporains où qu'il aille, font instantanément penser à du pré-Dostoïevski à la première personne! L'aigreur de Werther envers la "société", terme sur lequel insiste le texte ou du moins la magnifique traduction de Christian Helmreich, son surplomb sur une humanité frustrante et absurde, peuvent dans une moindre mesure évoquer du pré-Céline. Le constat du passage du temps, de la dégradation des lieux chéris du passé, a certainement dû bercer Proust pour sa fameuse saga. Dans l'autre sens, on lit l'influence du Maître Shakespeare sur Goethe. Comme avec Roméo et Juliette, mais de manière moins subtile, le suicide de Werther est très tôt introduit. Idée martelée ensuite (la scène où il s'empare brutalement du pistolet d'Albert est géniale), elle a même pu lasser certains lecteurs comme Gide. Il est vrai que malgré sa brièveté, le roman peut souffrir d'un caractère un peu répétitif ou de périodes moins intéressantes au livre second. Qu'importe! La grande majorité des lettres nous émerveille par leur sagacité et leur beauté absolue. On note aussi un clin d'oeil final à Hamlet. La découverte des poèmes ossianiques de MacPherson grâce au roman fut également un plaisir.

Les descriptions de la nature par Werther/Goethe sont absolument démentes, et font passer notre cher Hugo pour un homme des plus rationnels et posés! J'ai déjà dit, je crois, lors de ma lecture de Faust, à quel point je réalisais pourquoi un de mes mentors universitaires était si épris de romantisme allemand. Non seulement c'est le premier, mais il est encore plus déchaîné que tout ce que nous connaissons chez nos propres génies. Les extases et transes diverses de Werther face à la vallée, sa béatitude et ses rêves de retour à la vie patriarcale n'ont nul pareil.

C'était déjà le cas avec Faust, mais Goethe vient incontestablement se ranger parmi le Panthéon de mes idoles, avec ce roman déchirant et dont effectivement, les humeurs du héros sont pour le moins contagieuses! Bien heureux d'être tombé sur la traduction de Christian Helmreich, absolument grandiose! Peu à peu, je comble mes lacunes du monde germanique... Un jour, j'espère, aurai-je le temps de lire Thomas Mann.

"O cher ange, c'est pour toi qu'il faut que je vive!"
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Quelle belle surprise ! Ce roman qui s'inscrit certainement dans le courant romantique allemand, ce que je ne suis pas allée vérifier, m'a fort plu.

Roman aux pans largement autobiographique dans sa première partie, comme l'expliquent les nombreuses notes de bas de page, mais Goethe n'a pas choisi la fin qu'il réserve à Werther, et s'est plutôt inspiré de ce qu'il advint d'un prénommé Jérusalem qui fréquentait la même société que lui à l'époque de son propre amour pour Lotte.

Malgré la traduction, la lecture reste aisée et je me suis laissée prendre dans cet élan de sentiments qui, sous la plume de Goethe, ne pouvait que se transformer en tragédie.

Un classique à (re)découvrir !
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Ce livre m'a chamboulé. Werther est un personnage aux sentiments exaltés, et l'évolution de son amour pour la jeune Charlotte m'a simplement ému. J'ai trouvé ça beau, j'ai trouvé ça pure. Voilà ce que je reconnais comme de la vrai littérature et qui mérite d'en porter le nom. Je ne suis pourtant pas du tout adepte des histoires d'amour, mais la pureté de celui qui y est décrit est simple, juvénile, mais belle à la fois.

Hautement recommandé!
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Mélancolie des grandes passions. Pour moi Werther est le premier héros romantique, il exprime d'une façon éclatante sa sensibilité ainsi que son malaise....
Quel bonheur d'écouter Jonas Kaufmann et Sophie Koch en amants magnifiques dans le chef -d'oeuvre de Massenet......Werther ! une folie sublime
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Ou le désespoir d'amour ... thème toujours d'actualité, me direz-vous ! D'accord sur ce point, mais pas raconté comme cela, pas avec ces mots là, pas avec ces élans lyriques exacerbés, pas avec ces trémolos dans la voix, pas avec tout ce "trop" qui rend ce livre "écoeurant" de romantisme ! En tout cas, pas comme cela... aujourd'hui ! Mais ...
Je revois mon prof d'allemand, la larme à l'oeil, nous lisant en allemand des passages de ce premier chef d'oeuvre du jeune Goethe, mais la larme à l'oeil de rire, hein, et non d'émotion ! car, pour lui, imaginer ce fringant Goethe écrivant cela était à se tordre.
Évidemment, lorsqu'on visualise l'écrivain, abandonnant à son triste sort la douce Frédérique Brion, son premier amour, séduite et abandonnée, après lui avoir concocté des vers enflammés ! il y a vraiment de quoi rire.
Vue sous cet angle, la chose ne manque pas de piquant. Vous en conviendrez aisément, je présume !
Mais ...
Quoi qu'il en soit, il faut reconnaître que ce bougre de Goethe a un sacré souffle ! et que sa description enflammée de la passion naissante a tout du chef d'oeuvre. On peut difficilement faire mieux, sauf peut-être Racine dans Phèdre, qui, en quatre vers concis, dépeint les ravages du délire d'amour :
Je le vis, je rougis, je pâlis à sa vue
Un trouble s'éleva dans mon âme éperdue
Mes yeux ne voyaient plus, je ne pouvais parler
Je sentis tout mon corps et transir et brûler.
Et là, il est vrai qu'on atteint le niveau de l'indépassable chef d'oeuvre.

Mais Goethe a l'art de mettre en évidence le désir d'absolu que chaque être humain porte en lui et que Werther déploie jusqu'à l'incandescence.
Si, chez Goethe, la chose prend un peu plus de temps que chez Racine, pour autant, elle n'en est pas moins ardente et dévastatrice, au point d'amener le jeune Werther (comme Phèdre) à la mort !

Et là, le talent de Goethe est véritablement éclatant.
Quelle maestria dans l'art d'orchestrer un départ pour l'au-delà !
Au lyrisme succède la sécheresse, mais il ne s'agit pas là de la sécheresse de l'écrivaillon d'aujourd'hui, sans envergure, incapable d'aligner plus de trois mots ! Non, ce qui éclate à la fin de l'ouvrage, dans un style totalement novateur pour l'époque, en phrases courtes, hachées, percutantes, c'est l'urgence de l'action, cette action définitive, qui emporte Werther vers l'au delà, là où se consume l'esprit, là où le désir s'achève, là où intervient enfin le repos de l'âme.
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Facile à lire, peut faire pleurer.
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Lorsqu'on est devant son clavier pour écrire son ressenti sur un classique aussi célèbre, qui est considéré comme précurseur du courant littéraire romantique, on se sent un peu petit. Hélas, je n'ai pas totalement aimé cette histoire, ce qui rend cette tâche encore plus difficile.
Ce livre est composé essentiellement de lettres que Werther adresse à son ami. Il y livre ses états d'âme, ses sentiments et tout ce qui l'affecte de manière très intime. le sujet principal de sa correspondance est la passion violente qu'il éprouve pour Charlotte, déjà promise à un autre homme.
Mais, qu'est-ce que ce personnage m'a agacé ! Je le trouve trop exalté, trop passionné et capricieux. Il s'enflamme pour des détails insignifiants, il est rempli de sentiments excessifs qu'il n'arrive pas à contrôler et qui le conduiront à sa perte. Vous me rétorquerez que ce sont des élans de jeunesse, des étourderies d'adolescent ! Mais son imagination fertile, sa sensibilité exacerbée deviennent un handicap et le nuisent, au point de le plonger dans une détresse psychologique qui le détruit à petit feu.
Là où Goethe a réussi un tour de maître est de nous retracer avec autant de réalisme et de proximité les états d'âme et névroses du personnage principal. Mais c'est écrit dans un style d'écriture très soutenu et lyrique qui peut être étouffant et lassant.
Je pense que Goethe ne fait pas une apologie du suicide : au contraire, sa description du caractère de Werther montre à quel point ce type d'attitude est néfaste, à quel point il faut rester mesuré et sobre comme Albert et ne pas laisser son coeur guider ses faits et gestes à tort et à travers comme Werther le fait.
Ce fut quand même une découverte intéressante mais pas un coup de coeur. Je recommande ce livre aux amoureux de classiques, aux lecteurs aguerris qui n'ont pas peur d'affronter un style d'écriture ampoulé et légèrement vieillot !
Lien : http://leslecturesdehanta.co..
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