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Harbinder Kaur tome 1 sur 2
EAN : 9782755647068
444 pages
Hugo Publishing (02/01/2020)
3.64/5   202 notes
Résumé :
" Le thriller de l'année. " The Times
Dans le collège anglais où elle enseigne, Claire Cassidy donne chaque année un cours sur un classique de la littérature gothique, " L'Inconnu ", de R.M. Holland. Cet écrivain a vécu et enseigné dans le même collège que Claire, qui, fascinée par ce personnage qui hante encore les murs de l'établissement, travaille à l'écriture de sa biographie. Mais un jour, Ella, sa collègue et amie est retrouvée morte. À côté de son corp... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (114) Voir plus Ajouter une critique
3,64

sur 202 notes
Le journal de Claire Cassidy est un thriller psychologique extrêmement élaboré sur le plan de la construction littéraire et de son travail d'écriture.
L'autrice prend son temps et l'action s'élabore minutieusement, dans le détail, au point que l'on peut se sentir légèrement déconcerté par le côté statique du premier quart du livre.
Faisant monter le suspens, le récit se démultiplie ensuite passant par les voix de trois narratrices dont les points de vue s'imbriquent, se complètent ou se contredisent durant les différentes phases de cette curieuse affaire de meurtres.
Les méandres d'une nouvelle que l'on dirait tout droit sortie de la plume fantastique d'E. A. Poe circulent et alimentent le roman, accentuant le ton sombre et mystérieux de l'histoire.
J'avais beaucoup aimé le volume 2 des enquêtes d'Harbinder Kaur ("Mortelle dédicace") mais ce premier opus lui est très largement supérieur. C'est excellent !
Argument :
Dans le collège anglais où elle enseigne, Claire Cassidy donne chaque année un cours sur un classique de la littérature gothique, " L'Inconnu ", de R.M. Holland. Cet écrivain a vécu et enseigné dans le même collège que Claire, qui, fascinée par ce personnage qui hante encore les murs de l'établissement, travaille à l'écriture de sa biographie. Mais un jour, Ella, sa collègue et amie est retrouvée morte. À côté de son corps, une citation de " L'Inconnu "... La littérature et la vraie vie entrent alors en collision, et Claire devient suspecte aux yeux de la police. Et le mystère s'épaissit lorsqu'elle ouvre son journal intime, ce journal dans lequel elle écrit chaque jour, et découvre une écriture qui n'est pas la sienne : " Bonjour, Claire. Tu ne me connais pas. " L'Inconnu, lui, connaît Claire, jusqu'à ses moindres secrets, et il n'est visiblement pas étranger aux meurtres qui vont se succéder au sein même du collège, toujours inspirés du livre de R.M. Holland. Claire arrivera-t-elle à changer la fin de l'histoire ?


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Un polar anglais , qui s'offre le luxe d'un décor littéraire, avec indices shakespeariens, et référence à Jane Austen. Il faut dire que les événements ont lieu dans un collège, et que la première victime est une prof de littérature anglaise. C'est une collègue et amie de Claire Cassidy, la diariste qui donne le titre au roman.
Claire est divorcée et vit avec une ado, qui apprécie volontiers l'art de l'écriture. Et pour donner une dimension littéraire supplémentaire à l'histoire, Claire se lie d'amitié (voire plus si affinités) avec un passionné de R.M. Holland, un écrivain qui a écrit une sombre histoire de fraternité qui a mal tourné.

Là où l'angoisse commence à monter, pour Claire comme pour le lecteur, c'est lorsque celle-ci découvre que quelqu'un a non seulement parcouru son journal, mais l'a aussi annoté! Quelqu'un qui semble décider à protéger Claire malgré elle, quelles que soient les conséquences.

Sur l'enquête, une indienne sikh, qui vit chez ses parents et qui malgré son jeune âge, semble bien connaître les méandres de l'âme humaine et a tout pour devenir un personnage récurrent.


On se laisse perdre avec plaisir dans les pièges de cette histoire. Et l'on découvre qu'il ne faut pas se fier aux apparences, et qu'une fois de plus la passion amoureuse est un pourvoyeur de crimes en tous genres.


Intrigue bien menée, personnages attachants, contexte littéraire des plus plaisants, c'est un excellent moment de lecture.
Lien : http://kittylamouette.blogsp..
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C'est un roman étonnant, parce qu'il flirte avec plusieurs genres et parce qu'il fait partie des romans à suspens que j'appelle "intellectuels"..
Claire Cassidy est professeure d'anglais dans un collège public anglais. Divorcée, elle vit seule avec sa fille adolescente et un chien. Elle écrit son journal depuis des années et depuis quelques temps, elle essaie d'écrire la biographie d'un auteur qu'elle enseigne, R.M.Holland ( auteur gothique, qui a vécu et enseigné dans le bâtiment du collège, son bureau existe encore... )
Un premier meurtre survient, il s'agit de la meilleure amie et collègue de Claire. Sur elle, un billet avec une phrase de R.M.Holland,
Un deuxième événement survient, resserrant son étau sur Claire et sa personnalité, dans son journal, une annotation dont la graphie rappelle celle de l'assassin...
Il n'en faut pas plus à l'inspectrice chargée de l'enquête pour s'intéresser de très près à Claire et son entourage et réclamer les journaux de Claire Cassidy, la vérité se cache entre ces lignes...
Alternant trois voix, telles des poupées russes, trois narratrices ( Claire Cassidy, sa fille et l'inspectrice) , l'écriture est sans temps morts, l'axe narratif, l'angle, changeant sans arrêt. A cela s'ajoutent les écrits gothiques de Mr Holland qui insufflent au récit encore plus de suspens et une touche de surnaturel .
On passe sans arrêt d'un style à l'autre ( Policier/Suspens/Surnaturel) , d'un monde à l'autre entre le 19e siècle et le 21 e , les profs férus de littérature/les flics pas du tout, le journal qui raconte le passé/ le présent avec des dialogues....
Pour la touche contemporaine, et l'humour, on peut compter sur l'inspectrice Harbinder, , d'origine sikh , vivant encore, à trente-cinq ans chez ses parents, lesbienne. Celle-là, j'aimerais bien qu'elle devienne un personnage récurrent dans d'autres romans d'Elly Griffiths, j'ai eu un coup de coeur pour elle ! Elle est originale dans le paysage policier.
C'est un roman qui se passe pour la moitié dans un lieu d'enseignement , on y croise des professeurs qui écrivent (biographies, journal), des ados qui font partie d'un mystérieux atelier d'écriture et qui écrivent en ligne. C'est pour cela que je parlais de roman policier (fantastique ) intellectuel : presque tout le monde écrit ou a écrit, de la carte postale au vrai roman. On y analyse l'écriture du suspect. On y parle d'écrivains (Trollope, Collins...). On y lit., on se moque gentiment des lecteurs...
Le Journal de Claire Cassidy est un roman extrêmement riche, à "tiroirs". Roman policier, à suspens, fantastique.
On y croise pas seulement un meurtrier, mais aussi des fantômes. Et le tout fiche une trouille bleue !
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Divorcée et mère d'une adolescente, Claire Cassidy enseigne l'anglais dans un collège public du Sussex. Pendant les vacances, elle y anime des ateliers d'écriture dont le thème est la littérature gothique à la manière de R.M. Holland, l'auteur de la célèbre nouvelle ‘'L'inconnu''. Car si son collège ne jouit pas de la meilleure des réputations, il a la particularité d'avoir été la résidence du mystérieux écrivain. Son bureau est d'ailleurs toujours visible dans la partie ancienne de l'établissement. Une aubaine pour Claire qui travaille sur une biographie de Holland. La jeune femme mène donc une vie épanouissante mais routinière qui va se trouver bouleverser par une série de meurtres. C'est d'abord Ella, sa meilleure amie, professeure d'anglais elle aussi, qui est assassinée à coups de couteau. Près du corps, une citation tirée de ‘'L'inconnu''. Un véritable choc pour les élèves et le corps enseignant. L'enquête est confiée au lieutenant Harbinder Kaur, une ancienne élève du collège et son collègue Neil Winston. Très vite, ils s'intéressent à Claire, surtout lorsqu'elle leur révèle que quelqu'un a annoté le journal intime qu'elle tient depuis de nombreuses années. Un inconnu s'est introduit chez elle, a violé son intimité ! Et les meurtres s'enchaînent, toujours inspirés de la nouvelle. Claire et sa fille Georgia sont-elles en danger ?

Un polar qui fait la part belle à l'écriture et la littérature. de Claire Cassidy qui rédige son journal à sa fille qui participe à un étrange atelier d'écriture et se confie sur internet, en passant par R.M. Holland et sa nouvelle horrifique, tous les personnages lisent et écrivent dans cette histoire. Et ce n'est pas la seule originalité du roman. Il y a aussi une dimension surnaturelle et mystérieuse avec une sorcière blanche, une usine désaffectée où brillent d'inquiétantes lumières, un collège hanté par le fantôme de la femme de l'écrivain. Tout cela participe à faire du Journal de Claire Cassidy un vrai bonheur de lecture entre polar et fantastique. Les personnages sont aussi particulièrement attachants, avec une mention spéciale pour Harbinder Kaur, la flic célibataire, sikh, lesbienne et qui habite encore chez ses parents à trente-cinq ans. Un brin cynique, volontiers critique, elle apporte une touche d'humour dans cette sombre histoire.
Avec ses références littéraires, son suspense bien mené et ses personnages bien campés, le journal de Claire Cassidy est une petite pépite qui ravira les amoureux de la littérature. Un coup de coeur.
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Ce polar se déroule dans un collège qui fût autrefois la maison de R. M. Holland, auteur de « L'inconnu » qui l'a rendu célèbre et sur lequel Claire Cassidy est en train d'écrire un livre.

Claire a été embauchée le même jour qu'Ella pour enseigner la littérature anglaise aux élèves. Elles sont amies, leur passe-temps favori, en dehors de la lecture, est de regarde « Danse avec les stars. Elles travaillent avec Rick, qui fantasme sur Claire, allant jusqu'à l'épier devant sa maison, mais il est marié et Claire l'envoie promener.

Lors d'un stage, c'est Ella qui cède aux avances de Rick…

On la retrouve chez elle, morte, poignardée, avec des blessures aux mains, tels des les stigmates de la crucifixion. Entrent alors en scène, le lieutenant Kaur, de son prénom Harbinder et son coéquipier le lieutenant Wilson.

En fait, tout le monde est suspect, il peut s'agir d'un autre professeur, notamment Rick le harceleur, mais aussi d'un élève, car certains sont particuliers…

Claire tient son journal depuis l'enfance pratiquement, à part quelques périodes où sa vie était plus heureuse (pendant son mariage par exemple) depuis son divorce elle écrit à nouveau, évoquant ses relations avec son ex, avec ses collègues, ou ses angoisses car Georgie « sort » avec Ty qui a quelques années de plus qu'elle.

Et, mystérieusement, quelqu'un rajoute des petites phrases dans ce journal…

En fait, tout le monde écrit, dans ce collège : Georgie, la fille De Claire tient son journal via internet « monjournalintime.com » où elle peut rendre public ce qu'elle veut, ce qu'elle juge bien écrit… Elle y retrouve Patrick, Tash, Venetia, les amis avec lesquels, elle participe à l'atelier d'écriture de Madame Hughes, qui est la professeure d'anglais des terminales, qui leur parle réincarnation, spiritisme et bien sûr, Claire n'est pas au courant…

Ce qui m'a plu dans ce thriller : le côté fantastique, avec le fantôme d'Alice Holland qui apparait parfois dans les escaliers, présage de mort, mais aussi tous les petits secrets des uns et des autres, car la communication entre adultes et adolescents est quasi inexistante.

Elly Griffiths alterne le récit de « L'inconnu » de Holland, et les journaux intimes, des uns et des autres, et les points de vue : celui De Claire, de Harbinder, de Georgie…

Notre lieutenant Kaur est géniale : à trente cinq ans elle habite toujours chez ses parents, des Sicks parents qui ne comprennent pas qu'elle fasse un métier d'homme au lieu de se marier avoir des enfants et faire la cuisine…

J'ai passé un bon moment, avec ce roman « so british » car l'intrigue est bien construite et on ne devine pas au milieu du livre qui est le tueur (ou la tueuse) et les indices sont distillés au compte-gouttes sur fond de littérature (on s'attendrait presque à voir passer Jane Austen). J'ai souvent pensé à Agatha Christie durant cette lecture…

Un grand merci à NetGalley et aux Editions Hugo Thriller qui m'ont permis de découvrir ce thriller, et son auteure.

#LejournaldeClaireCassidy #NetGalleyFrance
Lien : https://leslivresdeve.wordpr..
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Citations et extraits (75) Voir plus Ajouter une citation
Personne ne trouve la réponse. On approche de la fin de l’après-midi, c’est presque l’heure de la pause, ils pensent à leur café et à leurs biscuits plutôt qu’aux archétypes de la littérature fantastique. Je jette un coup d’œil par la fenêtre. Les arbres le long du cimetière s’assombrissent, il n’est pourtant que seize heures. J’aurais dû garder cette nouvelle pour le cours du soir. Mais il est CHAPITRE 1
L’Inconnu
« Si vous me permettez, dit l’Inconnu, je voudrais vous raconter une histoire. Après tout, nous nous sommes embarqués dans un long voyage et à en juger par le ciel, nous risquons d’être coincés dans ce wagon pendant encore un bon moment. Alors pourquoi ne pas passer le temps à échanger quelques récits ? Quoi de mieux pour un soir d’octobre ?

Êtes-vous confortablement installés ? Ne vous inquiétez pas pour Herbert. Il ne vous fera pas de mal. C’est juste que le temps joue avec ses nerfs. Où en étais-je ? Que diriez-vous d’un peu de cognac pour vous réchauffer ? Ça ne vous dérange pas de boire à la flasque ?

Il s’agit d’une histoire vraie. Ce sont les meilleures, vous ne trouvez pas ? Et mieux encore, c’est à moi que ces événements sont arrivés, quand j’étais jeune. J’avais à peu près votre âge.

J’étais étudiant à Cambridge. En théologie. Il n’y a pas d’autre sujet qui vaille, à part peut-être la littérature anglaise. Nous sommes de l’étoffe dont sont faits les rêves. J’y étais depuis presque tout un trimestre. J’étais un garçon timide venu de la campagne et je souffrais de ma solitude. Je n’étais pas un de ces enfants gâtés qui se pavanaient en habit dans les cloîtres des collèges comme si Dieu lui-même les y avait inscrits. Je restais dans mon coin, je suivais les cours assidûment, je rédigeais mes dissertations et je m’étais lié d’amitié avec un autre étudiant boursier de première année, un être timide du nom de Gudgeon, le pauvre… J’écrivais à ma mère toutes les semaines. J’allais à la messe. Oui, car j’étais croyant à cette époque. J’étais même plutôt pieux. C’est pour cette raison que je fus plutôt étonné lorsqu’on m’invita à entrer au Hell Club, le Club de l’Enfer. Étonné et enchanté. J’en avais beaucoup entendu parler, évidemment. On entendait des histoires d’orgies à minuit, de domestiques qui s’étaient sentis mal lorsqu’ils venaient nettoyer les chambres où leurs réunions avaient eu lieu, de leurs incantations mystérieuses sorties du Livre des morts, d’ossements enterrés et de tombes grandes ouvertes. Mais d’autres rumeurs encore circulaient. Plus d’un personnage important était passé par le Hell Club : des politiciens – y compris un ou deux ministres –, des écrivains, des avocats, des scientifiques, des hommes d’affaires immensément riches. On les reconnaissait toujours à leur insigne, une tête de mort qu’ils portaient sur le revers gauche de leur veste. Oui, comme celui-ci.

J’étais donc heureux d’être invité à cette cérémonie initiatique. Elle se tenait le 31 octobre. Halloween, bien sûr. Et bien sûr, c’est aujourd’hui Halloween. Si l’on croit aux coïncidences, tout cela pourrait paraître quelque peu inquiétant.

Pour en revenir à mon histoire, c’était une cérémonie assez simple qui devait démarrer à minuit. Évidemment. Les trois novices devaient se rendre dans une maison en ruine, juste à l’extérieur du collège. Chacun à notre tour, on nous mettait un bandeau sur les yeux et on nous tendait une bougie. Il fallait marcher jusqu’à la maison, monter l’escalier, allumer notre bougie à la fenêtre du premier étage. Puis crier de toutes nos forces : “L’Enfer est vide !” Lorsque nous eûmes tous accompli cette tâche, nous pûmes retirer les bandeaux que nous avions sur les yeux et rejoindre nos compagnons. Un festin et des réjouissances de toutes sortes s’ensuivaient. Gudgeon… ai-je mentionné que ce pauvre Gudgeon était un des trois novices ? Il était inquiet car sans ses lunettes, il était pratiquement aveugle. Mais, comme je le lui avais rappelé, nous avions de toute manière les yeux bandés. Un homme peut voir sans yeux les agissements du monde. »



« Donc, dis-je, que va-t-il se passer maintenant ?

— Quelque chose d’horrible, répond Peter.

— Exact, dis-je en comptant en silence jusqu’à dix. Qu’est-ce qui te fait penser ça ?

— Eh bien, déclare Una, le décor, d’abord. Puis minuit à Halloween.

— C’est un peu un cliché, objecte Ted.

— C’est un cliché parce que ça marche, rétorque Una. C’est vraiment angoissant, avec le mauvais temps et tout ça. Je te parie qu’ils vont être coincés par la neige dans leur train.

— Ça, c’est un pastiche du Crime de l’Orient-Express, remarque Peter.

— L’Inconnu est antérieur à Agatha Christie, lui fais-je remarquer. Qu’est-ce qu’il y a d’autre qui vous indique le genre de nouvelle auquel nous avons affaire ?

— Le narrateur te donne des frissons dans le dos, répond Sharon, avec ses histoires de boire dans sa flasque, et quand il dit de ne pas s’inquiéter d’Herbert. D’ailleurs, c’est qui Herbert ?

— Bonne question, dis-je. À votre avis ?

— Un sourd-muet.

— Son domestique.

— Son fils. Il doit le surveiller parce que c’est un fou dangereux.

— Son chien. »

Tout le monde éclate de rire.

« À vrai dire, c’est Ted qui a raison, Herbert, c’est son chien. Le compagnon animal est une présence récurrente dans les histoires fantastiques, parce qu’un animal peut percevoir des phénomènes au-delà de la compréhension humaine. Quoi de plus effrayant qu’un chien qui regarde fixement quelque chose qu’on ne voit pas ? Les chats sont particulièrement angoissants dans ce sens-là. Songez à Edgar Allan Poe. Et on a souvent considéré les animaux comme proches des sorcières et comme leurs assistants quand il s’agit de pratiquer la magie noire. Mais il y a une autre raison pour laquelle les animaux représentent des personnages utiles. Est-ce que quelqu’un peut me dire pourquoi ? »

Personne ne trouve la réponse. On approche de la fin de l’après-midi, c’est presque l’heure de la pause, ils pensent à leur café et à leurs biscuits plutôt qu’aux archétypes de la littérature fantastique. Je jette un coup d’œil par la fenêtre. Les arbres le long du cimetière s’assombrissent, il n’est pourtant que seize heures. J’aurais dû garder cette nouvelle pour le cours du soir. Mais il est trop difficile d’aborder tous les sujets pendant un atelier aussi limité dans le temps. C’est le moment de conclure.
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Maman avait l'air de ne pas comprendre ce que veut dire le mot "meurtre". Elle me demandait sans cesse : " Mais alors, elle est morte ?" " Oui maman. Elle est morte." "Mais elle était si adorable !" dit maman sans bien se rendre compte que les filles adorables se font aussi assassiner.
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- Sa femme était folle, alors ?
- Sans doute pas. On pouvait enfermer les femmes dans des institutions psychiatriques à cette époque si elles souffraient de dépression post-partum ou si elles désobéissaient à leur mari. Il y a même des cas où on enfermait les femmes parce qu'elles s'adonnaient à "la lecture excessive de romans".
- Ça, ça veut dire que t'es fichue.
J'éclate de rire.
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Il y a quelques histoires qui circulent. On dit qu’une femme est tombée du dernier étage. D’après certains, ça aurait été la femme d’Holland. Ou sa fille. Quelques élèves racontent qu’ils ont vu une femme en chemise de nuit blanche qui descendait l’escalier. Ou qu’on peut voir parfois une vague silhouette qui tombe. Apparemment la tache de sang est encore visible juste devant le bureau du directeur.
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" Qu'est-ce que vous avez fait après vingt et une heures ?
- J'ai regardé la télévision en buvant une bière."
Ou trois, ai-je songé.
" Qu'est-ce que vous avez regardé ? demanda Neil.
- Un truc sur Netflix. je ne sais plus exactement.
C'est le problème avec la télévision. Dans le temps , on [ les flics ] pouvait situer l'emploi du temps des gens en leur demandant s'ils avaient vu "Match du jour" jusqu'au bout. Mais Netflix et la télé à la demande ont mis fin à tout ça.
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