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3,75

sur 1850 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Passion vient du latin  « passio » : souffrance, et pour moi, c'est vrai !
Ici, on verse des torrents de larmes.
Je ne supporte pas les pleurnicheries ! Ce n'est pas ainsi qu'on m'émeut, au contraire.
Bon. Que se passe-t-il ? En 1771, quelque part en Allemagne, dans un milieu cultivé, le jeune Werther tombe éperdument amoureux de Charlotte, la fille aînée du bailli. Hélas, il apprend par la suite que celle-ci est promise à Albert. C'est alors le drame : Roméo et Juliette, Héloïse d'Argenteuil et Abélard, Saint-Preux et Julie, la Nouvelle Héloïse, etc...
Werther choisit la pire option : après un court éloignement, il revient « se coller », il n'y a pas d'autre terme, à Charlotte et Albert !
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J'ai pris ce livre pour connaître Goethe, le grand écrivain allemand. Je suis déçu. Il me fait penser à Rousseau avec « La Nouvelle Héloïse » ; après un éloignement raisonnable de huit ans, Saint-Preux se « recolle » aussi à elle alors qu'elle est maintenant mariée avec des enfants, bien dans sa vie de femme.
Foutez leur la paix, quoi ! Il y a des millions de femmes à travers le monde, mais non !
Je ne comprends pas. Ça fait du tort à tout le monde.
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A moins que la problématique de l'auteur soit :
Vous voyez ce qui arrive quand vous êtes incapable de fuir l'amour impossible ?
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J'avoue que cela m'est arrivé avant de connaître ma Lise. Quand je voyais Daniella en salle des profs, je n'arrivais plus à respirer, j'étais obligé de sortir ! Je lui ai écrit une lettre enflammée, elle m'a répondu que son coeur était pris. du coup j'ai arrêté, et cherché ailleurs. Ça sert à quoi d'insister ?
Ceux qui ne comprennent pas doivent lire « L'éloge de la fuite », d'Henri Laborit :)
Ou faire un tour chez les bouddhistes ; Matthieu Ricard leur dirait :
« Ce sont des pensées négatives ;  regardez les et laissez les passer, elles s'évanouiront. »
Bon, mais pour l'un comme pour l'autre, Werther, Saint-Preux ou Héloïse doivent faire un voyage dans le temps...
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Amateurs de réalisme, s'abstenir !
Les Souffrances du jeune Werther, ce n'est plus un secrêt pour personne, déborde d'un lyrisme parfois écoeurant, regorge de poésie et s'adonne à la lamentation... mais un lyrisme d'une qualité supérieure, même traduit, qui redonne à la langue allemande ses lettres de noblesse.
La société contemporaine de Goethe y est décrite sans vergogne et l'auteur se plaît àen dénoncer les nombreux travers. Il prône, au passage, une vie simple et bucolique, proche de la nature, et George Sand aurait du rougir, en sortant sa Mare au Diable, qui fait figure de pâle copie devant le chef d'oeuvre de Goethe.
Le personnage, attachant de part son emphase initiale, sa soif de vivre et sa jeunesse pimpante, finit par agacer le lecteur, blasé par son sentiment de supériorité, son assurance et son nombrilisme exacerbés.

Werther, précurseur du romantisme ? Pas seulement. On sent une reflexion profonde sur le sens de la vie, sur les conventions sociales, sur la masse populaire, réflexions qui n'alimenteront pas que le XIXème et que l'on retrouvera dans de nombreuses oeuvres du XXème.
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Le succès foudroyant de ce roman me surprend fortement.

Je soupçonnais au départ un fort attrait du public féminin pour ce type d'ouvrage mais apparemment les hommes aussi aimaient ce livre peut être parce qu'au fond l'histoire de Werther est puissamment universelle et qu'elle renvoie tout à chacun à ses propres blessures amoureuses.

Quoi de plus universel et classique en effet de désirer une femme qui ne veut pas de soi ou qui nous est inaccessible ?

J'avoue moi-même m'être parfois douloureusement meurtri dans cet engrenage.

Sur le livre en lui même, je n'ai pas été très touché par les déboires de ce jeune homme de bonne famille, oisif et privilégié et ne pas avoir été très réceptif à ce type de littérature trop sentimentale à mon goût.

Et puis Goethe n'est il pas tout au fond considéré comme un génie par ses poésies et ses pièces de théâtre (comme Faust) ?
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Souvent commencé jamais terminer, je romps le triste sort de ce roman.
Je n'accroche pas au personnage principal, Werther me laisse indifférent tout comme son histoire. Lors de mes premières lectures j'avais mis sur le compte d'un manque d'expérience sentimentale puis littéraire, aujourd'hui je dirais que ça vient de la façon extrêmement lente. La vie des autres en littérature n'est pas ma grande passion, même Lettres au père de Kafka ne m'a pas intéressé.

De cet auteur j'ai déjà lu Faust il y a bientôt 10 ans, la pièce de théâtre est totalement à l'opposé de ce roman, cela rajoute sûrement à ma déception. C'était plus vivant que la complainte sur une centaine de pages d'un type qui s'est fait larguer. Les 50 pages de notes de l'éditeur n'aident pas non plus à l'immersion.
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Lire "Les souffrances du jeune Werther" à notre époque où la permissivité est de mise - notamment dans le domaine affectif et sexuel - revient presque à commettre un acte de douce rébellion anachronique !
Eprouver une délectation à la lecture du style lyrique qui le caractérise (style parfois ampoulé, empesé par des métaphores archaïsantes, il faut le dire), se sentir emporté par ce romantisme baroque et échevelé, c'est aller à rebours d'une certaine tendance de la production littéraire des « choses de l'amour » contemporaine qui ne propose que l'habituelle et ineffable quincaillerie pour crétins (je pense notamment à la trilogie « 50 nuances de gris », raison pour laquelle je parle de « production » littéraire puisque c'est bien de « produits » dont il s'agit, avec tout ce que cela suppose de standardisation et d'absence d'auteur derrière).

La préface de Pierre Bertaux (1973) qui accompagne l'édition de poche parue chez Folio, est très intéressante car elle apporte de riches enseignements sur la genèse de ce roman et l'engouement qui a suivi.
On y apprend - détail désopilant ! - qu'une vague de « wertheromania » déferla en Europe : on s'habille à la Werther, on sort un parfum appelé « eau de Werther », des motifs werthériens illustrent des objets du quotidien, des saules pleureurs sont plantés dans des parcs et leur ombrage abrite des urnes funéraires censées contenir les cendres du malheureux personnage !
Si ce roman de Goethe a traversé les époques malgré des situations, tournures et symboliques balourdes et/ou obsolètes, c'est non seulement parce que sa publication fut l'objet d'un scandale à l'échelle européenne (un personnage principal qui se suicide par amour, c'est immoral !), mais surtout parce qu'il a engendré un phénomène de mode et qu'une déferlante d'écrits « à la façon de » se sont inscrits dans son sillage (Mme de Staël, Châteaubriand, Senancour, Oberman, Benjamin Constant…). Comme de nombreux courants artistiques, ce roman est la pierre fondatrice du romantisme, indépendamment de sa qualité intrinsèque.

Le préfacier s'autorise même la thèse suivante : en écrivant un roman épistolaire singulier (l'auteur des lettres ne reçoit pas de réponse de son destinataire), Goethe se serait - je cite P. Bertaux - « livré à un persiflage de la sentimentalité outrée de l'époque », en parodiant le très premier degré ménage à trois de la « Nouvelle Héloïse ».
Expression des affres d'un jeune auteur (Goethe n'avait pas 25 ans lorsqu'il l'écrivit) ou écrit assumé et conscient de son second degré ? Peut-être un peu des deux, c'est au lecteur de faire son choix.

Pour ma part, en tant qu'amateur du « beau style » et de la préciosité de la langue, c'est sur le style délicieusement suranné et précieux que mon plaisir de lecteur s'est focalisé.
En revanche, certaines attitudes, certains dialogues des personnages m'ont semblé totalement exagérés, hypertrophiés, irréels, quand ils ne m'ont pas tout bonnement agacé (les affres intérieures de cyclothymiques oisifs chichiteux ont le don de m'agacer assez rapidement).

Un classique fondateur qu'il faut toutefois avoir lu au moins une fois dans sa vie.
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Je m'attendais à m'ennuyer un peu, je n'ai pas été déçue. Pas grave car je l'ai lu par pur intérêt historique. le premier roman de Goethe tout de même ! le problème, c'est que je ne suis pas sûre du tout de l'avoir vraiment lu tant l'écriture, même replacée dans le contexte du romantisme naissant, me semble plate, les torrents de larmes et autres envolées lyriques frisant le ridicule mais je ne maîtrise pas l'allemand pour m'en faire une autre idée.
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Ce livre, pourtant classé dans les incontournables, sera une déception de plus pour ma part. Non pas à cause de la forme qui est, je trouve, très agréable et très travaillée. C'est donc sur le fond que le bât blesse. du fait, comme d'autres babelionautes au vue des critiques, ce romantisme poussé à l'extrême m'a vraiment ennuyé au plus haut point. Cette impression quand vous lisez que vous n'entendez qu'une personne se lamenter continuellement - histoire de se faire plaindre par son cher ami Wilhelm, en se basant sur des aventures qui, à l'entendre, pourraient tuer émotionnelement le plus froid des hommes de ce monde. En somme, je ne pense pas que j'aurais fini ce livre si le nombre de pages limité et le style étudié n'avaient pas été à son avantage. Avis à tous ceux que le mouvement romantique n'attire pas: ce livre n'est pas pour vous!
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Déçu !

Ce roman épistolaire dont on ne lit que les lettres du jeune Werther, ma parut par moment décousu.

Sur le fond et la forme, l'histoire est très bien décrite et l'histoire d'amour est malheureusement tragique. Mais c'est aussi une critique de la société de l'époque, de l'aristocratie, du travail, des banalités quotidiennes.

Il faut vivre le moment présent et jouir de ce que la nature nous offre, ce détacher de nos contraintes.

Je suis un grand adepte du romantisme, mais durant cette lecture je n'ai à aucun moment été aspiré et emporté par le style certes très beau de l'auteur. Peut-être que la coupure parfois trop nette entre les lettres m'a-t-il déconcerté.

Remis dans son contexte et au moment où se livre est sortie, c'est sans aucun doute un chef d'oeuvre. Certains des passages, que j'ai mis en copie en citation montre l'indéniable talent de Goethe.

J'en attendais peut-être trop, ou me suis trompé dans l'interprétation, néanmoins, je suis déçu par cette lecture.
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Un grand classique de la littérature classique, empreint d'un lyrisme fluide d'une beauté rare. Oeuvre indispensable pour tout lecteur ne serait-ce que pour sa culture générale.
Cependant "Les souffrances du jeune Werther" n'échappe pas à la critique.
J'ai par moment été littéralement captivé par la lecture, la beauté des mots et les envolées lyriques mais aussi été surpris d'y trouver une certaine dimension sociale, aspect auquel je suis trés sensible, étant friand du "roman social".
Si le personnage principal, donc Werther, peut être séduisant de part son intelligence et son caractère protestataire (mais ce n'était pas le sujet du livre) il peut être aussi très agaçant de part son oisiveté et sa nonchalance, je dirais même résignation. Conséquence, aucune catharsis n'eût lieu, je fus souvent agacé, ennuyé et enfin désireux qu'il mette rapidement fin à ses pauvres jours.
Je me suis demandé alors si je n'étais pas complètement insensible ou cruel mais en fait je crois simplement que pour apprécier ce genre de romans, plus vraiment dans "l'air du temps", il faut être capable de mettre certains préjugés de côté, oui ça paraît mièvre et suranné mais c'est un roman du XVIIIè siècle, la vision de l'amour, la séduction était différente de la notre.
Je le relirai quand je serai prêt.
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Bref, un avis au final assez négatif, mais c'est parce que j'ai été déçue. Ce n'était peut-être pas le bon moment pour moi pour cette lecture... Point positif tout de même : l'illustration de mon édition, un des tableaux de Caspar David Friedrich, peintre allemand que j'aime beaucoup.
Lien : http://bazar-de-la-litteratu..
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