Le serpent vert

Un conte initiatique peu connu de Goethe à lire relire et relire encore.
Puis comme après 3 lectures on n'a toujours pas tout compris il faut commencer les commentaires d'Oswald Wirth et là tout est clair! Enfin presque.

Un classique de l'ésotérisme. Plus de deux siècles après sa rédaction, ce conte de Goethe conserve sa part de mystère. On a beau le lire deux ou plusieurs fois ; on a beau se faire aider de l'exégèse d'Oswald Wirth ; on a beau avoir quelques savoirs ésotériques, notamment d'ordre maçonnique, ce récit, à bien des égards surprenant, est loin de se livrer complètement. On peut avoir quelque idée de ce que représentent le Vieux à la lampe, la belle Lilia, et le Serpent Vert lui-même, mais le carlin ? le serin ? Les trois choux, trois artichauts, trois gros oignons ? Que sont-ils vraiment ? Des personnages ou objets qui, peut-être, importent plus qu'on pourrait le penser de prime abord ? le déroulement même de l'histoire demeure énigmatique. Et puis, au détour de cette aventure très spéciale, quelques phrases surviennent telles des sentences universelles : « Nous nous trouvons à l'heure propice : que chacun accomplisse sa tâche, que chacun soit fidèle à son devoir, et les peines individuelles se fondront dans le bonheur général, tout comme une calamité universelle résorbe les joies particulières. » (p. 63)
En fait, face à ce Serpent vert, et comme l'exprime le commentaire d'O. Wirth, la question est de savoir si Goethe maîtrise intégralement le sens caché de son oeuvre ou si, ne serait-ce que pour partie, il se laisse aller à sa libre imagination, s'il se laisse influencer par l'intuition. L'écrivain n'aurait alors que l'intention de l'artiste, le souci du beau. Et comme dit Wirth (p. 23) : « À l'artiste qui cherche le beau, le vrai peut venir par surcroît. N'hésitons pas à chercher dans le conte énigmatique de Goethe la vérité profonde, inexprimée, qui hantait l'esprit du prodigieux poète dont la voyance fut du meilleur aloi. »
Proprement in-notable.

Défi ABC 2023 2024
Minéraux, métamorphoses et lumière, confrérie, Serpent, Feux Follets, Passeur... On est prévenus d'emblée : inutile d'analyser les éléments séparément, chacun joue un rôle pour la construction Du Temple. Trois éléments : Sagesse, Beauté et Force, et un quatrième : l'Amour, qui ne règne pas mais crée.
Cet opéra en prose, c'est une forme de Flute Enchantée. Ce conte, intitulé le Conte, parfois dit du Serpent Vert, est initiatique, et a pour fin un monde meilleur. Cet écrit de Goethe est mystérieux, symbolique et fit couler énormément d'encre, Goethe lui-même, hermétique (comme les serpents d'Hermès), ne voulut jamais rien révéler à ce sujet, sinon pour brouiller les pistes. Face à une telle difficulté d'interprétation, face à tous ces niveaux de lecture, je n'ai pu le lire, Flute Enchantée à l'oreille, comme une forme de Tout, de grande oeuvre.

J'ai apprécié le style et la beauté de l'écriture, bien que traduite (je ne parle pas allemand). Et j'ai également apprécié les Feux Follets, moqueurs et produisant un or vulgaire. Pour le reste, je dois le dire franchement, je me suis un peu lassée. Je ne savais pas si l'action se déroulait aux Enfers, à cause du Passeur, ou dans une utopie en construction, et si la lumière est omniprésente dans l'oeuvre, elle n'est pas dans l'esprit du lecteur. Disons qu'au lieu de m'éclairer, le conte m'a ébloui.
De Goethe je ne connais rien d'autre, sinon le poème le Roi des Aulnes, mis en musique par Schubert.

Attention chers lecteurs, si vous ne voulez pas vous arrêter à l'aspect conte de ce petit écrit, il vous faudra vous armer de quelques connaissances en symbolique maçonnique.... à rapprocher de la flûte enchantée ! Avis aux curieux !

Goethe est un philosophe classique qui reste étonnamment moderne,ce livre en est la preuve.Compose de plusieurs nouvelles ce livre se lit tres rapidement tant les histoires qui se succedent sont bien ecrites et restent modernes malgre le temps qui a passé.Un bon moyen de decouvrir l'oeuvre prolifique de l'auteur.