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sur 2335 notes
Les cinquante dernières pages sont une plaisanterie. Mon exemplaire a du subir des dysfonctionnements lors de son imprimerie et des pages d'autres bouquins sont malencontreusement venues s'insérer ! Bon la fin des policiers, thrillers a toujours tendance à me décevoir mais alors là on atteint des sommets de ridicule. Pendant des centaines de pages Grangé essaye de plonger son lecteur dans l'angoisse à coup de tueur mythologique, de course poursuite entre un bonhomme cherchant sa véritable identité et une flic évidemment traumatisée par son enfance luttant seule contre tous pour finir sur un banal secret de famille, dix milles fois exploré dans les livres.
La bonne idée du livre est le thème des voyageurs sans bagages, ces personnes qui ont plusieurs personnalités. On va ainsi intégrer plusieurs univers à commencer par la psychiatrie, dont l'auteur nous livre une critique pertinente sur l'omniprésence des médicaments dans cet univers " le psychiatre ne guérit pas, il accompagne, stabilise, traite, cadre", puis une immersion dans le monde des SDF de Marseille, assez intéressante bien que trainant en longueur, mais ce thème est il me semble assez peu abordé par la littérature, puis l'univers des sites de rencontres, là déjà j'ai commencé à décrocher.
Les premières pages sont assez longues avec beaucoup d'abréviations de l'univers médical qui facilite pas la lecture. le rebondissement vers la page 200 (format poche) fait réellement débuter le récit et c'est finalement le rebondissement le plus intéressant du roman. Ensuite le héros va bien sur bénéficier de beaucoup de chance pour échapper à ceux qui veulent le tuer, on a la traditionnelle scène de l'affrontement dans un escalier dans une petite rue, la classique arrivée d'un train ( ici un tram) pour prendre la fuite tranquillement, il pénètre tranquillement dans les bureaux du palais de justice, bureau ho miracle non fermé à clé !, évidemment l'histoire débute sous un épais brouillard et se termine en pleine tempête Xynthia pour bien renfoncer la noirceur du propos. Pas utile.
Après toutes ces péripéties arrivent la fin bâclée, Grangé nous sort un personnage nouveau se révélant être son père, qu'il a un jumeau mort à la naissance et le tueur n'est autre que le père du héros. Pendant tout le récit, le lecteur essaye de savoir qui est le coupable, je déteste quand le coupable n'est pas l'un des personnages présents depuis quasiment le début du livre. Enfin bref des révélations qui font soit sourire soit hocher la tête de consternation. J'avais l'impression d'être au temps des grandes sagas télévisées estivales.

Un scénario qui se prête peut être plus à une adaptation ciné qu'à un livre...
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Moi, j'aime bien JC .
Pas celui qui multipliait les pains, j'suis allergique au gluten, mais en tant que fervent amateur de bons gros pavés qui ont le don de raccourcir vos nuits, ben moi, j'aime bien JC.

J'aime bien le diesel aussi.
Coup de bol, le début est poussif mais par ces températures estivales, rien d'étonnant à ce que le moulin toussote avant de donner sa pleine puissance.

"Le voyageur sans bagages", ça vous parle ?
Itou non plus.
Je pensais benoîtement que JC s'était découvert une nouvelle marotte exploitée ici par le prisme de ce nouveau syndrome alors méconnu.
Il n'en est rien. En caressant prestement de mes p'tits doigts boudinés le clavier, christian, ce n'est pas affection du "voyageur sans bagages" qui m'est apparue mais une pièce de théatre en cinq actes de Jean Anouilh créée en 1937, ce qui ne nous rajeunit point, j'en conviens.

Fort de ce pitch original en diable, notre fou-fou de JC, qu'est rarement en queue de peloton lorsqu'il s'agit de surprendre, va élaborer un scénario militaro-psychiatrico-surnaturelo que d'aucuns qualifieront de totalement saugrenu voire de parfaitement grotesque.

Possible.
Ce que je sais, c'est le plaisir éprouvé à la lecture de ce récit aux vrais airs de Matriochka.
J'adore être chamboulé dans mes certitudes, perdu dans mes supputations, mais par dessus tout avoir le sentiment de dérouler un scénario plausible tout en ayant pertinemment conscience de l'inconcevabilité de la chose.
Paradoxal.
Grangé rend l'invraisemblable envisageable et rien que pour cela, j'adhère.

Point fort, l'originalité de l'intrigue.
Point faible, l'originalité de l'intrigue car en multipliant les tableaux, Grangé aura parfois eu raison de ma patience pourtant légendaire.
Ajoutez-y un final mou du genou et c'est sur un sentiment mitigé que l'on referme ce pavé pourtant loin d'être indigeste.

N'était un léger trou d'air à mi-parcours, ce Passager mérite que l'on s'y arrête.
N'est-il pas, cher Iggy Pop?  ;-)
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Mathias Freire est psychiatre dans un hôpital de Bordeaux. Il accueille dans son service un homme trouvé à la gare, avec pour tout bagage, un annuaire téléphonique et une clé plate de grande taille sur laquelle il y a du sang. Cet homme est amnésique. En même temps que lui, on découvre un cadavre dans une fosse, mort d'une overdose, avec une tête de taureau enfoncée sur la tête jusqu'aux épaules. La police, en a personne d'Anaïs Chatelet, se lance dans l'enquête.
L'intérêt de ce roman psychologique (avec un peu de gore tout de même, Grangé restant fidèle à lui-même) c'est la quête de Mathias freire, qui ne sait plus lui-même qui il est, ce qu'il fait, ce qu'il a fait par le passé…
Un excellent thriller que j'étais heureuse de retrouver chaque soir en me demandant comment ça allait finir !
A propos de la fin, que je ne dévoilerai pas, elle m'a posé question. J'invite donc les personnes qui ont lu ce roman et qui se seraient interrogées ou fait une idée de cette fin à communiquer avec moi en message privé.
En résumé, en voilà un bon Grangé qu'il faut lire si on aime cet auteur !
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Livre emprunté à une collègue et rendu assez rapidement pour cause d'abandon...

En 4 jours, lire moins de 40 pages, ce n'est pas lourd. Je n'ai pas du tout adhéré au style de l'auteur et au vu de ma PAL, je ne m'attarde pas sur les livres où je coince. Peut-être un jour, j'en retenterais la lecture mais pour le moment, je ne m'en sens pas capable. J'ai plus l'habitude des romans qui bougent dès le départ et là, c'est tout plat.

On suit un psy, travaillant à l'hôpital, dans son travail quotidien et ses différentes pensées. Pas du très folichon en ce qui me concerne. Pour mon premier Grangé, c'est plutôt loupé.

Comme vous l'aurez compris, ma découverte a fait un flop total mais ce ne sera pas forcément le cas pour tout le monde.

Sur ce, bonnes lectures à vous :-)
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Après le décevant "Miserere" et le mitigé "La Forêt des Mânes", Grangé semble aujourd'hui avoir retrouvé cette indéniable patte qui m'avait fait dévorer "La Ligne Noire" et, dans une moindre mesure, "Le Serment des Limbes". Comme d'habitude, cette habileté à emmener le lecteur dans des pistes tortueuses dont on a du mal à décider si elles sont une lumière ou bien au contraire une ombre au sein de l'intrigue. Et quelle intrigue ! Si, en elle même, elle ne révolutionne pas le genre, les circonvolutions dans lesquelles l'auteur s'amuse à nous semer pimentent l'oeuvre : mythologie, bioéthique, corruption, tout y passe.
Malheureusement, il reste des éléments qui chagrinent un peu, quand on connait le talent que peut avoir Grangé. Si les métaphores sont parfois d'une beauté à couper le souffle, elles deviennent rapidement lourdes et exaspérantes, à tel point qu'on en vient à sauter la fin d'un paragraphe exclusivement constitué de phrases nominales sans grand intérêt. A trop vouloir donner un ton sec et brusque, Grangé perd une partie de l'économie de son récit. On note également cette habitude que j'ai de plus en plus de mal à apprécier, à savoir celle de tout expliquer à la fin, en quelques pages. La solution est assénée d'un bloc, si bien qu'on est inondé, débordé d'informations. La fin du "Passager" ne déroge pas à la règle : si, et c'est une bonne chose, elle est surprenante et déroutante, elle n'en demeure pas moins trop rapide à mon goût. Grangé est trop pressé d'en terminer, et cela lui est préjudiciable.
Mais, excepté ces quelques reproches, j'ai beaucoup apprécié. Les sept cent cinquante pages, indispensables compte tenu de la complexité de la trame, se lisent vite, grâce à ce procédé du chapitre court qui laisse une ouverture. On a toujours envie de tourner la page. Les personnages, un peu stéréotypés et bénéficiant, surtout Freire, d'une chance tellement hallucinante que parfois on ne se laisse plus duper, sont tout de même bien traités et participent efficacement de l'intrigue.
En résumé, un bon Grangé, un peu inférieur au "Serment des Limbes", mais bien supérieur à ses derniers ouvrages. Et, enfin, une dernière phrase bien trouvée... A lire pour les connaisseurs, à découvrir pour les autres.
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Le service de sécurité de la gare St Jean vient de découvrir un homme caché dans un poste de graissage. Il a dans ses mains une clef à molette ensanglantée et un annuaire. Il ne sait plus comment il s'appelle ni ce qu'il fait dans cette endroit. La police l'emmène dans le service psychiatrique du docteur Mathias Freire. Dans la même gare Anaïs Chatelet, l'OPJ de permanence est venue constater la découverte d'un corps nu sur la tête duquel on a empalé une tête de taureau. La recherche par le docteur Freire de l'identité de son patient et de son histoire va rapidement croiser l'enquête d'Anaïs sur le psychopathe auteur de l'odieux crime mythologique et révéler une vérité qui dépasse tout entendement…
« le passager » de Jean-Christophe Grangé est un polar remarquablement bien construit, avec une intrigue qui tient le lecteur de bout en bout. Les milles pages ne sont certes plus un obstacle lorsque l'on a mis un pied dans cette histoire rocambolesque et l'auteur sait parfaitement tenir en haleine son lecteur jusqu' au dénouement que l'on ne soupçonne pas.
Editions Albin Michel, le livre de poche, 976 pages.
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Ce Grangé lu en 2012 avait le mérite de choisir un angle d'attaque original, où comment vivre mille vies dans un seul corps. Les parties distinctes s'enchaînent, entraînent le lecteur dans des milieux et des endroits très différents. de toutes, c'est certainement la partie consacrée au SDF errant à Marseille qui est la plus impressionnante, d'un réalisme quasi documentaire. Chaque partie rebondit sur la suivante, jeu de piste menant à la vérité sur le personnage principal.
Le concept est maîtrisé, bien développé. Grangé fait traîner son suspense, dope l'intrigue à coups de scènes d'action et de courses poursuites.
Il n'est donc pas surprenant que le cinéma se soit emparé du sujet pour en faire une série télévisée. le résultat est assez moyen, car le fait de développer le scénario sur plusieurs heures fait perdre en densité.
Parmi les romans de Grangé les plus récents, celui-ci reste un de mes préférés.
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Meurtriers mythologiques et psychiatrie avec, en prime, un complot des hommes en noir!

Un gros pavé, un suspense avec plusieurs revirements, des situations de grande tension dramatique, avec un héros aux prises avec des problèmes de mémoire, qui se demande s'il est la victime ou s'il est aussi un meurtrier.

Une histoire de tueur en série, avec une enquêteuse qui a du mal avec la hiérarchie, une enquête où il sera question du malaise des institutions psychiatriques et où on en apprendra des choses sur des troubles rares de la personnalité. On apercevra même l'utilisation de l'art en thérapie.

Dommage que le dénouement ne soit pas tout à fait à la hauteur, car ce sont ces dernières pages qui laissent le goût en bouche et gâchent un peu le plaisir des 600 pages précédentes.

Mais 600 pages de bon Grangé, ça vaut quand même le coût!
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Sitôt sorti, sitôt acheté, sitôt lu, ce nouveau livre de Jean-Christophe Grangé ! Un bon pavé de plus de 700 pages que j'ai lu rapidement pour la simple et bonne raison que j'ai eu beaucoup de mal à le lâcher.
Faire un résumé de ce roman serait déjà trop en dire. Ce qu'il faut savoir, c'est que l'on entre dans le récit avec le meurtre d'un homme auquel on a ajouté une tête de taureau post-mortem. Sur les lieux, un homme visiblement choqué est retrouvé : il ne se souvient de rien et se voit confié au psychiatre Mathias Freire. Une belle entrée en matière qui nous apprend deux choses : ce livre sera davantage porté sur le psychologique que sur le gore habituel de certains thrillers. Cela donne une lecture très intéressante car elle aborde un sujet de psychiatrie fascinant, dont je ne peux pas parler ici sans dévoiler le mystère ! A vous de le découvrir.

Quoiqu'il en soit, la force des thrillers se trouvent dans les personnages créés par l'écrivain. En ayant lu toute l'oeuvre de Grangé, on sait qu'il s'agit pour lui d'un sujet de travail très important que l'élaboration de ses protagonistes. Ici, ils sont deux : Mathias Freire et Anaïs Chatelet.
- Mathias Freire est psychiatre à Bordeaux. Visiblement la quarantaine. Il est seul et a subit un traumatisme qui le bloque dans ses relations sentimentales.
- Anaïs Chatelet est flic. Elle aussi est seul, torturée, en total déni de sa féminité qui ne l'intéresse plus. Il a vingt-huit ans et a une histoire familiale qui la gangrène littéralement. S'en sortir par le boulot, coûte que coûte.
Ils ont deux personnalités finalement assez semblables, ce qui fait qu'en tant que lectrice, je les ai rapidement associé.

Pour poser le cadre de son histoire, Jean-Christophe Grangé utilise bien une centaine de pages. Cela peut paraître interminable mais dans la lecture cela ne s'est pas ressenti pour moi. Disons que c'était nécessaire. Dans ce début, on découvre tout ce qu'il y a à savoir sur les personnages. Ensuite, le premier sursaut intervient et ce pour plus de 600 pages. Un rythme toujours haletant, incisif, brut qui se traduit immanquablement par des phrases courtes. Beaucoup de phrases interrogatives aussi : on suit les personnages dans leur(s) quête(s).

J'ai été vraiment contente de cette lecture, j'y ai trouvé un thème vraiment intéressant et novateur. le lecteur est tenu en haleine tout au long du récit. La toute fin est un peu tirée par les cheveux. Grangé aurait pu faire plus simple et du coup peut-être plus crédible. Ce ne sera pas un coup de coeur pour cela. Mais quel livre encore une fois ! le plus dur maintenant, c'est d'attendre le prochain.
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Les premiers mots qui me viennent à l'esprit pour décrire "Le Passager" sont époustouflant et tortueux ! Il est vrai qu'avec cet opus, Grangé nous livre une intrigue où évolue un tueur mythologique sur la construction d'une histoire à la façon des poupées russes. Comme dans la plupart de ses oeuvres, et avec le talent qu'on lui connait, Grangé sait maintenir son lecteur en haleine. Et c'est réussi ici tant le lecteur n'en sort aucunement indemne avec un protagoniste qui ne sait vraiment pas qui il est avec ses multiples personnalités et personnages et avec une foule de rebondissements. Chose rare, "Le Passager" a été adapté en un téléfilm de plusieurs épisodes pour France 2 et non en un film unique.
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