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sur 4413 notes
Ouvrir un roman de Virginie Grimaldi c'est comme s'inscrire sur un site de rencontres. Si certains nieront l'avoir fait, le taux de réussite des personnages que Virginie Grimaldi fait défiler devant vous est pourtant proche des 100%. Essayez, vous verrez ! Personnellement, je n'ai de nouveau refusé personne dans ce nouveau roman. Jeanne, la vieille de 74 ans qui vient de perdre son mari et cherche à louer une chambre pour s'en sortir financièrement : hop, je prends ! Même sa petite chienne Boudine, moi qui ne suis pas très canin : hop rencard et dîner croquettes ! Chaque rencontre est un véritable coup de coeur dans ce roman !

Derrière ce titre qu'elle emprunte à un album de Grand Corps Malade, Virginie Grimaldi nous raconte l'histoire d'une colocation improbable entre trois personnes cabossés par la vie. Outre Jeanne, septuagénaire qui se retrouve subitement veuve, le lecteur fait la connaissance d'Iris, 33 ans, et de Théo, 18 ans, deux malmenés par la vie, qui cherchent désespérément un endroit où loger et qui se retrouvent subitement sous le même toit que Jeanne.

Progressivement, les trois colocataires qui s'étaient construit une carapace au fil des ans, s'apprivoisent et divulguent les secrets qui les empêchent d'avancer dans la vie. Ce roman choral qui dévoile graduellement ses personnages en leur donnant alternativement la parole, le temps de chapitres très courts qui dynamisent la lecture, aborde également des thèmes forts tels que la vieillesse, le deuil, l'isolement, l'alcoolémie, la violence conjugale ou la précarité. Des sujets profonds abordés avec beaucoup de justesse, de tendresse et d'humour.

Un coup de coeur parsemé de très belles rencontres qui m'ont régulièrement fait passer du rire aux larmes.
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Iris, 33 ans, ex-kiné devenue auxiliaire de vie (on vous expliquera pourquoi) et Théo, 18 ans, apprenti pâtissier, cherchent tous les deux un toit de la façon la plus urgente. Heureusement, Jeanne, retraitée de 74 ans qui vient de perdre son mari Pierre il y a quatre mois, a la bonne idée de se lancer dans la colocation et de leur louer à chacun une chambre, afin d'espérer surmonter son deuil. ● C'est le premier roman que je lis de Virginie Grimaldi, « la romancière française la plus lue » nous dit le bandeau rouge. le magazine Lire suggérait que dans celui-ci elle avait un peu changé de formule et sous-entendait qu'il était meilleur que les précédents. Eh bien, qu'est-ce que doivent être les autres ! ● Ce n'est même pas que c'est nul : c'est insipide. Aucun goût, aucune saveur, rien. le néant. Tout est pétri de bons sentiments jusqu'à la niaiserie. Les personnages sont caricaturaux. Il n'y a aucune intrigue, tout est téléphoné et on voit chaque micro-événement arriver des kilomètres avant. ● le style est à l'avenant, c'est écrit à la truelle, il n'y a aucune finesse. Que pensez-vous de phrases telles que : « Depuis que j'ai arrêté de ne pas répondre à Gérard et Ahmed […] » Ou encore : « le quotidien avait enfilé sa robe couleur de normal. » ? ● le pire, je crois, c'est quand elle tente de faire ce qu'elle croit être de l'humour : « ‘Jenny65', qui est clairement ivre morte sur un canapé, un goulot dans la bouche, la meuf on dirait une pub pour Pochtronne et Sofa. » Ou bien : « Mes poumons qui êtes en feu, pardonnez-moi mes cigarettes comme nous le pardonnons aussi à ceux qui ont crapoté, ne nous soumettez pas à la tentation, mais délivrez-nous du Mal-boro. Amen. » Mdr, non ? ● Et bien sûr à la fin on a droit à la tartine de remerciements et à une bonne couche de démagogie : « Et un merci immense, profond, sincère, à vous, chères lectrices, chers lecteurs. Je ne connais pas forcément vos visages, vos voix, bien souvent, nous ne nous sommes jamais rencontrés, même pas écrit. Pourtant, vous êtes l'une de mes plus belles rencontres. Merci pour cette présence invisible qui m'apporte tant. » ● Mais je vois bien que ce livre comme d'autres de la même autrice fait le bonheur de lecteurs.rices… 4.59/5 sur 402 notes à la date d'aujourd'hui, chacun ses goûts, régalez-vous, mais pour moi le premier sera le dernier !
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Je crois que je vais arrêter avec les livres de Virginie Grimaldi parce qu'à chaque fois, eh bien, j'ai une grosse boule dans le ventre à chaque fois qe j'en lis un ! Je tremble pour les personnages, je vis leurs aventures avec eux et surtout je m'y retrouve ! Eh oui, aussi étrange que cela puisse vous paraître, Jeanne c'est un peu moi, Théo, c'est un peu moi et Iris c'est un peu moi aussi !

Ces trois protagonistes qui 'ont absolument rien en commun - Jeanne est une vieille dame meurtrie suite au décès de son mari, Iris une jeune femme que la vie n'a pas épargnée et qui cherche à fuir son passé et Théo un jeune écorché vif ! Tous trois en viennent, par pur hasard, à cohabiter sous le même toit (celui de Jeanne et de feu son mari) pour ce ne qui ne devait être que du provisoire et surtout, ils devaient simplement rester de simples colocataires mais croyez-vous vraiment au hasard, vous ? Sachez en tout cas que dans les livres de Virginie Grimaldi, celui-ci n'existe pas ! Et puis, la vie nous joue parfois de drôles de tours, elle est très maligne, cruelle parfois aussi c'est bien vrai mais quoi qu'il en soit, elle mérite d'être vécue à partir du moment où l'on prend conscience de sa préciosité, de son unicité et lorsque l'on parvient enfin à accepter de ne pas tout maîtriser et que l'on s'autorise à VIVRE tout simplement, elle peut aussi s'avérer incroyable !

Avec des chapitres courts consacrés à chacun des personnages, cet ouvrage est une vraie hymne à la VIE, à l'acceptation de l'autre, malgré ses différences et surtout à l'acceptation de SOI, tel que l'on est, avec nos défauts (heureusement que nous en avons tous) mais aussi avec nos qualités, nos richesses et nos valeurs ! Merci Virginie Grimaldi de nous permettre d'y croire encore et je voudrais juste terminer cette chronique en la dédicaçant à ma grand-mère, "ma mémé", Jeanne, disparue trop tôt et à qui je regrette de ne pas lui avoir dit plus souvent combien je l'aimais (je sais qu'elle le savait mais j'aurais aimé le lui dire alors je l'écris ici, MERCI de votre tolérance pour ce petit a parte personnel !) Ah oui, faut-il vous préciser si je vous recommande cette lecture ou pas ? Un grand Oui,c'est une évidence !
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Si vous cherchez un roman "doudou" mais pas idiot , vous l'avez peut-être trouvé grâce à Virginie Grimaldi...

Dés le départ en trois temps, trois mouvements, elle sait accrocher sa lectrice (ou son lecteur ), et on se dit qu'elle est vraiment forte dans son genre la Virginie, le genre Feel good. Trois petits chapitres très courts présentent trois personnages ,récemment ou depuis leur naissance cabossés par la vie (ou leurs proches...).
On a Jeanne, septuagénaire, veuve depuis peu, qui peine à survivre avec sa petite pension, à qui il vient l'idée de louer les chambres innoccupées de son appartement parisien.
On a Iris, 33 ans, qui fuit on ne sait quoi (ou qui..) dont le propriétaire peu scrupuleux veut récupérer le logement et qui a très peu de temps pour se retourner.
Et puis , on a Théo, en CAP patisserie, qui lui n'a pas de toit sur la tête.
Une cohabitation assez disparate s'annonce , tant au niveau générationnel qu'au niveau social, mais ces trois-là vont apprendre à se connaître, et se faie beaucoup de bien...


Quelques pages plus loin, je découvre le quotidien de Jeanne qui passe tous ses aprés-midi à parler à son mari..
Quelques lignes plus loin, j'ai envie de tenir la main d'Iris, de lui dire que tout se passera bien, qu'elle est une personne formidable, qu'il lui faut reprendre confiance en elle...
Quelques lignes plus loin, je souris, puis j'ai la larme à l'oeil...
Quelques pages plus loin, j'ai envie d'accueillir Théo chez moi ( même sans caution ). J'ai envie d'adopter Théo parce que la vie dégueulasse à ce point là, ça me fracasse, ce que des gamins sont obligés d'endurer..
Quelques lignes plus loin, je me dis que je mangerais bien une ou deux douceurs faites par Théo parce qu'il a l'air d'avoir du talent, le petiot !

Virginie Grimaldi sait remaquablement parler des "petites gens", des jeunes arrivés à Paris qui n'ont pas les moyens de vivre dans la capitale, des pensions de veuve et des salaires qui ne permettent pas de vivre, manger, se loger, ne pas avoir peur. du lendemain, de la nuit... C'est dit en une fois, on a compris, rien de lourd ,aucun gros sabot .
Quelques lignes plus loin, je me rend compte que madame Grimaldi ne laisse rien au hasard, chaque détail de l'histoire s'emboite dans un autre pour créer un complexe mécanisme en apparence très simple. Alors, ça passe ou ça casse , mais si vous êtes un peu guimauve, vous allez trouver que c'est une jolie histoire qui vous a été proposée. Certains trouveront ce roman un peu trop "sucré" , un peu trop dégoulinant de bonnes actions, mais c'est le genre feel good qui veut ça.

Emouvant et très agréable à lire. Une petite parenthése de douceur.
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C'est le troisième roman de Virginie Grimaldi que je lis et c'est également la troisième fois qu'elle m'offre un excellent moment de lecture.

"Il nous restera ça", qui tient son titre de Grand Corps Malade, est un roman à trois voix dans lequel nous suivons Jeanne, Théo et Iris. Les événements se déroulent à Paris. Jeanne, veuve depuis peu, ne peut plus assumer financièrement son logement. Elle met une de ses chambres en location. Théo et Iris postulent. le premier, apprenti pâtissier, dort dans sa voiture qu'on vient d'emmener à la fourrière. La seconde, auxiliaire de vie, loue un studio à la semaine qu'elle doit rendre dans deux jours. Jeanne, qui ne peut choisir, décide de les prendre tous les deux.

Relations humaines, travail de deuil et reconstruction de soi sont les principaux thèmes de ce roman regorgeant d'émotions, d'humour, et de belles leçons de vie. Virginie Grimaldi nous dépeint ici, grâce à sa plume simple et légère, une histoire criant de sensibilité, de tendresse, et de dérision un peu également. J'ai été très touchée par ses trois personnages que la vie a cabossés et que l'on voit reprendre goût à la vie, se reconstruire, affronter et gagner contre leurs démons. de colocataires distants au début, on les voit créer des liens qui nous attendrissent de plus en plus au fil de notre lecture. L'autrice aborde des sujets délicats, souvent tristes, d'actualité (précarité, alcoolisme, maltraitance, harcèlement, deuil), elle ne tombe pourtant jamais dans le mélo, tellement son histoire fait preuve d'humour autant que de compassion et d'empathie. J'ai d'ailleurs retrouvé un peu la même ambiance que dans "Ensemble c'est tout" d'Anna Gavalda, que j'avais adoré également.

L'intrigue, qui rassemble trois générations de personnages, se découpe évidemment en trois, puisqu'elle nous permet de suivre trois personnages simultanément. le travail de deuil de Jeanne, la réconciliation avec son passé pour Théo et avec soi-même pour Iris n'ont au final rien d'original mais sont abordés avec tant de délicatesse et de douceur qu'on se prend au jeu et qu'on tourne les pages les unes après les autres sans qu'on ne se rende vraiment compte qu'on approche rapidement de la toute dernière.

Je n'ai qu'une seule petite chose à reprocher à cette histoire. Dans ses remerciements, Virginie Grimaldi énumèrent les quatorze personnes qui ont relu son roman avant publication. Avec elle, ça fait quinze. Personne ne s'est rendu compte que Nathalie s'appelait Valérie dans les premiers chapitres ?

Cela ne m'a pas empêchée de passer un très très bon moment fait de belles rencontres. Pas de larmes aux yeux, mais très attendrissant. Piqué d'humour et de cocasserie. Sensible et doux autant que pétillant.

De nouveau, une jolie pépite.
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Jeanne a 74 ans, vient de perdre son mari brutalement et toute à son chagrin ne s'occupe pas de sa situation financière en chute libre, malgré les relances de la banque.

Théo, après une enfance en foyer, a trouvé un emploi en alternance dans une boulangerie, mais vit dans sa voiture.

Iris, enceinte, fuit un compagnon et une vie sous emprise.

Les trois vont faire connaissance, quand dans un sursaut de vie, Jeanne décide de louer une chambre de son appartement. Elle va déposer une annonce à la boulangerie en bas de chez elle. Théo y travaille, Iris est cliente et ils souhaitent tous deux trouver un hébergement rapidement.

Jeanne décide de louer une deuxième chambre et les voilà tous trois colocataires. Ah, j'oubliais Boudine, le chien de Jeanne dont Iris a peur.

Difficile de vivre avec des inconnus, surtout quand ceux-ci trimballent les casseroles de leur vie. Jeanne, victime d'une éducation rigide dans le maintien et la retenue reste sur la réserve. Iris se fait oublier et Théo, tellement dévasté, ne fait pas trop attention à ce qui l'entoure.

Ils vont devoir s'apprivoiser et s'entraider. Il y aura beaucoup de larmes, certes, mais c'est à ce prix que les carapaces vont tomber.

Ce sont les valeurs de vie que j'aime dans les romans de l'autrice. Si on se sent si bien dedans, c'est parce que ses personnages, quelles que soient les difficultés, font preuve de bon sens, de résilience et de solidarité.

Avec son style délicat, sensible, qui fait un bien fou, un clin d'oeil à Grand Corps Malade, l'autrice m'a permis de passer un excellent moment.


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Ma prescription pour les vacances : entre deux pavés ou deux lectures sombres/thrillers/romans-prise-de-tête selon vos goûts, glissez une petite douceur du genre de celle-ci, ça vous mettra la banane, et vous serez plein d'énergie pour de nouvelles aventures ensuite.
C'était le second roman dans mon sac "PAL spécial vacances" (pas encore écrit de retour pour le premier), et encore une fois, je n'ai pas honte d'avouer que j'ai été émue par les personnages de Virginie Grimaldi. Je lis trop souvent que le "feelgood" auquel on la réduit de façon méprisante est une sous-littérature indigne d'être comparée aux "vrais auteurs", ceux qui sont soit morts soit reconnus par une certaine "élite" dont je j'espère ne jamais faire partie. Moi j'apprécie cette auteure dont j'ai déjà lu une demi-douzaine de romans, et qui me permet souvent, comme avec par exemple Julien Sandrel, Adèle Breau ou Valérie Perrin de prendre une respiration avec un livre facile à lire et dans lequel les personnages sont inspirés du réel, auxquels on peut s'identifier.
Attention : quand je dis "facile à lire", ça ne signifie pas que l'écriture est pauvre ou que les personnages manquent d'épaisseur, bien au contraire. Mais que ce sont des auteurs accessibles sans être mièvres et que chacun y trouvera des situations qui lui parleront sans être trop stéréotypés.

Trois protagonistes se partagent le haut de l'affiche : Jeanne, septuagénaire dont le mari, Pierre, est décédé subitement alors qu'ils s'apprêtaient à partir une nouvelle fois en voyage. Elle est dévastée par cette perte, au point de ne plus s'inquiéter des contingences matérielles qui risquent cependant de lui faire perdre son logement.
Théo, 18 ans, essaie de faire face malgré un passé douloureux. Il est apprenti pâtissier-boulanger chez une patronne aigre et radin, et vit dans une voiture achetée 200€, qu'il ne va pas tarder à perdre aussi.
Iris, la trentaine, était kiné et à la veille de se marier dans une autre vie. Maintenant elle est auxiliaire de vie et son propriétaire vient de la prévenir qu'elle a deux jours pour quitter son meublé qu'il souhaite récupérer (bon là ça m'a quand même semblé un peu irréaliste...)
Bien sûr, la suite est logique : ces trois êtres au bord de la bascule vont se trouver réunis dans l'appartement de Jeanne dont la seule issue pour y rester était d'en louer une partie. Ils vont apprendre à se connaître et à s'apprivoiser après une période de méfiance et d'observation mutuelle.

Cette trame est évidemment un peu bâteau, mais l'important est qu'elle va permettre ensuite de découvrir l'histoire passée de chacun des protagonistes, leurs traumatismes, leurs souvenirs et les moments de bonheurs ou de souffrance qui s'y rattachent. Et c'est là que Virginie Grimaldi est très forte, parce qu'elle sait vraiment y faire pour donner chair à ses personnages, à nous les rendre proches et attachants. Et peu à peu on se surprend à s'identifier, à se remémorer des instants vécus, et à entrer en empathie avec l'un ou l'autre (voire les trois !).

Mon billet étant le 340ème sur ce roman, je ne vais pas être plus bavarde, d'autant plus que je suis, pour ceux qui l'ignoraient encore, en "décrochage numérique" pendant mes vacances. Mais vous aurez saisi l'idée, je ne lirai pas ce genre de roman tous les jours, ni n'importe lequel d'entre eux, mais j'ai passé un très bon moment en compagnie de Jeanne, Théo et Iris.

Je vous souhaite encore une fois un bel été plein de lectures enthousiasmantes, d'écritures facétieuses et de commentaires interminables aux pratiquants qui se reconnaîtront (ouioui, je vous lis de temps en temps), et courage aux galériens qui bossent !
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Trois Babelpotes m'ont soufflé la judicieuse idée, en découvrant leurs récentes chroniques, de lire de temps en temps un roman feelgood. Comme il n'y a pas de tort à se faire du bien, notamment après des lectures plus ardues, je me suis à nouveau plongée dans un roman de Virginie Grimaldi, « Il nous restera ça », qui était à ma disposition.

Jeanne, 75 ans, a perdu récemment son mari, elle est propriétaire d'un appartement à Paris; serrée financièrement, elle doit se résoudre à louer une chambre et accueillir un.e inconnu.e. chez elle. Iris et Théo sont également aux abois et veulent occuper la chambre chez Jeanne : elle, doit trouver un logement dans les quarante-huit heures, lui, est carrément à la rue.
N'arrivant pas à faire un choix, Jeanne finit par les prendre en colocation tous les deux.

La communauté à trois tente de prendre ses marques, petit à petit. C'est l'occasion pour l'autrice de nous raconter le passé, le présent et les inquiétudes pour l'avenir de ces êtres attendrissants.

Ce fut une lecture-plaisir : sans en faire des tonnes, dans un style simple, l'autrice nous convie à assister à la vie quotidienne d'un trio nouvellement constitué. Elle a choisi la voie d'un roman choral, ce qui lui donne une rythmique harmonieuse.

La maxime « Le hasard fait bien les choses » va prendre tout son sens : l'amitié et la solidarité seront comme une évidence entre Jeanne, Iris et Théo. Cela suffira-t-il à leur donner l'élan pour dépasser leurs difficultés et donner un - nouveau - sens à leur vie ?

Bon, je me doute qu'on ne vous la fait pas celle-là, que vous connaissez déjà la réponse, mais vous ne perdrez pas votre temps à voir ce beau trio évoluer tant ensemble qu'individuellement.

Merci à @Yvan_T, @NicolaK et @Sylviedoc de m'avoir guidée vers un bon petit « filgoude ».



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Je ne suis pas spécialement adepte de romans « feel good » (j'ai même cette expression en horreur).
J'ignore ce qu'en pense Virginie Grimaldi, si elle se reconnaît dans ce style.
Il nous restera ça est ma troisième lecture de cette auteure, après Il est grand temps de rallumer les étoiles et Les possibles.
Force est d'admettre que malgré mes préjugés, j'ai bien aimé ces trois romans, et celui-ci davantage encore que les deux pré-cités.

Certes la trame est un peu « cousue de fil blanc » : trois êtres « cabossés par la vie » se rencontrent « par hasard », se découvrent, « s'apprivoisent » et en viennent à devenir importants les uns pour les autres.
Mais à la différence de certaines de ses collègues qui à mon sens en font trop, je trouve que Virginie Grimaldi s'y entend pour rendre ses personnages attachants et faire passer ses lecteurs par un joli panel d'émotions. Avec des mots simples elle raconte les moments doux et les « petits bonheurs » qui viennent panser les petites et les grandes blessures, tisse des liens entre les différents protagonistes mais aussi entre personnages et lecteurs. Comme pour des proches nous ressentons pour eux de l'inquiétude, de la tristesse, de l'espoir. Moi qui ne ris pas facilement, j'avoue avoir apprécié les notes d'humour, et même éclaté de rire à une ou deux reprises. J'ai par exemple trouvée désopilante la scène entre Théo et le médium (citée ici si vous êtes curieux…)

Alors oui, j'ai aimé et vous allez trouver ma conclusion facile, mais en repensant à ce roman il me restera TOUT ça.
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Tu as raison Iris,ce roman est "doudou mais pas idiot"! J'hésite toujours avec la catégorie feel good par peur de débordement de bons sentiments et de clichés. Je ne replongerais pas immédiatement dans un autre roman de Virginie Grimaldi, mais celui ci est plutôt agréable et,je l'avoue, m'a même tiré une petite larme à l'oeil à la fin...de bonheur bien sûr ! ;)
Trois coeurs brisés pour des raisons différentes, se retrouvent colocataires et vont devoir se tolérer, puis s'apprécier et enfin s'aimer!
Le schéma reste classique et l'écriture n'est pas hors du commun mais plusieurs sujets sont abordés avec sensibilité, humour et un certain realisme: l'emprise amoureuse, la place de l'enfant fce à un parent défaillant,et le décès d'un être aimé. Il y a Iris,la trentaine qui se retrouve sans toit malgré son diplôme de kinésithérapeute, Theo apprenti pâtissier sans le sou,et Jeanne 74 ans appauvrie financièrement mais plus encore affectivement par le décès de son mari. le destin les réunit et la magie des belles rencontres opère !
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