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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
J'ai adoré découvrir la plume de cet auteur que j'ai trouvé très fluide et agréable. le rythme du récit est très lent, il y a peu d'actions et pourtant, c'est accrochant. Plonger dans ces discussions remplies d'angoisse était génial ! Tout va s'accélérer à la fin pour finir en explosion !

Très accès sur la psychologie, j'ai trouvé que c'était une très bonne idée et que ça rendait très bien de rassembler des grands traumatisés dans un cercle de parole. de voir comment les expériences de chacun sont partagées et comment ça influe sur chacune de leur vie, c'était intéressant !
L'ambiance est donc très lourde, et il y a vraiment des descriptions affreuses, ça m'a vraiment fait froid dans le dos et c'est si rare que ça m'arrive. J'ai vraiment ressenti la souffrance des personnages, c'était terrible.

Un récit avec de grandes inspirations lovecraftienne (entre autres) que j'ai beaucoup aimé retrouver. le côté fantastique est très bien amorcé et entre dans l'histoire de manière fluide, sans paraître être de trop. Les adorateurs de fantastique et de Lovecraft, je ne peux que vous conseiller de foncer !

Le petit plus dans mon édition, c'est l'interview de l'auteur à la fin qui m'a permis de mieux comprendre son oeuvre. Je lirais d'autres de ses oeuvres sans hésiter ! C'est un gros coup de coeur que me restera en mémoire longtemps !

Et vous, auriez-vous des oeuvres à inspiration lovecraftienne à proposer ?

À la prochaine !
Une effroyable journaliste...
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Un court roman fort original, dans le fonds comme dans la forme, opérant habilement au niveau de son récit comme de son analogie globale.
Daryl Gregory y utilise subtilement son argument fantastique à la fois à la surface du récit pour nourrir ses péripéties, mais aussi et surtout de manière allégorique pour aborder très élégamment la question du trauma et de ses conséquences sur ses personnages. Une très belle manière de montrer que les histoires ne s'arrêtent pas toujours là où on le voudrait, et que les happy ends ne dépendent que de cielles qui les vivent ou non.
Lien : https://syndromequickson.com..
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Les éditions du Bélial publient peu d'oeuvres ne relevant pas de la science-fiction (il y a bien quelques titres mais ils sont rares) alors il fallait vraiment que le récit de Daryl Gregory leur ait tapé dans l'oeil. Une bonne raison de s'intéresser à ce « nous allons tous très bien, merci ». Et puis, il faut dire que l'argument du court roman de Gregory était très alléchant. Promesse tenue, j'ai passé un très bon moment de lecture.

« Nous allons tous très bien, merci » est un roman assez atypique, à la croisée de plusieurs genres, thriller, horreur, fantastique… Ce mélange de registres est savamment dosé et confère au récit une tonalité vraiment singulière. Gregory maîtrise chacun des genres auxquels il fait référence. Il sait parfaitement susciter la tension et le suspense inhérents au thriller. Il sait créer un univers cohérent dans lequel existe des éléments fantastiques invisibles au commun des mortels. Quant au genre horrifique, c'est là aussi une grande réussite. Sans tomber dans le gore ridicule mais tout en étant assez démonstratif, Gregory propose un récit qui fout vraiment la pétoche. C'est diablement efficace et bien foutu. L'originalité du roman vient aussi du point de départ choisi par l'auteur. Très souvent, les récits d'horreur s'intéressent d'avantage aux bourreaux qu'aux victimes. Ici, c'est le contraire, Gregory centre son histoire sur les victimes et, en plus, en s'intéressant à l'après. En effet, lorsque le roman débute, les personnages ont déjà traversé le pire et participent à une thérapie de groupe, comme des victimes de stress post-traumatique en somme. du coup, le récit à une tonalité très psychologique. J'ai presque envie de parler d'horreur psychanalytique. Et sur ce registre, le roman est là aussi très réussi. Les personnages sont complexes et bien fouillés malgré la brièveté du récit. Les motifs psychanalytiques sont savamment utilisés. Je pense notamment au motif de la porte qui revient beaucoup dans le roman, à chaque fois de façon pertinente et impactante. Ce côté roman d'ambiance psychologique n'altère en rien l'aspect distrayant de la lecture. « Nous allons tous très bien, merci » est riche en péripéties et s'avère très immersif. C'est un vrai page-turner. Petit plaisir supplémentaire : les références ou inspirations qui émaillent le récit, de « massacre à la tronçonneuse » à Lovecraft, en passant par « They live » de Carpenter.

« Nous allons tous très bien, merci » a été une très bonne surprise. Ce récit d'horreur très humain est habilement construit, habité par des personnages qui ont de l'épaisseur. Ce mélange de genres est très réussi, efficace, émouvant, effrayant et parfois même drôle. Il va falloir que je m'intéresse aux autres écrits de Monsieur Gregory.
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25 ans du Bélial, chapitre 3

Qui dit édition du Bélial dit Greg Egan, Lucius Shepard, Thomas Day ou encore Ken Liu et Thierry di Rollo, par exemple. Je n'oublie pas les Vance, Anderson, Baxter ou Palmer, mais je ne vais pas non plus faire l'inventaire de leur catalogue.

Ceci étant dit, un autre nom est pour moi fortement attaché au sulfureux éditeur - Bélial reste un démon quand même ! -, un nom moins reconnu que ceux précédemment cités : Daryl Gregory.

"Nous allons tous très bien, merci" est un court roman que je me suis empressé de lire avant la sortie de son prequel "Harrison Harrison" l'année dernière - et sur lequel je reviendrai sûrement d'ici la fin de mon auto-défi critique.
Et quel plaisir !

Le résumé me plaisait bien. Ce hall of fame de victimes comme toutes échappées de romans fantastico-horrifiques. Galerie de personnages fracassés réunis dans une thérapie de groupe. Tellement improbable. Tellement astucieux.

L'intrigue évolue au fil des confessions à tour de rôle de ces êtres en miettes. Chaque chapitre nous fournit des pièces supplémentaires sur l'horreur vécue par chaque protagoniste. Et en parallèle, leurs interactions hors du groupe font également avancer l'histoire.

Il y a peu, je parlais du général Zaroff comme de l'un des plus grands méchants de la littérature. Hé bien, comparé au Scrimshander qui hante ces pages, l'aristocrate chasseur fait office de vulgaire apprenti !
J'ai halluciné de la violence perverse de certaines scènes que ce monstre fait exister. Incroyable.
Mais tellement bien amené, et avec un côté pulp en filigrane, que cela ne m'a pas dégoûté - mais je suis assez peu impressionable à l'écrit, surtout quand il s'agit de fiction. Je me suis juste senti horrifié, mais dans le sens de "ébahi négativement".

Au final, je ne saurai que trop vous recommander ce petit bloc de C4 qui ne demande qu'à vos yeux de s'y poser pour accomplir leur office de détonateurs.
Il y aura de la cervelle sur les murs, mais ma foi ça rafraîchit !
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L'intrigue du roman repose sur un groupe de parole où chaque personne présente à vécu un événement paranormal.

Et cette accroche est absolument géniale ^^

On se passionne pour ce groupe, pour, bien entendu, le mystère qui leur tombe dessus: l'un d'entre eux n'est-il pas de "l'autre bord", celui des choses mystérieuses et dingues ?

Puis vient le style de l'auteur: claire, simple et sans fioriture. Et les personnages sont tellement vivant et construits avec intelligence: ils ont vécu quelque chose d'horrible mais c'est bien leur seul point commun. Chacun a son travers, une faille, un secret, une façon de vivre "l'après".

Bref, ce roman est une vraie réussite que je recommande !
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rien à dire, juste incroyable.
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Après avoir adoré sa nouvelle dans l'anthologie des Utopiales de 2015, ce court roman ne fait que confirmer une chose : il FAUT que je lise ses autres bouquins !

Au-delà d'une jolie couverture (Aurélien Police oblige) qui donne le ton, et d'un pitch génial pour lequel j'aurais tué pour en avoir l'idée moi-même, c'est un récit prenant qui s'offre à nous, impossible à lâcher. Heureusement alors qu'il fasse moins de 200 pages.
Sa taille joue-elle d'ailleurs en sa défaveur ? Nullement à mon sens. On est immergé dès le début dans le récit et surtout dans la psyché des personnages qui se débattent tant bien que mal avec leur démon et essaient de se reconstruire et vivre après ce que chacun a vécu. L'empathie se crée à mesure que nous les accompagnons, tout en cherchant ce que peuvent cacher les non-dits lorsqu'ils s'expriment les premiers temps au groupe.
L'action n'est pas pour autant mise de côté, surtout en deuxième moité de roman, ne laissant que peu voire pas de temps mort.
On se surprend à rire par moment (surtout grâce au caractère de Stan), à frissonner face à des passages plus effrayants même si l'auteur ne sombre jamais dans le gore ou le trash. Mais le tout reste à chaque page complètement fascinant.

Les thématiques s'avèrent passionnantes, l'auteur s'attardant surtout sur les tropes du genre horrifique à travers le point de vue des victimes survivantes, évoquant également la théorie du monomythe de Campbell pour mieux la retourner. Tout au long du récit, on retrouve l'empreinte, l'influence, l'hommage et les clins d'oeil à des grands films ou romans d'horreur et de fantastique/épouvante.

Au niveau du style, celui-ci sait se faire fluide et prenant, immersif et bien senti.
Le jeu du passage d'une narration débutant par un "nous" pour se fondre dans un "je" s'avère troublant les premiers temps, puis on finit par comprendre que ce "nous" correspond au groupe lui-même, devenu une entité à part entière, un héros qui a lui aussi droit à la parole, avant de se fragmenter en "je" dès qu'on suit un peu plus le point de vue d'un des protagonistes.

La fin n'est pas complètement fermée à une suite, même si le roman tient bien tout seul sans laisser de sentiment de frustration. Mais le plaisir serait réel de retrouver ces personnages.
Une sorte de prequel-spin-off young adulte sur l'un des personnages, Harrison Squared, a d'ailleurs vu le jour, prolongeant un peu plus ce jeu de mise en abîme de Nous allons tous très bien, merci. En espérant une traduction prochainement.

En bref : petit texte, gros gros coup de coeur !
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Je lorgnais déjà sur son précédent titre, L'éducation de Stony Mayhall, un roman de zombies peu ordinaire, mais n'avais pas eu l'opportunité de le lire. Alors lorsque ce court texte, Nous allons tous très bien, merci, avec ce titre intriguant et cette quatrième de couv' aguicheuse est arrivé en boutique, je l'ai automatiquement ajouté à ma pile de lectures. Et je ne regrette pas, c'est l'un de mes plus gros coups de coeur de cette année, avec les fabuleux La voie des rois, Blood song et Dark Eden qui ont illuminé mes lectures de 2015 (je ne compte pas les nouveaux ouvrages de Jaworski, cela va de soit.).





Le pitch aguicheur dont je vous parle, le voici :

Il y a d'abord Harrison, qui, adolescent, a échappé à une telle horreur qu'on en a fait un héros de romans. Et puis Stan, sauvé des griffes d'une abomination familiale l'ayant pour partie dévoré vif. Barbara, bien sûr, qui a croisé le chemin du plus infâme des tueurs en série et semble convaincue que ce dernier a gravé sur ses os les motifs d'un secret indicible. La jeune et belle Greta, aussi, qui a fui les mystères d'une révélation eschatologique et pense conserver sur son corps scarifié la clé desdits mystères. Et puis il y a Martin, Martin qui jamais n'enlève ses énormes lunettes noires. Tous participent à un groupe de parole animé par le Dr Jan Sayer. Tous feront face à l'abomination, affronteront le monstre qui sommeille en eux et découvriront que le monstre en question n'est pas toujours celui qu'on croit.

Dayl Gregory se spécialise dans la monstruosité ! Après les zombies, voici le paranormal horrifique : cultes sataniques, chasseurs de monstres, tueurs en séries démoniaques et tout un tas d'autres choses carrément terrifiantes viennent émailler l'ouvrage de l'auteur américain. Mais dans une courte interview qui suit le roman (d'ailleurs trèèès intéressante), Daryl Gregory utilise l'expression de "antihorreur" pour définir le genre de son roman, et c'est exactement ça : pour ceux qui n'aiment pas avoir la frousse, ne supportent pas les romans d'horreur, Nous allons tous très bien, merci est plutôt un roman qui rend hommage, tant par sa forme et que par son fond, aux différents romans, films ou téléfilms d'horreur de la culture populaire. Il ne fait pas réellement peur, c'est plutôt un mélange de livre d'épouvante, de roman fantastique et de thriller relevé avec un brin d'humour très apprécié !

La narration du roman est très singulière, elle alterne entre le point de vue d'un personnage, qui nous révèle en général l'histoire de celui-ci et son face à face avec le paranormal, et entre le point de vue général des personnages, le groupe (l'auteur utilise le pluriel et dit "nous"), qui est finalement le vrai héros de ce roman. Bien que légèrement perturbant au départ, j'ai aimé ce mode de narration original, le style et l'atmosphère que cela donnait au récit. Ce groupe de personnages qui se retrouvent propulsés dans cette thérapie hors norme est juste génial. Mes moments préférés sont justement les passages où les protagonistes se rejoignent pour raconter ou écouter les mésaventures des uns et des autres, ce qui donne lieu a des échanges très drôles, tantôt touchants, tantôt carrément angoissants. L'histoire du vieux Stan, certainement la plus gore de toutes, est justement dédramatisée par les bavardages et radotages incessants du personnage lors des rassemblements du groupe sur les événements horribles qui lui sont arrivés autrefois, ce qui créé une atmosphère comique décalée complètement jouissive !
Chaque personnage est attachant, chaque histoire est différente et plus perturbante ou horrible que la précédente, et chacune mériterait certainement d'être approfondie, pourquoi pas dans d'autres romans, des spin-off ? C'est apparemment le cas pour le personnage d'Harrison, Daryl Gregory raconte ses aventures dans le roman jeunesse Harrison Squared encore non traduit en France.

La brièveté du roman m'a légèrement laissé sur ma faim, du coup j'adorerai pouvoir retrouver Harrison dans une édition française (Le Bélial', si tu m'entends).
Mais comme l'auteur le dit lui même, il a voulu retrouver ce qu'autrefois il trouvait dans les novella de science-fiction : ôter le décorum pour aller à l'essentiel, "show, don't tell", et ça fonctionne terriblement bien.
Maintenant j'espère pouvoir lire plus de Daryl Gregory, Nous allons tous très bien, merci à suffit pour me conquérir, et je suis persuadée qu'il continuera de me surprendre avec d'excellents romans.

Lien : http://www.lalibrairiefantas..
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L'auteur a choisi d'aborder un thème rarement traité : comment les survivants de films d'horreur vivent l'après, comment ils gèrent le traumatisme. Une thérapeute rassemble dans un groupe de parole 5 de ces survivants, qui chacun aurait pu faire l'objet d'un roman à part. 2 femmes et 3 hommes, d'âge et de tempérament différents, qui ont pour seul point commun d'avoir échappé de peu à des monstres (humains ou surnaturels).
C'est une bonne idée, originale, qui m'a motivé à acheter ce roman alors que parfois je me pense un peu blasée des histoires de genre (j'en ai lu beaucoup). Cela permet aussi de contourner certains clichés des histoires d'horreur (comme "mais pourquoi ce groupe de jeunes s'est-il perdu dans cette maison isolée?"), car leur histoire nous est racontée par eux-mêmes, mais en plusieurs fois, par bribes, en fonction de ce qu'ils choisissent de partager avec leurs "collègues" de thérapie au fil des séances. On ne saura donc pas forcément tout, mais suffisamment pour s'en faire une bonne idée. le style est fluide, les personnages bien construits, la trame est claire sans être prévisible. le choix narratif de faire alterner les points de vue en conservant un "nous" collectif et en passant de l'un à l'autre des personnages sans toujours de transition est curieux. On s'y fait, c'est délibéré, mais c'est un peu déstabilisant. En postface (pleine de spoilers donc à éviter de lire avant le roman), l'auteur confie en entretien qu'il a grandi en lisant des novella de SF et d'horreur, et que ce format légèrement plus court que le roman classique lui paraît idéal pour éviter le "gras" dans l'écriture. C'est pas faux. A noter que l'auteur travaille en parallèle sur des romans pour raconter en détail l'origine de Harrison, l'un des personnages.
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C'est bien ça qui fait la force de ce court roman : le monstre initial n'est plus là, mais combien sont encore dans la nature ?
Lien : http://parchmentsha.fr/nous-..
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