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EAN : 9782890377202
Les Éditions Québec Amérique (06/04/2007)
3.67/5   15 notes
Résumé :
Fresque intimiste, quête du bonheur sortant des sentiers battus, aventures tragicomiques d'une jeunesse sans limites, Ostende est tout cela à la fois. C'est aussi le lieu où la plume incomparable de François Gravel, vive et racée, drôle et sérieuse, s'exerce de nouveau à démontrer son art. Un reflet saisissant de notre passé récent, une histoire qui fascinera les jeunes d'aujourd'hui et rendra nostalgiques tous ceux qui ont voulu changer le monde.
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
J'ai beaucoup aimé. J'ai souvent souri par le cynisme de certains propos et des références culturelles qui m'ont replongée dans ma vie de jeune contestataire et marginale.
Le récit est ni plus ni moins un reflet de notre passé québécois entre les années 1960-80. Tous les mouvements politiques, sociaux et culturels qui ont eu une influence notable sur notre comportement et nos habitudes de vie y sont présents. Non pas que ce soit historique, mais bien personnel, et ce, à travers la vie de 3 jeunes qui grandissent dans une banlieue et qui embrassent toutes les causes de leur époque, en vue d'amener des changements sociaux en profondeur dans un monde capitaliste exagérément consommateur. Certes, ils finissent malgré tout par adopter un mode de vie qui stabilise leur vie dans un modèle plus conventionnel. Tout en gardant la nostalgie de toute une génération, les baby-boomers ont fait avancer la société.

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J'ai beaucoup ri et apprécié ce roman de Gravel. Il relate les années d'adolescence, et de la vingtaine de trois amis ayant grandi dans une banlieue montréalaise. C'est un clin d'oeil à l'âge d'or des baby-boomers (années 60- 70 ) jusqu'à son déclin où les rêves du militantisme de gauche s'éteignent. Humour et autodérision sont omniprésents tout au long des pages de ce roman.
Les nostalgiques de cette époque d'éveil et les plus jeunes n'ayant pas connu ces décennies y trouveront leur compte.
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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
Le pire, c'est qu'ils considèrent que tout cela est normal. Il est normal de voter aux élections pour des candidats totalement soumis aux intérêts des Anglais, normal de boire de la bière et de la payer avec un dollar à l'effigie de la reine d'Angleterre, normal d'aller à la messe, de se faire tuer à la guerre, de changer d'automobile chaque année, de suivre la mode. Normal de travailler, de se marier, de faire des enfants, de les enfermer dans des banlieues débiles et dans des écoles complètement dépassées. Normal enfin de mourir, malgré l'assurance-vie. Absurde. Le problème, c'est que nous vivons sous la dictature de la norme.
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Du haut de ma moitié de vie, je sais combien est rare et précieuse cette impression qu'on a, parfois, de marcher et de savoir où on va, de parler et de dire exactement ce qu'on veut dire, de poser toujours le bon geste au bon moment, sans jamais se demander si on aurait pu agir autrement, sans jamais râler contre la médiocrité du scénariste, sans jamais rien regretter, malgré toutes les conséquences, parce qu'on a la conviction intime que les choses doivent se dérouler comme ça, exactement comme ça et pas autrement. Comme la vie devrait être, toujours.
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Qui sait si l’adolescence, entre autres dérèglements hormonaux, ne suscite pas la sécrétion d'une sorte de glu, dans le cerveau, une glu épaisse sur laquelle viennent se coller des images qui nous hantent longtemps, sans qu'on sache jamais pourquoi, et qu'on finit par croire importantes alors qu'elles n'ont qu'une seule qualité leur persistance ?
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Il existe certaines automobiles pour lesquelles le fabricant devrait recommander, dans le manuel du propriétaire, de ne pas manger trop lourdement avant d'y voyager. Leur suspension est si douce qu'on ne ressent aucun des cahots de la route, mais elles sont affligées en revanche d'un perpétuel roulis capable de venir à bout des coeurs les plus solidement amarrés. Le conducteur, fermement accroché au volant, peut arriver à survivre. La situation est plus difficile pour le passager avant, mais au moins celui-ci a-t-il le privilège de pouvoir regarder la route. Pour le passager arrière, la situation est intenable, particulièrement en hiver, lorsque le chauffage est au maximum, que les vitres sont hermétiquement fermées et que, pour couronner le tout, mon père vient d'allumer une pipe. Je suis là, assis sur la banquette arrière, le front collé sur la vitre pour profiter de la fraîcheur, et j'ai le coeur qui ballotte. On me conduit au pensionnat.
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Pour ceux qui aspiraient à la gloire, il n'y avait, en gros, que trois méthodes. La première consistait à prendre le pouvoir et à en profiter pour tuer le plus grand nombre possible de victimes innocentes, en ne lésinant pas sur les raffinements de cruauté. On pouvait alors mourir tranquillement dans son lit, certains que l'histoire ne nous oublierait pas. Ceux qui avaient un tempérament plus masochiste pouvaient préférer le rôle de victime, ce qui n'allait pas sans difficulté : il fallait d'abord mener une vie exemplaire et souhaiter que nos ennemis fassent preuve d'imagination au moment de nous tuer, quitter à provoquer le destin en se promenant en décapotable à Dallais ou en prêchant la bonne parole dans un pays où les occupants sont amateurs de crucifixions. Il y avait enfin la méthode Oswald : mener une existence médiocre, poser un geste bref et spectaculaire, et mourir avant d'avoir eu le temps de s'expliquer.
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