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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Après avoir été bouleversée par Les souffrances du jeune Werther il y a quelques temps j'ai voulu poursuivre avec Goethe et découvrir son célèbre roman d'apprentissage, monument, s'il est besoin de rappeler, de la littérature allemande.

Que dire, que penser de cette oeuvre ?
J'y ai retrouvé la merveilleuse plume de Goethe ça c'est un fait ; une narration extrêmement fluide tout en étant lyrique et poétique, légère. J'y ai retrouvé, comme avec Werther, un personnage principal très attachant, sensible, troublé, cherchant son chemin dans la vie.
Néanmoins, ce à quoi je ne m'attendais pas, et qui m'a un peu titillé je dois l'avouer, c'est l'omniprésence du théâtre. Je savais que l'histoire tournait autour de ça étant la vocation de Wilhelm et qu'il rejoindrait une troupe, mais je ne pensais pas que les trois quart du roman seraient aussi ancrés dans le monde théâtral sous toutes ses coutures. La troupe va jouer théâtre, parler théâtre, respirer théâtre, manger théâtre, et je dois avouer que c'était peut-être un peu trop par moment. Un autre élément auquel je ne m'attendais pas c'est l'abondance de personnages. Wilhelm voyage, et ce faisant il va rencontrer énormément de monde, toute sorte de personnes pour lesquelles Goethe fera des digressions afin de nous présenter leurs histoires, sans que l'on sache si cela aura une importance futur ou non. Ayant à présent terminé le roman je constate qu'effectivement ces histoires sont presque toutes reliées entre elles et éclairent beaucoup la fin de l'histoire, mais même s'ils deviendront important par la suite, j'ai trouvé qu'il y avait un peu trop de personnages et ça peut perdre le lecteur à certains moments (parfois j'avais du mal à ma rappeler où Wilhelm avait rencontré tel ou telle personne).
Tout ceci étant dit, la vivacité de la plume de Goethe et mon attachement à Wilhelm m'ont fait rester, malgré les quelques longueurs qu'il y a pu avoir, durant ces 800 pages que j'ai adoré lire.

On va donc rester avec Wilhelm longtemps, quelques années, on va le suivre avec la troupe de théâtre, on va le suivre dans ses pérégrinations, ses errances, ses questionnements, ses exaltations, et surtout ses amours (car il va en aimer des femmes !). Mais le fil conducteur du roman c'est lui, bien évidement, et pour moi il en est la valeur principale. Cet homme touchant, sensible, parfois perdu, souvent tourmenté.
Le point de départ de l'histoire c'est lorsqu'il surprend sa fiancée qui le trompe, il décide alors de quitter la ville, de partir sur la route en continuant de travailler pour l'entreprise de son père, mais lorsqu'il croisera le chemin d'une troupe de théâtre il abandonne tout et part avec eux réaliser sa vocation. Ce sera le début, comme je l'ai dit, d'un nombre incalculable de rencontres qui vont presque toutes complètement changer sa vie. Si bien que même la fin du roman est presque un plot-twist tant on s'attend pas à toutes ces révélations !

Bref, ce monument de Goethe, dans ses 800 pages, renferme presque tout ; de l'amour, de l'amitié, de l'art, beaucoup de théâtre, des secrets, des rebondissements, des longueurs, de la poésie, des dialogues, des vies, des rencontres, des réflexions... Un vrai roman d'apprentissage. Un vrai roman du romantisme.
Comme j'y suis allé lentement — le style et l'histoire s'y prêtant —, ma lecture a duré un certain temps, et donc finalement Wilhelm m'aura accompagné autant que je l'ai accompagné..., avec les hauts et les bas, et ce fut un étrange mais joli voyage.
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L'ouvrage est remarquable tant par la qualité de l'écriture que par le cheminement initiatique du jeune Wilhelm Meister qui va peu à peu perdre ses illusions d'enfants pour s'accomplir finalement en tant qu'homme sensible et responsable.
Cette fiction romanesque, histoire d'une vocation théâtrale, d'une aventure amoureuse et de la genèse d'un caractère, permets à Goethe de développer sa réflexion sur l'art et la philosophie de l'existence.
Ce livre est rapidement devenu en Allemagne et ailleurs une référence en tant que précurseur des romans d'apprentissage et modèle de l'écriture romantique.

"Les Années d'apprentissage de Wilhelm Meister" contient en outre un document d'une cinquantaine de page "Confession d'une belle âme" qui est un chef d'oeuvre dans le chef d'oeuvre. C'est un récit d'une grande sensibilité et d'une grande profondeur, que l'on soit croyant ou non.

Ecrit dans une langue délicieusement ancienne où la laideur et la méchanceté sont totalement absent, cet ouvrage m'a apporté un réel plaisir de lecture.
Hymne à la gaité et à l'amour romantique, il suffit de se laisser envouter par la poésie de l'auteur pour se retrouver dans un 19ème siècle idéal.
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Les Années d'apprentissage de Wilhelm Meister est considérée comme l'oeuvre la plus emblématique du bildungsroman, ou roman de formation, genre romanesque qui fit florès outre-Rhin, comme l'explique et l'argumente Bernard Lortholary dans sa remarquable préface aux éditions Folio classique.

Le héros éponyme dont les penchants et la sensibilité l'inclinent à la vocation artistique, aspirant aux sommets de l'art dramatique et poétique, se lance dans une vie de bohème, incompatible avec l'avenir bourgeois de commerçant prospère que lui réserve sa famille. Les aléas d'une vie de comédien et de metteur en scène dans une troupe ambulante se superposent aux mécomptes que réservent les jeux de l'amour pour notre jeune homme ardent et inexpérimenté. Il appert même, qu'à son corps défendant, Wilhelm Meister est le jouet des menées ésotériques d'une confrérie impliquant des personnes de haut rang.

Cette oeuvre maîtresse de Goethe rend un hommage signalé au génie dramatique insurpassable de William Shakespeare. le premier tiers du roman constitue un authentique plaisir de lecture dans son caractère primesautier, l'auteur faisant volontiers de l'esprit, par le truchement d'une ironie fort réjouissante. En comparaison, la suite contraste par une certaine lourdeur, tant dans la narration, que dans l'exposition de personnalités assez éthérées, et par l'invraisemblance des révélations qui relèvent de rebondissements théâtraux, ne déparant guère, il est vrai, avec les aspirations artistiques du héros.
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