Un ami pour Alice

Nouveauté Gallimard 2021, "Un ami pour Alice" est un album australien fort mignon où une porcinette se cherche un copain de son âge et vivra également le deuil de sa grand-mère.

Alice vit avec sa grand-mère, avec laquelle elle partage nombre d'activités. Elle cotoit également beaucoup de personnes âgés et d'adultes, qui sont des connaissances de ladite grand-mère, dont la plupart sont des commerçants. Un jour, alors qu'elle se demande comment elle pourrait se faire un ami de son âge, elle décide de lancer un message à la mer, dans une bouteille. Celle-ci finira son périple aux abords d'une île où s'élève un phare. C'est le petit François qui trouve la bouteille et s'amorce alors une correspondance au gré des flots. Puis, un jour, la grand-mère d'Alice décède. La petite fille est alors pris en charge par une amie de sa grand-mère et depuis, n'a plus envie de faire quoi que soit, même écrire à François. Il faudra un an avant que la tutrice d'Alice ne trouve son matériel d'écriture et découvre alors cette correspondance que les deux enfants entretenaient. Elle propose d'aller leur rendre visite. Alice jette donc une dernière bouteille à la mer pour prévenir François et son père de leur arrivé. Alice rencontre donc son ami pour la première fois et ce fut fort plaisant. Un jour, ce sera au tour de François de venir la voir. Entre temps, Alice s'est fait de nouveaux amis à l'école.

Bon, en dépit du fait que c'est totalement improbable de faire une correspondance par bouteille ( imaginez juste le nombre de fois que la bouteille risquait de ne pas arriver à bon port) cette histoire est fort mignonne. J'ai beaucoup aimé le personnage de François, qui a des activités qu'on voit plus souvent chez les filles ( un beau contre-stéréotype). J'ai aussi aimé le fait qu'Alice a utiliser son amitié avec François comme un tremplin pour se faire d'autres amis. Enfin, j'aime beaucoup qu'on représente une grand-maman légalement en charge de sa petite fille et avec laquelle elle a une belle relation. Bien sur, c'est triste qu'elle finisse par partir et on ne travaille pas vraiment plus le thème du deuil. Grand-maman part, Alice est malheureuse, un an passe. C'est tout.

Le dessin est vraiment joli, en crayon bois, tout en douceur et ponctué de collages d'éléments mobilier, qui semblent tirés de très vieux catalogues ou d'une très vieille encyclopédie, dans un univers à la zootopia ( rempli de personnages anthropomorphiques).

Dernier petit point: je trouve la mouette de la couverture et le pigeon de la page 3 vraiment comiques et adorables.

À voir.

Cet album de Gus GORDON se révèle touchant et poétique pour aborder le thème de la perte d'un être cher et souligne que l'amitié est nécessaire pour se reconstruire.
Alice vit avec sa grand-mère et toutes deux partagent des activités simples et tranquilles. Même si leur relation est fusionnelle et pleine d'amour pur, la petite fille se sent seule sans ami de son âge. Alors, elle jette une bouteille à la mer et c'est le début d'une belle relation épistolaire avec un petit François, alter-égo sensible, qui l'aidera à dépasser la tristesse de la perte de son aïeule.
Les illustrations aux couleurs tendres sont riches de petits détails à observer, petites vignettes, papiers anciens découpés, pleines pages d'aquarelles parsemées de messages manuscrits...
Le texte est complémentaire et foisonne d'images et de tournures poétiques qui embarquent littéralement le lecteur.
Des thématiques rares en littérature jeunesse comme les relations inter- générationnelles, la perte et le deuil, la solitude, l'ennui et la recherche d'amitié pour survivre, abordées avec grande pudeur, seront prétexte à échanges avec les petits lecteurs.
Cet album, découvert dans le cadre de la sélection du Prix des incorruptibles, est un très bel objet, porteur d'espérance et de valeurs humanistes simples tout à fait accessibles aux lecteurs de la tranche d'âge du CP auxquels il est proposé.
Coup de coeur pour ce petit bijou de sensibilité !

Si j'ai apprécié les illustrations pleine de douceur et leur jolie colorisation pastel, c'est surtout l'histoire qui m'a plue. Celle-ci aborde avec sensibilité le thème du deuil, mais aussi de la solitude et enfin, de l'amitié. L'histoire d'Alice est très touchante. La correspondance épistolaire via la bouteille jetée à la mer apporte une touche fantastique originale qui vient contrebalancer l'aspect triste de l'histoire. Un album émouvant et surtout, optimiste.

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Alice mène une vie paisible avec sa mamie, une vie bien réglée avec leurs petites habitudes. Alice adore faire des listes et chaque matin, elle énumère ce qu'elle aimerait faire dans la journée. Même si Alice et sa mamie partagent de tendres moments de complicité, Alice rêve d'avoir un ami de son âge. Elle lance alors une bouteille à la mer et c'est François qui lui répond. Il habite dans un phare, adore faire des bouquets de fleurs, des listes et dessiner des sirènes. Une grande correspondance s'installe entre eux. Quand Alice perd sa mamie, son monde se brise. Un an plus tard, Alice retrouve le goût d'écrire des listes et des lettres.
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Une amitié forte se lie via cette correspondance maritime. C'est une histoire adorable et toute mignonne. Elle y aborde également le lien fort entre l'enfant et sa mamie ainsi que le deuil et la résilience. Un message porteur d'espoir et plein de tendresse. J'adore les illustrations de Gus Gordon découvertes dans « Un livre, toi et moi » avec cette petite touche de collage parmi les illustrations pleines de douceur et de tendresse.
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