Le Mal d'être femme : La femme et la médecine dans la Rome antique

C est vraiment une étude extraordinaire, en ce sens qu'il y a peu d'études faites sur le sort de la femme Romaine, de la naissance à sa mort. Nous la suivons à tous les âges de la vie, bébé, enfant, fillette puis en âge de procréer et de se marier. le mal d'être femme, ce titre s'explique par ce qu'il n'est pas facile, à cette époque de supporter toutes les exigences et les fardeaux qui sont le lot quotidien tout autant de la jeune femme que de la mère de famille , la matrone, qu'elle soit de famille noble ou simple civis romana.
Les pages les plus surprenantes sont, pour moi, les conseils prodigués par les médecins en vogue de l'epoqué à savoir Soranos d'Ephèse en particulier, et même Galien qui , comme Pline l'Ancien , distribuent des remèdes parfois loufoques voire dangereux, on tremble quand un accouchement se présente mal, on tremble aussi devant les différents instruments de l'époque proposés lors d'un accouchement tdifficiles - forceps ou autre pince crochue, chaise haute, ) pour extraire le foetus prisonnier du ventre de sa mère pour différentes raisons.

On note aussi qu'il est fait référence à Pline le Jeune, mis très mal à l'aise par la fausse couche de sa femme Calpurnia, Pline qui ne sait comment expliquer dans sa lettre au grand père de sa jeune épouse que cet accident a failli coûter la vie à la jeune mère, car elle aurait été imprudente du fait de son inexpérience. En effet les jeunes femmes enceintes doivent suivre un protocole strict, promenades bien réglées, régime parfois sévère voire farfelu ou dangereux,

Quantités de conseils prodigués en cas de maladies, de constipations, de crises d'hystérie aussi (!!) qui agissent parfois bien parfois mal, et précipitent plus tôt que prévu les malades dans leur perte.

On s'aperçoit ainsi que cette société de femmes court les plus grands dangers, mais elles ne sont pas les seules, car toute la société court elle aussi des risques, en raison du peu de connaissances de la médecine de l'époque.

Si vous pouvez vous procurer ce petit livre devenu introuvable, vous ne regretterez pas de vous plonger dans ce récit extrêmement riche en détails historiques et philosophiques avec des médecins ou des naturalistes d'une époque qui devait durer encore bien des siècles pour venir en aide aux femmes, lors de circonstances particulières comme celles que nous avons énoncées , mais les hommes' en dehors des accouchements bien évidemment, n'étaient pas épargnés par les maladies ni par les soins inappropriés qui leur étaient alors apportés, mais comme justifiés par des prédécesseurs appelés médecins qui avaient fait leur preuves déjà bien des siècles auparavant,