Je ne sais plus qui ou quoi m'avait amené à noter – puis acheter –
La Chute des princes, de
Robert Goolrick, traduit par
Marie de Prémonville. Mauvaise pioche en tout cas avec cette lecture qui ne marquera pas cette année qui débute.
Cette plongée dans les années 80 parmi les yuppies, ou plutôt les yuppies-stars, les dieux vivants de la finance ayant basculé de l'autre côté de la réalité encouragés par un système qui les glorifie en même temps qu'il les ronge, m'est apparue datée, insipide, ennuyeuse.
Rien de nouveau sous le soleil du roi dollar entre alcool, sexe, drogue, primes, bonus, le tout exprimé en superlatifs tous plus superlatifs les uns que les autres. Et rien de touchant ni d'empathique dans leur pseudo-chute qui ne tirera pas une émotion au lecteur normalement constitué.
Parce qu'aujourd'hui, on le sait qu'ils n'ont jamais vraiment chuté, phénix insupportables désormais shootés à l'offshore, aux bitcoins et au metaverse ; toujours aussi adulés au même rang que les influboloss par une caste décadente et hors-sol, autant que par son opposée qui continue à rêver les pieds dans le quotidien.
Et puis pardon, « L'un des plus grands romans sur l'Amérique et l'argent depuis Gatsby le Magnifique », je m'étrangle ! Gatsby c'est l'élégance, le raffinement, le romantisme, la persistance d'une certaine idée qui place l'amour absolu au-dessus de tout. Rien de cela ici. Fuck les teasers !
Et quitte à évoquer les princes, s'il te plait, dessine-moi plutôt un mouton…