La première fois que j'ai lu un roman de
Jean-Christophe Grangé, c'était
le concile de pierre et je n'ai pas du tout aimé. J'ai vu
Les rivières pourpres, l'adaptation d'un de ses romans, et je n'ai pas du tout aimé. Mais depuis, disons que de l'eau a coulé sous les ponts et je me sentais prête à retenter avec
Les Promises. Dans sa version audio.
Des femmes sont assassinées à Berlin au début des années trente. Elles sont toutes des Dames de l'Adlon, des femmes qui font partie de l'élite du Reich et qui se retrouvent à l'hôtel Adlon les après-midi. Un autre point commun entre les victimes est qu'elles voyaient le psychanalyste Simon Krauss et qu'elles lui ont toutes avoué avoir vu dans leurs rêves un « homme de marbre ». le psychanalyste va enquêter avec Franz Beewen de la Gestapo, brutal et Minna von Hassel, une riche héritière, psychiatre dans un hospice et alcoolique. Ce trio étonnant va tenter de débusquer le tueur des Dames de l'Adlon.
La voix de
François-Éric Gendron est parfaite pour ce livre, grave et posée. Quand on s'embarque dans cette lecture, il faut tout de même avoir du temps devant soi, car cet audio livre dure plus de vingt heures.
J'ai trouvé l'histoire vraiment intéressante, mais très longue – trop ? – on s'y perd un peu. Mais à partir de la moitié du roman, les choses commencent en revanche à devenir vraiment intéressantes.
Les promises est un roman qui permet d'en savoir plus sur ce qui se passait au début des années trente à Berlin. Déjà des atrocités, déjà une politique de stérilisation, des gueules cassées, des Lebensborn, des exterminations.
Pour en savoir plus sur le contexte de l'époque, ce roman est parfait, mais j'ai eu l'impression de lire plusieurs aventures de Simon, Franz et Mina. Des personnages qui s'avèrent être assez sympathiques – et j'ai du mal à écrire ça à propos d'un gestapiste, comme quoi
Jean-Christophe Grangé semble faire des miracles.
Le bémol, pour moi, tient à la longueur du roman. J'ai l'impression d'avoir mis des semaines à le lire. Ce n'est d'ailleurs pas une impression, j'ai mis des semaines à en venir à bout. Il semble tout de même que je me sois réconciliée avec
Jean-Christophe Grangé, mais pas de là à en relire. Car il a ajouté une pointe de fantastique dans son récit – ce qui dans mon souvenir était déjà le cas dans
le concile de pierre – et que je ne suis jamais enthousiaste lorsqu'un auteur opte pour le fantastique. La plupart du temps, j'ai la sensation que c'est une facilité pour réussir à terminer une histoire sur laquelle on patauge. Même si je sais que ce n'est pas le cas ici, car le roman est très documenté.
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