AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782824618722
352 pages
City Editions (19/05/2021)
3.98/5   27 notes
Résumé :
Au cœur de l’Amérique des années 1950, Joyce est au chevet de sa grand-mère. Avant de rendre son dernier souffle, la vieille dame lui révèle qu’elle l’a adoptée à sa naissance. Un secret de famille bouleversant pour la jeune femme qui décide de retrouver ses vrais parents.
Un seul indice la guide : une simple carte postale de la Nouvelle-Orléans que sa grand-mère lui a léguée.

Avec son courage et sa détermination pour seuls bagages, Joyce pa... >Voir plus
Que lire après L'enfant du SudVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
3,98

sur 27 notes
5
9 avis
4
4 avis
3
0 avis
2
0 avis
1
0 avis
S'il y a bien un livre que j'étais aussi impatiente qu'inquiète de découvrir, c'était celui-là. le truc, c'est que je connais bien Amélie GREGOIRE (pour tout vous dire, c'est à côté d'elle que je me suis assise le jour de la rentrée en 6e) et que, par conséquent, même si je suis super heureuse qu'elle ait réalisé son rêve - d'autant plus que les chroniques sont toutes globalement très positives - , j'avais peur de ne pas aimer. Alors, j'ai fait traîner l'achat de L'Enfant du Sud jusqu'à nos vacances en Auvergne dans la famille de Timothée et la perspective de passer un moment avec Amélie, qui a d'ailleurs eu la gentillesse de me le dédicacer ;)
Cela dit, dès que je l'ai enfin eu entre les mains, je n'ai pas pu me retenir de le lire et, quelques heures plus tard, il était déjà fini.

J'ai trouvé l'ambiance très bonne et entraînante. J'ai aimé les airs de jazz dans l'air qui donnent le sourire même à ceux qui n'ont pas grand chose. C'est suave et lourd de sens en comparaison à la vie aseptisée des blancs et notamment de la famille de Joséphine. Les deux univers tranchent réellement et il est donc impossible de ne pas faire de comparaisons. 
L'intrigue m'a également beaucoup plu. Comme vous le savez, j'ai toujours un faible pour les sagas familiales et j'ai été séduite par le fait de suivre simultanément les destins de Joséphine et de Joyce. Les liens entre les deux histoires se font au fur et à mesure, tout en douceur. le rythme est indolent et un peu triste, à l'image de cette chanson écrite par Marvin que l'on découvre dans les pages de ce bouquin.
Par contre, j'ai trouvé un peu dommage que Joyce tombe aussi facilement sur l'entourage de ses parents, même si le secret est difficile à percer, et sans  réels indices. La coïncidence est presque trop belle… Après, il est vrai aussi que le quartier en question n'est pas si grand et que tout le monde s'y connait.
La fin m'a beaucoup touchée et j'ai versé quelques larmes. L'histoire des parents de Joyce est belle mais elle a aussi fait du mal à beaucoup de monde, les impliquant sans le vouloir. Alors, forcément, devant autant d'émotions aussi positives que négatives, il est difficile de rester insensible.

Joyce et Josephine m'ont beaucoup plu. D'une certaine façon, elles se ressemblent beaucoup avec leur amour de la musique, de la liberté mais aussi leur caractère fonceur. Je les ai toutes les deux trouvées très touchantes : Joséphine en essayant de se libérer de son carcan pour vivre la vie qu'elle a choisi aux côtés de Marvin et Joyce en s'efforçant de faire parler ceux qui se taisent pour connaître la vérité sur son histoire. L'une comme l'autre ne lâchent rien et se battent contre un monde qui les repousse.
Globalement, j'ai apprécié l'ensemble des personnages : Hannah, Auguste, Oliver, Dorrie... Tous sont dans la bienveillance même s'ils restent heurtés par le poids du secret. J'ai également aimé le fait que l'on ne découvre Marvin que par la vision des autres personnages : son aura n'en est que plus mystique et légendaire. Bizarrement, j'ai également apprécié Leslie malgré sa rancoeur : c'est dommage qu'elle n'a pas pu passer à autre chose après toutes ces années, mais j'ai été touchée par sa culpabilité et tout ce qu'elle a dû abandonner. Ça n'a pas dû être facile pour elle de renoncer à l'avenir qu'elle se construisait à cause de quelque chose qu'elle a tout fait pour éviter.

J'ai trouvé l'écriture d'Amélie très agréable à lire. Je me suis vraiment laissée portée par ses mots et ai lu L'Enfant du Sud d'une traite. Mes craintes de ne pas aimer ce livre  se sont vite estompées et, clairement, je vais forcer la main à tout mon entourage pour qu'ils lisent également ce livre (depuis, ma maman l'a lu et a également beaucoup aimé) !
J'ai beaucoup aimé le fait que L'Enfant du Sud soit écrit à deux voix, alternant à chaque chapitre la vie de Joséphine et celle de Joyce. Cela dynamise vraiment le texte et nous permet d'avoir un certain temps d'avance. 
Par contre, j'aurais apprécié que le personnage soit reprécisé en début de chapitre : après ma pause lecture pour aller dîner, je ne savais plus à qui j'étais rendue et ça m'a un peu perturbée sur le coup. Je pense que ça aurait aussi pu être utile pour les derniers chapitres où cette alternance est (un peu) mouvementée.
Le deuxième roman d'Amélie doit sortir courant mai. Concrètement, je n'attendrais pas aussi longtemps pour l'acheter et pour le lire :)
Une très chouette lecture.
Lien : http://lunazione.over-blog.c..
Commenter  J’apprécie          60
Roman poignant, bouleversant et très émouvant qui se déroule en double temporalité : dans les années 1930 et dans les années1950 aux États-Unis où la ségrégation envers les personnes noires est, malheureusement, toujours d'actualité et toujours aussi difficile à accepter.
Les deux héroïnes sont toutes deux des femmes fortes et courageuses, toutes deux en quête de bonheur et celui-ci passe par la musique qu'elles ressentent au plus profond d'elles mêmes. le jazz est, à lui seul, un personnage, la musique résonne à chaque page et nous emporte tout au long du roman.
L'intrigue est bien menée et reste entière jusqu'à la toute fin, l'écriture est fluide et la lecture est prenante.
Superbe premier roman qui, je l'espère, sera suivi par d'autres.
N'hésitez pas, embarquez vous pour la Nouvelle Orléans, faites la connaissance de Joséphine et de Joyce qui sauront vous toucher et laissez vous porter par la musique 🎶🎷🎶 🎹 🎶 !
Commenter  J’apprécie          70
Pour toutes les personnes qui aiment les romans qui traitent de ségrégation raciale, ce roman est pour vous !

Ce roman à double temporalité se déroule en Louisiane dans les années 30 lorsqu'on suit le récit de Joséphine et dans les années 50 lorsqu'on suit le récit de Joyce.
Joséphine est née dans une riche famille de Blancs, les Langlois. Ce sont des gens qui,comme toutes les autres familles de Blancs, considèrent les Noirs comme des êtres inférieurs. Ils emploient des domestiques noirs mais prennent un malin plaisir à les maltraiter.
Joséphine est différente d'eux : elle respecte les gens de couleur qui la servent et trouve totalement injuste la manière dont les Noirs sont traités. On ne peut que s'indigner et se révolter de la manière dont les Noirs étaient traités à cette époque ! Je pense que peu de personnes devaient penser comme Joséphine.
Un soir, elle va assister en cachette à un concert de Jazz et pour elle, c'est une révélation. Elle aime cette musique qui est tellement plus vivante que la musique classique qu'on lui enseigne. Elle aime également le mode de vie des Noirs qui savent profiter de la vie : ils aiment, ils rient contrairement aux Blancs qui sont constamment froids et inexpressifs.
Il semblerait que Joséphine soit née du mauvais côté ! Au comble de l'horreur pour ses parents, elle va tomber amoureuse d'un Noir et porter son enfant.
Vingt ans plus tard, Joyce découvre que la personne qui l'a élevée n'est pas sa véritable grand-mère. Mais alors, qui sont ses véritables parents et pourquoi a-t-elle la peau si claire ?
Joyce va donc partir à la recherche de ses origines.
J'ai beaucoup aimé ce roman. L'histoire d'amour entre Joséphine et Marvin est vraiment très touchante. Malheureusement, à cette époque, un tel amour est inconvenant. J'ai beaucoup également le personnage de Déborah qui évolue de manière très positive pour finalement prendre la défense de sa gouvernante noire.
Les temps ont-ils vraiment changé ? le racisme et les préjugés sont encore tellement présents dans notre société !
Commenter  J’apprécie          20
Vous avez aimé La couleur des sentiments ou Alabama 1963? Ce roman risque surement de vous plaire aussi. On y retrouve des thèmes communs : la ségrégation, les Etats-Unis de la première moitié du 20ème siècle, les différences sociales entre blancs et noirs.

Dans ce roman, l'alternance des chapitres donne voix à deux jeunes femmes. La première, Joyce, qui en 1952 apprend qu'elle a été adoptée. Une révélation qui va la bouleverser, et surtout l'amener à trouver la vérité sur ses origines. Pour cela, elle entreprend un périple. Une quête initiatique, une recherche de vérité essentielle pour elle.

L'autre partie du roman se concentre sur Joséphine, au début des années 30. Une jeune femme intelligente, courageuse et passionnée qui n'hésite pas à s'élever contre les injustices. Elle ne comprend pas pourquoi et comment peut-on imposer une différence de traitement entre blancs et noirs.

Un roman passionnant, une histoire d'amour troublante et interdite. La musique a une place très importante, et vous transporte au fil des pages dans un univers jazzy, au son d'un saxophone si symbolique à l'histoire. Les personnages sont attachants, et on ne peut qu'admirer la force de certains d'entre eux, comme on peut en détester d'autres. J'ai trouvé par moments qu'il y avait quelques longueurs dans l'action et des descriptions trop nombreuses. Mais ce dernier point peut au contraire rendre ce roman encore plus éblouissant pour de nombreux lecteurs. Et l'émotion ressentie à la fin de ma lecture m'a totalement fait oublier ce détail.

Je ne vous en dirai pas davantage sur l'intrigue pour ne rien gâcher, mais sachez que ce roman, empli de secrets, d'amour, de passions, de drames et de déceptions est très agréable à lire.
Un premier roman réussi, une auteure à suivre sans hésiter.
Commenter  J’apprécie          20
Sous fond de secret de famille, ce roman aborde un pan de la ségrégation au coeur des États-Unis avec deux femmes fortes et indépendantes.

Nous suivons Joyce qui apprend lors du décès de sa grand-mère dans les années 1950 qu'elle a été adoptée. C'est une révélation fracassante qui va la pousser à chercher ses origines. le seul indice en sa possession est une simple carte postale de la Nouvelle-Orléans que sa grand-mère lui a léguée. Parallèlement, nous suivons Joséphine dans les années 1930 qui rêve de jouer du jazz. Elle va tout faire pour que son rêve devienne réalité.

Ce premier roman d'Amélie Grégoire est une véritable réussite. Les thèmes abordés sont très intéressants. La plume de l'autrice arrive à capter notre attention dès le début et on lit ce roman avec fluidité. C'est un roman passionnant avec des personnages très attachants. Les péripéties s'enchaînent avec un soupçon de rebondissements et de suspense, j'ai adoré !

Le seul petit bémol que je retiens ne vient pas de l'histoire mais de la mise en page. Je regrette juste qu'il n'y ait pas un en tête à chaque chapitre pour nous indiquer dans quelle temporalité on se trouve. Lorsqu'on pose le livre et qu'on le reprend, on a du mal à savoir dans quelle partie nous nous trouvons. Sinon, j'ai adoré la construction du récit qui le rend addictif.

Il va falloir surveiller de près les prochaines parutions d'Amélie Grégoire car l'autrice est prometteuse.

Je ne peux que vous recommander de lire ce roman !
Commenter  J’apprécie          20

Citations et extraits (104) Voir plus Ajouter une citation
Tu n'as rien compris ! fit-il, fronçant les sourcils tout en m'observant. Tu n'es en aucun cas égoïste et capricieuse ! Tu sais, Joséphine, tu donnes du bonheur aux gens par ta musique. Tu dois partager ton art. Pour moi, tu es née du mauvais côté de Big Easy. Tu es blanche, mais tu es comme nous au fond de toi. Tu n'as pas à penser qu'aux autres. Tu dois vivre pour toi. Nous n'avons qu'une vie. Cette vie, c'est le jazz. Comme pour moi. Tu dois briser définitivement tes chaînes et t'envoler vers ce bonheur que tu as tant convoité...
Commenter  J’apprécie          80
Depuis que je suis toute petite, mes parents ne sont pas contents de moi et ne le seront jamais, car je ne suis pas la petite princesse polie et disciplinée qu’est Pénélope ! Je ne suis que le mouton noir de la famille, qui fait honte à chaque sortie ! Je ne peux plus supporter ce rôle qui me dénigre, et où je ne suis pas à ma place !
— Tu préférerais sans doute faire du ménage à longueur de journée ?! Subir les caprices des Blancs pour un minuscule pécule ? Devoir calculer ton argent pour savoir si tu peux aller acheter à manger ? Vivre dans un quartier qui n’est pas sécurisant ? riposta Leslie.
— Si cela me permet d’être moi-même et plus heureuse, alors oui ! Tu ne peux pas comprendre ! répondis-je, sûre de moi.
Commenter  J’apprécie          20
Elle me murmurait en même temps que c’était du gâchis de couper une aussi jolie chevelure lisse, mais je m’en moquais. Je ne supportais plus ma tignasse et, à présent, je voulais que ma coiffure reflète la nouvelle personne que je comptais devenir : une femme forte et indépendante. Une femme qui savait ce qu’elle voulait dans la vie. Elle commença à couper et, même si pendant une fraction de seconde j’eus peur de regretter mon choix en voyant les mèches de cheveux bruns tomber sur le sol, j’inspirai un bon coup et je me mis à sourire en voyant le nouveau reflet qui se dégageait du miroir. Cela m’allait mieux, et je trouvais que cette coiffure affirmait davantage mon caractère.
Au bout d’un petit quart d’heure, Leslie posa les ciseaux sur la coiffeuse en bois et ne put s’empêcher de sourire en me regardant.
— Il faut être sincère : cela te va bien…
— Tu aurais pu être coiffeuse au lieu d’être à mon service.
— Je coiffe les filles de mon quartier et cela est bien suffisant. Une Noire n’a pas sa place dans un salon de coiffure pour Blancs.
Commenter  J’apprécie          10
J’avais toujours été éduquée pour être la petite fille parfaite et coordonner sans cesse mes mouvements comme une vulgaire marionnette. J’avais tiré un peu plus mes rideaux pour observer la scène. Pénélope était montée la première dans la voiture en tenant sa poupée préférée dans ses bras et ma mère avait suivi le mouvement. Mon père avait tenu à donner ses dernières indications au jardinier avant d’entrer dans l’habitacle. Je regardai la voiture partir et je ne la quittai pas des yeux. Même une fois qu’elle ne fut plus à portée de vue, j’attendis de voir si elle allait revenir et faire marche arrière. J’avais tant de peine à croire qu’ils partaient pour plusieurs semaines que je m’attendais à les revoir sur le perron de la maison dans une dizaine de minutes. Pourtant, les minutes s’écoulèrent et la voiture beige ne revint pas dans le sens inverse. Alors, l’euphorie m’emporta.
Commenter  J’apprécie          10
Je ne pouvais contenir mon excitation. J’étais comme une petite fille qui attendait éperdument le Père Noël. Mes souliers claquèrent contre le parquet et mes jambes frétillèrent. Je voyais bien du coin de l’œil que Leslie aurait préféré que je sois un tantinet plus calme, mais je ne pouvais contenir mon excitation : j’allais enfin écouter quelque chose de nouveau. Cela me semblait magique, comme dans un rêve. Je fermai un instant les yeux, et j’imaginai cette musique à mes oreilles, qui n’auraient rien à voiravec ce que je connaissais déjà. Je me voyais déjà danser sur cet air merveilleux.
Commenter  J’apprécie          10

autres livres classés : romanVoir plus
Les plus populaires : Littérature française Voir plus

Autres livres de Amélie Grégoire (1) Voir plus

Lecteurs (110) Voir plus



Quiz Voir plus

Quelle guerre ?

Autant en emporte le vent, de Margaret Mitchell

la guerre hispano américaine
la guerre d'indépendance américaine
la guerre de sécession
la guerre des pâtissiers

12 questions
3192 lecteurs ont répondu
Thèmes : guerre , histoire militaire , histoireCréer un quiz sur ce livre

{* *}