Ah! Les ciels de
Sisley!
Les yeux s'y posent, éblouis, fascinés.
Ils entraînent notre regard, l'habituent à mieux les contempler.
Ciels lumineux, ciels d'hiver, ciels où les nuages flottent, racontent leur propre rêve.
Né à Paris en 1839 d'un père anglais et mort en 1899 à Moret-sur-Loing,
Alfred Sisley a connu la misère.
Homme secret, il est l'ami des impressionnistes dont Monet qu'il a sollicité sur son lit de mort pour veiller sur ses enfants.
La reconnaissance comme la naturalisation française qu'il avait sollicitée à trois reprises viendront post-mortem.
Peintre de plein air, peintre de la nature, célèbre pour sa série « L'Inondation à Port-Marly (1876), peintre copié notamment son « Remorqueur, le Loing à Saint-Mammès » (1883) , peintre de la mer, peintre des lieux et villages où il vécut,
Sisley nous offre une gamme de tons irisés, de coups légers ou forts, de verticalité et d'horizontalité qui se fondent dans une délicatesse émouvante.
Paysages d'automne, de printemps et d'été, d'hiver avec ces neiges embrumées contribuent à la richesse de la palette de cet artiste paysagiste de génie.
Sur deux pages, sans comparaison, deux univers : la « Cathédrale de Rouen, effet de soleil, fin de journée » de Monet et l'Église de Moret (plein soleil) de
Sisley montrent les perceptions différentes des peintres, deux sensiblités, un glissement dans l'art.
Tant à dire…
Ce livre, comme il est mentionné en quatrième de couverture, nous propose une exposition.
« La vérité du paysage » donne à voir les différentes facettes et périodes de cet artiste délicat.